Pourquoi est-il nécessaire de manipuler l'opinion publique ?

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worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 16 déc. 2009, 01:33:00

Article trouvé à cette adresse :
http://www.1001nuits.org/index.php?titl ... re_de_mani…

Nous allons, dans cet article, nous intéresser aux principes de base de la manipulation de l'opinion publique et à ses objectifs. Cet article a pour but de donner des éléments généraux aux lecteurs qui pourraient être tentés de croire facilement à un certain nombre d'informations qui leur parviendraient sur des sujets relativement divers. Ces principes, dont la plupart sont appliqués ici et maintenant, comme ils le furent de tout temps, servent toujours quelqu'un ou quelques uns. Le problème de fond est qu'ils servent aussi, indirectement, ceux qui les dénoncent.

Généralités sur la survie des sociétés

La manipulation de l'opinion publique est une nécessité pour un certain nombre d'états dans la mesure où ces états ne peuvent se satisfaire de ce qu'ils ont, la plupart du temps dans le domaine matériel. Ainsi, la paix sociale relative d'un état étant fondée sur une certaine robustesse de son économie, la sauvegarde de la machine économique de chaque état est une priorité absolue pour un certain nombre de pays « forts ».

Une des composantes majeures de cette nécessité est l'accès aux ressources naturelles, d'abord en termes énergétiques puis, dans une seconde mesure, en termes de matières premières. Si un état se trouve dans la dépendance envers d'autres états en matière énergétique et en matières premières, il est à la merci d'une paralysie de son activité économique et d'un mécontentement important de sa population[1].

Ces règles de survie des sociétés impliquent qu'il est obligatoire pour certaines sociétés à certains moments de leur histoire d'aller chercher « ailleurs » ce qui leur manque chez eux. Deux solutions peuvent être alors envisagées :
le commerce, avec le risque de dépendre des prix fixés par le vendeur et de sa bonne volonté dans la fourniture des biens indispensables à la survie de l'économie du pays, option que nous qualifierons de « dépendance » ;
la colonisation, avec la nécessité de disposer d'une armée forte qui peut soumettre un pays afin de l'exploiter à ses propres fins et ainsi de garantir son « indépendance ».

Ces règles sont immuables et peuvent être trouvés dans la plupart des grands conflits entre états, cela à n'importe quelle époque des civilisations humaines. Certains facteurs conjoncturels font que la défense de l'économie est plus ou moins critique à tel ou tel moment de la vie d'une société et que, par conséquent, sa déclinaison en termes de « pays cible » varie selon la ressource convoitée (cette dernière peut être fondée sur une recherche de biens agraires, de matières premières de type métaux ou énergie, de main d'œuvre, etc.).

Interventionnisme et état soumis

L'option commerciale est donc, dans l'absolu, la « voie de la paix », car elle garantit au vendeur et à l'acheteur des accords qui bénéficient aux deux partis. En revanche, dès lors que le besoin de l'acheteur est très supérieur à ce que le vendeur est disposé naturellement à céder, surviennent un certain nombre de problèmes, que nous qualifierons de « politiques ». Ainsi, des négociations plus globales doivent être menées, proposant la plupart du temps les termes d'une vente de grande ampleur en échange de divers services dont certains peuvent être assimilés à un interventionnisme de l'état acheteur dans les affaires de l'état vendeur (soutien militaire, vente d'armes, changement de régime, etc.). L'histoire, une fois encore, est riche en enseignements dans cette matière.

Dès lors que la politique se mêle des affaires de biens matériels, cet interventionnisme peut passer naturellement par un certain nombre de pratiques douteuses dont la plus connue est la corruption. En effet, étant donné les montants énormes de certaines transactions, en prélever une minuscule partie des montants engagés pour corrompre une caste de décideurs, tout en permettant à ces décideurs de se maintenir dans leur propre pays par les armes (vendues le plus souvent par l'acheteur lui-même), permet de trouver un « équilibre » dans la poursuite du but recherché. L'état du pays vendeur devient en quelque sorte « esclave » du pays acheteur et le pays du vendeur devient un « pays soumis » par la corruption de ses chefs et de son armée à l'acheteur.

Notons que cette situation est la plus couramment pratiquée dans l'histoire en raison de ses avantages en termes de robustesse et d'apparence morale de « l'indépendance du vendeur ». En effet, chaque renversement de gouvernement dans le pays soumis ne peut être qu'un renversement à consonance militaire, car les dirigeants du pays soumis disposent d'une armée souvent bien équipée. Qui dit coup d'état militaire dit révolte de gens dont les armes proviennent de quelque part.

Car, la soumission brutale de la population du « pays soumis » par ses propres dirigeants étant l'une des clefs du succès de la corruption des dirigeants, la plupart des pays soumis ne peuvent être que des pays pauvres, dans lesquels la population souffre tandis que les dirigeants vivent dans l'opulence. Il ne manque par conséquent jamais de personnes dans le pays soumis pour aller jusqu'à la lutte armée pour renverser le pouvoir. Deux cas se présentent alors :
soit le gouvernement corrompu « mate » la rébellion avec l'appui de son « acheteur favori »,
soit le gouvernement corrompu a donné des signes de désobéissance à son acheteur favori, auquel cas ce dernier préférerai changer de gouvernement corrompu et soutient les partisans du coup d'état, qu'il a, bien souvent, lui-même armés.

Nous nommerons cela une « politique cynique » dans la mesure où elle permet aux pays forts d'asservir certains états faibles tout en se couvrant du prétexte du partenariat commercial. La morale est sauve du strict point de vue « indépendance territoriale » même si, dans les faits, les dirigeants du pays soumis sont des fantoches.

L'option militaire

Une autre option moins « économique » (et qui n'est pas exclusive d'avec la politique cynique) est l'option militaire. Cette dernière se décline en deux grandes techniques :
menacer d'intervenir militairement dans les états qui ne veulent pas « jouer le jeu » de la politique cynique et donc forcer la main de l'accord économique injuste du fait de la puissance militaire (nous la nommerons la « politique de la menace »),
intervenir militairement dans l'état afin de prendre soi-même le contrôle des ressources, ce que nous nommerons la « colonisation ».

Cette option militaire est aussi teintée, comme dans le cas de la politique cynique, de considérations économiques fortes liées à la fabrication et à la vente des armes. L'état acheteur se doit de posséder des industries puissantes en termes d'armement et donc de se placer en supériorité technologique par rapport aux états soumis ou annexés. Ainsi, à toute époque, nous pourrons voir la supériorité des états dont la technologie militaire était la plus forte, à la fois dans le cadre des politiques cynique et des politiques coloniales.

Bien entendu, il est vital que les états soumis ne puissent jamais se développer au point de pouvoir créer eux-mêmes leurs propres armes et que les armes nécessaires aux diverses résistances soient toujours fournies par des pays ayant des vues plus globales dans la nécessité de l'arrivée au pouvoir de telle ou telle faction « contestataire ». Si tel était le cas, ils deviendraient alors des potentiels dangers pour les états cyniques ou les états conquérants dans la mesure où ils pourraient opposer une résistance farouche, sans aucune aide extérieure[2].

La dualité des états cyniques et conquérants en matière d'opinion publique

Les opinions publiques des états cyniques et conquérants profitent aussi de cette supériorité technologique sur les états soumis ou annexés mais, cette fois, dans le domaine civil. Ainsi, voyant souvent le niveau de préoccupations matérielles de leurs membres baisser, les opinions publiques de ces états « forts » ont le loisir de se poser des questions sur la « moralité » des pratiques de leurs gouvernants.

Nous noterons que ces interrogations sont paradoxales, quand elles ne sont pas que des interrogations de principe, paradoxales car voilées par une absence de vision globale. En effet, la poursuite de la part des états forts de politiques cyniques ou coloniales vise à assurer le confort matériel de leur population afin qu'une partie d'entre eux aient le loisir de s'interroger sur la moralité de leurs dirigeants !

Il y a donc, dans la conscience collective de chaque état fort une dualité sans précédent :
d'un côté, des mouvements d'opinion contre les pratiques immorales de leurs dirigeants,
d'un autre côté, une acceptation tacite des fruits des politiques immorales de ces mêmes dirigeants dans le confort matériel résultant de ces mêmes immoralités.

Cet équilibre n'est pas forcément dangereux, vu du pouvoir, à la condition qu'il soit maîtrisé et donc que l'opinion publique ne fasse pas le lien que nous venons d'évoquer. Il faut donc que l'individu social ne se rende pas compte qu'il travaille, consomme et vit correctement matériellement, le plus souvent au détriment d'un certain nombre de populations que ses dirigeants exploitent d'une manière plus ou moins directe ou cachée.

Il est donc nécessaire, pour la survie des sociétés, de chercher à canaliser l'opinion publique et à l'empêcher d'avoir une vision globale sur un certain nombre de sujets. Pour cela, il est nécessaire de trouver des prétextes à la politique cynique et à la politique coloniale et de présenter ces prétextes comme des « actes moraux ». Ces prétextes ont été, dans l'histoire, de tout type : économique, religieux, racial, etc.

L'existence de groupuscules ayant une vision contestataire de ces mêmes actes n'est pas grave si tant est :
que leur audience reste limitée,
que leur pouvoir reste limité (notamment leur pouvoir financier et médiatique),
que de nombreux groupuscules contestataires soient eux aussi manipulés pour ne s'intéresser qu'à une fraction des problèmes moraux ou lutter contre des moulins[3].

Loin de la « théorie du complot » comme la critiquent certains intellectuels français, nous sommes ici en pleine « raison d'état ». Il est nécessaire de manipuler l'opinion publique car :
il faut maintenir l'illusion démocratique que le peuple gouverne,
il faut des gens pour garnir les armées et des financements pour produire des armes,
il faut que certaines choses ne s'ébruitent pas ou pas trop ou de manière déformée.

La paix économique et sociale est à ce prix.

Manipuler l'information de masse

Si les médias de masse sont jeunes, les principes de leur manipulation sont, eux, vieux comme le monde. Les médias de masse ont profité, ces dernières décennies, d'une aura de vérité allant avec l'amélioration des conditions technologiques, notamment avec l'avènement du direct télévisé. L'immédiateté incontestable de la diffusion de l'information a comblé les appétits insatiables des « consommateurs d'information », habitués aux techniques de consommation boulimiques plus courante en vogue dans les sociétés occidentales. La préoccupation première des médias de masse est donc plus la quantité que la qualité, la nouveauté plus que l'analyse ou le recul.

La relation de l'homme occidental aux médias a donc été modifiée. Chaque lecteur averti pourra faire l'exercice de changer de chaîne en cours de journal télévisé ou radiodiffusé afin de voir que, hormis quelques partis pris politiques « locaux » (de gauche ou de droite en France) dans l'exposition des « actualités », le contenu est souvent incroyablement ressemblant sur l'ensemble du spectre médiatique. Cela résulte souvent du fait que les sources sont les mêmes et que l'exposition du matériel fourni par ces sources est standardisé par le travail du journaliste.

Si l'on veut manipuler les médias de masse, il est donc nécessaire de manipuler leurs sources, ce qui est beaucoup plus profitable que de manipuler directement les journalistes qui, dans le cadre de leur travail sous pression, se contenteront de faire le « traitement technique » qui convient. Ainsi, les journalistes ne sont pas des manipulateurs au sens strict du terme, mais ils sont manipulés par leurs sources et ils sont, la plupart du temps, des relais inconscients des manipulations qui leur sont soumises.

Les dimensions de la manipulation

Les états cyniques et coloniaux sont donc obligés de mettre en place des réseaux de manipulation de l'opinion à la source même des événements médiatiques, c'est-à-dire :
soit dans la chaîne de transmission de l'information,
soit au travers ceux qui sont considérées comme les « autorités » reconnues pour analyser les faits,
soit dans la création de certains événements.

Influer sur la chaîne de transmission est relativement aisé, mais cette technique a le désavantage de pouvoir être découverte facilement et de lever des protestations. On comptera comme exemples actuels de cette technique les manipulations de reporters sur site, qui voient ce qu'on veut bien leur faire voir et seulement cela, mais aussi certaines manipulations explicites de journalistes au sein des agences de presse, à la source de la presque quasi-totalité des informations. C'est une technique dont il faut user avec parcimonie car elle est détectable, notamment dans la classe journalistique.

La mécanique de mettre en place des autorités reconnues pour analyser le problème est beaucoup plus fine. Car, si le public a l'habitude de se méfier de ses dirigeants dans la plupart des pays, il n'a pas encore pris l'habitude de se méfier des organisations non gouvernementales (ONG). Le simple intitulé « ONG » est d'ailleurs très révélateur : « non gouvernemental » signifie tacitement « indépendant et non contrôlé par un gouvernement ». Le recours à des « experts » n'est pas nouveau, et il suffit de voir comme les soit disant « experts » peuvent ne jamais tomber d'accord dans le cadre des tribunaux pour comprendre combien il est simple d'investir quelqu'un d'une « autorité non gouvernementale » qui permette d'interpréter certains faits d'une façon plutôt que d'une autre.

Les ONG, à l'instar des sociétés, ont des objectifs précis et des contraintes de type financier. Ces organisations, souvent présentées comme contestataires du discours officiel, ont le grand avantage de pouvoir avoir une légitimité qui n'est pas celle des gouvernants. Elles ont aussi l'immense avantage de ne toujours travailler que sur une faible portion de a réalité et donc de ne pas avoir de vision globale. Ainsi, les explications fournies par les ONG sont, la plupart du temps, parcellaires donc non dangereuses, cela même parfois au travers de personnes de bonne foi dont la profondeur de vue est inexistante.

L'objectif de certains gouvernements est donc naturellement de prendre la main sur certains réseaux d'organisations non gouvernementales que cela soit au niveau financier mais aussi au niveau des missions et des objectifs. Le double jeu de la version d'état et de la vision de certaines organisations d'« experts indépendants » permet de verrouiller le débat public en maintenant une illusion de débat, mais hors des sentiers de la dangerosité[4].

Une fois encore, comme il est largement expliqué sur ce site dans de nombreux articles, le but est que les médias se posent la mauvaise question au lieu de présenter les choses de manière correcte. Une fois que la question a été suggérée, le traitement de l'information peut faire entrer la version officielle et la version contestataire dans la même illusion d'opposition des « pour » et des « contre ». Le « débat d'opinions » est créé, dans toute sa stérilité et dans tout son éloignement sur le débat concernant la « véracité ».

Le troisième axe de manipulation des opinions résulte de la « création » de certains événements en les attribuant à d'autres. L'histoire nous enseigne les intrigues des cours de rois visant à empoisonner tel ou tel roi ou courtisan afin de jouer une partie d'échecs politiques à court, moyen ou long terme. Le principe est le même : tuer des personnalités ou des civils pour pouvoir mener une fausse enquête et attribuer la faute sur le ou les personnes qui, depuis toujours, étaient la cible réelle des attaques.

Ce genre d'actes a un effet immédiat sur l'opinion publique surtout quand des civils innocents sont tués, notamment par des techniques qui permettent l'accusation de groupuscules invisibles. La « terreur » provoquée par les actions terroristes se transmue en haine contre les coupables désignés par la hargne populaire. L'effet escompté est d'une terrible efficacité. Les morts civils ne peuvent être que condamnées et l'enquête peut être bâclée tout en prétendant qu'elle fut rapide et appuyée par des travaux des services de renseignements. On cherche des coupables, dans l'urgence, et ceux qui, le plus rapidement possible après les faits, pointent le coupable du doigt entraînent, aujourd'hui comme hier, l'opinion publique derrière soi dans sa volonté de justice voire de vengeance. Il faut, à cet instant précis, bien regarder celui qui désigne le coupable, qui pointe le doigt, et si possible qui lui a suggéré ce coupable plutôt qu'un autre, si l'on veut avancer vers la vérité.

Ces trois techniques ont pour effet de :
poser les mauvaises questions et entretenir des prises de position binaires par rapport aux dites question (« pro » ou « anti »),
entretenir la peur et la haine,
détourner l'attention des plus intelligents en les forçant à s'interroger sur les motivations des prétendus coupables à la suite de prétendues conclusions.

Les effets mécaniques sur l'opinion publique

Le poids des faits et des experts en tous genres induit une réaction en chaîne qui est, elle, tout à fait prévisible, notamment en Occident. Des intellectuels, non conscients d'être manipulés et ayant assez d'ego pour pouvoir se vanter d'avoir un « point de vue » personnel, peuvent à loisir se déchirer les bribes de leurs conclusions et de leurs explications ; des journalistes peuvent à loisir investiguer des fausses pistes, interprétant les silences gênés de leurs interlocuteurs comme autant de comportements portant à soupçons ; les défenseurs des gardiens du temple scientifique ou universitaire, apeurés par les questions qui leur sont suggérées, peuvent alors partir en croisade. Au-delà de l'étiquette politique locale, l'opinion publique réagit d'un bloc et chacun peut exprimer son illusion d'être un résistant indigné ou horrifié face à l'ennemi désigné.

Il devient évidemment très complexe de faire entendre une voix réellement discordante dans tout ce vacarme « affecto-médiatique ». Tout contrevenant aux idées reçues se voit taxé de « fou », de « partisan de l'autre camp » et d'autres insultes de circonstance historique. Tout le monde étant « anti », le moindre doute exprimé fait du contestataire un « pro », un suspect. Des groupements d'autorités normatives se créent spontanément afin de théoriser l'ennemi commun qui, même s'il n'existe pas, a pour effet de souder les gens entre eux dans leur haine, et de laisser les gouvernants travailler tranquillement.

Dans ce cadre, les politiques cyniques passent encore et toujours inaperçues du grand public qui voit souvent la conséquence comme la cause et consomme les fausses questions comme autant de friandises intellectuelles, génératrices d'angoisse.

Les politiques coloniales, quant à elles, s'appuient avec force sur ces courants d'opinion qui leur permettent, du moins pendant un certain, de prendre des dispositions qui sont toujours les mêmes :
augmenter les budgets concernés aux armes,
réduire les informations publiques sur les enquêtes menées dans le cadre du « secret défense »,
stériliser toute possibilité de retour arrière sur des campagnes d'annexions de territoire[5],
tenter de réécrire l'histoire.

Dans 1984 d'Orwell, certains slogans devraient faire réfléchir certaines personnes avides de littérature, notamment le très célèbre « la guerre, c'est la paix », slogan que l'on nous sert pour toute nouvelle intervention militaire à caractère colonial ou cynique.

La bonne question

La bonne question est aussi simple que dans la plupart des enquêtes policières et n'a pas changé depuis le début des sociétés humaines : « à qui profite le crime ? » Une fois cette question posée sans tabou, nous pouvons regarder avec transparence les intérêts des uns et des autres et nous faire, cette fois-ci, une opinion personnelle.

A noter que si opinion personnelle il y a, elle ne peut la plupart du temps pas être glanée dans le camp des intellectuels mais dans le camp des faits. En effet, les intellectuels ne peuvent se permettre de remettre en cause trop violemment les « acquis » de l'opinion publique de laquelle ils vivent en vendant leurs idéologies dans des livres. Un livre trop décalé ne se vend pas et l'on est vite pris pour un fou. Leurs liens avec la société de leurs pairs les a rendu mondains et conscients des limites leurs « amitiés », et leur intelligence les rend soucieux d'« agiter » intellectuellement mais « dans les limites du raisonnable ». Les universitaires sont dans le même cadre. Leur communauté est si fermée et si intolérante que le moindre faux-pas peut ressembler à un « suicide bibliographique ». Mieux vaut garder ses opinions pour soi et travailler sur des sujets en vogue, ces derniers ayant au moins l'avantage de n'être pas dangereux pour sa propre carrière. Une pétition signée de temps en temps peut donner l'illusion d'un engagement de type humaniste, sans mettre en péril une réputation établie ou en vue d'établissement.

Travailler dans le camp des faits est possible aujourd'hui sur internet pourvu que l'on maîtrise quelques langues, et que l'on cherche beaucoup. Bien entendu, il faut du temps, de l'effort et de la persévérance, de l'honnêteté aussi, ce qui rend cette démarche inaccessible à beaucoup de personnes.

Si la manipulation de l'opinion est une des nécessités fondamentales des sociétés humaines, la recherche de la vérité est une des directions fondamentales dans lesquelles certains hommes se tourneront toujours. Cet article leur rend hommage. Ils se reconnaîtront.

Notes
1 La « population » est ici envisagée du strict point de vue matériel.
2 On se rappellera par exemple de l'horreur annoncée des « armes de destruction massive » de Sadam Hussein, poussée par un gouvernement qui a la plus grosse armée du monde.
3 C'est pourquoi les utopistes sont les moins dangereux des opposants.
4 On pourra s'interroger sur la prise de responsabilité du gouvernement français de la sécurité et de l'approvisionnement en eau durant le grand rassemblement altermondialiste du Larzac, probablement parce que ce dernier ne représentait en aucune façon un danger pour l'Etat.
5 Comme en Irak où finalement, l'opinion se moque désormais des vraies motivations de l'invasion.

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lucifer
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Message non lu par lucifer » 18 déc. 2009, 23:20:00

Ce que tu cites peux très bien sapliquer à d'autre secteurs que la politique.
C'est ni plus ni moins que du marketting de publicité.
Si tu remplaces un pati politique par une marque de camembert, la façon de manipuler les esprits est la même, non ? icon_biggrin
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 18 déc. 2009, 23:29:00

Effectivement. Y a la propagande de paix et la propagande de guerre.

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 29 déc. 2009, 18:12:00

Pour ceux que cela intéresse, voilà des extraits d'un livre de Bernays, qui a travaillé entre autres pour les Etats-Unis et pour diverses multinationales.

Titre du livre : Propaganda
Sous-titre : Comment manipuler l'opinion en démocratie
Date : 1928

Chapitre 1 : Organiser le chaos

La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.

Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C'est là une conséquence logique de l'organisation de notre société démocratique (note: il parle des États-Unis de 1928, mais bien entendu cela s'applique à d'autres pays et à notre époque). Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d'une société au fonctionnement bien huilé.

Le plus souvent, nos chefs invisibles ne connaissent pas l'identité des autres membres du cabinet très fermé auquel ils appartiennent.

Ils nous gouvernent en vertu de leur autorité naturelle, de leur capacité à formuler les idées dont nous avons besoin, de la position qu'ils occupent dans la structure sociale. Peu importe comment nous réagissons individuellement à cette situation puisque dans la vie quotidienne, que l'on pense à la politique ou aux affaires, à notre comportement social ou à nos valeurs morales, de fait nous sommes dominés par ce nombre relativement restreint de gens - une infime fraction des cent vingt millions d'habitants du pays - en mesure de comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l'opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d'autres façons de relier le monde et de le guider.

[...]

Chapitre 3 et 4

[...]

Les hommes prennent rarement conscience des raisons réelles au fondement de leurs actions. M. Tout le Monde croit qu'il a décidé de l'achat de sa voiture en connaissance de cause, après avoir minutieusement comparé les caractéristiques techniques des différents modèles proposés sur le marché. On peut sans grand risque d'erreur affirmer qu'il se leurre. En réalité, un de ses amis dont il respecte le sens des affaires a peut-être acheté la même voiture une semaine auparavant ; ou bien M. Tout le Monde a voulu prouver à ses voisins qu'il avait les moyens de s'offrir une automobile de cette classe ; ou encore il 'la choisie pour ses couleurs, qui se trouvent être celles de son ancienne université...

Les psychologues de l'école de Freud, eux surtout, on montré que nos pensées et nos actions sont des substituts compensatoires de désirs que nous avons dû refouler. Autrement dit, il nous arrive de désirer telle chose, non parce qu'elle est intrinsèquement précieuse ou utile, mais parce que inconsciemment, nous y voyons un symbole d'autre chose dont nous n'osons pas nous avouer que nous le désirons. Un homme qui achète une voiture se dit probablement qu'il en a besoin pour se déplacer, alors qu'au fond de lui il préfèrerait peut-être ne pas s'encombrer de cet objet et sait qu'il vaut mieux marcher pour rester en bonne santé. Son envie tient vraisemblablement au fait que la voiture est aussi un symbole de statut social, une preuve de la réussite en affaires, une façon de complaire à sa femme.

[...]

Les femmes ne sont pas moins soumises que les hommes aux injonctions du gouvernement invisible. Un filateur de soie qui cherchait de nouveaux débouchés suggéra à un gros fabricant de chaussures de recouvrir ses escarpins de soie pour les assortir aux robes des coquettes. Sitôt adoptée,l'idée fit l'objet d'une propagande systématique. On convainquit une actrice connue de porter ces souliers. La mode s'en répandit comme une traînée de poudre. Le fabricant de chaussures était prêt à satisfaire la demande ainsi créée, et le filateur ne demandait qu'à lui fournir toujours plus de coupons de soie pour fabriquer toujours plus d'escarpins.

[...]

Un conseiller en relations publiques est donc quelqu'un qui en s'appuyant sur les moyens de communication modernes et sur les formations collectives constituées au sein de la société, se charge de porter une idée à la conscience du grand public. Il ne se borne pas là, loin s'en faut. Il s'intéresse aux façons d'agir, aux doctrines, aux systèmes, aux opinions et aux manières de leur assurer le soutien populaire. Il se passionne pour des choses aussi concrètes que les produits bruts et manufacturés. Il sait ce qui se passe dans les services publics, dans les grandes corporations et dans des associations représentatives de pans entiers de l'industrie.

[...]

Le propagandiste d'autrefois travaillait en fonction de la réponse psychologique "mécaniste" [...] Imaginons le responsable des ventes d'un grossiste en viande, chargé par ce dernier d'augmenter la demande de bacon. Selon la stratégie alors préconisée, il aurait répété à l'envi ces consignes dans des publicités pleine page : "Manger du bacon, mangez du bacon : bon marché et bon pour la santé, le bacon vous donnera des réserves d'énergie."

Aujourd'hui, parce qu'il comprend la structure de la société et les principes de la psychologie collective, le responsable des ventes se demandera d'abord : "Quels sont ceux qui, de par leur position, influencent nos habitudes alimentaires ?" La réponse coule de source : "Les médecins" Ce vendeur d'un nouveau type suggérera alors au corps médical de se prononcer publiquement sur les effets salutaires de la consommation du bacon. Il sait avec une certitude mathématique, parce qu'il connait la dépendance psychologique des patients vis-à-vis de leurs médecins, que la plupart des gens se rangent aux avis de la Faculté.

Chapitre 5 : L'entreprise et le grand public

[...]

Prenons, par exemple le cas du dentifrice. Voilà un secteur éminemment compétitif, où l'adhésion publique à un produit plutôt qu'un autre est assez légitimement fondée sur les valeurs intrinsèques du produit. Or à quoi a-t-on assisté dans ce domaine ?

Un ou deux grands fabricants se sont réclamés haut et fort d'avantages qu'aucun dentifrice mis au point à ce jour ne saurait offrir. Faudrait-il que leurs concurrents surenchérissent dans l'outrance, au risque de perdre le marché ? Mieux vaut opter pour l'arme de la propagande, qui mobilise des relais divers (les dispensaires dentaires, les écoles, les clubs féminins, les facultés de médecine, la presses spécialisée à l'usage des dentistes et jusqu'à la presse quotidienne) pour divulguer au public la vérité sur les qualités d'un dentifrice.

Chapitre 6 : La propagande et l'autorité politique

[...]

Les campagnes politiques se résument à un enchaînement de performances mineures et d'hommages grandiloquents, éclatants et bavards. Elles ne font quasiment pas place à cette fonction pourtant essentielle qu'est l'étude scientifique du public, ni à la nécessité de lui présenter un parti, un candidat, un programme, des résultats, et de lui vendre ces idées et ces produits.

[...]

Il en effet incompréhensible que les hommes politiques ignorent les procédés commerciaux mis au point par l'industrie. Ils sont peut-être imbattables en stratégie politique, capables de développer des thèmes de campagne, de concevoir les points forts de leurs programmes, d'envisager des grandes réformes, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont qualifiés pour vendre des idées à une population aussi vaste que celles des États-Unis.

[...]

On peut amener une collectivité à accepter un bon gouvernement comme on la persuade d'accepter n'importe quel produit. C'est tellement vrai que je me demande souvent si les dirigeants politiques de dmain, qui auront la responsabilité de perpétuer le prestige et l'efficacité de leurs partis, ne vont pas entreprendre de former des politiciens qui seraient aussi des propagandistes.

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 30 déc. 2009, 14:49:00

Tout ça me rappelle un débat sur "améliorer l'école" dans lequel je plaidais pour qu'on apprenne aux jeunes à se faire une opinion et à se responsabiliser.

Tout ce qui est dit est probablement vrai, mais je ne crois pas qu'il y ait un complot de manipulation orchestrée par un groupe organisé. C'est plutôt une évolution de la société : les gens n'aiment pas se poser trop de questions compliquées et préfèrent qu'on leur présente un scénario du genre "nous c'est les bons et eux c'est les méchants". Comme ça c'est plus confortable et on peut garder bonne conscience.

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 30 déc. 2009, 14:53:00

je ne crois pas qu'il y ait un complot de manipulation orchestrée par un groupe organisé
Qu'entends-tu précisément par là ?

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 30 déc. 2009, 15:09:00

Je pense que certaines manipulations sont réfléchies : par exemple les armes de destruction massive de l'Irak.
Mais la plupart du temps les manipulateurs sont inconscients de leur action : lorsque Bush parle de l'axe du bien et de l'axe du mal, il y croit vraiment.
Lorsque les puissances occidentales colonisent le reste du monde, elles croient vraiment lui apporter la civilisation. C'est de l'automanipulation. Et ça marche d'autant mieux que cela permet d'assouvir des envies moins avouables de puissance qui sont en contradiction avec la morale chrétienne dont ces civilisations se disaient relever.

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 30 déc. 2009, 21:01:00

pierre30 a écrit :Mais la plupart du temps les manipulateurs sont inconscients de leur action : lorsque Bush parle de l'axe du bien et de l'axe du mal, il y croit vraiment.
Je ne crois pas. Cela a fait partie d'une campagne de propagande clairement orchestrée, avec répétition d'associations d'idées, de se présenter comme le camp du bien etc. Ce sont des principes connus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande
http://www.dailymotion.com/video/xvqp4_ ... aganda_new…

Ce n'est pas très différent de ce qu'avait déjà fait son père avec l'histoire des couveuses (une histoire montée de toute pièce) :
http://www.dailymotion.com/video/x8jeop ... ak-1990_ne…
http://www.dailymotion.com/video/x39yds ... n-publique
Lorsque les puissances occidentales colonisent le reste du monde, elles croient vraiment lui apporter la civilisation.
Je ne crois pas non plus. Il y a des intérêts géostratégiques clairs, avec les entreprises multinationales qui exploitent les gisements à l'étranger, tout comme il y avait un intérêt économique à l'esclavage.
C'est de l'automanipulation.
L'automanipulation est plutôt au niveau de gens non initiés qui préfèrent se convaincre que les dirigeants agissent pour le bien de l'humanité que de songer aux intérêts économiques et de ce qu'on peut en déduire.
Et ça marche d'autant mieux que cela permet d'assouvir des envies moins avouables de puissance qui sont en contradiction avec la morale chrétienne dont ces civilisations se disaient relever.
Oui il s'agit d'un besoin de puissance, mais surtout des dirigeants, des gros actionnaires, des gens travaillant dans les relations publiques etc.

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 04 janv. 2010, 16:14:00

Je ne crois pas que l'esprit de tous les dirigeants politiques et économiques est froid et vicieux. Du moins pas plus que celui des autres membres de la société. Il y a, du moins je le perçois comme cela, une part de calcul et de cynisme, mais aussi des idées plus généreuses à la base des décisions de ces gens.

Je n'adhère pas à l'idée de la théorie du complot généralisé. Mais il ne faut pas non plus être naïf.

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 04 janv. 2010, 20:06:00

pierre30 a écrit :Je ne crois pas que l'esprit de tous les dirigeants politiques et économiques est froid et vicieux.
C'est excessif. Ils veulent comme tout le monde défendre leurs intérêts et ceux de leurs familles.
Du moins pas plus que celui des autres membres de la société.
Quand même plus. Pour réussir en politique, il faut avoir un minimum de stratégie. La stratégie n'est pas forcément un mal, bien sûr.
Il y a, du moins je le perçois comme cela, une part de calcul et de cynisme, mais aussi des idées plus généreuses à la base des décisions de ces gens.
Oui, enfin, la générosité affichée masque généralement leur manque de générosité réelle.
Je n'adhère pas à l'idée de la théorie du complot généralisé. Mais il ne faut pas non plus être naïf.
Qu'entends-tu par "théorie du complot généralisé" ?

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 05 janv. 2010, 08:31:00

Ce que j'appelle théorie du complot généralisé, c'est la tendance actuelle à voir du machiavélisme dans toutes les décisions de tous les dirigeants. Ces gens là s'occupent bien entendu de leur carrière, mais on ne fait pas ce métier avec l'investissement personnel qui est nécessaire sans avoir une vue un peu plus généreuse. Ce qui arrive parfois, c'est que la fin justifie les moyens ou que certains dirigeants finissent par ne plus croire en leur engagement et deviennent cyniques. Mais en général les électeurs les ramènent à la raison.

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 05 janv. 2010, 18:53:00

Mais en général les électeurs les ramènent à la raison.
Ce serait bien.

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racaille
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Message non lu par racaille » 05 janv. 2010, 22:03:00

Le classique du genre :

Image
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

worldpeace
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Message non lu par worldpeace » 08 janv. 2010, 11:43:00

J'ai le sentiment que la photo laisse penser que les rouges seraient les mieux placés pour critiquer a propagande politique. Or la propagande politique émane autant des partis capitalistes dominants (UMP/PS) que des partis communistes (PC, maintenant LCR et NPA).

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geekmature
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Message non lu par geekmature » 10 janv. 2010, 14:13:00

pierre30 a écrit : Je ne crois pas que l'esprit de tous les dirigeants politiques et économiques est froid et vicieux. Du moins pas plus que celui des autres membres de la société. Il y a, du moins je le perçois comme cela, une part de calcul et de cynisme, mais aussi des idées plus généreuses à la base des décisions de ces gens.

Je n'adhère pas à l'idée de la théorie du complot généralisé. Mais il ne faut pas non plus être naïf.
Et moi j'y crois complètement icon_mrgreen icon_mrgreen
Cupidité, soif de pouvoir, opportunisme, condescendance, etc, etc.....voilà ce qui les anime
Démocratie, vous avez dit démocratie!!

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