Si les patients les plus dangereux sont enfermés, les autres peuvent circuler librement dans les établissements, avec des risques de fugue. Crédits photo : Jean-Jacques CECCARINI/Le Figaro Un rapport de l'inspection générale des affaires sociales pointe du doigt les nombreux dysfonctionnements des unités psychiatriques, qui conduiraient à des fugues, des agressions et même des homicides.
Des fugues, des homicides, des enfants internés avec des adultes... Le rapport de l'inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les hôpitaux psychiatriques français pointe du doigt «de vrais dysfonctionnements en matière de sécurité au sein des hôpitaux où sont soignés les internés d'office», selon un rapport rendu public mardi.
Sur 160.000 patients des hôpitaux psychiatriques, 80.000 atteints de troubles graves sont internés d'office afin de les protéger d'eux-mêmes, mais aussi pour les empêcher d'agresser d'autres personnes. Or, au cours de ces cinq dernières années, dix-neuf d'entre eux ont tué une autre personne dans l'établissement ou en dehors. Le cas le plus emblématique est le meurtre de deux infirmières en décembre 2004 à l'hôpital de Pau, l'une égorgée et l'autre décapitée par un ancien patient schizophrène de 21 ans. Outre ces homicides, 1.870 agressions du personnel ont été recensées en 2009 ainsi qu'une dizaine de cas de violences sexuelles. Un chiffre «probablement sous-estimé», selon le rapport.
10.000 fugues par an
Autre motif d'inquiétude, les fugues des unités de soin. L'Igas estime à 10.000, soit 12% de la population internée, le nombre de patients ayant réussi à s'enfuir de leur hôpital psychiatrique chaque année, que ce soit en escaladant les murs ou en passant par la porte principale de l'établissement. Si le plus souvent les malades fuguent pour aller voir leurs proches ou retourner chez eux, des évasions se sont terminées tragiquement.
L'Igas l'assure, ces drames sont dûs à des dysfonctionnements et à une mauvaise organisation du secteur. Ainsi, les malades sont regroupés par ville d'origine, et non par pathologies. «Au sein de ces petites structures, on assiste au mélange de sujets fragiles, parfois âgés, apaisés ou proches de la sortie, avec des jeunes entrant en crise, souvent violents», explique l'Igas. Certains schizophrènes et psychotiques sont ainsi hospitalisés avec des malades ayant des simples troubles de l'humeur ou du comportement. «De tels regroupements facilitent les agressions et les homicides», souligne le rapport.
L'inspection des affaires sociales propose quelques pistes pour améliorer la sécurité dans les établissements psychiatriques. L'installation de sas et l'utilisation de badges d'accès pour circuler dans l'établissement pourrait grandement limiter les fugues de patients. Pour minimiser les agressions, l'Igas rappelle qu'il est préférable que les hommes et les femmes aient des sanitaires séparés, ou que l'on puisse «permettre aux femmes et aux adolescents de fermer leurs chambres aux autres malades, sans interdire pour autant l'accès aux personnels soignants, grâce à des badges.»
Enfin, l'Igas souhaiterait que les familles soient consultées avant qu'un malade ne soit renvoyé chez lui. «La mission a constaté que ces personnes sont rarement entendues, alors que cela pourrait éviter des drames», note Le Parisien. Ces deux dernières années, deux patients franciliens ayant eu droit à des «sorties d'essai» ont tué leurs proches. L'un a assassiné sa femme, l'autre défénestré son fils de 5 ans.
Psychiatrie : 10.000 internés d'office ont fugué en 2010.
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Une petite question en passant ... Tu crois qu'un violent extrème n'est pas un malade mental ?
Il me semble que tu traites aussi avec beacoup de légèreté l'évasion de types "internés psychiatriques",en la comparant à des fugues de gens non dangereux.
Il me semble que tu traites aussi avec beacoup de légèreté l'évasion de types "internés psychiatriques",en la comparant à des fugues de gens non dangereux.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Pour moi, simple citoyenne lamda, ce qui compte, c'est qu'un violent pathologique, quelle que soit son étiquette, ne soit pas livré à lui-même.
Pour les autres, les "pas méchants", ils ne fuguent jamais en Belgique, vu qu'ils sont invités à aller se promener ou à aller chez eux quand ils le souhaitent (à certaines conditions).
Pour les autres, les "pas méchants", ils ne fuguent jamais en Belgique, vu qu'ils sont invités à aller se promener ou à aller chez eux quand ils le souhaitent (à certaines conditions).
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Puisque tu es un spécialiste psy cher Emmanuel je me permets de te mettre un lien d'un site ou de jeunes infirmières psy lancent un débat et un forum.http://infirmier-psy-liberal.com/
J'ai été sollicité par Jazztatoo sur le forum que j'administre. Je fais ce que je peux mais je ne leur suis pas d'un grand secours.
Peut-être peux-tu leur donner un petit coup de main?
En tout cas merci pour elles
GIBET
J'ai été sollicité par Jazztatoo sur le forum que j'administre. Je fais ce que je peux mais je ne leur suis pas d'un grand secours.
Peut-être peux-tu leur donner un petit coup de main?
En tout cas merci pour elles
GIBET
Le silence est un ami qui ne trahit jamais
Le 20e siècle avait permis de différencier et considérer les malades mentaux comme des malades et donc traités comme tels (le nazisme étant exclu de cette période bien sûr)
Le 21s les traitera comme au 19e à savoir des criminels en puissance, donc dangereux, donc à enfermer.
C'est déjà chose faite avec la nouvelle loi votée cette semaine.
Le 21s les traitera comme au 19e à savoir des criminels en puissance, donc dangereux, donc à enfermer.
C'est déjà chose faite avec la nouvelle loi votée cette semaine.
Invité, d'abord tous ne sont pas des malades mentaux : un psychopathe, par exemple.
Ensuite, tous les malades mentaux ne sont pas dangereux , mais certains le sont.
Ceux-là peuvent évidemment bénéicier des meilleurs soins mais leur revalidation ne peut s'effectuer de anière expérimentale, et entraîner de nouvelles ivctimes.
Ton intervention est donc sans grand intérêt.
Ensuite, tous les malades mentaux ne sont pas dangereux , mais certains le sont.
Ceux-là peuvent évidemment bénéicier des meilleurs soins mais leur revalidation ne peut s'effectuer de anière expérimentale, et entraîner de nouvelles ivctimes.
Ton intervention est donc sans grand intérêt.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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