Qu'en pensez vous ?15 % des étudiants jugent leur état de santé moins bon en 2015 que l’année précédente. Ce constat, dressé par l’enquête annuelle de LMDE publié mercredi 1er juillet, est corroboré par les études annuelles des autres mutuelles étudiantes, le réseau régional emeVia, paru jeudi 2 juillet, et celui de la Smerep, mutuelle de l’Ile-de-France (654).
Si les méthodologies, les échantillons et les questions posées diffèrent (avec 8 078 adhérents sondés par emeVia, 4 246 côté LMDE et 654 pour la Smerep), leurs enseignements se complètent et souvent se rejoignent. En voici les principaux points, souvent préoccupants.
Les addictions s’aggravent
Alcool et tabac. Selon l’enquête d’emeVia, 73,5 % des étudiants ont conscience d’avoir déjà trop bu. Et 21,1 % entrent dans la catégorie des « buveurs excessifs ». Selon la LMDE, 54 % des étudiants ont déjà expérimenté une « alcoolisation ponctuelle importante » (API) – six verres d’alcool en une même occasion – au cours de l’année. D’autre part, un étudiant sur quatre est fumeur occasionnel ou régulier. Selon emeVia, la part de fumeurs quotidiens excessifs (10 cigarettes ou plus par jour) augmente : elle représente 6,1 % des étudiants en 2015 contre 5,5 % en 2014.
Cannabis. Selon emeVia, 37,7 % des étudiants ont déjà consommé du cannabis (+1,9 point en deux ans). Un étudiant sur cinq en a fumé au cours des douze derniers mois. Selon la LMDE, 2,5 % des étudiants présentent un « risque élevé d’usage problématique du cannabis », mesuré selon le test CAST (Cannabis Abuse Screening Test). L’étude emeVia souligne aussi que 3,8 % des étudiants (+0,7 point) sont des consommateurs réguliers et 3,4 % en font un usage « quasi quotidien » (plus de deux fois par semaine) : (+0,4 point). Et ces consommateurs quasi-quotidiens orment un groupe, en danger, de « polyconsommateurs de produits psychoactifs » : forts consommateurs d’alcool, de tabac et de drogues dures.
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Le moral flanche
Stress et déprime. 58 % des répondants à l’enquête Smerep se déclarent souvent angoissés ou stressés « au point que cela perturbe tous les jours [leur] vie quotidienne », les études étant le premier facteur de stress. Beaucoup ont des problèmes de sommeil. Et 21 % dorment moins de 7 heures par nuit (LMDE). Ainsi, 69 % se sont déjà sentis « déprimés ou mal dans leur peau » (Smerep). Pour la LMDE, 37 % des étudiants sont en état de « mal-être » (46 % de jeunes femmes et 25 % des jeunes hommes) selon les critères du test de détresse psychologique Mental Health 5 items (questionnaire auto-administré de cinq questions).
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Les conditions sociales pèsent
Difficultés financières. Pour 28 % des étudiants, leurs ressources financières sont « justes » et 13 % disent vivre « difficilement » (LMDE). 15 % ont une activité rémunérée régulière, et 21 % des activités ponctuelles. Leur budget mensuel est de 388 euros en moyenne, dont plus de 60 % provient des parents (Smerep). Mais un étudiant sur cinq ne peut pas compter sur cette aide.
Renoncement aux soins. En raison du coût engendré, 27 % des étudiants ont renoncé à consulter un professionnel de santé et à recourir à des soins ou des traitements médicaux au cours des douze derniers mois (LMDE). Et 16 % ont dû renoncer à d’autres postes de dépenses pour se soigner.
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Le bilan de santé des étudiants se dégrade
- politicien
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Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Bonjour,
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- Baltorupec
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Mes études ont finit par des très gros soucis de santé qui durent encore (donc depuis 3 ans), donc bon mon point de vue sera forcément pas neutre.
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- Vincent_L
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
C'est sur que maintenant avec les problèmes familiaux, l'alcool et les stupéfiants, la santé des étudiants ne peut que se dégrader. Le "stress" peut aussi jouer.
La politique est la science qui consiste à faire dire ses idées à son adversaire.
Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Ces sources d'anxiété sont bien souvent extérieures aux seules études.
Maintenant, je considère que boire comme un ivrogne et fumer comme un pompier relève du choix et de la responsabilité de chacun. On peut s'en passer.
Maintenant, je considère que boire comme un ivrogne et fumer comme un pompier relève du choix et de la responsabilité de chacun. On peut s'en passer.
- Arcanepunk
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
leurs études sont une porte vers leur avenir, professionnel, social... mais quel avenir ? Ils sont trop paumés pour le savoir.
Ni dieu ni maître.
Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
C'est vrai ! Il est juste de le dire.Ramdams » 03 Juil 2015, 11:00: 45 a écrit :... boire comme un ivrogne et fumer comme un pompier relève du choix et de la responsabilité de chacun. .
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Alcool, tabac, manque d'activité physique... Autant d'ingrédients qui expliquent que les jeunes aient un niveau de santé assez moyen... J'ai vu un article qui disait qu'à cause de ces nouveaux modes de vie, les jeunes d'aujourd'hui vivront moins longtemps que leurs parents. C'est peut-être un des signes du déclin de notre civilisation.
Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Cette prévision me laisse songeur, car les dits parents n'ont pas tous eu la vie facile...johanono » 03 Juil 2015, 18:19: 55 a écrit : ...'à cause de ces nouveaux modes de vie, les jeunes d'aujourd'hui vivront moins longtemps que leurs parents. ..
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- artragis
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Disons aussi que les études qui demandent beaucoup et qui enchaînent sans pause aucune les périodes intenses et les stages n'aident pas. Maintenant l'hygienne de vie est un choix, certains prétendent qu'être torché c'est s'amuser et que c'est ça qui importe.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.
Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Effectivement, les étudiants de médecine sont particulièrement réputés pour leurs soirées. Mais les études ont bon dos. Personnellement, je n'ai aucune compassion pour ces poivrots égoïstes et puérils qui n'ont même plus de respect pour eux-mêmes et encore moins pour les autres. Ils méritent leur coma éthylique, pas le SAMU qui se déplace pour les sauver.
- Baltorupec
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Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
Le tabagisme a reculé chez les hommes, augmenté chez les femmes. La sédentarité ne date pas d'aujourd'hui (télé). L'espérance de vie a peut être augmentée mais celle en bonne santé a reculée, ce qui signifie que les gens sont globalement en moins bonne santé mais que l'on en repêche plus. Enfin il faut ajouter les milliers de saloperies que l'on nous fait avaler.johanono » Ven 3 Juil 2015 - 18:19 a écrit :Alcool, tabac, manque d'activité physique... Autant d'ingrédients qui expliquent que les jeunes aient un niveau de santé assez moyen... J'ai vu un article qui disait qu'à cause de ces nouveaux modes de vie, les jeunes d'aujourd'hui vivront moins longtemps que leurs parents. C'est peut-être un des signes du déclin de notre civilisation.
Par contre certaines études réunissent tout les ingrédients pour briser psychologiquement les étudiants qui poursuivent ces études. Un certains nombre d'écoles pratiquent une forme de "sélection naturelle", les plus forts survivront, les autres seront brisés. Les élèves mis en concurrences entre les autres se plantent des couteaux dans le dos.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Le bilan de santé des étudiants se dégrade
La sédentarité ne date pas d'aujourd'hui, mais elle semble tout de même s'accentuer chez les plus jeunes (pas seulement les étudiants, mais aussi les enfants et adolescents).
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