Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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lyly
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Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

Message non lu par lyly » 26 avr. 2012, 09:50:49

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012 ... as-par-cas
L'Agence du médicament admet désormais son usage dans le traitement de la dépendance à l'alcool.

Ce n'est pas une vraie autorisation, mais c'est une évolution certaine. Mercredi, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a admis pour la première fois que les médecins pouvaient prescrire désormais le baclofène dans le traitement de l'alcoolisme, mais seulement «au cas par cas». Ce médicament, utilisé habituellement comme décontractant musculaire en neurologie, pourrait réduire l'appétence pour l'alcool.
(...)

Le médicament serait efficace dans 58 % des cas

Le baclofène est commercialisé sous forme de comprimés par le groupe pharmaceutique Novartis sous le nom de Liorésal et comme générique par Sanofi sous le nom de Baclofène Zentiva.

(...)

Lancement d'un essai clinique

«Une meilleure connaissance du profil de sécurité d'emploi du baclofène dans ce cadre est absolument nécessaire et justifie de maintenir une surveillance très active de l'Afssaps et des professionnels de santé», note l'agence, qui rappelle que la prise en charge de l'alcoolodépendance implique une approche globale par des médecins expérimentés dans le suivi de ce type de patients. Selon elle, le recours au baclofène doit être considéré au cas par cas et avec une adaptation de la posologie individuelle afin de garantir dans le temps la dose utile pour chaque patient.

Dans le cadre de l'alcoolodépendance, le baclofène est en effet utilisé à des doses bien plus élevées qu'il ne l'est en neurologie dans la sclérose en plaques ou chez des personnes paraplégiques.

Enfin, la preuve définitive de l'efficacité du baclofène ne sera apportée qu'avec les résultats d'un essai comparant ce médicament avec un placebo. Dans cet objectif, l'Afssaps déclare avoir autorisé en avril 2012 le lancement d'un essai clinique contrôlé, baptisé «Bacloville», chez des patients ayant une consommation d'alcool à haut risque, qui seront suivis pendant au minimum un an.
J'avoue que je suis partagée. Est ce qu'un traitement médical suffirait à arranger l'accoutumance à l' alcool qui est à mon sens plus un problème lié à un gros souci psychologique ....
Il faut absolument une obligation de suivi psychologique parallèlement.
Une addiction ne se soigne pas comme ça. Il faut que le patient veuille arrêter de boire. Il faut que ça vienne de lui et non pas de quelqu'un d'autre.

Combien d' alcolos vont aller d' eux même voir leur docteur pour dire " je suis alcoolique " ..
Et combien de médecins vont savoir suggérer à leurs patients alcoliques de prendre ce traitement ?
[hr]


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mps
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Re: Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

Message non lu par mps » 28 avr. 2012, 18:58:26

Non, quelle que soit la raison pour laquelle un type devient alcoolique, il s'est créé une addiction qui le pousse à le rester.

Aucune "psychologie" ne peut y remédier. Mais un traitement neurologique peut éteindre la demande.

Pareil avec les fumeurs : certains arrêtent net après quelques aiguilles d'acupuncture.

Si 58 % des gens répondent au traitement neurologique, pourquoi pas ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Baltorupec
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Re: Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

Message non lu par Baltorupec » 01 mai 2012, 13:59:09

Je crois que le baclofène est pris en même temps qu'un suivi psychologique. Il n'est qu'un complément pas une solution psychologique. La volonté de boire de façon excessive prend racine dans une angoisse ou une névrose, il faut vaincre ce dernier problème si l'on veut vaincre l'alcoolisme tout en combattant la dépendance physique.

Les dépendances sont divisées en deux :
_ Dépendance physique où il y a une véritable sensation de manque provoquer par le produit
_ Dépendance morale, due à un problème psychologique.

Cette dernière permet d'être dépendant à beaucoup de choses : c'est le cas des addicts aux jeux vidéos, à internet, à la pornographie, au shopping ou au travail.
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Georges
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Re: Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

Message non lu par Georges » 01 mai 2012, 14:45:55

"Non, quelle que soit la raison pour laquelle un type devient alcoolique"

Pourquoi un type ? Il n'existerait pas de femme alcoolique ?

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politicien
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Re: Alcoolisme : utiliser le baclofène au cas par cas

Message non lu par politicien » 16 mars 2014, 16:54:22

Bonjour;
Les médecins ne seront plus seuls face à la prescription de baclofène pour traiter la dépendance à l'alcool. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a détaillé, vendredi 14 mars, la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) qu'elle a décidé d'octroyer dans cette indication – elle sera effective dans les tout prochains jours. C'est une première : jusque-là, le baclofène était prescrit aux patients alcooliques en dehors de son indication initiale, par des médecins assumant seuls les risques en cas de problème.

« Ils seront désormais accompagnés », explique Florent Périn-Dureau, responsable du pôle médicaments du système nerveux central de l'agence. Autorisé en 1974, ce myorelaxant était indiqué dans le traitement des spasmes musculaires, à des doses de 30 à 80 mg par jour. Mais pas pour guérir de l'alcool. Or il est aujourd'hui déjà utilisé dans cet objectif par quelque 100 000 patients, et prescrit par près de 10 000 médecins. Pour eux tous, la décision de l'ANSM est une victoire. « Cette annonce conclut six ans d'efforts », résume Sylvie Imbert, présidente de l'association Baclofène.

DEUX INDICATIONS ASSEZ LARGES
L'ANSM a retenu deux indications assez larges pour les prescripteurs : la diminution de la consommation et le maintien de l'abstinence après l'obtention du sevrage (suite à une hospitalisation par exemple). La prescription ne devra intervenir qu'après échec des traitements déjà autorisés. Les patients déjà sous baclofène continueront logiquement d'être ainsi traités. Tous les médecins (généraliste, psychiatre…) pourront prescrire la molécule. L'agence insiste sur le nécessaire suivi psycho-social du patient et l'expérience du médecin en matière d'alcoolisme.

(...)

L'addiction à l'alcool concerne environ 2 millions de personnes en France et causerait 45 000 décès par an. Le baclofène agit notamment sur le « craving », l'envie irrésistible de boire. C'est le médecin Olivier Ameisen, décédé en 2013, qui a expérimenté sur lui-même le baclofène, qui l'a guéri. La publication de ses travaux, en 2004, était passée inaperçue. Pas son livre, Le Dernier Verre (Denoël), paru en 2008. Des alcooliques l'essayent, deviennent indifférents à l'alcool, et relatent sur Internet leurs expériences. De plus en plus de médecins le prescrivent. D'autres restent sceptiques, voire critiques.

Les chiffres montrent l'engouement, et des résultats intéressants. Entre 2007 et 2012, le nombre de patients qui se sont fait rembourser des boîtes de baclofène a presque doublé (de 67 000 en 2007 à 117 000 en 2012). L'explosion des ventes a conduit l'ANSM à s'auto-saisie. Fin 2013, l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie a mené une enquête auprès de 1 200 patients de son réseau de soins : 9,3 % avaient pris du baclofène au cours des douze mois précédents. Parmi les 700 déclarant prendre un traitement médicamenteux le jour de l'enquête, 11,6 % prenaient du baclofène ; un peu moins de la moitié (43 %) d'entre eux étaient abstinents.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr


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