Bon, j'ouvre un fil, en espérant être dans la bonne rubriqueJe suis impatient de connaître, sur un autre fil, les rebondissements et les aventures qui ont permis de te faire connaître les vertus des autres civilisation, qui constitue la richesse de l'universalisme.
Ne sachant qu'écrire
J'ai partagé la vie des gens dans une bonne douzaine de pays d'Afrique, dans les déserts arabes, dans le Bronx, pas par manie socio-cul, mais par réel intérêt de m'y faire des amis ... Donc, systématiquement, après un avion en business et quelques jours de travail dans des palaces, je m'offrais des jours pour moi, louais un tacot, et filait où les touristes ne vont jamais, souvent avec mon mari (indispensable pour affirmerson statut de femme honnête )
Evidemment, il faut être plus porté vers les autres que maniaque !
Une jolie histoire ? J'ai un jour logé dans un ksar de pisé abandonné, où quelques familles misérables ont trouvé un abri relatif. Une salle de terre battue, feu au milieu, trou dans le plafond, poules partout. On m'avait réservé la "chambre de prestige", sur le toit : d'un côté de la petite pièce, du foin pour les chèvres, de l'autre coté une natte et une vieille couverture militaire trouée. Le lendemain, thé avec le coucin, invité à nous rejoindre pour l'événement : par contre, le fils de la maison ne prend rien (ben oui, il n'y avait que trois verres !) Pour être sympa, je m'intéresse à une carte postale punaisée dans le mur de pisé et non écrite : elle s'intitule "bijoux berbères" ... Le jeune garçon qui nous recevait l'a arrachée du mur, et me l'a offerte !!!
Tu réalises ? C'est comme si tu me donnais 100 % de la décoration de ton logis ! Et sans aucune contrepartie, contrairement à ce que supposait mon esprit pourri d'européenne ...
Mais il ne faut pas aller aussi long. Un jour, dans la Serra d'Estrella (Portugal), je prends une jeune stoppeuse. Nous papotons, la route s'étire ... Un peu avant son village, elle s'agite sur son siège, et me demande de m'arrêter. J'imagine qu'elle a un besoin urgent ... Elle saute de la voiture, plonge les mains dans un petit ruisseau, et m'offre l'eau qu'elle y a recuellie : "toma, e agua da minha terra" (prends, c'est de l'eau de ma terre) ... Princier.
Ce que je peux te dire, c'est que ulle part je n'ai rencontré la vulgarité, le calcul, la mesquinerie qui fleurissent si facilement en Europe ...