Qu'en pensez vous ?Mesdames qui passez tant de temps au bureau tout en rêvant à une famille plus grande, voici enfin une nouvelle qui ne manquera pas de vous réjouir. Une étude de l'Institut national d'études démographique (Ined) réalisée sur les pays de l'OCDE publiée ce jeudi affirme que contrairement aux idées reçues, la progression du travail des femmes ne les empêche pas de faire des enfants.
En fait, en Europe, la fécondité est même plus importante dans les pays où les femmes travaillent le plus.
« Alors qu’au début des années 1980, la fécondité était la plus haute dans les pays ayant les taux d’emploi féminin les plus bas, c’est l’inverse qui se produit aujourd’hui : elle est la plus haute dans les pays où les taux d’emploi sont les plus élevés »
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Comment expliquer cette relation entre la progression du travail des femmes et une plus grande fécondité ? Pour Olivier Thevenon, l'un des deux auteurs, il existe différents facteurs qui expliquent cette nouvelle tendance.
Un choix réfléchi...et calculé
Les femmes réalisent en fait un calcul économique. La reprise d'activité rapide des femmes après leurs congés maternité leur permet très nettement de réduire le taux de pauvreté des foyers avec enfants, les allocations familiales n'étant pas toujours suffisantes.
Mais ce fort taux de travail des femmes dans les pays européens champions de la fécondité doit être tempéré par le cantonnement de beaucoup de femmes à des emplois à temps partiels
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Des politiques familiales avantageuses
Si le taux de fécondité est plus fort dans les pays où les femmes travaillent davantage, c'est qu'il y est possible de concilier vie professionnelle et vie de famille grâce à des politiques familiales avantageuses pour la femme, nous explique le démographe.
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Dans les pays anglo-saxons, c'est une grande flexibilité des horaires de travail mis à la disposition des parents qui permettent de conserver un taux de fécondité élevé.
A l'inverse, les pays où les possibilités de garde à la petite enfance sont réduites, les taux de fécondité sont plus faibles. C'est le cas de l'Allemagne, un des pays d'Europe où les femmes travaillent le moins et où elles font le moins d'enfant (1,3 enfant par femme, contre 2 en France).
Une évolution des mentalités ?
Les mentalités occupent une place centrale dans le lien positif entre fécondité et emploi des femmes. « Le fait qu'une femme travaille et fasse garder ses enfants par une autre personne est encore mal vu en Allemagne ».
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Pour Olivier Thevenon, ce lien positif entre fécondité et travail des femmes doit être pris comme une « avancée pour la place de la femme dans la société. C'est un moteur politique extrêmement important de l'égalité entre les sexes. » En ces temps où l'effondrement des taux de natalité inquiète gravement les économies européennes, « il est primordial de rompre avec les idées préconçues et notamment celle selon laquelle une femme qui travaille fait moins d'enfants ». Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Parisien.fr
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