Perso, je conteste la procédure de l'établissement du QI. Je suis assez d'accord avec tout ce que j'ai lu des uus et des autres. D'une part, effectivement l'intelligence rend triste, parce qu'elle va de pair avec une forte lucidité sur monde. Plus on est intelligent plus on fait un constat grave de la connerie, et plus on est solitaire. J'ai aussi un peu souffert de ça, avec pourtant un simple QI de 124 à 20 ans. Mais ma véritable intelligence n'a pas été que cérébrale: ce qui m'a donné énormément de satisfaction (c'est vraiment énorme de plaisir), c'est que mes mains ont été très obéissantes à mon cerveau et du coup, mon cerveau a appris plus de mes mains que de mes oreilles et de mes yeux. Aucun protocole d'établissement de QI ne mesure ça, du coup, parler de QI devient pour moi assez inintéressant, puisqu'on ne mesure pas la psychomotricité globale. Pourquoi, d'ailleurs?Baltorupec a écrit : ↑30 déc. 2018, 16:14:45Je veux bien croire, après je parle juste de mon expérience personnelle.asterix a écrit : ↑29 déc. 2018, 22:58:30
Pour ce qui est des petits entrepreneurs, pour en être, je trouve que depuis 20 ans ils font décliner cette image de culture correcte. Ils sont là pour la frime et le fun, alors que leurs pères étaient là pour prouver leur génie contant et progressif au monde. Non, vraiment, les gens cultivés sont cadres salariés dans les grands groupes. C'est ce qui leur permet de rester cultivés, parce que chef de PME ou TPE, c'est un enfer matérialiste, une fournaise chauffée à blanc par le facteur humain. On ne sort pas indemme d'une vie à la tête d'une entreprise, surtout si on est cultivé: on devient nihiliste, célinien, nietzchéen. Pour le coup.
La culture ne forme pas. Savoir, ce n'est pas savoir faire. Savoir n'est pas une expérience. La nuance est très forte. Par contre, la culture démontre la curiosité des gens, donc leur aptitude et leur vitesse à apprendre. Pour apprendre, il faut pratiquer le mimétisme, et trouver un mentor. Notre société est à des années lumières de cela, et c'est bien dommage.
J'ai un QI un peu supérieur à ça et effectivement, je suis quasiment incapable de conduire une voiture. J'ai pas mal de connaissances mais on ne peut pas dire que je sois brillant. Par contre, le contre coup, c'est que j'ai le syndrôme d'asperger. Avoir un QI élevé peut se payer par des contrecoups relativement élevés, anxiété aussi élevé que le QI, dépression, addictions, comportements à risques. Je m'étais rapproché d'une communauté de haut QI il y a quelques années, j'ai fini par m'en éloigner car j'en avais marre du nombrilisme (sans mauvais jeux de mots) et de la rancoeur envers les "normaux" (appelé neurotypiques). Rancoeur que je retrouve chez certains aspergers, ce qui m'agace beaucoup.Nombrilist a écrit : ↑30 déc. 2018, 10:30:20Absolument exact. On peut avoir un QI de 130 et ne pas arriver à planter un clou correctement dans un mur.
Les capacités intellectuelles doivent être tempérées par beaucoup de modestie et de capacité de travail.
Si j'étais employeur et que je devais viser une tranche de QI pour un recrutement, je viserais probablement les QI de 110-120, ils me semblent avoir un bon ratio d'effets positifs d'un QI supérieur sans trop en avoir les contrecoups néfastes.
Le QI me semble être comme la taille, c'est un peu comme être grand, trop, c'est une maladie (les géants peuvent difficilement se déplacer sans une canne), pas assez, c'est un handicap. A la fin, cela reste le travail, la discipline qui font la différence.
Un peu comme la NBA, en NBA, il y a principalement des grands, mais être grand ne fait pas de vous quelqu'un taillé pour la NBA ,et quelqu'un de taille moyenne très entrainé physiquement sera bien meilleur qu'un grand feignant en basket.
J'espère que ma métaphore filée est compréhensible.
Dans un test de QI, il m'est fréquemment arrivé de dire, comme Laurent Blanc face aux questions des journalistes: "Elle est c.. ta question!". Parce que bien des problèmes que j'aurai aimé être invité à résoudre, ne m'ont pas été posé: comment puis je donc découvrir la mesure de ma valeur?
Donc pourquoi? Parce que le monde qui s'annonce a depuis longtemps décidé (depuis Ford et Taylor) que l'habileté des gens est un ennemi de la consommation, donc de la croissance fondée sur le service: on veut faire à votre place, ce que vous savez très bien faire, ne serait ce que garer une voiture du premier coup. Un gars très doué de ses mains et de son imagination, comme moi et encore des millions d'autres, est une véritable peste pour le nouveau business. Nous sommes des moisissures post industrielles, des gens qui détestent les applications débiles, capables encore de trouver une adresse sans GPS, ou d'indiquer le Nord après avoir tourné 25 fois sur soi même les yeux fermés. J'ai toujours su ou était le Nord, tout me l'indique, comme ma visions instantanée des choses en 3D sans que cela constitue un point supplémentaire de mon QI. L'intelligence n'est pas que savoir ouvrir une noix, c'est surtout savoir le faire.
Voilà pourquoi la baisse du QI est excellente pour les affaires. Etre intelligent à votre place (et logique, puisqu'il s'agit effectivement de cela), c'est la fortune des couillons, la revanche des médiocres, peut être pas volée certes.
Petit conseil de lecture pour les interessés.
https://www.editionsladecouverte.fr/cat ... 60065.html
Dernier petit constat de 56 ans d'existence dont 40 d'existence professionnelle. La modestie et l'humilité sont plus répandues chez les sachants que chez les savants. D'abord ces derniers méprisent les premiers, et passent souvent leur vie à leur déverser des torrents de condescendance, de manière à tenir le haut du pavé sans être contestés. C'est ainsi que les élites sont savantes et non sachantes. C'est leurs seule source de gloire. La gloire des sachants est ailleurs, beaucoup plus intime et discrète, humble aussi parce que savoir faire s'apprend dans la douleur du corps et des véritables échecs (cerveau compris). La seule expertise des sachants est la polyvalence couplée à la gestion de l'imprévisible. C'est l'antithèse de l'expertise. Du dogme. Du théorème. De l'algorithme. Chez les sachants rien n'est dans le marbre, car chaque jour contrarie le précédent, torture dans laquelle on perçoit intuitivement le suivant. Dans l'école des sachants, on a jamais flatté leur moyenneté, dédramatisé leurs échecs. Les sachants ont tout pris en pleine poire, et ont léché le jus sur leur joues.
Conclusion. L'évaluation du QI est aussi contestable que l'élaboration du taux de croissance économique. Trop de données, trop de domaines, ne sont pas visités et intégrés au protocole d'élaboration. C'est précisément comme cela que les savants verrouillent leur élitisme, les sachants restent dehors (contents de l'être) constituant la plèbe, le tiers état. Tiers état certes mou de la révolte, tant les sachants la savent non constructive.