Quelle impression vous a fait DSK ?

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bye 2
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Message non lu par bye 2 » 23 févr. 2011, 05:17:00

GIBET a écrit :Je te suis dans tes analystes bye 2 et je ne suis pas loin de les partager sur le fond. Mais je n'oublie pas aussi que le quotidien de beaucoup de gens est importants et au-delà du rêve! Je reste persuadé qu'être dans le système avec des valeurs de gauche ou avec des valeurs ultralibérales ce n'est pas bonnet blanc et blanc bonnetIl est vrai que Jospin à dénationalisé pour trouver du fric dans la poche des riches afin de de faire des investissements sans toucher les impôts. Mais si on parle de Jospin il faut aussi avoir l'objectivité de parler des nationalisations de secteurs entiers stratégiques pour notre Pays que l'on devait à la gauche de 1981.Il ne faut pas oublier aussi que l'arrivée de la gauche à entraîner une fuite de capitaux sans précédents des bons citoyens français qui craignaient les socialos-communistes.
Condamner des initiatives politiques c'est aussi les ramener dans un contexte conjoncturel où l'opinion publique via les journalistes condamnaient la "gabegie sociale" de l'époque Mauroy. Où étaient les défenseurs de la gauche à l'époque? Dans les rangs des syndicats? Dans les rangs des amis politiques de la gauche de l'époque? je n'en ai pas vu beaucoup!!!
Allons je crois que la recherche d'une utopie sociale équitable et fraternelle est une belle recherche ...mais c'est au quotidien que l'on vit ou que l'on crève. Sarkozy nous en a donné un aperçu? C'est pour cela que je préfère DSK à lui ou à Marine Le Pen qui n'a aucune compétence pour donner du sens à une équipe devant gérer un pays.
GIBET




Bonjour Gibet,
sur l'option politique et économique , il n'y a pas beaucoup de différence entre DSK ( c'est le sujet, et non pas Mitterrand ou la gauche ) et une partie de la droite; à tel point que si DSK fait "peur" à droite, ce n'est pas tellement qu'il risque de l'emporter ( car après tout, leur fonds idéologique ne s'en portera pas plus mal ), c'est plutôt qu'il va capter une bonne partie de leur électorat, et dès le 1° tour. Il risque même de toucher à une fraction de la partie adhérente de l'UMP, déjà en chute libre ( pour s'en convaincre, il suffit de voir la réaction de Coppé, gardien du phare ).
Je n'ai pas parlé d'ultralibéralisme, mais de sociale-démocratie qui peut emmener derrière DSK, toute la partie réformatrice de l'UMP avec Borloo ( s'il n'est pas candidat ), jusqu'au centre droit; et ça risque de faire mal, toute cette frange importante qui fait souvent la décision au 2° tour, va basculer dès le 1°, disqualifiant de fait Sarko au profit de Le pen, qui va le ronger sur sa droite.
Il y a longtemps que les socialo-communistes ne font plus peur; au contraire, ils rassurent car la paix sociale est assurée au moins un moment. Aujourd'hui, le pacte CFDT-CGT ( à la tête )permet de calmer un peu les vélléités plus radicales de la base.

Donc, le sujet est DSK. Mais s'il faut parler de l'époque 81-84, parlons-en. A l'époque, il fut octroyé par la CGT une "pause": les "bons"ministres étaient à l'oeuvre ( Fitterman et consorts ), et il ne fallait pas les déranger .
Rappelons-nous aussi, que le plan de rigueur fut avalé par la CGT lors de leur congrès confédéral à Lille, ( ville de Mauroy ) en 83 !, où il leur fut présenté sur un plateau d'argent par le ministre-hôte!.
 C'est uniquement lors du changement de 1° ministre ( Fabius à la place de mauroy ) que les ministres-camarades décidèrent ( pas à l'unanimité ) de quitter le gouvernement, prétextant l'arrivée du libéral Fabius. En réalité, le PCF venait de prendre une taule aux élections ( cantonales, si ma mémoire est bonne ) précédentes, et il fallait reprendre du poil de la bête ( en faisant cogner la CGT ).
D'ailleurs, je me rappelle précisément qu'à l'époque ( en 83 ), je suis intervenu lors d'un congrès syndical, contre le plan de rigueur Delors, et qu'à la pause, un dirigeant est venu me voir, en précisant amicalement que les bons ministres étaient en train de travailler, et qu'il ne fallait pas remettre en cause, leur "magnifique tavail de transformation sociale ". Tout celà est véridique!
Donc, je ne fais pas que rêver:comme beaucoup de mes camarades, nous nous battons au quotidien, sur des bases tantôt réformistes, plus souvent radicales, et ne manquons jamais une occasion de pointer les supercheries, et les marges de manoeuvre dont disposent les dirigeants de gôche, et q u'ils refusent de suivre.Quant à la droite, c'est trop évident..

D'ailleurs, il serait étonnant de déclarer ( voire stigmatiser ) les gens qui galèrent, en pointant leur part de choix qu'ils ne mettent pas à profit pour remonter la pente, alors que les dirigeanst ont comparativement, beaucoup plus de leviers à leur disposition, pour influer sur le sort de leurs concitoyens.

je cite ci-dessous, une intervention du forum que j'avais faite au sujet du glissement de la gauche 'responsable":

Concernant l'endettement de certains pays européens, la France, par exemple, je ne résiste pas au plaisir de citer un nouvel article du  Monde Diplomatique (avril 2009 ). Il y est évoqué notamment, le grand tournant libéral survenu principalement en 83-84.

" Dès le mois de septembre 1981, le ministre de l'économie et des finances J.Delors et son ministre délégué au budget L.Fabius envisagent une réforme de la Bourse. L'objectif, expliquent-ils aux membres de la commission chargée d'en dresser les plans, est de "faire face sans création monétaire à des besoins de financement qui s'accroissent ou qui doivent s'accroître pour que la politique économique réussisse." Sans création monétaire, c'est-à-dire en s 'appuyant sur l'épargne financière plutôt que sur les crédits bancaires potentiellement inflationnistes.
Le parlement vote en janvier 1983 des incitations fiscales pour les placements boursiers et fonde le second marché, où seront côtées des entreprises moyennes ( TF1,Canal+ ). Et le Financial Times ( 8/9/82) d'ironiser: "La gouvernement, au milieu de ses tribulations pour diriger l'économie, adopte une attitude toute "capitaliste" en ce qui concerne le développement nécessaire de la Bourse." Mais celui-ci demeure encore un moyen parmi d'autres.
Après le tournant libéral (1983-1984 ), il devient une fin en soi. Le nouveau premier ministre Fabius et son ministre de l'économie Bérégovoy ont redéfini les priorités: réduction de l'inflation, austérité salariale, limitation des dépenses publiques, rétablissement dse marges des entreprises. C'est la "désinflation compétitive". De ce choix, tout découle. La politique de désinflation joue à la fois comme cause et comme effet: elle pousse l'Etat et les entreprises à se financer sans créer de monnaie; elle porte les taux d'intérêt au-dessus de l'inflation , ce qui favorise les patrimoines en général et la Bourse en particulier. Négatifs à la fin des années 1970, les taux réels à long terme dépassent 6 % en 1986. La dette et son service coûtent donc de plus en plus cher à l'Etat. Pour les financer, le gouvernement a besoin d'un marché de l'argent où les capitaux circulent sans entrave. "

Mais, depuis, Fabius a beaucoup progressé!!"
http://actu-politique.xooit.com/t1891-L ... iberaux.ht…

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 25 févr. 2011, 16:30:00

Bonjour bye 2 d'avoir répondu, comme d'habitude,  avec qualité. Je te donnerai, en réponse,  une analyse que je partage et qui est parfaitement synthétisée dans l'article ci-dessous
On peut le contester (moi même je l'ai fait en son temps) mais cela montre aussi que les marges de manoeuvre que la gauche avait n'était pas si large qu'on le prétend 30 ans après.L L'héritage était catastrophique et le besoi d'une périoode sociale attendue ...autant que critiquée. Rappelons-nous:
1983 : affronter la crise
Par [url=mailto:]François Stasse[/url],  le 21 mars 2005 — Interview
François Stasse fut conseiller économique du président François Mitterrand de 1981 à 1984. Il revient sur cette période où des choix décisifs pour l’Europe ont été faits.

Quel rôle l’Europe a-t-elle joué dans les choix économiques de la période 1982-1983 et notamment lors de la crise de mars 1983 ?
François Stasse - Pour comprendre la séquence 1982- 1983, il faut d’abord rappeler que les choix économiques de 1981 ont obéi à une logique de politique intérieure. Il s’agissait, notamment par une forte revalorisation du pouvoir d’achat des ménages à faibles revenus, de montrer que la Gauche accomplissait sa tâche historique et, au passage, de prouver aux électeurs communistes qu’ils avaient eu raison de faire confiance à un président socialiste.
Le problème est venu de ce que cette stratégie politique a été mise en oeuvre à un moment défavorable. En effet, le début des années 80 a été marqué par un fort ralentissement de la croissance dans l’ensemble du monde occidental, notamment en Allemagne, notre principal partenaire commercial. La conséquence de ce différentiel de conjoncture entre une demande française dynamique et une tendance dépressive en Europe et aux États-Unis était inéluctable. Nos exportations ont chuté, tandis que les importations de biens étrangers ont explosé. Le déficit de notre commerce s’est très vite creusé, ce qui n’a pas tardé à mettre en péril la stabilité de notre monnaie.
C’est à partir de ce moment-là seulement que l’ancrage européen de la France a été d’un poids certain. D’abord parce que, tant que nous restions membres du SME (Système monétaire européen), nous étions tenus à une certaine discipline de nos comptes publics, et nos partenaires ne manquaient pas de nous le faire observer, parfois avec vigueur. Cette rude franchise était normale puisque le principe même du SME était que, lorsqu’un des membres était en difficulté, les autres venaient à son secours en lui prêtant l’argent dont il avait besoin pour financer ses déficits. L’autre 1983 : affronter la crise raison de l’importance du choix européen est que le président Mitterrand y tenait beaucoup. C’était un engagement très ancien chez lui, et qui reposait sur des motifs historiques, politiques et culturels profonds.
Les partisans de « l’autre politique », comme on disait alors (décrochage du franc par rapport au SME), ont-ils eu vraiment une chance de l’emporter ?
François Stasse - Oui, le président a longuement réfléchi à cette question. Et ce, à mon avis, pour au moins trois raisons. La première est que, comme tout chef d’État sans doute, il n’aimait pas les contraires. L’idée de ne pas pouvoir mener la politique économique et sociale qu’il souhaitait parce qu’elle était incompatible avec les disciplines européennes auxquelles nous avions souscrit le contrariait vivement. Deuxièmement, il n’avait pas une grande confiance dans les raisonnements économiques. Je suis bien placé pour savoir que, lorsque l’on tenait à lui démontrer, au sens scientifique de ce mot, qu’une sortie du franc du SME aurait un certain nombre de conséquences graves pour l’économie française, il était dubitatif. Il pensait que les facteurs politiques étaient d’un poids supérieur à la raison économique. Enfin, je crois qu’il était lucide sur le fait que le choix de maintenir l’ancrage européen de la France conduirait à modifier le cap économique arrêté en 1981. En sa qualité de stratège de l’Union de la Gauche, qui l’avait porté au pouvoir, il ne pouvait pas être insensible à cet aspect du problème. Il était évident que ce qu’on a appelé le « tournant de la rigueur » en mars 1983 n’était pas la poursuite de la même politique sous une autre forme, contrairement à ce que le discours officiel a dit, mais un véritable tournant.
Cela étant, le Président a quand même choisi l’option européenne. Je pense que la perspective d’une France isolée en Europe lui était insupportable au moment même où la menace soviétique continuait d’exiger la solidarité franco-allemande dont il a fait preuve lors de son fameux discours au Bundestag. J’ajoute, malgré ce que je viens de dire sur sa réticence à l’égard de toute science économique, que je ne crois pas que les partisans de l’« autre politique » aient réussi à le convaincre que cette option lui laisserait les mains plus libres pour atteindre les objectifs économiques et sociaux du programme de 1981. Pour ma part, j’étais convaincu du contraire, et me suis efforcé de lui expliquer qu’une telle « autre politique » susciterait immédiatement un mouvement radical, de défiance de l’ensemble de nos partenaires étrangers avec pour conséquences l’effondrement de notre monnaie, la fuite des capitaux et la nécessité, à terme, d’un changement de cap encore plus rigoureux que celui intervenu en mars 1983.
Quels sont les acteurs qui ont joué le rôle le plus déterminant parmi les ministres, les conseillers ou les amis politiques ?
François Stasse - C’est un épisode qui a été bien évoqué par plusieurs ouvrages, notamment « La Décennie Mitterrand », de Favier et Martin-Rolland. Je n’ai donc rien à ajouter sur le rôle déterminant du Premier ministre, Pierre Mauroy, qui, au moment du choix crucial, a dit au Président que, si l’ « autre politique » était mise en oeuvre, ce serait sans lui. Compte tenu du lien personnel qui unissait Mitterrand et Mauroy, la détermination de ce dernier était essentielle. La conversion de la gauche française à la modernité économique doit beaucoup au courage de cet homme de la France industrielle du Nord. Ses racines sociologiques auraient pu le conduire à des réflexes protectionnistes, ce qui aurait précipité le déclin de la France et de la Gauche. Il n’a pas cédé aux premiers vents du souverainisme. Si le Parti socialiste est aujourd’hui la seule force d’alternance sur l’échiquier politique français, comme ses homologues le sont dans toutes les autres grandes démocraties, c’est en bonne part à la clairvoyance de Pierre Mauroy en cette circonstance qu’il le doit.
Il faut citer aussi, bien sûr, le combat opiniâtre du ministre de l’Économie et des Finances, Jacques Delors, qui a défendu avec toute sa compétence l’opinion de Pierre Mendès-France qu’un grand pays ne peut pas avoir des comptes qui s’abandonnent. Il était dans une position difficile, d’abord parce que tous les ministres se liguent toujours contre celui qui tient les cordons de la bourse, ensuite parce qu’ayant combattu Rocard au congrès socialiste de Metz en 1979, il était censé soutenir la ligne majoritaire du PS qui avait accouché du programme économique inadapté de 1981. Mais il savait bien que, sur le plan des choix économiques à opérer, c’est Rocard qui, dès le début, avait raison. Delors a donc, dès que cela a été politiquement possible, c’est-à-dire à l’automne 1981, plaidé pour une politique économique plus rigoureuse. C’est cette politique qui sera définitivement actée en mars 1983.
Ces deux hauts responsables politiques se sont appuyés sur le travail de plusieurs conseillers de grande qualité, qu’il est impossible de citer tous ici. Je soulignerai seulement, auprès du Premier ministre, l’influence de Jean Peyrelevade, Henri Guillaume, Daniel Lebègue et Hervé Hannoun, ainsi que de celle, auprès du ministre de l’Économie et des Finances, de Philippe Lagayette, Pascal Lamy, Isabelle Bouillot et Jérôme Vignon. Il faudrait aussi citer le rôle de Laurent Fabius, jeune ministre du Budget, qui avait, on le sait, l’oreille du Président, ainsi que celui de ses conseillers, Louis Schweitzer et Patrick Ponsolle. Le travail de toutes ces équipes a pesé dans la balance, notamment parce qu’ils étaient tous du même côté de la frontière qui séparait l’ « autre politique » de celle qui a été choisie en mars 1983. Il faut dire que c’était également le cas des conseillers économiques du Président, qui, à l’exception d’Alain Boublil, conseiller pour les questions industrielles, étaient tous partisans de ce que l’on a appelé la « politique de rigueur ». Il s’agissait de Christian Sautter, secrétaire général adjoint de l’Élysée, Élisabeth Guigou, conseillère pour les questions économiques internationales, et de moi même. Notre point de vue était partagé par les deux plus proches collaborateurs du Président, Jean-Louis Bianco, secrétaire général, et Jacques Attali, conseiller spécial. Je pense que le fait que ses principaux conseillers dans ce domaine aient plaidé pour la même orientation a été d’une certaine importance.
Parmi les partisans de l’ « autre politique », je crois que celui que le Président a le plus écouté fut Jean Riboud. C’était un chef d’entreprise qui avait magnifiquement réussi, en France comme sur les marchés internationaux. Il disait que ce qui fait gagner une entreprise comme un pays, c’est la compétence, l’imagination et le talent de ses cadres et de ses ingénieurs et non pas des concepts économiques abstraits. Par caractère et par intuition politique, François Mitterrand était plus proche de cette manière simple et humaine de voir l’économie que de ce que moi-même ou d’autres pouvions lui dire, et qu’il considérait sans doute comme une vision trop technocratique des choses. Néanmoins, pour des raisons que j’ai indiquées, il n’a pas suivi les conseils de son ami Jean Riboud, qui étaient partagés par bien d’autres.
Quels souvenirs personnels gardez-vous de cette période où vous étiez conseiller économique de François Mitterrand ?
François Stasse - Un livre ne serait pas de trop pour répondre à cette question ! Je me limite donc ici à deux touches de couleur. S’agissant du travail à l’Élysée, je garde le souvenir d’une équipe jeune (nombre d’entre nous avions à peine trente ans), et travaillant dans un climat sympathique, même lorsqu’il y avait des désaccords. S’agissant du fond des choses, j’étais pour ma part obsédé par l’échec économique du Front populaire et, dans une période plus récente, par celui de l’Unité populaire du président Allende au Chili. Je voulais éviter à tout prix que la Gauche commette des erreurs économiques qui lui recolleraient à la peau une image d’incompétence dont elle mettrait encore un demi-siècle à se remettre.
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GIBET
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Message non lu par GIBET » 25 févr. 2011, 16:36:00

Puis-je aussi laisser parler Delors puisque nos mémoires le mettent en cause sur le tournant de la crise :
Contexte Historique
En mars 1983, le gouvernement Mauroy décide d'opérer un tournant radical dans sa politique économique et de se rallier à une conception plus libérale. La situation internationale de la France est très mauvaise : après des dévaluations, la fuite des capitaux se poursuit, une nouvelle dévaluation semble inéluctable, d'autant que tous les indicateurs financiers sont dans le rouge : déficit budgétaire, déficit de la balance commerciale, déficit de la balance des paiements. Il faut agir dans l'urgence, et opter entre différentes options : pendant une dizaine de jours, François Mitterrand hésite : rompre avec la Communauté économique européenne, quitter le Système monétaire européen, et isoler l'espace économique français en développant une politique protectionniste. Le gouvernement est divisé : Jean-Pierre Chevènement défend la rupture, tandis que le premier Ministre, Pierre Mauroy, le ministre de l'Economie, Jacques Delors, et le ministre du Budget, Laurent Fabius, souhaitent la rigueur, pour laquelle le président de la République finit par opter.
Le plan de rigueur se traduit par une augmentation des prélèvements obligatoires (forfait hospitalier, 1% d'augmentation de l'impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt forcé sur les contribuables les plus imposés) pour ponctionner en deux ans près de 68 milliards de francs sur les consommateurs. Le plan prévoit également une diminution des dépenses budgétaires, et un contrôle renforcé des changes pour limiter les fuites des capitaux. Malgré la construction européenne, un appel à la préférence nationale pour l'achat de produits est lancé aux consommateurs. Ce tournant signifie le ralliement socialiste à l'économie de marché, et la fin d'une politique de rupture économique, c'est une inflexion très nette du socialisme français, et la marque de la culture de gouvernement.
Eclairage Média
Dans un face à face avec un journaliste, la conférence de presse du ministre de l'économie est filmée en plan américain, avec juste un zoom avant pour prendre en plan serré la réponse à la question, sans effet de caméra supplémentaire. La communication a été faiblement travaillée : le décor surchargé surprend, et ne s'accorde pas avec le costume du ministre.
Le ministre est mal à l'aise, son regard passe du journaliste à ses notes sur la table. L'exercice est difficile : alors que le plan de rigueur est une rupture avec le discours socialiste depuis 10 ans, le ministre doit insister sur la continuité de la politique économique menée par le gouvernement, sans reconnaître de changement de cap ni préciser les conséquences à long terme de cette mesure politique.
Transcription


Jacques Delors
Nous ne pouvons pas continuer à consommer plus que nous produisons, à acheter plus que nous ne vendons à l'étranger. Depuis trois, quatre ans, la France est dans cette situation. Il faut que cela change, et vite. Il y va de notre indépendance nationale, de la préservation de notre niveau de vie et de la réussite de l'effort que nous faisons pour moderniser notre appareil de production afin de demeurer dans le peloton de tête des nations.
Journaliste
Est-ce que la purge ne risque pas d'être trop forte ? En d'autres termes, est-ce que les Français ne risquent pas de désépargner pour consommer et que vous en arriviez à des situations opposées à celles que vous souhaitiez ?
Jacques Delors
Nous avons conçu ces mesures le plus possible en diminuant les déficits publics, le moins possible en demandant directement aux revenus des ménages. Nous avons totalement épargné les revenus les plus modestes. Nous sommes donc toujours dans le droit fil de l'esprit de solidarité qui caractérise la politique du gouvernement depuis mai 1981. Cet effort n'est que provisoire. Il doit être assez massif pour permettre la diminution rapide des importations dans une économie ouverte, sans mesures de protectionnisme. On pense que les Français sont à même de comprendre l'enjeu. Et c'est pour cela que, même en ce qui concerne leurs dépenses à l'étranger, nous leur demandons un effort pour que chacun soit conscient qu'aujourd'hui, le plus important, c'est d'acheter français, d'acheter des produits français, d'acheter des services français. Le plus important, c'est de muscler notre appareil de production de façon à devenir de meilleurs exportateurs.

J'ai vécu cela au quotidien d'un miliktant et il est vrai que cela a entamé ma passion socialiste. mais je crois que l'on diouit à cette opartie de notre histoire le recul d'une compréhension aujourd'hui face à ceux qui jugent sans savoir.
Je reconnais qu'à 'époque je n'avais pas beaucoup d'éléments d'analyse. Aujourd'hui j'ai plus de recul et j'essaie d'éviter de juger avec les mots de la droite qui nous a donné depuis toute la puissance de ce quelle est au pouvoir
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Message non lu par GIBET » 25 févr. 2011, 16:42:00

Pour terminer je t'invite à lire cette excellente étude qui confirme beaucoup de nos analyses et de ton propos mais qui les replace dans un contexte politique plus général
[url=http://[url=http://www.cairn.info/revue-critique-in ... age-87.htm]http://www.cairn.info/revue-critique-in ... age-87.htm[/url]
Amicalement
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Message non lu par bye 2 » 25 févr. 2011, 19:09:00

Merci Gibet, pour toutes ces intéressantes analyses. Egalement, pour cet échange courtois et de qualité.

Il va de soi que l'exercice m'est difficile, car étant profondément hostile à ce système. Mais comme le simplisme consisterait à exercer contre lui une ruade frontale, il convient plutôt d'être critique, tout en conservant une part de volonté révolutionnaire.

Si je reprends cette époque, je me rappelle que J.Delors énonçait déjà dès juin 82, le fameux"il ne faut pas aller plus vite que la musique " qui allait être suivi, du non-fameux plan qui porta son nom.

Bien sûr, la lutte contre l'inflation était évidente: elle devait se monter à l'époque à 15 % au moins. Mais la charge essentielle fut portée contre les salaires, et contre l 'indexation des salaires sur les prix. Il y eut gel des salaires et désindexation, mais y eut-il action volontaire contre les prix ? Et, de plus, cette mesure de désindexation qui devait être provisoire, existe encore aujourd'hui!
On peut dire que pratiquement, les avancées sociales importantes énoncées entre le 1° et le 2° gouvernement Mauroy ( où furent intégrés les ministres communistes comme reconnaissance de ceux-ci pour ces mesures ) furent mangées très rapidement.

A l'époque, Chevènement( ministre de la recherche et de la technologie ) et quelques-autres, préconisaient quelques plans de réindustrialisation, comme le plan machine-outils,..
Il est curieux de constater que l'ancrage et son renforcement de la France au SME, a entraîné un peu plus tard, par ceux-mêmes qui ont validé cette position et donc, le virage de la rigueur, l'émargissement de cette doctrine vers la constitution de la monnaie unique européenne, et de la libre circulation des capitaux, d'abord en Europe, puis à l'échelle de la planète.
Parmi ses artisans, on peut retenir les noms de Pascal Lamy( directeur général de l'OMC ), qui n'a de cesse de vouloir briser toutes les protections économiques, même des plus petits pays, allant jusqu'à vouloir libéraliser les services publics .

Pour des socialistes voulant tracer une autre voie, détachée des lois du marché, c'est assez raté.
Et il n'existe pas même un début de rupture, qui s'appuierait notamment sur des services publics consolidés, garants d'un minimum, d'une assise égale pour tous, de l'unicité de traitement, de prix,..alors que par leur manque de courage, ils ont voulu à tout prix rester accrochés, voire accélérer l'intégration européenne.Les services publics français ont été privatisés, non pour faire payer par les riches ( qui, au contraire, ont bien profité du démantèlement des banques, de l'ouverture du capital d'Air France,..) mais pour faire jouer ces services dans la cour des grands, et désengager l'Etat ( au nom de l'idéologie qui rendrait caduque son rôle dans l'économie, voire le reste..), et non pour investir ailleurs.
N'oublions pas que le fameux " nous ne faisons qu'appliquer les directives européennes" est assez hypocrite. Les commissaires européens édictent des directives, certes, mais souvent en concertation avec leurs mandants ( ministres de chaque pays, chefs des Etats respectifs ). C'est la faute à Bruxelles, entend-on à Paris, par exemple, mais qui fait pression pour assouplir les "carcans" sociaux ( Code du Travail et protections diverses des salariés ) ? 

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Message non lu par sarkonaute » 25 févr. 2011, 19:17:00

lors de sa causerie télévisée, DSK a parlé plusieurs fois de politique "raisonnable".
si c'est pas du trichet ou du balladur...
quand à dire que l'UE sont les bad guys, alors qu'on a des taux historiquement bas et que la BCE s'est assise sur son orthodoxie pour faire du QE...
Tous ensemble pour un nouveau rêve bleu avec Nicolas Sarkozy en 2012

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Message non lu par GIBET » 26 févr. 2011, 03:39:00

POUR CEUX QUI ONT BESOIN D'UNE TRADUCTION SARKONAUTIENNE

L'assouplissement quantitatif (QE) se réfère aux options de la politique monétaire à la disposition d'une banque centrale lorsque la politique monétaire traditionnelle à court de munitions. À peu près tout dans l'économie est sur les combinaisons de prix et de quantité.  Les classiques de la politique monétaire sont axés sur la modification du taux d'intérêt, à savoir le prix, auquel la banque centrale fournira de l'argent pour le système d'emprunt  sur le marché. Les taux d'intérêt officiels ne peuvent pas être négatif. Par conséquent, une fois qu'ils ont atteint zéro, il n'y pas de détente possible des prix. Mais, rassurez vous les experts ont trouvé des solutions, la banque centrale peut encore varier la quantité d'argent qu'il fournit au système - d'où l'expression «assouplissement quantitatif». Dans la pratique, ce que cette politique implique c'est que les banques centrales achètent des actifs sur les marchés et comme l'argent de la banque centrale est la base de l'ensemble du système monétaire, il peut payer pour ces actifs en créant simplement des dépôts avec lui-même, à un clic de souris. De cette façon, il augmente la taille de son bilan.
Bien sûr c'est d'une limpidité totale d'un point de vue éthique.
C'est ce que j'avais appelé de la "monnaie fictive" et que l'on m'a reproché d'avoir dit!!
Ils sont raides sur les mots nos experts du forum!!!
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Message non lu par GIBET » 26 févr. 2011, 04:08:00

bye 2 a écrit : Merci Gibet, pour toutes ces intéressantes analyses. Egalement, pour cet échange courtois et de qualité.

Il va de soi que l'exercice m'est difficile, car étant profondément hostile à ce système. Mais comme le simplisme consisterait à exercer contre lui une ruade frontale, il convient plutôt d'être critique, tout en conservant une part de volonté révolutionnaire.

Si je reprends cette époque, je me rappelle que J.Delors énonçait déjà dès juin 82, le fameux"il ne faut pas aller plus vite que la musique " qui allait être suivi, du non-fameux plan qui porta son nom.

Bien sûr, la lutte contre l'inflation était évidente: elle devait se monter à l'époque à 15 % au moins. Mais la charge essentielle fut portée contre les salaires, et contre l 'indexation des salaires sur les prix. Il y eut gel des salaires et désindexation, mais y eut-il action volontaire contre les prix ? Et, de plus, cette mesure de désindexation qui devait être provisoire, existe encore aujourd'hui!
On peut dire que pratiquement, les avancées sociales importantes énoncées entre le 1° et le 2° gouvernement Mauroy ( où furent intégrés les ministres communistes comme reconnaissance de ceux-ci pour ces mesures ) furent mangées très rapidement.

A l'époque, Chevènement( ministre de la recherche et de la technologie ) et quelques-autres, préconisaient quelques plans de réindustrialisation, comme le plan machine-outils,..
Il est curieux de constater que l'ancrage et son renforcement de la France au SME, a entraîné un peu plus tard, par ceux-mêmes qui ont validé cette position et donc, le virage de la rigueur, l'émargissement de cette doctrine vers la constitution de la monnaie unique européenne, et de la libre circulation des capitaux, d'abord en Europe, puis à l'échelle de la planète.
Parmi ses artisans, on peut retenir les noms de Pascal Lamy( directeur général de l'OMC ), qui n'a de cesse de vouloir briser toutes les protections économiques, même des plus petits pays, allant jusqu'à vouloir libéraliser les services publics .

Pour des socialistes voulant tracer une autre voie, détachée des lois du marché, c'est assez raté.
Et il n'existe pas même un début de rupture, qui s'appuierait notamment sur des services publics consolidés, garants d'un minimum, d'une assise égale pour tous, de l'unicité de traitement, de prix,..alors que par leur manque de courage, ils ont voulu à tout prix rester accrochés, voire accélérer l'intégration européenne.Les services publics français ont été privatisés, non pour faire payer par les riches ( qui, au contraire, ont bien profité du démantèlement des banques, de l'ouverture du capital d'Air France,..) mais pour faire jouer ces services dans la cour des grands, et désengager l'Etat ( au nom de l'idéologie qui rendrait caduque son rôle dans l'économie, voire le reste..), et non pour investir ailleurs.
N'oublions pas que le fameux " nous ne faisons qu'appliquer les directives européennes" est assez hypocrite. Les commissaires européens édictent des directives, certes, mais souvent en concertation avec leurs mandants ( ministres de chaque pays, chefs des Etats respectifs ). C'est la faute à Bruxelles, entend-on à Paris, par exemple, mais qui fait pression pour assouplir les "carcans" sociaux ( Code du Travail et protections diverses des salariés ) ? 
Tu sais je ne suis pas un fervent défenseur de la politique de Mitterrand.  Mais puisque je suis dans cette position je vais tenter de continuer dans cette voie icon_biggrin icon_biggrin mais plus courtement compte tenu de l'heure:
* Oui Delors ne peut pas être qualifié de socialiste. C'est un socio-démocrate et sa politique était très proche de celle de l'Allemagne à laquelle il était attaché par son engagement sur l'Europe. Il a écrit un très bon livre d('ailleurs dont tu trouveras de bon commentaire dans l'un des derniers Le Point. C'est aussi pourquoi sa position était appréciée de l'opinion publique française qui, après 68, était plus favorable à la social démocratie qu'au socialisme (on l'oublier souvent. 1981 est un front de refus pas un choix socialiste et encore moins socialo_communiste. Pourtant Mitterrand l'imposera aux français)

* l'inflation était doublé d'une crise de l'emploi important et la course entre les salaires et les prix rendait l'Europe impossible. Alors pourquoi l'Europe . Tout simplement parce que sans une monnaie européenne le franc ne pouvait se stabiliser entre une monnaie allemande soutenue par les américains et une livre d'une fragilité qui lui coutera sa tête à la première spéculation. Il était clair que le marché américain jouait contre la monnaie unique d'une Europe renforcé principalement face à lui. A l'époque on ne craignait pas encore l'Asie enfermée dans un anti-capitalisme qui l'isolait économiquement

* si nous avbons joué sur les prix de la manière la plus sotte qui d soit du temps d'Edith Cresson qui fit quelques mois de protectionnisme en fermant les frontières aux importations asiatiques qui ne jouaient pas le jeu. juste le temps d'être condamné par Bruxelles. Jouer sur les prix dans une époque inflation des prix c'était faire du Raymond barre qui s'était brisé les dents sur le sujet il faut tout de même s'en souvenir... avec une déflation monétaire permanente du franc.

* enfin je ne pense pas que les socialistes avaient la légitimité;, la première fois qu'ils revenaient au pouvoir 60 ans après leur courte présence au pouvoir après la guerre, d'inverser les tendances lourdes du capitalisme en France. Il savait que le Peuple français ne les avait pas fait venir pour cela. Les français souhaitaient plus de social , plus d'équité et plus d'égalité mais pas du marxisme. Delors n'avait pas tort de craindre qu'un échec éloignerait la gauche pour longtemps. La gauche ne vient que par carence de la droite dans ce pays...c'est cela sa sociologie.
C'est pourquoi ma passion pour la sociologie a un peu émoussé les valeurs révolutionnaires qui ont bercé mes quarante ans de militantisme dont une grande partie près de Poperen.
Alors toi qui est beaucoup plus jeune garde la foi!!
GIBET

Nota : tu as raison sur l'hypocrisie des transpositions européennes qui ne sont pas imposées jusqu'au jusqu'au boutisme que l'idéologie dominante nous impose ....et elle est bien française!
Le silence est un ami qui ne trahit jamais

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 07 mars 2011, 05:35:00

Les patrons de TPE préfèrent DSK à Sarkozy
La politique du gouvernement ne passe plus auprès des entreprises. Selon un sondage Ifop pour Fiducial que dévoile en exclusivité leJDD.fr, les patrons se sentent plus proches de Dominique Strauss-Kahn que de Nicolas Sarkozy.

DSK séduit davantage les petits patrons que Sarkozy. (Reuters)

La défiance gagne les petits patrons. Seuls 26% des dirigeants d’entreprises de moins de 20 salariés font confiance à la politique du gouvernement, selon un sondage Ifop pour Fiducial que dévoile en exclusivité leJDD.fr*. Ce baromètre trimestriel chute de 15 points dans son édition de février. Il atteint son plus bas niveau depuis 2006. Les patrons de TPE, électorat traditionnellement acquis à la droite, disent douter de la capacité de Nicolas Sarkozy "à engager des réformes profondes en période préélectorale", notent les auteurs de l’étude. La réforme des retraites, au contraire, avait provoqué une remontée de la cote de confiance du gouvernement.
Pour les "petits patrons", Nicolas Sarkozy n’incarne plus le candidat idéal à l’approche de la présidentielle de 2012. Interrogé sur leurs personnalités politiques de prédilection pour l’investiture suprême, les dirigeants de TPE citent en tête Dominique Strauss-Kahn. 48% d’entre eux déclarent qu’il est "tout à fait probable" ou "plutôt probable" qu’ils votent en faveur du directeur général du FMI, si toutefois celui-ci se porte candidat. Il devance de peu François Fillon (44%) dont l’image de rigueur séduit cet électorat et même s’il paraît peu probable que le Premier ministre se déclare. Nicolas Sarkozy arrive en troisième position (35%). Suivent Jean-Louis Borloo (26%), dont la candidature reste hypothétique, et Marine Le Pen (21%).

S’agissant de la conjoncture économique, les dirigeants affichent une certaine morosité. Un petit tiers d’entre eux (31%) constate une détérioration de sa situation financière, contre 28% en octobre. 29% fait part de leur « optimisme pour la situation de la France », un niveau un peu plus faible que lors de la précédente enquête (31%).


En tous cas les petits patrons ne se leurent pas su la politique de sarko,ils voient bien qu'il bosse pou les richars,mise à part quelque miette,en sortant de l'isf pour des gens qui ne sont pas des riches véritable.

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 08 mars 2011, 12:04:00

Le club DSK s'agrandit
Mardi soir, le club DSK ouvre une antenne à Paris. Sa cinquième dans l'Hexagone. Pour leJDD.fr, le président-fondateur de ce mouvement citoyen Antonio Duarte –un ancien du Modem, qui a mené la campagne de François Bayrou en 2007–, revient sur cette initiative et en explique l'objectif, à savoir "créer les conditions favorables à la candidature" de Dominique Strauss-Kahn. Mais, du côté des proches de patron du FMI, on refuse de s'étendre sur le sujet.

Mardi soir, après l'ouverture de l'antenne parisienne, il y aura cinq clubs DSK (*) en France, et un à Dakar. "Celui de La Réunion est également prêt", assure au JDD.fr le président-fondateur de ce "mouvement citoyen", Antonio Duarte, urbaniste et ancien du Modem qui a mené la campagne de François Bayrou en 2007. Et d'autres doivent ouvrir dans les prochaines semaines, en Ile-de-France notamment, mais aussi à Nice, Montpellier, Marseille. Fort d'environ 1.500 membres (470 cotisants et 1.100 sympathisants), l'équipe veut "rassembler tous les citoyens qui soutiennent la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour les primaires ouvertes" du parti socialiste. Une manière de préparer le terrain pour éviter le 'syndrome Delors': "Il avait dû décliner la proposition (de se porter candidat) parce que le PS n'avait pas fait les efforts idéologiques et structurels suffisants pour engager les réformes qu'il estimait nécessaires et avoir une gouvernance durable de la France", relate Antonio Duarte. Avant d'assurer: "C'est ce que l'on veut éviter aujourd'hui".
Alors le club DSK s'active pour "créer les conditions favorables à sa candidature". Les membres de l'équipe dirigeante vont sur le terrain, "dans les cités les plus populaires", à la rencontre des Français, qui sont "délaissés par la République et les grands partis républicains". Tout en imaginant ce que pourrait être la suite, si le patron du FMI officialisait sa candidature. "Nous souhaitons organiser une tournée des villages avant d'entrer dans les primaires", raconte Antonio Duarte. Reste que Dominique Strauss-Kahn n'est pas encore candidat pour 2012. "Il a une lourde responsabilité au FMI et doit mener à bien les réformes qu'il a engagées, avant éventuellement de prendre une décision", explique le fondateur du club DSK, avant d'ajouter qu'il est "intimement convaincu que DSK répondra présent".
"Ce n'est pas un courant interne au PS"
Ce mouvement, même s'il porte le nom de "club DSK", n'a aucun lien direct avec le socialiste. Certains proches du patron du FMI ne voient d'ailleurs pas forcément d'un très bon œil cette initiative. Ou tout du moins n'y accordent, à première vue, pas beaucoup d'importance. "Rien. Je ne pense rien du tout" de ce mouvement, rétorque le socialiste Pierre Moscovici, interrogé par leJDD.fr. Sans donner davantage de détails. "Cette initiative est liée aux personnes qui l'ont lancée. Je n'ai pas plus de commentaires", répond pour sa part Jean-Marie Le Guen. "Ce n'est pas un courant interne au PS, ils agissent en leur propre nom. C'est un des éléments qui concourt à un désir de candidature de DSK", ajoute-t-il, précisant au JDD.fr que si le patron du FMI est au courant de cette démarche, "il ne la suit pas" au quotidien. Pourtant, du côté d'Antonio Duarte, on assure "avoir des échos favorables". Mais quand on lui demande de donner les noms des proches de DSK avec qui il est en contact, il répond: "Je leur laisserai le soin de l'annoncer".
Créé par un ancien du Modem, et dirigé dans certains départements par des élus d'autres bords – Pierre-Nicolas Bapt du PRG anime le club DSK 31 en Haute-Garonne –, le mouvement se veut "hors PS". "C'est un mouvement citoyen et pas un courant du PS, loin de là. Près de 90% des adhérents ne sont pas encartés et ne souhaitent pas le faire, mais soutiennent la candidature de DSK et veulent le succès de la gauche aux prochaines présidentielles", explique Antonio Duarte. Mais pas de n'importe quel candidat. Quand on lui demande s'il défendra avec autant de vigueur un candidat socialiste qui n'est pas le patron du FMI, la réponse est plutôt hésitante: "La question ne se pose pas. On est confiant sur le fait qu'il y aille et gagne les primaires". "Si la question devait de se poser, on se la posera le cas échéant", reconnaît-il finalement.
Pour un candidat unique de la gauche
Pour l'heure, le club DSK souhaite se développer et se faire entendre, sur certains points, par le PS. Notamment sur la question des primaires qu'il souhaite ouvertes à l'ensemble des partis de gauche. "Une fois le projet socialiste déterminé, on pourrait très bien imaginer plusieurs conventions qui réunissent l'ensemble des partis de gauche pour faire la synthèse des synthèses", croit savoir Antonio Duarte, qui est favorable à une candidature unique de la gauche dès le premier tour. "Aujourd'hui, les règles du jeu proposées par le PS ne sont pas à la hauteur des enjeux", fait-il valoir, assurant que c'est la raison pour laquelle "les autres partis de gauche ont progressivement fermé la porte à la maison commune de Martine Aubry". Mais s'il est entendu, pas sûr que ses critiques soient écoutées par le PS à quelques mois des primaires. Peu importe, le club DSK poursuit sa route. Reste à savoir jusqu'à quand.
(*) Des clubs DSK ont ouvert en Seine-Saint-Denis, dans le Val d'Oise, à Calais, à Toulouse et à Paris mardi.
A lire aussi:
Le club DSK, la goutte d'eau et le "coming-out"

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wesker
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Message non lu par wesker » 09 mars 2011, 13:53:00

Cette volonté des deux grandes formations UMP PS à vouloir polariser et donc réduire le pluralisme politique ne fait, au contraire, que le renforcer.

La représentation de chacun des sensibilités doit se faire par la désignation, par le peuple et non par des appareils. Cet atlantisme ne correspondant pas aux réalités de notre pays, je doute que le club DSK qui oeuvre ardemment à la réduction du champs politique parviennent à ces fins. En revanche, promouvoir, hors PS, la candidature de DSK a toute sa cohérence car cela permets au messie de Washington d'éviter d'être empêtré dans les tourmoiements de ce vieil appareil !

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 15 avr. 2011, 15:05:00

 
DSK : "Attention, la crise n'est pas encore terminée"
Source : La Tribune.fr -
| http://www.addthis.com/bookmark.php?v=2 ... &pub=leaux… http://www.addthis.com/bookmark.php?v=2 ... &pub=leaux… http://www.addthis.com/bookmark.php?v=2 ... &pub=leaux…






Le directeur général du Fonds monétaire international met en garde contre le sentiment répandu que les difficultés sont passées et appelle à ne pas renoncer à la coopération internationale.
Il est encore trop tôt pour crier victoire. Voila en substance l'avertissement lancé ce jeudi par Dominique Strauss-Kahn à la communauté internationale."Il est faux de penser que la crise est terminée. Le pire est derrière nous mais les difficultés demeurent", a expliqué le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), au cours d'une conférence de presse organisée à Washington à l'occasion des Assemblées de Printemps de l'institution. "Le risque le plus important aujourd'hui est l'autosatisfaction et la suffisance. Il nous reste encore beaucoup de choses à faire'.
Alors que le G20 se réunit également à Washington, DSK a plaidé pour une poursuite de la coopération internationale, qui a permis "d'éviter de subir une crise plus grave que la grande dépression". "Elle a atteint pendant la crise un niveau que l'on n'aurait jamais pensé imaginable il y a cinq ans, a-t-il rappelé. La deuxième phase est plus compliquée. Car en pensant que la crise est derrière nous, les politiques se concentrent davantage sur des problèmes locaux. Mais des problèmes globaux subsistent et on ne les résoudra pas en apportant des réponses nationales."
"La reprise est en cours, a souligné le patron du FMI. Mais ce n'est la reprise que nous souhaitons parce qu'elle trop déséquilibrée entre les pays et à l'intérieur des pays". Autre préoccupation : l'emploi. "Il serait exagéré de dire que la reprise n'a pas créé d'emplois, mais elle en a certainement pas créés assez. Nous devons nous affranchir de l'idée que la croissance seule suffira", a-t-il poursuivi, appelant à la mise en place de politiques en la matière.


PAS D'INCATION SUR SON AVENIR POLITIQUE
Parmi les autres problèmes, DSK a évoqué la situation budgétaire dans les pays développés, qualifiant au passage le plan anti-déficits annoncé la veille par Barack Obama de "pas vers la bonne direction", les risques de surchauffe de certaines économies émergentes et la progression de l'inflation, mettant particulièrement l'accent sur la hausse des prix alimentaires. "Ils ont augmenté de 36% par rapport à l'année dernière pour se rapprocher de leurs pics de 2008, a-t-il expliqué dans ses remarques préliminaires. Et cette hausse touche encore plus fortement les pays pauvres".
Evoquant le contrôle des flux de capitaux, Dominique Strauss-Kahn a justifié la décision du FMI d'édicter des lignes directrices à destination des pays faisant face à un afflux. "Dans certains cas, les mesures traditionnelles ne suffissent pas à stopper l'arrivée de capitaux, a-t-il dit. Un contrôle des flux peut être parfois utile". Jusqu'à présent le FMI n'avait pas de position officielle sur le sujet mais avait pour habitude de s'opposer à ces mesures. "Tous ceux qui pensent que les contrôles de capitaux sont utiles devraient se réjouir", a-t-il lancé en direction des pays, notamment le Brésil, qui associent ces règles à de nouvelles contraintes.
Avec la présence de très nombreux journalistes français dans la salle, la question sur son avenir politique ne pouvait pas ne pas être posée. "Elle est hors de propos", a répondu Dominique Strauss-Kahn, visiblement lassé, mais pas surpris, de devoir à nouveau y répondre.

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 12 mai 2011, 09:21:00

 

La Grèce complique le calendrier de Strauss-Kahn
«Son agenda au FMI pèse plus que les impatiences hexagonales», explique le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas. Crédits photo : © Yuri Gripas / Reuters/REUTERS

Le directeur général du FMI est confronté à l'aggravation de la crise grecque, à un mois et demi du début des primaires. Image
Il a un travail à terminer. Dominique Strauss-Kahn est au chevet de la Grèce. En tant que directeur général du Fonds monétaire international, le favori du PS pour la présidentielle est en première ligne pour aider le premier des États de l'Union européenne à avoir été frappé par la crise. Mais la situation s'aggrave là-bas. Athènes négocie actuellement avec l'UE et le FMI une nouvelle aide financière.

Mercredi, des inspecteurs des deux institutions sont arrivés dans la capitale pour faire le point avec les autorités du pays. DSK lui-même devrait s'y rendre. À un mois et demi du début des primaires socialistes, il a la tête ailleurs.
«Ça va très mal»
La crise grecque complique son chemin. Déjà, l'année dernière, ses adversaires avaient dénoncé la politique d'austérité prônée par le FMI. Alors, s'il faut imposer un nouveau tour de vis comme cela semble être le cas… «Le martyre du peuple grec n'a que trop duré», a lancé mercredi le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Dans les coulisses, les socialistes alimentent l'inquiétude sur la situation du pays: «Ça va très mal», commente-t-on, en évoquant la restructuration de la dette grecque. Sur place, les manifestations se durcissent. DSK est devenu l'un des symboles de la rigueur.

«Le FMI n'est pas celui qui impose les recettes politiques d'austérité, même s'il est sans doute d'accord!», tempère Liem Hoang Ngoc, député européen et économiste de l'aile gauche du PS. Mais le mal est fait. «On va assimiler le FMI à ce plan de sauvetage», admet l'eurodéputé, pour qui «c'est un raccourci facile» . Qui fait dire au sein de l'aile gauche du PS que DSK aura du mal à rassembler son camp. «Peu importe ce qui est dit. L'important, c'est ce que Dominique fait», commente le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas. Si la crise est plus dure, «cela renforce la nécessité que DSK s'en occupe», assure-t-il.
«Il a intérêt à sortir du FMI proprement»
Dominique Strauss-Kahn n'a pas d'autres choix que de caler son calendrier sur celui du Fonds et de la Grèce, même si en France on prépare déjà son arrivée. «Son agenda au FMI pèse plus que les impatiences hexagonales», explique Urvoas. Les batailles internes de Solferino ont peu d'impact sur lui. «Il a intérêt à sortir du FMI proprement», explique un de ses partisans. Rien jusqu'à la réunion du G8 à Deauville, les 26 et 27 mai. Et ensuite? «Il y a un round de renégociation mi-juin. Il ne faut pas que le FMI soit sans direction.» Alors DSK a le choix entre revenir en France dès le début du mois de juin. Ou attendre que la situation soit stabilisée en Grèce, ce qui pourrait prendre du temps. «Tous les scénarios sont envisageables», explique un autre proche.

Y compris celui d'un empêchement de se présenter? Les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne l'envisagent pas. «La seule chose qui pourrait l'empêcher, c'est que Martine Aubry se déclare candidate le 28 juin», lâche-t-on sans y croire. Mais DSK a quand même besoin de temps. Encore un petit peu. La direction du PS est prête à lui accorder deux semaines de plus. Jusqu'à présent, c'est la date du dépôt des candidatures, le 28 juin, qui était annoncé comme dénouement du film. «Peut-être qu'il faudra attendre le 13 juillet», explique désormais un proche de la première secrétaire. C'est la date de clôture du dépôt.
«Tout est toujours possible»
Il n'est pas question de repousser davantage la date de début des primaires, même si «tout est toujours possible», comme le dit un ami de DSK. «On n'a pas organisé le calendrier pour les candidats mais en fonction de l'échéance présidentielle», tranche François Lamy, le bras droit de Martine Aubry. «On ne va pas changer.» Même si DSK est retenu sur un autre front? «Le PS n'a rien à voir avec cela.» Dans l'entourage de Strauss-Kahn, on concède aussi qu'il faut bien fixer une date et s'y tenir.

Pour l'instant, le silence de DSK ne modifie pas sa popularité. Mais à en croire un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur, les Français sont partagés sur son entrée en campagne. Pour 43% il devrait «démissionner du FMI dès que possible pour montrer son intérêt pour la présidentielle», tandis que 46% comprennent «qu'il patiente». Aucun sondage sur la même question n'a été fait auprès de la population grecque.
Je sais bien qu'un pressentiment est idiot,mais je suis sure que DSK ne se présentera pas,nous verrons...


Cobalt

Message non lu par Cobalt » 12 mai 2011, 12:56:00

 

La question du train de vie, épreuve de campagne prévisible pour DSK
LEMONDE.FR




Dominique Strauss-Kahn, l'actuel directeur du Fonds monétaire international.AP/J. Scott Applewhite



Après la Porsche, le riad à Marrakech... Certes, la voiture n'était pas la sienne. Et l'existence de la résidence de luxe de Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair au Maroc était déjà connue. Mais les épisodes médiatiques concernant le probable candidat à la primaire PS se suivent et se ressemblent : ils ont trait à son "train de vie", pour reprendre l'expression qui barre la Une de L'Express du 11 mai.


Des épisodes prévisibles aussi : Nicolas Sarkozy lui-même avait fait savoir que le rapport à l'argent de DSK lui apparaissait comme une faiblesse d'image majeure. Cependant, malgré le caractère attendu de ces critiques, elles mettent à l'épreuve la communication du patron du Fonds monétaire international (FMI), qui pâtit d'être encore réduit au silence en raison de la fonction qu'il occupe.



LE RIAD, CITÉ PAR WAUQUIEZ ET SARKOZY

La villa du couple Strauss-Kahn au Maroc est plus que confortable, souligne L'Express, qui a envoyé un journaliste sur les lieux : il y aurait huit pièces, un salon et deux patios dans cette maison du centre de Marrakech. Achetée en 2000 pour environ 500 000 euros, le fameux riad appartient aux neuf-dixièmes à Anne Sinclair, toujours selon L'Express sorti en kiosque le 11 mai. Il ne vaudrait aujourd'hui pas moins de 3 millions d'euros, affirme l'hebdomadaire, qui cite une source locale. Cette dernière ajoute que le couple Strauss-Kahn a fait "une très bonne affaire". Le magazine évoque aussi leurs deux appartements parisiens, dont celui de la place des Vosges, acheté 4 millions d'euros.

Pour justifier de l'intérêt de son magazine pour les possessions du patron du FMI, le directeur de L'Express souligne l'exigence de transparence qui s'impose aux candidats à une présidentielle. Christophe Barbier assume également de "prendre les devants".

Sur le terrain train de vie de DSK, les politiques ne sont pas en reste. Pour Laurent Wauquiez, interrogé dimanche 8 mai sur BFM TV, Dominique Strauss-Kahn "est déconnecté de la vie quotidienne des Français. Vous prenez la Porsche, vous prenez le riad à Marrakech, vous prenez le FMI..."

Nicolas Sarkozy, lui-même, voit là un potentiel talon d'Achille du probable candidat socialiste : "DSK va passer dans la lessiveuse. La presse va tout éplucher, son riad à Marrakech, son appartement place des Vosges, l’argent de sa femme", estime le président, selon des propos rapportés par Le Parisien du 5 mai. "Ma montre, à côté de la sienne, apparaîtra comme un vulgaire modèle", se réjouissait déjà, quelques mois plus tôt, le locataire de l'Elysée, bien content de trouver un adversaire qui pourrait atténuer sa propre image "bling-bling".





LA PORSCHE ET LE COMMUNICANT KHIROUN

Tout cela avait beau être prévisible, l'épisode de la Porsche met tout de même à l'épreuve le talent de l'équipe de communication du possible candidat socialiste. Comble de la maladresse des communicants : la fameuse voiture dans laquelle est montée DSK lui a été prêtée par son proche conseiller, Ramzi Khiroun, un communicant. Et le véhicule de ce porte-parole du groupe Lagardère (actionnaire minoritaire du Monde Interactif, NDLR) était une voiture de fonction, a depuis précisé le Nouvel Observateur. Ce qui a inspiré ce commentaire au patron, Arnaud Lagardère : "Tout cela va peut-être éloigner un peu les critiques sur la proximité que j'ai avec Nicolas Sarkozy."

Et dans le camp de Dominique Strauss-Kahn, qu'en pense-t-on ? Ramzi Khiroun, sollicité par Le Monde, a refusé de répondre, mettant en avant le caractère "privé" de l'affaire. Auparavant, il avait livré sa version au Point(repris parle Parisien) : "Dominique Strauss-Kahn était de passage à Paris, récemment. Il m'a invité à prendre un verre chez lui. A la fin de notre entrevue, nous descendons ensemble dans la rue. Son chauffeur l'attendait. Lui conduit une 607. Au lieu de prendre sa voiture, Dominique Strauss-Kahn libère son chauffeur et profite de mon véhicule, histoire de prolonger la conversation. Je l'ai donc déposé chez ses amis. Je n'ai pas vu dans la presse quand, après son dîner, il a pris un taxi avec Anne Sinclair pour rentrer..."

Pierre Moscovici, soutien actif de Dominique Strauss-Kahn voit, lui,  dans cet épisode le signe que la droite prépare une campagne de "boules puantes". Dans les premiers jours de la polémique, d'autres proches du patron du FMI se sont faits discrets dans les médias, signe d'une certaine gêne ou peut-être d'une hésitation sur la stratégie à tenir. Le lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadélis, a reconnu, dimanche, dans le JDD, une "faute d'inattention" tout en défendant le "rapport laïc à l’argent" du couple Strauss-Kahn, "contrairement à Nicolas Sarkozy qui en rêve même la nuit".





"LES GENS SAVENT QUI EST DOMINIQUE STRAUSS-KAHN"

Parmi les élus soutenant DSK, certains se disaient d'avis de minimiser la portée de ce genre d'attaques contre leur champion. "Cela a toujours existé dans l'histoire du PS : on se rappelle, par exemple, Blum et sa vaisselle d'argent", a noté Gérard Collomb, joint par Le Monde.fr. Le maire de Lyon a affirmé ne pas voir la nécessité d'un changement de communication de l'éventuel candidat. "Les gens savent qui est Dominique Strauss-Kahn. S'il changeait d'un coup, ce serait du travestissement. Et s'il y a des attaques basses, ce sont ceux qui les lancent qui en pâtissent", a ajouté Jean-Jacques Urvoas, député proche de DSK.


Malgré cette sérénité affichée, le camp strauss-kahnien pourrait connaître des dilemmes de communication. Le fait que la candidature de DSK ne soit pas officielle complique la riposte en cas de polémique. D'autant que ses partisans forment aujourd'hui des groupes mal coordonnés, voire concurrents.

Alors, DSK devrait-ignorer les débats sur son train de vie ou prendre les devants et s'expliquer lui-même ? On a, par exemple, évoqué, pour ce printemps, la sortie d'un livre dans lequel Anne Sinclair raconterait l'histoire de sa famille et l'origine de ses biens, notamment les tableaux de maîtres dont elle a hérité. "Une seule question se pose, résume la députée PS Marisol Touraine, citée par L'Express.fr. Le fait que DSK soit aisé pourrait-il le dissuader de mettre en place une taxation du capital ou une réforme de la fiscalité sur l'héritage ? Non !"

Alexandre Piquard
Il est bien possible que l'ouvrier ne se reconnaisse pas dans DSK.

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wesker
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Message non lu par wesker » 15 mai 2011, 13:42:00

Sa candidature fut déjà difficile à passer pour nombre d'électeurs de gauche qui ont, à tort ou à raison une autre image du socialisme, je crois qu'avec cette affaire.....

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