téléchargement comment s'y retrouver?

venez parler des sujets de société qui vous concerne ( drogue, alcool, avortement...)
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artragis
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Message non lu par artragis » 09 janv. 2010, 18:05:00

Bonjour, je lance un débat sur un phénomène (enjeux) important du moment. CHacun sait que le gouvernement a lancé HADOPI et plusieurs autres types de protection. Je suis conscient que cela fera partie du débat mais j'aimerai, tant que possible que le débat que je vais lancer ne se change pas en débat sur HADOPI lui même, je vous en serais reconnaissant.

Le téléchargement est entré dans les mœurs
Aujourd'hui, télécharger, quel que soit l'objet, est un phénomène automatique, courrant et inéluctable. Celui-ci a pris son essor lorsque les différents fournisseurs d'accès internet ont pu fournir des débits de connexion ultra rapide, agrémentés d'offres télévisuels et téléphoniques. Les raiseaux de peer to peer sont arrivés et le mouvement s'est accéléré. Dès lors s'est posé un problème d'éthique autant qu'économique car des logiciels, musiques, textes, soumis à des droits d'auteurs étaient mis à disposition gratuitement et sans réprimande possible de la loi : une fois que tu as acheté un document tu en fais ce que tu veux.

Légalité mise en cause et modèle économique
Ces cinq dernières années, cependant le problème d'éthique est devenu, en France un problème de légalité puisque différentes mesures, concrétisées par HADOPI ont été mises en place. En même temps les premières bibliothèques numériques sont apparues FNAC en tête puis certains FAI.
Dès lors le flou total s'est fait : qu'est-ce qui est légal, qu'est-ce qui ne l'est pas? Payant est-il signe de sécurité? Gratuit est-il signe de risques légaux? mais surtout de nouveaux moyens ont fait leur chemin pour le téléchargement, le torrent en est un exemple connu. Il est aussi à préciser qu'un FTP localisé dans un pays qui considère le téléchargement légal vous permet d'être protégé.
Mais ce qui a surtout fait le gros flou, c'est qu'on ne parle que du téléchargement de musique et de film qui en fait sont loin de prendre l'exclusivité. logiciel sous licence, livres électroniques (qui font un carton aux USA) sont très présent notament les produits les plus onéreux.

Mon avis
se faire un avis sur un sujet si vaste n'est pas aisé, mais il est important de se rendre compte que plusieurs conflits d'intérêts se sont mis en place. Il faut aussi ajouter que bien des gens se sont fait leurs deniers en vendant du "gratuit".
La découverte des talents est accélérée par le web, cependant on trouve vraiment de tout et comment s'assurer que ce talent gagnera de l'argent si sa musique est plus téléchargée par derrière le comptoir qu'achetée.
Il faut ajoute que pour palier au manque à gagner bien des taxes ont été mises en place, notamment sur les outils de stockage. Dans un article que j'avais mis sur mon blog http://artragis.skyrock.com/1794230004- ... sique.html, je parlais de ce phénomène qui fait que les artistes débutants sont de moins en moins bien rémunérés alors que les maison d'édition arrivent à sauver leurs marges. J'y ai décrit un modèle qui permettrait aux artistes d'être assurés d'un revenu minimum. Mais ajourd'hui les modèles fleurissent, les plus connus étant les autoproduction et la production par les internautes eux même.

Voici ce sujet introduit : quelle part donner au téléchargement? la loi doit elle intervenir? quels modèles économiques sont destinés à persévérer?
à vos clavier.
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anonyme
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Message non lu par anonyme » 09 janv. 2010, 18:21:00

http://actu-politique.xooit.com/t1453-t ... -retrouver.…
http://actu-politique.xooit.com/t1453-t ... rouver.htm

Se retrouver où ça ? En taule ??  icon_lol


Personnellement, j'ai arrêté de télecharger car j'embarquais autant de virus que de musique et avast + le parefeu de chez orange étaient de vraies passoires.

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geekmature
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Message non lu par geekmature » 10 janv. 2010, 12:37:00

Ta réflexion est bâtie correctement artragis et je sens que je vais m'énerver sur ce post icon_cheesygrin
Alors, il faut bien se rendre compte que cette loi Hadopi a une portée plus longue que celle présentée.
Un : internet est de plus en plus dérangeant pour nos élites, ces pauvres gens retrouvent leur discours ou agissements en ligne alors que les médias ont soit disant (entendu sur RTL) des scrupules à balancer des vidéos sur ces individus hors de leur cadre professionnel... laissez moi rire, on sait de quel coté ils se classent depuis longtemps, celui qui n'a pas compris çà est un demeuré icon_confused
Deux : On sait qu'un certain lobby a tout fait pour cette loi passe, ces pauvres artistes sur la paille. Qu'ils se rassurent les artistes français qui se sont impliqué à fond dans cette bataille, Arditi, Piccoli, Gréco, leur daube, les gamins ne vont pas la télécharger icon_biggrin
   
J'ai repris une phrase d'un blog "Tous ces artistes soit disant de gôches qui se gargarisent de mièvrerie bien pensante et droit de l'hommiste chez Ruquier en vendant leur dernière soupe, , qui prônent la régularisation des sans papiers et l'ouverture des frontières parce que la terre est une seule patrie. Mais qui actent que si le cinéma français a été sauvé et existe encore, c'est parce qu'on les a fermées ces mêmes frontières." Je trouve que ça illustre bien  

Trois: leur carte à 50% payé à 50% par l'état heu... pardon par nous, les gosses n'en veulent pas.
Quatre : il faut savoir qu'aujourd'hui les gamins téléchargent sur des sites en https et qu'ils sont plus calés que les fonctionnaires qui ont eu quelques mois de formation pour surfer. Le peer to peer, c'est dépassé icon_lol
Les génies en informatique ça n'a jamais été les policiers, ça se saurait icon_cheesygrin icon_cheesygrin
Alors que l'on nous laisse tranquille, que l'on préserve cet espace de liberté dans un environnement sécuritaire (que pour certains), policier, surveillé à outrance icon_mrgreen Ras le bol c.._mad
Démocratie, vous avez dit démocratie!!

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artragis
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Message non lu par artragis » 10 janv. 2010, 13:14:00

Effectivement, les génies de l'informatique, en tout cas ceux qui créent les raiseaux ne sont pas flic et c'est tant mieux.
Maintenant voila ce qu'on retrouve : HADOPI et autres protection de licence qui parcourent internet pour essayer, enfin, d'arrêter certains raiseaux. Encore une fois les choses se complexifient quand on se rend compte que le peer to peer n'est pas le seul outil, mais que surtout le peer to peer est totalement légal! Ce sont les fichiers envoyés qui peuvent ne pas l'être...
Internet est pour les élu l'espace le plus incertain, autant dangereux quant à leur image que génial pour installer leurs idées voire leurs propagandes, si l'idée du président des députés UMP de nationaliser le WEB (qui n'est pas internet) a fait un tel flop c'est qu'en faisant ça tous les politiques y perdent sans pour autant diminuer le risque car il est facile d'utiliser un proxy ou de passer par d'autres moyens quand on le veut.

Maintenant, oui les artistes montrés par les médias sont des gens célèbres dont on pensait qu'ils allait avoir un impact sur l'opinion, c'est le même système que lors des présidentielles lorsqu'on exibe des jonny Hollyday, des Helene seperdit... Quant à piccoli, qui est un géant du théâtre et du cinéma français... non les jeunes ne le téléchargeront pas mais que je sache les jeunes sont minauritaires en France... après à chacun de juger de la valeur des oeuvres télécharges...
ensuite HADOPI c'est la loi Lechapelier de notre temps : elle opose deux limites de deux droits fondamentaux de l'homme : la liberté de culture, d'expression et la liberté de possession privée (droits d'auteurs).
Les américains ont tranché le débat par la "licence globale", d'autres avaient cherché des nouveaux modèles économiques...
ensuite il y a eu les Itunes, FNAC et autres offres par les FAI pour télécharger de la musique en payant.
Cependant le monde du téléchargement n'est pas limité à ça !!
je l'ai dit, il y a les logiciels sous licence (qui ne connait pas photoshop?) mais aussi les e-book (google a eu des ennuis il y a peu).
ensuite il y a plein de téléchargements gratuits libres de droits (licence GPU) le monde du freeware est en expantion est google fait concurrence à linux. Je pense que le flicage n'est pas une explication suffisante aux mesures française car il est voué à l'échec sinon.
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Message non lu par artragis » 16 janv. 2010, 20:37:00

le sujet a beau ne pas intéresser, je le relance quand même :
tellement de flou que les flouteurs ne voient rien :
Il y a peu, HADOPI a été créée, et voila, il a fallu créer un logo pour cela, et la typographie utilisée était spéciale : elle appartenait à France Télécom et était sous droit d'auteur ! L'Etat n'ayant pas payé de droit il a dû rembourser les frais a posteriori.
Il y avait aussi eu, à un moment la petite polémique de la musique de campagne de l'UMP qui avait été téléchargée... "sans respect des droits d'auteur" pour citer l'article qui avait affirmé cela.
La BnF est elle même dans un beau flou :
La BnF a lancé, avant de déménager un programme de numérisation nommé Gallica. En 2006 il affichait encore cette règle : pour tout usage privé les livres consultables l'étaient gratuitement en ligne. Pour tout usage commercial, publicitaire, seules les brèves citations étaient autorisées sous peine de devoir mentionner BnF/Gallica. Il faut aussi dire que les livres numérisés sont au domaine publics, ainsi Gallica aurait créé un droit d'auteur en numérisant des ouvrages qui appartiennent au public.
La relance pour HADOPI :
le gouvernement s'est battu pour HADOPI, maintenant il va vouloir faire le maximum pour coincer les gens qui partagent des musiques sous droit d'auteur. reste à savoir si ce snt bien des fichiers sous droit d'auteurs qui sont partagés car s'il y a contrôle d'IP, je ne sais pas s'ils pourront savoir ce qui a été téléchargé !
Goethe ne serait pas content : je termine cette relance de topic par une citation de Goethe "le mot littérature nationale n'a plus de sens aujourd'hui; nous allons vers une époque de Littérature universelle, et chacun doit s'employer à hâter l'avènement de cette époque"
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Message non lu par Gis » 16 janv. 2010, 22:00:00

Mon très cher Artragis,


Ton sujet est très intéressant biggrin; , le seul souci c'est que pour ma part, je n'y connais pas grand chose. J'imagine juste que ceux qui maîtrisent un minimum pourront passer aux travers des mailles du filet, je parle d'hadopi, en cachant leur adresse ou tout autre chose que je ne peux indiquer n'ayant aucune idée de ce qui est possible.
Ceci est vrai dans n'importe quel domaine : respect de la règle ou non. C'est le choix de chacun.. encore que quelque fois, on peut être de bonne foi et aller à l'encontre de la loi ; tout comme ceux dont tu parles au début de ta relance du sujet. Le logo d'Hadopi, assez paradoxal, tu ne trouves pas ? Créer un truc pour protéger les auteurs et ne pas être en moyen de faire des recherches pour voir si ce qu'ils ont utiliser pour le logo était libre ou non ?? Je trouve cela assez amusant.

à plus

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Message non lu par geekmature » 17 janv. 2010, 11:23:00

Le sujet est au contraire très intéressant artragis , c'est vrai que certains logiciels très chers fleurissent sur internet, je ne pense pas que hadopi puisse régler quelque chose, la cybercriminalité (eh oui ça en fait partie) n'est pas prêt d'être supprimée, le sujet est trop vaste surtout trop étendu, à travers le monde. Ils ont déjà des difficultés à harmoniser les lois en Europe icon_mrgreen . Il y a une génération montante qui maitrise mieux que personne internet et qui imposer sa loi, les états seront impuissants, quand on voit la facilité avc laquelles des personnes récupèrent des numéros de cartes bleues ou pénètrent dans des serveurs hyper sécurisés, ça fait réfléchir icon_cheesygrin Ils ont voulu la com, ils l'ont icon_lol
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Message non lu par artragis » 17 janv. 2010, 11:41:00

récupèrent des numéros de cartes bleues ou pénètrent dans des serveurs hyper sécurisés,
la sécurité totale n'existe pas, en effet mais je tiens à dire qu'on ne risque pas plus sur le web que dans la rue. le https (protocole de connexion sécurisé, crypté par des algorithme qui pour l'instant ne sont percés que par la force brute) est en plein essort et commence à se généraliser.
Ensuite il y a les fameux "changeurs d'IP" qui, bien que superficiel, donne des fausses pistes aux autorités. Ensuite il y a le proxy,sollution de tout pirate qui se respecte tant il est aisé de s'y cacher.
Mais revenons au téléchargement. Ce qui pose un gros problème c'est qu'on ne peut pas savoir ce qui est échangé tant les flux sont importants. E-mule par exemple c'est légal, pourtant les principaux téléchargement sont illégaux mais dans tout ça il y a des raiseaux professionels qui ont besoin de e-mule pour être sûr et rapides. Imaginez un MSN cent fois plus rapide...
j'essaie de me renseigner un peu plus sur les bibliothèques numériques et je lis, en ce moment "La grande numérisation" de lucien Polastron. Sinon he bien heureux que ça interesse quelques uns.
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Message non lu par racaille » 31 janv. 2010, 18:05:00

Inutile de se torturer sur la question du téléchargement. La réponse est simple, en trois lettres : VPN.

Pour ceux qui ne connaissent pas, le "tunnel" VPN permet de se connecter sur un serveur dédié, à l'étranger dans le cas qui nous occupe - un pays qui n'est pas soumis à HADOPI -, de cette manière votre ordinateur communique avec le web uniquement par l'intermédiaire de ce serveur dédié. Votre fournisseurs d'accès Internet (Orange, Neuf, Free, etc) ne peut plus voir ce que vous faites une fois que vous êtes connecté. Pour le reste du web, votre adresse IP est celle du serveur dédié (à l'étranger donc). Il est donc très facile de télécharger ce que l'on désire au nez et à la barbe des chiens de garde des majors. Et tout cela est (encore) parfaitement légal.

voici une liste assez complète de services VPN, gratuits ou payants, au choix selon les options désirée. Il existe des services dédiés au P2P bien entendu : http://filesharefreak.com/2008/10/18/to ... n-service-…

Perso je paye un service dédié au P2P 17 USD / mois, débit illimité en vitesse et en quantité. Ca fonctionne parfaitement ! J'aurais préféré donner tout ce fric aux artistes via une licence globale mais Nicolas Sarkozy en a décidé autrement.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Message non lu par artragis » 31 janv. 2010, 19:32:00

racaille, comme je l'ai dit il y a foule de solution pour battre HADOPI et oui le VPN est à la fois la plus efficace et la plus populaire (donc la plus efficace car elle permet des téléchargements plus rapides (la répétition est donc volontaire dans ma phrase)).
mais revenons sur la licence globale : faire payer un peu plus cher l'acces au net et autre support numérique nécessaires au téléchargement, or que voit on? il y a déjà une taxe sur les outils de stockage utilisée pour aider les artistes, cette taxe, mal calculée, ne prend en compte que la quantité stockée, c'est à dire qu'un disc dur de 500Go sera moins taxé qu'un 1To alors que les progrès techniques permettent une baisse considérable du prix de l'octet (50cent en moyenne aujourd'hui, non ce n'est pas un mauvais je de mot).
Par contre il est clair que les "solution alternatives" qui donnent plus ou moins bonne conscience sont préférées par les français car aujourd'hui le CD n'est plus utile dans la diffusion, en Europe de la musique, et ça les éditeurs de musique ne l'ont pas compris, ils pensent encore leurs CD comme des livres (c'est à dire le support va de soi avec l'art vendu) Or, par définition, la musique est volatile, et les technique d'enregistrement l'ont encore plus dématérialisé : vois-tu le violon lorsque tu écoutes le concerto?
L'erreur est là en fait et la France est trop proche de son droit aux auteurs. Le problème de la France c'est qu'elle se met dans une vision à la Microsoft, c'est à dire "on réagi au problème". Résultat, pour les politiques, tout est problème et résultat ils ont toujours dix ans de retard. Il serait temps d'innover messieurs.
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Message non lu par racaille » 31 janv. 2010, 20:13:00

De toute façon les politiques ont pris le problème à l'envers. Elles veulent tordre les pratiques sociales de manière à les faire respecter le droit d'auteur plutôt que de se débrouiller pour adapter le droit d'auteur à la modernité technologique, le tout au nom d'intérêts particuliers qui n'ont aucune valeur pour l'ensemble de la société. Si cette fuite en avant se poursuit, nous courrons tout droit vers un web à la chinoise ; et, hélas, c'est bien parti dans cette direction avec le traité ACTA.

Plus généralement, c'est l'idée très actuelle que la production culturelle est une production industrielle comme les autres. D'où cette propension abominable de ne parler que de fric et jamais de création. L'exemple flagrant : David Guetta. On entend parler de ce mec en boucle dans les médias depuis deux semaines pour une histoire de Grammy Awards, à aucun moment on n'a parlé de ses goûts musicaux, de ses groupes cultes, de ses inspirations... Il n'a été question que de pognon, de chiffre d'affaire, de rentabilité. C'est un phénomène sociétal, il y a déjà fort longtemps que l'on juge la pertinence artistique d'une oeuvre en fonction des retombées financières qu'elle est susceptible de dégager. Dans la doxa libérale, tout a un prix. Et l'art dans tout ça ?

Avant que je ne sois banni du forum liberaux.org, un intervenant avait initié un topic où il se demandait pourquoi il n'existait pas de livres libéraux sur l'art et la création en général... Il existe pourtant bien une telle littérature, le texte de loi HADOPI par exemple ;)

PS : J'ajoute que la loi HADOPI et celles qui vont suivre auront au moins un intérêt, c'est de participer au développement phénoménal de la scène "netlabel", les labels de musique gratuite sur Internet. Cette scène, actuellement en expansion géométrique, correspond ces dernières années à des dizaines - sinon des centaines - de millions de téléchargements légaux. Tout cela échappe totalement à la sphère d'influence autoritaire des majors et des politiques qui leur sont soumis. Il ne leur reste plus que leurs yeux pour pleurer et personnellement j'adore ça !
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Message non lu par logan » 02 févr. 2010, 21:08:00

En ce qui me concerne il faut faire une distinction entre utilisation privée et utilisation commerciale, il n'est pour moi absolument pas normal de vouloir restreindre l'utilisation privée d'une oeuvre sous sa forme électronique, il n'y a pour moi aucun acte de contrefaçon à la copier, recopier, à l'échanger, à la transformer, à la visualiser ou à l'écouter, à l'utiliser, si c'est dans un cadre privé, le problème de droit pour moi ne se pose que quand cette copie / cette utilisation est faite dans un but commercial,et c'est uniquement à cette condition qu'il est légitime à mon avis de réclamer des droits.

Je serais donc pour inscrire dans les droits de l'homme et du citoyen ceci à propos de la propriété intellectuelle :

 
Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Néanmoins nul ne peut être inquiété pour l’utilisation, l’échange, la modification ou la copie de telles productions dans un cadre strictement privé.

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Message non lu par racaille » 14 févr. 2010, 01:01:00

Logan ce que tu proposes est déjà inscrit dans le principe de la licence Creative commons, qui se décline en plusieurs exemplaires avec des options différentes. Notamment la restriction de l'usage de l'oeuvre à des fins privées.

Il est possible de vendre des oeuvres avec cette licence ; je l'ai fait à deux reprises pour des compilations techno. La personne qui achète l'album s'engage dans mon cas - s'il respecte les termes de la licence, bien entendu - à ne pas utiliser l'oeuvre à des fins commerciales, à ne pas se l'approprier (genre ressortir l'album sous un autre nom sans me citer), et à ne pas modifier le contenu sans en avertir l'ayant-droit. Mais il lui est permis de distribuer des copies où bon lui chante, même en P2P s'il le désire.

Dans le cas de mes compilations, je ne vends pas l'oeuvre mais le support sur lequel sont fixées ces oeuvres.Le support fait office de valeur ajoutée et il s'agit d'objets collectors (séries limitées). ["Oeuvre" est un bien grand mot concernant ces albums...]

Creative commons n'est pas l'avenir de la musique en ligne, c'est déjà le présent.

--> http://fr.creativecommons.org/
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