Tiktok a été l’application la plus téléchargée au monde en 2020

[johanono]

Tiktok a été l’application la plus téléchargée au monde en 2020

L’application spécialisée dans les vidéos courtes généralement musicales et humoristiques a devancé Facebook, WhatsApp et Instagram.

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Faut-il s'en réjouir, ou le déplorer ?

[Jeff Van Planet]

Perso ça m'en touche l'une sans faire bouger l'autre.

[johanono]

Le Kirghizstan décide de bloquer TikTok pour « protéger la santé des enfants »

Le blocage de TikTok intervient alors que les autorités du Kirghizstan ont été accusées ces derniers mois par des ONG de vouloir renforcer leur contrôle sur la société civile.

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[pierre30]

Faut il interdire les tel portables dans l'enceinte des collèges ?
Ou plutôt 'comment faire appliquer l'interdiction qui existe déjà ?

Outre les pb posés par le tel portable, c'est aussi la capacité à faire appliquer la réglementation dont il s'agit.
Les parents veulent pouvoir joindre les enfants en tout circonstance. Ils y voient un élément de sécurité également.
Le personnel éducatif et administratif ne souhaite pas s'encombrer de cette gestion qui pourrait créer des conflits avec les parents notamment.
Les élèves y voient peut être aussi une façon d'enfreindre un règlement imposé par les adultes. C'est un bol d'air dans l'univers scolaire oppressant.

Au final personne n'a vraiment envie d'appliquer cette réglementation. Et pourtant l'interdiction aurait des avantages selon cet article ...

Libérons les classes des smartphones » (par Agnès Evren, sénatrice de Paris, vice-présidente des Républicains)
La vice-présidente des Républicains demande l'interdiction réelle du téléphone portable à l'intérieur des établissements scolaires.
Agnès Evren
21 Avr 2024, 5:34
Agnès Evren, sénatrice de Paris, vice-présidente des Républicains.
Agnès Evren, sénatrice de Paris, vice-présidente des Républicains. (Crédits : © LTD / Sénat)
Après des décennies de déni, un consensus s'est enfin imposé dans le débat public sur la nécessité de remettre de l'autorité à l'école. Seulement, il ne suffit pas de décréter un retour de l'ordre pour qu'il s'opère concrètement. Pour cela, il est impératif de provoquer une rupture dans les habitudes de nos enfants qui peuvent nuire à leur parcours scolaire. C'est le cas, en particulier, de leur relation aux écrans. Nos enfants passent dix fois plus de temps sur les écrans qu'à lire. En 2023, les jeunes de 7 à 19 ans ont lu 19 petites minutes par jour, contre 3 heures et 11 minutes passées devant un écran, selon une étude publiée par le Centre national du livre.

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Hyperconnexion
Et sans surprise ils ne privilégient que rarement les documentaires, les pépites du cinéma ou tout autre contenu qui les tireraient vers le haut : en 2022, dans le monde, les enfants ont passé en moyenne près de deux heures par jour sur... TikTok. Les jeunes sont victimes de la bataille de l'attention que se livrent les plateformes. Alors qu'auparavant l'école marquait une rupture dans leur journée, la vie scolaire se confond désormais avec la vie à la maison : scroller, poster, liker et partager du contenu.

Si les écrans sont à bien des égards porteurs de progrès et d'opportunités, l'hyper-connexion a des effets délétères sur nos enfants. Un usage abusif des écrans, en particulier chez les mineurs, a un impact sur la santé physique (déséquilibre alimentaire, mauvaises postures, troubles du sommeil, manque d'activité, fatigue visuelle) et mentale (repli sur soi et désocialisation, troubles dépressifs).

Les smartphones contribuent aussi à la baisse de niveau de nos enfants à l'école. Ils représentent une source majeure de perturbations et de distractions pour les élèves, nuisant à leur capacité de concentration. L'Unesco recommande d'interdire les smartphones dans les écoles, soulignant qu'un temps d'écran élevé a un effet négatif sur la stabilité émotionnelle des élèves. Or, l'école doit être le lieu de la transmission des savoirs et des apprentissages.

Sans l'attention pleine et entière de chaque élève, nous n'enrayerons pas l'effondrement du niveau scolaire. Enfin, l'hyperconnexion fragilise la vie de l'école : fragmentation communautaire, prolifération des fake news, harcèlement. Sur ce dernier point, les réseaux sociaux sont devenus un élément consubstantiel au cyberharcèlement, à la cyberintimidation et plus largement à la violence à l'école. Un nombre croissant de jeunes filment des bagarres à l'école, ou des conflits entre élèves et enseignants, et postent les vidéos sur les réseaux. L'éducation à un usage raisonnable et intelligent des écrans constitue donc une priorité. Exigeante, elle relève d'abord des parents, et il faut autant que possible accompagner les familles en ce sens.

Les téléphones portables n'ont pas leur place en classe
Mais il y a une mesure simple à prendre immédiatement pour remettre les smartphones à leur juste place : les sortir des écoles et des collèges. Les téléphones portables n'ont pas leur place en classe.

En effet, l'élève n'a pas besoin d'un smartphone, ni en cours pour suivre un enseignement, ni pendant les pauses pour se reposer, se divertir ou socialiser. Le temps scolaire doit être préservé de ces comportements addictifs et consacré à d'autres sources de découverte du monde, au lien avec l'adulte enseignant, aux contenus plus longs, au travail collectif et aux interactions humaines.

L'interdiction de l'usage du téléphone portable, prévue dans une loi de 2018, n'est pas appliquée dans les faits. En effet, malgré cette interdiction « dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges et pendant toute activité liée à l'enseignement qui se déroule à l'extérieur de leur enceinte », de nombreux élèves continuent en pratique à utiliser leurs smartphones au sein de leur établissement, y compris sur leur temps d'étude.

Or, l'efficacité d'une interdiction véritablement suivie d'effets a déjà été étayée par l'exemple de l'Espagne, les deux régions de Galice et de Castille-León ayant interdit l'utilisation de téléphones portables dans les écoles à partir de 2014. Une étude espagnole a établi en 2022 des réductions notables de l'incidence de cyberharcèlement dans les deux régions, et l'Espagne est le pays présentant le plus bas niveau de cyberharcèlement par les garçons.

Éclairés par ces résultats et face à l'urgence, ne tergiversons pas : interdisons le port du téléphone portable à l'intérieur des établissements scolaires.
Agnès Evren

https://www.latribune.fr/opinions/liber ... 95793.html

[pierre30]

Je crois que.les enseignants ont abandonné depuis longtemps l'idée d'éduquer en plus d'enseigner. Les français voudraient qu'ils remplissent une mission dont ils ne veulent plus se charger, mais qui, pour la generation precedente, faisait partie intégrante de leur job : enseigner le respect des règlements et des adultes.
C'est peut être la raison du succès actuel des écoles privées.

[les orteils]

Non, la raison du succès du privé tient essentiellement à leur faculté de choisir leurs élèves, alors que nombre de leurs enseignants ont échoué au CAPES nécessaire pour être titulaire dans le public, où le salaire est plus élevé.
Les enseignants n'ont pas renoncé à éduquer, quand bien même cela s'avère de plus en plus difficile à mesure que les parents perdent leur autorité. Le cas du téléphone portable est certes un contre exemple, même si je citais sur un autre fil le cas de cette jeune agrégée d'EPS du 93 qui les confisque à chaque cours. ça fait une formalité de plus à accomplir et ça fait perdre du temps : collecter et rendre. Nombre de profs gèrent leur classe sans problème et les téléphones ne sont pas utilisés. Restent les autres...

[pierre30]

Collecter, rendre, ... pour faire ça il faut une certaine autorité que les enseignants ont pour partie renoncé à installer. Ce n'est pas par renoncement personnel, mais plutôt en se conformant aux idées sociales du moment.
Et installer le respect du règlement, ça nécessite aussi un certain effort de la part des enseignants, c'est vrai.

Cette situation est assez récente : lorsque mes enfants étaient au collège tout n'était pas parfait, mais il me semble que ça a beaucoup régressé encore.

Quant au privé, je connais pour y avoir été. Les profs étaient plutôt très moyens. La discipline en collège était féroce (c'etait les jesuites et c'etait il y a longtemps). Au lycée c'était plus cool de ce point de vue.
La sélection des élèves n'était pas le point majeur. Sauf bien sûr dans quelques écoles parisiennes dont on parle beaucoup, mais ce n'est pas du tout le cas général. Il y a même des collèges et lycées privés spécialisés dans les élèves qui ont des difficultés, et ça se voit aux résultats du bac.
J'ai mis mes enfants dans le public. Ils ont plutot bien reussi. Aujourd'hui je crois que j'hésiterais.

[Mewtow]

Perso, quand j'étais prof, j'ai tenté a tout début de faire respecter le non-usage du portable dans mes classes. Impossible : les élèves refusent de donner leur portable quand tu veux les confisquer et on peut pas en arriver aux mains pour ça, ce qui limite ce que tu peux faire. Un peu comme les élèves qui veulent pas donner leur carnet quand tu veux les punir : t'auras pas leur carnet, peu importe ton autorité, faudra les punir autrement. Et dans les rares cas où tu y arrives, soit t'as les parents sur le dos, soit l'élève prétend (à tord ou à raison) que t'as abimé le portable pendant qu'il était entre tes mains et veulent te faire payer les "réparations". Perso, je n'ai réussît qu'une seule fois durant ma première année, j'ai abandonné ensuite.

La seule solution que je vois, c'est une interdiction totale au niveau national, dans la loi, avec des garanties pour que les parents ne puissent rien faire contre nous. Ou alors qu'on autorise les dumbphones, mais interdise les smartphones dans l'enceinte de l'établissement. Rien que ça serait le compromis idéal : les parents peuvent joindre leurs enfants, ces derniers ne peuvent pas faire grand chose avec leur tel en classe et devraient suivre le cours (ils peuvent à la limite envoyer des SMS, mais pas regarder des vidéos ou autres - très courant pour ceux au fond de la classe), les vols seraient moins fréquents, et j'en passe.

Et qu'on interdise les réseaux sociaux aux enfants et adolescents. Vous n'avez pas idée du nombre de cas de cyberharcélement qu'on a dans les écoles, collèges et lycées. J'ai eu l'occasion de discuter avec un policier lors d'une séance de prévention au cyberharcélement dans le lycée où je travaillais il y a 8 ans, son impression est que c'est assez fréquent, plus que du harcèlement normal (les deux vont ensemble, mais il y a des cas de cyberharcélement sans harcèlement en classe).