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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 02 mars 2011, 21:49:00

http://www.villepincom.net/magazine/rea ... our-la-dig…
Dominique de Villepin : "Pour la dignité, je propose la création d’un revenu citoyen"

Par Dominique de Villepin Président de République solidaire

Les peuples arabes nous tendent un miroir. Peut-on se réjouir de ce qu’on y voit ? Ecoutons ce qui se dit d’admiration, d’enthousiasme et de peur dans les rues, les cafés, à table en famille. Nous parlons d’eux, mais en fait nous nous posons des questions sur nous-mêmes. Qui voulons-nous être ? La vérité, c’est que nous nous sentons perdus. La République est à bout de souffle. Cette révolution arabe est une main tendue. Nous pouvons la saisir ou nous pouvons la rejeter. Ecouter l’espoir ou la peur. Ne prenons pas le risque d’un faux départ en imaginant déjà des flux incontrôlables, des théocraties meurtrières, un terrorisme déchaîné. Nous avons un destin commun, de part et d’autre de la Méditerranée et nous pouvons faire tomber des barrières érigées depuis près de cinquante ans, des mépris, des rancœurs, des cynismes. C’est le rôle de la France d’œuvrer à la réconciliation des deux rives. Il y a là-bas une formidable aspiration à la dignité. C’est le seul mot d’ordre.

Et chez nous, chez les éleveurs qui travaillent sans revenu ? Chez ces jeunes de banlieue qui jouent le jeu des diplômes, mais savent bien qu’ils ont quatre fois moins de chances d’emploi que d’autres ? Chez les chômeurs de longue durée qui se sentent baladés de formation en stage sans perspective, les plus jeunes pour qui l’entrée dans l’emploi est un parcours du combattant et les plus âgés qui s’en sentent expulsés ? Chez ces fonctionnaires orphelins de leur mission ? Chez ces exclus qui mendient parfois plus un regard qu’une pièce ? Le même mot d’ordre murmuré. Qu’on nous rende notre dignité.

Oui, il y a de part et d’autre une même aspiration à la dignité. Qui nous en prive ? La réponse est plus complexe ici que là-bas. C’est une accoutumance diffuse à l’indifférence, une acceptation de la compétition de tous contre tous, une soumission à la marchandisation du monde. Notre vie politique et médiatique s’est pliée au réalisme comme les diplomaties occidentales se sont rendues à la normalité de la dictature au nom de l’exception arabe. Le sentiment d’avoir trop à perdre et la loi de bascule des grands partis, avec ses petits arrangements entre ennemis et ses petits ajustements à la marge, nous ont condamnés au statu quo. La révolution de la dignité que nous appelons de nos vœux sans oser le dire à haute voix, c’est une reconquête sur nous-mêmes, un réveil des consciences. Faisons de l’indignation le levier de la dignité retrouvée, par une véritable refondation sociale.

Pendant des siècles l’humanité n’a eu d’autre but que d’assurer sa survie. La révolution industrielle, en deux siècles, a changé la donne. C’est la simple vérité que nous constatons chaque jour : il y a abondance, mais pas pour tous. Nous sommes une nation riche d’un long passé et d’un patrimoine accumulé. N’est-il pas naturel que chaque Français ait un droit sur l’héritage national ? N’est-il pas nécessaire de donner au citoyen la liberté de se consacrer aux choses de la cité, comme les jurés aujourd’hui ou les citoyens athéniens hier ? N’est-il pas utile de profiter du libre épanouissement des dons de chacun ? C’est vrai, hier ce n’était ni possible ni forcément souhaitable. En France, c’est devenu possible et souhaitable - à cause du chômage de masse, de l’éducation démocratisée, de l’émancipation des femmes - et tout au long du XXIe siècle, les pays développés se tourneront vers ces solutions simples, modernes, justes. Je propose la création d’un revenu citoyen. Il s’agirait d’un revenu garanti à tous, de l’ordre de 850 euros. Autant dire le strict nécessaire. Aucun luxe, tous ceux qui en vivent vous le diront. Mais un socle pour construire une vie digne et libre : ce revenu serait dégressif jusqu’à un niveau de revenus médian, autour de 1 500 euros. Enfin, ce revenu créerait l’engagement moral de poursuivre une activité - travail, formation, bénévolat associatif, engagement politique ou syndical, création artistique. Couplé à une réforme profonde de l’impôt sur le revenu, fusionné avec la CSG, rendu plus progressif et prélevé à la source, ce revenu pourra être versé en temps réel en cas de baisse de revenus, sans les retards désastreux qui sont la règle de nos allocations sociales. Il sera financé largement par un redéploiement d’aides existantes, par des économies de frais d’administration des aides et par des hausses ciblées d’impôts, TVA et tranches supérieures de l’impôt sur le revenu.

Ce revenu citoyen réglerait-il tout ? Bien sûr que non. Mais il serait un socle pour rebâtir notre république sociale et démocratique. Un nouveau départ pour rebâtir nos services publics, aujourd’hui en miettes. Il faut surmonter à la fois le tout-Etat et le tout-marché et remettre enfin l’intérêt général au cœur de notre république. La propriété privée n’exonère pas d’une responsabilité sociale. C’est pourquoi une régulation publique des intérêts privés est souvent nécessaire. La crise l’a prouvé, nous avons besoin d’un service public bancaire, tant pour les garanties envers les usagers que pour assurer des obligations de service public de financement de l’économie, en dirigeant le crédit vers les PME notamment. Nous avons besoin d’un service public du logement qui maîtrise les abus - logements vides, marchands de sommeil - et harmonise la demande et l’offre, par un cahier des charges avec contreparties concernant les loyers.

Un nouveau départ pour rebâtir notre conception de la citoyenneté. Un service citoyen obligatoire pour tous les jeunes et ouvert à tous les âges, permettra le brassage social et l’engagement pour le bien public. C’est l’occasion de repenser le maillage de proximité pour nos services publics : médecins en dispensaires, adossés aux pharmacies, en milieu rural ou dans les quartiers sensibles ; enseignants au sein même des grands ensembles, assurant le soutien scolaire ; avocats assurant une aide juridique de proximité. Un nouveau départ pour rebâtir le dialogue social. Je propose que nous choisissions la voie d’une cogestion à la française, pour permettre la participation des salariés au destin de l’entreprise et aux décisions concernant la stratégie, les emplois, les salaires. Un nouveau départ, dans la dignité et dans l’espoir. Car il ne tient qu’à nous de reprendre en main notre destin.
Allez, encore un effort camarade Dominique et tu pourras adhérer au Parti de Gauche icon_mrgreen
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sarkonaute
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Message non lu par sarkonaute » 02 mars 2011, 21:59:00

moi je propose de créer directement un revenu de solidarité avec les immigrés, versé directement au bled.
c'est vrai quoi, c'est fatigant de venir faire toutes ces démarches administratives en France.
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 mars 2011, 12:54:00

Celui-là, j'espère vraiment que les juges de Clearstream vont lui coller 6 mois de taule et 5 ans d'inégibilité , de manière à ce qu'on soit débarrassé de lui pour de bon. 

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johanono
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Message non lu par johanono » 03 mars 2011, 13:37:00

Villepin se rallie donc au principe de l'allocation universelle. Bonne nouvelle. 

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 mars 2011, 13:39:00

Oui, il avoue son communisme gaulliste.  icon_mrgreen

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johanono
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Message non lu par johanono » 03 mars 2011, 13:41:00

Gaulliste, Villepin ? Il ne faut pas exagérer. Néanmoins, il formule une bonne idée, cela doit être souligné. 

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 03 mars 2011, 13:58:00

johanono a écrit :Gaulliste, Villepin ? Il ne faut pas exagérer. Néanmoins, il formule une bonne idée, cela doit être souligné. 
Villepin est gaulliste , il a suivi le RPR puis l'UMP pendant 30 ans. En plus il est fonctionnaire, c'est dire à quel point il pourrait être frappé par le sens économique du commun des mortels. 

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 03 mars 2011, 14:54:00

C'est marrant il a un quasi homonyme, un certain Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, qui lui proposait le CNE, le CPE et la privatisation des autoroutes. En plus je trouve qu'ils se ressemblent drôlement physiquement.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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johanono
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Message non lu par johanono » 03 mars 2011, 20:04:00

Ilikeyourstyle a écrit :
johanono a écrit :
Gaulliste, Villepin ? Il ne faut pas exagérer. Néanmoins, il formule une bonne idée, cela doit être souligné. 



Villepin est gaulliste , il a suivi le RPR puis l'UMP pendant 30 ans. En plus il est fonctionnaire, c'est dire à quel point il pourrait être frappé par le sens économique du commun des mortels. 

Villepin est un gaulliste d'opérette, comme tant d'ex-RPR qui ont trahi l'héritage du grand général. Le fait d'avoir fait un discours remarqué à l'ONU ne suffit pas à le considérer comme gaulliste. Je sais bien, on va me rétorquer que nul ne sait ce qu'aurait fait le général de Gaulle aujourd'hui. Sauf qu'il y a quand même quelques marqueurs forts, quelques constantes indéniables, dans les actes politiques et les discours du général de Gaulle. Et des décisions politiques telles que la privatisation des autoroutes ou la ratification de multiples traités européens ne sont pas très conformes à l'héritage du général de Gaulle. 

Ceci dit, et pour en revenir au sujet, il convient de saluer sa prise de position sur l'allocation universelle.

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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 04 mars 2011, 00:52:00

johanono a écrit :
Ilikeyourstyle a écrit :
johanono a écrit : Gaulliste, Villepin ? Il ne faut pas exagérer. Néanmoins, il formule une bonne idée, cela doit être souligné. 





Villepin est gaulliste , il a suivi le RPR puis l'UMP pendant 30 ans. En plus il est fonctionnaire, c'est dire à quel point il pourrait être frappé par le sens économique du commun des mortels. 



Villepin est un gaulliste d'opérette, comme tant d'ex-RPR qui ont trahi l'héritage du grand général. Le fait d'avoir fait un discours remarqué à l'ONU ne suffit pas à le considérer comme gaulliste. Je sais bien, on va me rétorquer que nul ne sait ce qu'aurait fait le général de Gaulle aujourd'hui. Sauf qu'il y a quand même quelques marqueurs forts, quelques constantes indéniables, dans les actes politiques et les discours du général de Gaulle. Et des décisions politiques telles que la privatisation des autoroutes ou la ratification de multiples traités européens ne sont pas très conformes à l'héritage du général de Gaulle. 

Ceci dit, et pour en revenir au sujet, il convient de saluer sa prise de position sur l'allocation universelle.
De gaulliste, tu ne conserves que le nationalisme, l'étatisme et le fascisme mou qui étaient à eux trois une des mamelles du gaullisme. Néanmoins, il faut dire que le général était quand même un peu plus complexe que ces trois traits d'une part, et qu'il était un homme d'action pragmatique. Donc tu ne saurais dire ce que le général ferait s'il ressortait de sa tombe. 

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sarkonaute
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Message non lu par sarkonaute » 04 mars 2011, 01:06:00

cette idée d'allocation "universelle" est très symptomatique.
pourquoi pas inter-galactique pendant qu'on y est? il me semble que nos amis martiens ont aussi le droit de bénéficier de la générosité des français.
il convient de ne pas les discriminer.

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lambertini
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Message non lu par lambertini » 08 mars 2011, 08:07:00

les ellection aproches les promesses fusse.
si il me donne un salaire a rien faire, je suis ok, mais  , c est pas sa qui vas arreter  limmigration, au contraire
la caravane passe et les chiens aboient

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 02 juin 2011, 07:04:00

sarkonaute a écrit :moi je propose de créer directement un revenu de solidarité avec les immigrés, versé directement au bled.
c'est vrai quoi, c'est fatigant de venir faire toutes ces démarches administratives en France.
Moi je propose juste que la France arrête de piller les ressources du Bled (Gaz, Pétrole, Uranium, minerais rares, ...), la main d'oeuvre du bled qui bosse bien et pas cher dans tous les travaux bien physiques (Manutention, nettoyage, etc...), arrête de sponsoriser les dictateurs au Bled, arrête de faire de la concurence deloyale avec les production vivrières du Bled grâce a son agriculture subventionnée.

Et vous verrez les gens du Bled seront tellement bien chez eux qu'il ne leur viendra même pas a l'idée de venir marcher dans les crottes de chiens de notre belle capitale pour toucher un minable RSA, ou pour être embauché au SMIC dans les cuisines du Mac-Do, ou le chantier du coin, ou rammasser les poubelles. Tout ça pour avoir une chambre miteuse dans un foyer SONACOTRA a 400€/mois.

Mais alors... ! qui va bosser comme manoeuvre dans le batiment s'ils sont plus là ? Qui va ramasser les poubelles dans notre belle capitale ? Dommage pour vous les Blanc-becs va falloir vous sortir les doigts du cul quand Marine sera présidente, fini d'enculer les mouches dans un bureau !

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 09 juin 2011, 01:41:00

Villepin n'aurait-il pas volé l'idée de son salaire universel à un illustre prédécesseur Belge?
Je laisse un ami d'un autre forum vous conter l'Histoire de Roland Duchâtelet et de son projet Vivant


A. Roland Duchâtelet et le projet Vivant :
Il était une fois un jeune belge, né en 1946 avec deux excellents diplômes en poche, ingénieur civil et une licence en sciences économiques, au seuil de la vie professionnelle.

Dans les années 70 il travaille pour Bell Telephone, puis comme directeur technique dans une usine de tapis. Il se lance avec son patron dans une sorte de joint-venture dans les jeux électroniques … et se retrouve sur la paille. Il travaille à nouveau pour Bell, puis pour une division que celle-ci a créée avec Alcatel. Là, il entre de plain-pied dans le monde des semi-conducteurs et des composants électroniques. Puis il s’associe avec une start-up allemande et commence à fabriquer lui-même des composants électroniques. Son premier client est Magetti Marelli France.

En 1992 Elf-Aquitaine lui revend un centre de recherches et de développement... et à 54 ans, il était la 10ème fortune de Belgique …
Modestement, il s’en excuse : « j’ai eu beaucoup de chance, vous savez ? »
Chez lui, les meubles viennent de chez IKEA.

Peut être un jour a-t-il entendu une maxime qu’un de mes meilleurs amis, un Japonais, répète à souhait : « La valeur d’un homme d’affaires se mesure à l’argent qu’il gagne ; sa valeur en tant qu’homme tout court, se mesure à ce qu’il fait avec l’argent qu’il a gagné »

Toujours est-il que, conscient des problèmes apparemment insolubles de nos pays en matière d’assurance-maladie, pensions de retraite, chômage, marginalisation, criminalité, violence chez les jeunes, etc., etc., il décide de financer de sa cassette parsonnelle un groupe d'études sur les causes et remèdes à ces maux et s’y investit personnellement. Pour être bref :
  • La principale cause est la peur du lendemain, l’absence de projets et de perspectives engendrés par la quasi certitude de ne pas pouvoir les réaliser, et cela avec tous ses corollaires dont une sorte de spirale vers le nihilisme, la vacuité et le non sens de l'existence.
  • Les remèdes existent et se trouvent dans des travaux sur l’Économie et la Fiscalité que des universitaires français, allemands, américains, allemands ont édité mais qui sont restés lettre-morte.[/list:u]« Je n’ai rien inventé, dit notre homme, je me suis contenté de prospecter parmi ce qui existait déjà. Mon seul mérite consiste à avoir sélectionné ce qui me semblait applicable en fonction des objectifs visés et à faire des simulations par rapport à la situation dans différents pays »

    ./...

    Quel est donc ce projet socio-économique ni de droite ni de gauche car non politique mais uniquement rationnel et humain à la fois ?
    Le voici, dans ses grandes lignes (les montants sont indexés selon le coût de la vie en Belgique en 2006) :

    1. Attribution d’un « revenu de citoyenneté ou de base» mensuel à toute personne, quel que soit son statut social ou professionnel, de l’ordre de :
    - 150,00 euros par enfant jusqu’à 17 ans, payé à la mère ou à celui des parents qui l’a à charge.
    - 444,00 euros à tout jeune de 18 à 24 ans, payé à l’intéressé.
    - 600,00 euros à tout adulte 25 à 64 ans.
    - 888,00 euros à partir de 65 ans. Une période de transition de 30 ans serait prévue pour faire la jonction entre le système actuel de pensions et celui-ci. La constitution d’une épargne capitalisation/retraite serait vivement encouragée.
    2. Un supplément est prévu pour les handicapés en fonction du degré d’invalidité.
    3. Les frais des soins de santé seraient couverts à 100%, il n’y aurait plus de tiers payant comme actuellement dans certains pays.
    4. L’impôt sur les revenus des personnes privées serait supprimé pour les revenus inférieurs à 1.500,00 euros par personne et par mois ; pour la partie qui dépasserait 1.500,00 euros par mois les revenus seraient taxés à 50% non-progressifs, retenus à la source et payés directement par l’employeur à l’État.
    5. Les travailleurs indépendants s’installeraient sous forme de société même à une seule personne.
    6. Les revenus nets des sociétés seraient taxés à 15% non-progressifs.

    Ce qui suit est le point le plus malaisé à expliquer :

    • Ce revenu de base ou de citoyenneté serait payé par l’État, quel que soit le statut de la personne : salarié, demandeur d’emploi, travailleur indépendant, malade, peu importe.
    • Simplement, s’il est salarié, son patron lui paye le salaire convenu moins le revenu de base, de telle sorte que ses revenus demeurent identiques.
    • De ce fait, les produits fabriqués dans le pays envisagé (ou dans la Communauté Européenne, le cas échéant), verraient leur prix de revient diminué par diminution des charges salariales.
    • Ceci voudrait dire qu’ils seraient vendus moins cher au consommateur ? Non, la TVA à la vente finale au consommateur augmenterait d’autant que la diminution du prix de revient, de telle sorte que le prix de vente au détail demeure identique.
    • Au fait, la TVA à toutes les étapes de la transformation d’un produit disparaît, pour être remplacée par une « TVA sociale » qui remplace la dernière étape de la TVA, celle de la consommation.
    • Les produits importés de pays du tiers monde à très bas coût de main d’œuvre, seraient aussi affectés à l’importation d’une TVA sociale pour ne pas défavoriser les produits locaux et, en partie, pour financer l'aide au développement de ces pays.

    Dans la pratique :

    • Tous les organismes de payement, caisses, bureaux, etc., ainsi que toutes les allocations, indemnités, minimex, smic, primes, rmi, etc. - les dénominations varient d'un pays à l'autre et selon l'ingéniosité locale à inventer de nouvelles panacées tout aussi inefficaces - seraient remplacés par un seul et même organisme chargé de payer un seul et même revenu par catégorie d'âge citoyen.
    • La TVA sociale sur les services serait supprimée, à terme.

    Vous aurez compris que la fraude et surtout le travail au noir perdent toute leur signification, la TVA sur les services, les cotisations sociales et l'impôt sur les bas et moyens revenus étant supprimés.
    L’application de ce qui précède a été simulée pour des petits pays (c’était plus facile) d’Europe et ça semble viable.
    Bien sûr, ceci n’est qu’un résumé très succinct du système projeté.

    …/…

    Comme on l'aura compris, il s'agit d'un revenu de citoyenneté, nullement d'une pension de retraite ou autre allocation.

    En effet, ce projet ne condamne pas les gens à l'inactivité dès l'âge de 65 ans, bien au contraire : chacun peut avoir l'activité lucrative qu'il souhaite tout en conservant son revenu de citoyenneté et cela à n'importe quel âge.

    D'autre part, aucune retenue à la source pour alimenter des caisses de sécurité sociale ne sera opérée, cette notion disparaît, aussi bien les cotisations patronales que celles qui affectent directement le salarié.

    Autrement dit, salaire brut = salaire net.

    Ceci laisse au salarié la liberté de décider lui-même de la constitution de sa propre épargne-retraite, en plus du revenu de citoyenneté d'après 65 ans.
    Voyez-vous, l’idée de base a germé à partir de l’observation des conditions d’existence en Europe occidentale.

    Cette idée est que le progrès technologique que notre civilisation a bâti depuis quelques 150 ans, permet aujourd’hui de produire beaucoup, de bonne qualité, à bas prix et avec une main d’œuvre réduite. La richesse et autres corollaires de ce progrès, peuvent utilement être considérés comme un acquis pour le patrimoine de l’Humanité. Vu comme ceci, il devient légitime que cette richesse - corollaire du progrès technologique - profite à tous.

    L’augmentation de la productivité entraîne une diminution du travail qui n’est pas partageable à l’infini, et c’est un bien, pour autant que cette augmentation de la richesse profite à l’ensemble de la société civile où chacun peut jouer librement le rôle qu’il désire.

    Il y a une quantité insoupçonnable de gens qui ont des idées, des projets de toute sorte qui ne demandent qu’à germer et que, si réalisés, peuvent être bénéfiques à l’ensemble de la communauté. En plus de contribuer au bonheur de celui qui l’a conçu, ce qui est essentiel.

    Il peut s’agir de projets d’affaires, d’entreprises, d’inventions, de services, de projets littéraires, artistiques, sportifs ou plus simplement un projet personnel tel que visiter les îles du Pacifique en voilier, travailler un an dans un kibboutz, faire du bénévolat dans une ONG en Afrique …

    Dans la pratique, les risques encourus, la vie quotidienne, les obligations familiales grandissantes, les engagements professionnels et financiers, conduisent dans la plupart des cas à l’abandon pur et simple de ces projets qui auraient pu être tout à fait enrichissants.

    Et c’est cela le principal objectif de ce projet : non pas consacrer le misérabilisme et l’assistanat comme mode de vie, mais reconnaître à chacun la liberté de choisir son propre projet de vie et de lui donner les moyens de le réaliser grâce à son effort délibéré ... effort qui n'aurait probablement pas été consenti pour d'autres buts.

    …/…

    Le créateur de ce projet n'avait aucune visée politique, ses entreprises l'occupaient suffisamment.

    Il s'est donc contenté de créer un mouvement destiné à devenir un groupe de pression pour faire passer ses idées auprès des principaux partis politiques et des citoyens.
    Hélas, la diminution drastiques du nombre de fonctionnaires, d’hommes de paille, de parachutés, de nominations par achat de la carte du parti, que son projet entraînerait, a catastrophé les partis politiques en place. Et notre bonhomme a été contraint de créer son propre parti, encore bien petit, rudimentaire et maladroit. Mais qui a déjà déclenché des échos très favorables dans quelques pays d’Europe et d’Amérique du Sud. Brésil, France et Suède, notamment.

    Comme vous vous êtes certainement rendus compte, la notion habituelle de Gauche et de Droite est complètement étrangère à ce projet ; tout est articulé autour du Bon Sens : plus social que les Socialistes, plus de liberté qu’avec les Libéraux, plus attentif à la qualité de vie que les Verts.
    Ce projet ne prétend pas changer le monde ou les gens avec un nouveau « dogme » ou « révélation ». Il prétend avant tout aller dans le sens de la protection de la Nature… humaine.

    Quand la peur du lendemain (et a fortiori lorsque ce lendemain paraît être fait de néant) s’estompe, la joie de vivre, la créativité, la liberté de penser et de se projeter dans l’avenir, refont surface. Dans la pratique, ce projet a besoin pour fonctionner (et d’ailleurs il fait tout pour) :

    • De citoyens avec un pouvoir d’achat raisonnable et avec une tranquillité d’esprit suffisante pour consommer librement. Que chaque personne puisse avoir son projet de vie personnel et acquérir par son travail les moyens de les réaliser.
    • Que ceux qui se sentent un esprit d’entrepreneur puissent entreprendre, y soient encouragés, et leur tâche rendue le plus facile possible.
    • Que les entreprises puissent facilement engager du personnel quand leur cahier de commandes le demande, et de s’en séparer (la notion de mise au chômage ayant disparu) quand l’absence de commandes le justifie ; bref, d’une plus grande fluidité du marché de l’emploi.

    Ce projet a déclenché une vague d’intérêt dans beaucoup de pays du monde. Mais, dans la pratique, les personnes qui ont été sensibilisées par ce projet n’étaient bien entendu pas « vierges » d’autres options et chacun a voulu le caser avec ce qu’il avait déjà dans sa valise.

    C’est ainsi que l’on a vu : des mouvements prônant « l’écologisme + notre projet » ; d’autres, « l’anarchisme + notre projet » ; ou encore « le maoïsme + notre projet », etc., etc. Le dernier en date, « un mouvement de protection des loutres de mer + notre projet » (ce n'est pas une blague !)

    Les partis politiques traditionnels ont donc tourné le dos à ce projet, on comprend pourquoi ; notre homme a donc décidé de créer son propre parti, actuellement allié à la branche flamande du parti libéral (dans le sens européen du terme : libéralisme économique).

    Comme je n'ai qu'un intérêt très modéré pour la politique, mon désengagement date de cette transformation de "mouvement" en "parti".

    Mais nous allons peut-être relancer bientôt le mouvement en tant que tel ...
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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 09 juin 2011, 09:42:00

Intéressant, par contre il faudrait en simuler les effets en fonction de la démographie des revenus français d'une part et du budget de l'Etat d'autre part et voir comment ça se goupille. Le site de la Révolution Fiscale dispose peut-être des données adéquates.
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