Age, région, profession, sexe... comment le suicide frappe en France

[Nombrilist]

Bien entendu, ce n'est pas ma propriété. C'est fait pour être diffusé.

[fan2machiavel]

"Il me semble, en regardant la carte, que plus on descend, moins il y a de suicide (à part l'île de France). Le climat n'y serait il pas pour quelque chose ?"

Plus on descend, plus il y a de soleil. Plus il y a de soleil, plus il y a de vieux. Plus il y a de vieux, moins il y a de suicide. Mais les théories sur la photopériode sont rigolotes ^^.

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=lg2hFq9RlYM[/BBvideo]

Les vieux sont justement ceux qui se suicident le plus donc ton raisonnement ne tient pas

[johanono]

La carte des taux de suicides est très intéressante. On constate que les régions les plus touchées sont des régions plutôt au nord de la France (donc avec un climat moins favorable), mais ce sont aussi des régions plutôt rurales et agricoles, avec un habitat généralement dispersé.

L'Alsace, la Lorraine, ont un climat aussi pourri, mais elles sont moins rurales, elles ont une tradition essentiellement industrielle, avec un habitat plus groupé. Comme si l'isolement géographique accentuait la tentation du suicide. En région parisienne, la population est encore plus groupée, on peut même parler de concentration : cela pose d'autres problèmes, mais il n'y a plus l'isolement comme facteur du suicide.

[Nombrilist]

fan2machiavel: lis l'infographie dans l'article et tu verras que les vieux se suicident moins que les autres.

[Baltorupec]

Attention, quand je parle du rôle de la vitamine D, je ne parle pas d'un rôle majeur. Je parle de "un des paramètres qui éventuellement..."

J'ai tenté de comparer avec une carte des richesses pas région :


La corrélation me semble existante mais faible.

[fan2machiavel]

fan2machiavel: lis l'infographie dans l'article et tu verras que les vieux se suicident moins que les autres.

L'infographie donne le pourcentage de suicide par rapport aux nombres de décès total et non le taux de suicide. Dans le texte, il est clairement dit que les vieux se suicident plus

[Baltorupec]

ptet qu'il avait une méthode alternative ?

Non, c'était juste un sale incompétent freudien. Après 1 an et demi de travail avec lui, j'ai fait un burn out et je continue d'en payer les conséquences aujourd'hui qui sont vraiment lourdes.

Dans mon cas, les anti-dépresseurs sont l'un des quatre piliers de mon processus de guérison (les trois autres étant la méditation, une psy compétente, une activité où je commence à m'épanouir le chant).

Cela m'agace beaucoup donc l'opposition à outrance aux AD. Cela fait trois ans que j'en prend, je devrais sûrement en prendre encore une ou deux années. Ils me protègent, sans eux, je suis encore dangereux pour moi-même. Et franchement, je préfère éventuellement perdre quelques années à la fin de ma vie que la probabilité plus importante et plus proche de m'handicaper gravement voir de me tuer. Ce ne sont pas des médicaments anodins, mais ils peuvent vraiment sauver des vies.

[johanono]

fan2machiavel: lis l'infographie dans l'article et tu verras que les vieux se suicident moins que les autres.

L'infographie sur les décès par suicide selon l'âge peut être mal comprise. En effet, cette infographie mesure les décès par suicide, par classe d'âge, en pourcentage de la mortalité totale. Or il est bien évident que, quand on est jeune, on ne meurt pas de vieillesse, on meurt très rarement de maladie, mais on meurt de morts brutales (suicides, accidents de la route). Donc évidemment, chez les jeunes, les suicides représentent une cause de décès plus importante (en proportion du nombre totale de morts dans chaque classe d'âge) que chez les anciens.

Il faudrait mesurer le taux de suicides rapporté à la population totale de telle ou telle classe d'âge. Et j'ai entendu dire, en effet, qu'il y a de plus en plus de suicides chez les anciens. Problème d'isolement, probablement.

D'ailleurs, l'article nous dit clairement que "Le taux de décès par suicide augmente aussi avec l’âge. Un tiers de ceux qui meurent par suicide avaient plus de soixante ans. Le «ratio tentative/suicide abouti» est particulièrement élevé chez les personnes âgées. De l’ordre de 1 pour 4, contre 1 pour 200 chez les personnes de moins de 25 ans ; l’étude précisant que «l’intentionnalité plus grande du sujet âgé se conjugue souvent avec une fragilité organique sous-jacente plus grande.»"

[Baltorupec]

L'un des problèmes de la France est aussi l'emprise de la mafia psychanalytique sur le système psychiatrique et psychothérapeute de la France. La psychanalyse reste une pseudo-science, elle ne repose sur aucun fait scientifique, elle n'a aucune efficacité supérieur au placebo prouvée. Et pourtant, il existe une grande foule de pseudoscientifiques de la sorte en France, présent dans le journalisme et répandant leurs contre-vérités.

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article373

[Nombrilist]

"Il faudrait mesurer le taux de suicides rapporté à la population totale de telle ou telle classe d'âge."

Tout à fait, et je reste convaincu que globalement, on verrait que la proportion de vieux qui meurent par suicide est bien moindre que la proportion de jeunes qui meurent par suicide.

[johanono]

L'article nous dit quand même que "Un tiers de ceux qui meurent par suicide avaient plus de soixante ans.". Or à ma connaissance, les plus de 60 ans ne représentent pas encore un tiers de la population.

[Ramdams]

Bof bof, pas très convaincu par l'argument météorologique. J'ai horreur des "beaux jours" personnellement : le soleil, la chaleur énervent les gens et je suis quelqu'un qui apprécie (qui adore) le calme. Autrement dit, je suis moins déprimé en hiver qu'en été.

Personne n'a souligné ce point mais la région parisienne affiche le taux de suicide le plus faible. Dans un sens, ça m'étonne puisque la région parisienne est l'enfer urbain, la région par excellence de l'individualisme, du béton... Mais c'est aussi la région qui a la proportion d'immigrés la plus forte et on sait bien que les immigrés (qui sont majoritairement originaires d'Afrique) ont moins tendance à se suicider que les autres (cf. carte du taux de suicide par pays).

On peut également y voir un lien avec le chômage.

[Nombrilist]

L'article nous dit quand même que "Un tiers de ceux qui meurent par suicide avaient plus de soixante ans.". Or à ma connaissance, les plus de 60 ans ne représentent pas encore un tiers de la population.

Les + de 60 ans représentent nettement plus du tiers des décès annuels. Enfin je pense.

[Baltorupec]

Bof bof, pas très convaincu par l'argument météorologique. J'ai horreur des "beaux jours" personnellement : le soleil, la chaleur énervent les gens et je suis quelqu'un qui apprécie (qui adore) le calme. Autrement dit, je suis moins déprimé en hiver qu'en été.

Personne n'a souligné ce point mais la région parisienne affiche le taux de suicide le plus faible. Dans un sens, ça m'étonne puisque la région parisienne est l'enfer urbain, la région par excellence de l'individualisme, du béton... Mais c'est aussi la région qui a la proportion d'immigrés la plus forte et on sait bien que les immigrés (qui sont majoritairement originaires d'Afrique) ont moins tendance à se suicider que les autres (cf. carte du taux de suicide par pays).

On peut également y voir un lien avec le chômage.

Quitte à me répéter, on parle quand même de quelque chose qui est multifactoriels. Enfin, la déprime et la dépression sont deux choses différentes.
Déprime = variation normale du moral.
Dépression = maladie.

que disent les études

Un petit nombre d’études épidémiologiques ont exploré la relation entre la vitamine D et la dépression.

Dans une étude sur 25 patients hospitalisés pour dépression majeure, les patients avaient un taux moyen de vitamine D active (1,25(OH)2D) plus bas que les personnes en bonne santé, même si le taux de vitamine D de réserve (25(OH)D) n’était pas différent. On considère que la mesure de la vitamine D active renseigne mal sur le statut en vitamine D. {footnote}Schneider B, Weber B, Frensch A, Stein J, Fritze J. Vitamin D in schizophrenia, major depression and alcoholism. J Neural Transm. 2000;107:839–842.{/footnote}

Dans une autre étude, le taux de 25(OH)D était significativement plus bas chez 89 femmes préménopausées atteintes de dépression, en comparaison avec 44 personnes en bonne santé. {footnote}Eskandari F, Martinez PE, Torvik S, et al. Low bone mass in premenopausal women with depression. Arch Intern Med. 2007;167:2329–2336{/footnote}

Une autre étude récente chez 26 personnes souffrant de dépression majeure et 169 souffrant d’une forme mineure a trouvé que le score dépressif était associé au taux de 25(OH)D. {footnote}Hoogendijk WJG, Lips P, Dik MG, Deeg DJ, Beekman ATF, Penninx BWJH. Depression is associated with decreased 25-hydroxyvitmain D and increased parathyroid hormone levels in older adults. Arch Gen Psychiatry. 2008;65:508–512.{/footnote}

D’autres études épidémiologiques n’ont pas trouvé de relation entre vitamine D et dépression. Il est donc difficile de dire s’il existe vraiment un lien de causalité.

Une étude clinique récente vient pourtant soutenir l’idée d’un lien de causalité entre le statut en vitamine D et la dépression. Dans cette étude sur 441 participants des deux sexes âgés de 21 à 70 ans et en surpoids, les chercheurs ont comparé 3 traitements administrés pendant un an :

2 capsule de 20000 UI de vitamine D3 par semaine soit 40000 UI
20000 UI de vitamine D3 plus un placebo par semaine
2 capsules de placebo par semaine
Les taux de vitamine D ont été mesurés tous les 3 mois. Les scores de dépression ont été calculés au début et à la fin de l’étude. L’évolution des taux de 25(OH)D au cours de l’étude n’est pas associée au score dépressif. Cependant, lorsqu’on divise les participants en deux groupes, ceux dont le niveau de vitamine D est suffisant et ceux dont il est insuffisant (<40 ou ≥ 40 nmol/L), les personnes qui manquent de vitamine D, on voit que le niveau de dépression est plus élevé chez les patients manquant de vitamine D. Par ailleurs, après un an de supplémentation, l’humeur est modérément améliorée chez les 334 patients qui ont participé à l’étude jusqu’au bout, alors qu’elle ne change pas chez celles et ceux qui ont reçu un placebo.

Cette étude ouvre des perspectives intéressantes, mais il faut relever que les doses administrées étaient assez élevées (5714 UI par jour dans le premier groupe, 2857 dans le second groupe) ; malgré de telles doses, l’amélioration est restée modeste. {footnote}Beck AT, Ward CH, Mendelson M, Mock J, Erbaugh J. An inventory for measuring depression.Arch Gen Psychiatry. 1961;4:225–236.{/footnote}

Comment ça marche

De nombreux chercheurs considèrent la vitamine D comme un neurostéroïde (au même titre que la DHEA), donc capable d’exercer des fonctions importantes dans le cerveau. Il existe des récepteurs à la vitamine D dans le système nerveux central, notamment pour le cerveau dans le cortex préfrontal, l’hippocampe, le thalamus, l’hypothalamus, la substance noire. Dans ces régions, il existe aussi des enzymes capables de transformer la vitamine D de réserve, la 25(OH)D, en vitamine D active ou 1,25(OH)2D.

On ne sait pourtant pas très clairement comment la vitamine D pourrait influencer les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression. Il semble que la vitamine D active augmente l’expression de gènes qui permettent la synthèse de noradrénaline. La vitamine D active pourrait aussi protéger les neurones qui synthétisent la dopamine et la sérotonine. Par exemple, un déficit en vitamine D pourrait favoriser le développement de la maladie de Parkinson, qui se caractérise par la destruction des neurones dopaminergiques de la substance noire du cerveau.

Les preuves liant la vitamine D et le stress sont aussi limitées. Il semblerait par exemple qu’un « dialogue » existe entre les récepteurs à la vitamine D dans l’hippocampe, et les récepteurs aux glucocorticoïdes, les hormones du stress.

Veiller au statut en vitamine D

Même si les relations entre vitamine D et dépression restent délicates à interpréter, il est préférable de veiller au statut en vitamine D tout au long de l’année pour éviter les déficits. Aux beaux jours, l’exposition au soleil, même minimale apporte les doses de vitamine D nécessaires. Michael Holick a calculé que si l’on expose la moitié de sa surface corporelle pendant 12 minutes vers midi en été, on reçoit l’équivalent d’une dose orale de 3000 UI. A la saison froide, l’exposition au soleil ne permet plus de synthétiser suffisamment de vitamine D en raison d’une variation de la longueur d’ondes du rayonnement ultraviolet B. L’alimentation seule est elle aussi insuffisante et il faut faire appel à des suppléments.

http://www.lanutrition.fr/bien-comprend ... ine-d.html

[politicien]

Voici une carte du taux de chômage par région, je suis pas certain qu'il y ait une corrélation :