Vers l'abolition de la prostitution

[politicien]

Bonjour,

Voici quelques repères concernant la prostitution :

La loi "Marthe Richard" du 13 avril 1946 abolit le régime de la prostitution réglementée en France. Elle impose la fermeture des maisons closes ("maisons de tolérance").

La Suède et la Norvège ont adopté des lois pénalisant les clients de la prostitution. La Suède a été le premier pays à le faire en 1999.

La mission d'information parlementaire de l'Assemblée nationale sur la prostitution en France rend, le 13 avril 2011, un rapport des députés Guy Geoffroy (UMP) et Danielle Bousquet (PS) intitulé "Prostitution, l'exigence de responsabilité : en finir avec le mythe du plus vieux métier du monde".

Un projet de résolution non contraignante est adopté le 6 décembre 2011 à l'Assemblée nationale réaffirmant la position abolitionniste de la France. Elle envisage la création d'un délit de "recours à la prostitution", sanctionné par une amende de 3 000 euros et une peine d'emprisonnement de 6 mois. Un débat en séance pourrait avoir lieu cette année.

Majoritairement féminine, exercée dans les villes, à 80 % par des personnes étrangères (originaires de Chine, des pays de l'Est, du Nigeria), elle concernerait d'après l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (Ocrteh) entre 18 000 et 20 000 personnes prostituées en France. Ce chiffre est selon certaines associations sous-évalué, ne tenant compte que de la prostitution de rue qui, dans des pays comme le Royaume-Uni ou la Suisse, ne représenterait que de 13 % à 15 % de la prostitution totale. En Allemagne, on compterait 400 000 personnes prostituées.

Prostitution sur Internet ("escorting") Phénomène encore difficile à chiffrer, près de 10 000 annonces distinctes sur Internet, à destination de la France, apparaissent sur cinq ou six sites dédiés. Parmi ces annonces, seules 4 000 seraient le fait de personnes prostituées indépendantes, n'exerçant pas par le biais d'"agences".

http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/20 ... id=1625656

[mps]

Complètement zinzin ! Des filles ont des relations tarifées, d'autres se contentent d'un restau ou d'une bague au doigt, il y a les full time et les occasionnelles, bref, c'est invérifiable ...

Plus comique encore : une fille peut tapiner rue Tronchet, lever un amateur et se donner pour rien (ce ne serait donc pas de la prostitution).
Ou deux lesbiennes s'adonner à leurs délices, mais faire payer des ichetons pour mater. Etc.

Et que feront les clients des p.... ? Ils vont devoir violer des pensionnaires ?

Il me semble que la France devrait avoir d'autres priorités ...

[Georges]

Abolir la prostitution, autant tenter d'abolir la connerie.

[jim75]

Abolir la prostitution, c'est n'importe quoi. C'est assez grave et je pense que de l'interdire, ça offre un boulevard aux réseaux mafieux et à la traite des prostituées, et comme là il s'agit d'êtres humains et non de poudre/résine ou de "projectiles métalliques", c'est d'autant plus grave que cela tombe totalement dans la clandestinité. Il faudrait encadrer la prostitution au lieu de l'interdire, parce que ce qui est vraiment inadmissible ce sont les réseaux mafieux qui enlèvent des femmes en leur promettant monts et merveilles. En l'interdisant, ils auront le monopole.
Je ne place pas le trafic d'être humains dans la même catégorie que le trafic de contrefaçons, drogues ou armes.

[Aska]

Il faudrait au contraire la légaliser, l'encadrer pour empêcher les réseaux et les dérives.
Comme la drogue.

[lucifer]

Laissons ces nanas tranquilles ( je parle de celles à leur compte), légalisons les, respectons les.
Certaines personnes en apparence très propres sur elles sont bien moins respectable que ces femmes qui méritent tout notre respect.
Je vais un peu loin, mais ont devrait considérer ce métier comme d'utilité publique.

[mps]

Utilité publique ? Certainement ! Il y a en des milliers qui sont fières d'avoir des clients mariés, les mêmes depuis 30 ans !
Une relation finalement plus familiale que sexuelle : "quand il en a marre de sa femme, il vient passer deux heures chez nous, et on lui remonte le moral. Nous, au moins, nous ne brisons pas les couples. Sans nous, il y a longtemps qu'ils se seraient taillés avec une jeunette" ...

Fichons la paix aux prostituées. Pas de pitiés pour ceux qui cognent et demandent du rendement, mais n'oublions pas que certains sont simplement des body guards payés sur le chiffre d'affaire ...

[politicien]

Bonjour,

La ministre des Droits des femmes compte organiser une "conférence de consensus" sur le sujet.

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem relance dans le Journal du Dimanche le débat sur le statut pénal de la prostitution. "La question n'est pas de savoir si nous voulons abolir la prostitution, la réponse est oui. Mais de nous donner les moyens de le faire, a déclaré la ministre. Mon objectif, comme celui du PS, c'est de voir la prostitution disparaître."

Un homme sur huit
Actuellement, recourir à une personne prostituée n'est pas un délit en France. Depuis 2003, la loi française punit le racolage passif, c'est-à-dire celui exercé par la personne prostituée sur la voie publique, de deux mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende.

Ce texte est dans les faits peu appliqué et ne prévoit rien contre les clients. D'après une récente enquête du Mouvement du Nid, un homme sur huit a déjà eu recours à une prestation sexuelle tarifée.

Durant la campagne, François Hollande avait annoncé son intention de supprimer ce délit de racolage passif qui "conduit à repousser la prostitution dans des zones peu accessibles pour les associations". Quant à la pénalisation des clients, "la réflexion doit être ouverte", avait-il ajouté, expliquant que "disposer librement du corps d'une autre personne" contre paiement était "dans les textes internationaux une atteinte aux droits humains".

(...)

"Un chantier de long terme"
"Je ne suis pas naïve, je sais que ce sera un chantier de long terme", précise Najat Vallaud-Belkacem en expliquant que la "position abolitionniste" du PS est "le fruit d'une réflexion tirant les leçons des insuffisances des dispositifs actuels".

L'abolitionnisme divise les associations et se heurte à l'opposition des prostitué(e)s indépendants, qui jugent que cela mettrait en danger leur subsistance et leur sécurité en les poussant vers plus de clandestinité. Mais selon Guy Geoffroy, le député PS à l'origine d'une résolution parlementaire de 2011 préconisant de pénaliser les clients, "neuf personnes prostituées sur dix sont victimes de la traite des êtres humains".

(...) L'intégralité de cet article sur Europe1.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[onu]

Les femmes (et les hommes d'ailleurs!) sont entièrement libres de disposer de leur corps comme elles l'entendent, et il ne revient pas à une poignée d'individus de juger la manière dont une personne souhaite utiliser son integrité physique pour pouvoir survivre. Après tout, pourquoi s'attaquer plus a la prostitution librement consentie qu'au mannequinat ou à la photographie, ou encore à une carrière pornographique ? Dans tous ces exemples, le corps est utilisé volontairement à des fins de rémunérations. Pour autant, cette pratique n'est pas, selon moi, immorale a partir du moment, bien sûr, où elle est le fruit d'une volonté libre et éclairée, et non le résultat d'une exploitation ou d'une contrainte.
C'est la raison pour laquelle je suis pour l'encadrement légal de la prostitution et l'éradication des conditions de travail actuelles des prostitués : suppression des macros, règles d'hygiènes strictes et multitudes de droits rattachés aux prostituées, qui seraient alors des salariés , visées par le droit du travail. En sommes, rouvrir en France, comme c'est le cas dans de nombreux pays d'Europe, les maisons closes, qui seraient strictement réglementés et mises en oeuvre dans des conditions assurant la dignité, la liberté et le respect de la prostitué. Il s'agirait d'un commerce respectable qui éloignerait les prostitués des réseaux de criminalité organisée, l'empêchant ainsi d'être soumise a divers traitements inhumains.

[mps]

En Belgique, on est plus cool (et on a autre autre chose à faire)

La prostitution est libre, et reconnue, et nos prostituées ont leur carte de sécu, cotisent pour leur retraite, paient leurs contributions et déduisent leurs frais professionnels.

Par contre, vigilance max contre le trafic d'êtres humains et le proxénétisme.

On traque sans répit les bandes mafieuses et leurs filles importées. Les premières pour les coincer, les secondes pour les aider, ne serait-ce qu'à se libérer et rentrer chez elles.

Interdire la prostitution est totalement farfelu !

[racaille]

Je viens de relire ce topic et il est agréable de constater que tout le monde est plus ou moins d'accord malgré les divergences de sensibilités politiques. Cela prouve qu'il ne s'agit pas d'une question liée à l'idéologie politique mais au simple bon sens et surtout au principe du libre consentement individuel.

Ce que décrit MPS de la méthode belge me parait personnellement être la voie à suivre en France.

Par contre le lisais tout à l'heure un article traitant de ce sujet et un truc m'a paru bizarre. Je recopie ce passage :

Durant la campagne, François Hollande avait dit son intention de supprimer ce délit de racolage passif qui « conduit à repousser la prostitution dans des zones peu accessibles pour les associations ». Quant à la pénalisation des clients, « la réflexion doit être ouverte », avait-il ajouté, expliquant que « disposer librement du corps d’une autre personne » contre paiement était « dans les textes internationaux, […] une atteinte aux droits humains ».

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-N ... filDMA.Htm

C'est vrai ça, le commerce de son corps - même librement consenti - est considéré comme une atteinte aux droits humain par des "textes internationaux" ? Fact-checking peut-être ?

[El Fredo]

Le client d'une prostituée ne "dispose pas librement du corps d'une autre personne", la prostituée ne pratique que ce qu'elle veut bien pratiquer selon une grille tarifaire bien précise.

[racaille]

J'aimerais bien savoir à quel(s) texte(s) Hollande se référait lorsqu'il a dit ça.

[Nico37]

Prostitution : à la frontière, la luxure des auberges espagnoles Sylvain Cottin 04/08
Quatrième volet de notre Série "Les 7 péchés capiteux".

Il y aurait 77 bordels au Pays basque espagnol. Dont un juste à la frontière.
Le pub La Frontera. Derrière cette façade banale, le plus connu des « puticlubs » du Pays basque.
C'est une maison rose adossée à la colline. On y vient aussi à pied, on ne frappe pas, mais, quand le néon blafard s'allume, la Frontera s'embrume.

(...)

[mps]

Et que fera-t-on des petites poules qui se font épouser par un vieux richard ?

Et des gigolos attitrés ?

Décidément, la Ministre doit n'avoir rien à foutre ...