Mouvement des patrons: 58% des Français le comprennent, 42% le soutiennent

[politicien]

Bonjour,

A la veille d'une semaine de mobilisation du patronat, 58% des Français déclarent comprendre ce mouvement, et 42% le soutiennent, selon l'EcoScope, baromètre mensuel OpinionWay réalisé pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business. Selon cette étude, réalisée via Internet les 26 et 27 novembre, auprès d'un échantillon représentatif de 1.009 personnes, ce sont surtout les femmes (62%), les 18-24 ans (65%), et les sympathisants UMP (85%) qui comprennent le mouvement initié par les organisations patronales.

Un Français sur deux considère que les entreprises sont mal traitées
La perception des Français à l'égard des entreprises est mitigée : 50% considèrent qu'elles sont bien traitées, 49% qu'elles sont mal traitées. En revanche, 14% seulement estiment que la création d'entreprise est plutôt encouragée, tandis que la moitié des sondés jugent qu'elle est plutôt dissuadée. Mais pour une large majorité (62%), la fiscalité sur les entreprises est trop élevée. Elle ne l'est pas assez pour 9%, et comme il faut pour 27%.

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L'intégralité de cet article à lire sur 20Minutes.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Et 1% des français s'y connaît en fiscalité d'entreprise. C'est bien. Le brain-washing a parfaitement fonctionné.

[les orteils]

Pour ce qui est du code du travail, ça ne date pas des socialistes. Pour ce qui est du compte-pénibilité, le Medef l'a négocié avec le gouvernement. Il est vrai que les modalités d'application sont très complexes : il faut vraiment penser à simplifier.
Ceci dit, si les modalités de création d'entreprise sont lourdes en France, elles n'empêchent pas les sociétés malhonnêtes de disparaître et de renaître sous un nouveau nom, et ce très rapidement. Plus on simplifie, plus on laisse passer les possibilités de fraudes. De même pour la fiscalité, la complexité vient du fait qu'on veut s'adapter avec précision à tous les cas de figure. Les lois les plus simples sont forcément plus injustes car elles ne prennent pas en compte la diversité des situations. Il s'agit donc de savoir ou placer le curseur...

[Nombrilist]

Exactement.

[El Fredo]

Les lois les plus simples sont forcément plus injustes car elles ne prennent pas en compte la diversité des situations.

Ça se discute : les lois plus complexes créent une justice à 2 vitesses entre les entreprises qui ont les moyens de se payer des fiscalistes (les grosses boîtes, imposées à 8% environ) et les PME (imposées à 30%).

[johanono]

Ce genre de sondages ne veut absolument rien dire. Si on demande aux Français : "pensez-vous que les petites entreprises payent trop d'impôts ?", alors ils répondront oui, bien sûr. Et puis si on leur demande "pensez-vous que les grandes entreprises gagnent trop d'argent ?", alors ils répondront oui. Et si on leur demande "préférez-vous que le gouvernement augmente la fiscalité des entreprises ou bien celles des ménages ?", alors ils préfèreront augmenter la fiscalité des entreprises.

Bref, le résultat de ces sondages est conditionné par la formulation de la question...

[mordred]

Je suis allé il y a 20 ans à une réunion d'un après-midi à la CCI. Réunion sur la création d'entreprise. J'avais un projet avec un gars et il me manquait deux ou trois renseignements. Exposition du Compte d'Exploitation Général, du Bilan. Un jeune qui voulait ouvrir un magasin de fleurs s'est écrié : "Tout ça ?!!!".
Et oui mon gars ! Il n'y a pas que des roses dans la vie; il y a aussi les mauvaises herbes.

[Narbonne]

Bien sur que c'est facile de créer une boite. C'est sur que ce n'est pas le saint esprit qui va remplir les papiers.

[politicien]

Bonjour,

Masques blancs sur le visage, chasubles jaune fluo sur le dos, ils sont quelques milliers, ce lundi matin, place Félix-Eboué, dans le quartier parisien de Daumesnil, à s’être donné rendez-vous pour une manifestation aussi rare qu’étonnante... de petits patrons. Un rassemblement organisé par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME), et qui ouvre la semaine de protestation du patronat contre les contraintes qui «étouffent» les entreprises.

Tel un cortège cégétiste, le groupe s’élance alors en direction de Bercy, au rythme des cornes de brume, des pétards, sifflets et autres slogans scandés à l’invitation des mégaphones. Au premier rang desquels : «Libérez nos entreprises !»,
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Les groupes sont le plus souvent formés par secteurs d’activité : bâtiment, transport, automobile... (plus de 50 fédérations professionnelles, d’après Jean-François Roubaud, président de la CGPME). Ou par origine géographique : Nord, Bretagne, Sud-Ouest, Paca... D’autres manifestants marchent en solitaire et en grelottant. Ainsi, Willy, 42 ans, patron depuis huit ans d’une boucherie au Havre, en Seine-Maritime, qui compte un seul salarié. Il manifeste pour la première fois. Dit travailler six jours sur sept pour environ soixante-dix heures de travail par semaine et 1 000 euros de revenus par mois. «C’est de plus en plus difficile pour les commerces de proximité comme le mien, explique-t-il. Le pouvoir d’achat de la classe moyenne a baissé. Or, ce sont ces personnes qui sont mes clients. Et ils ne comprennent pas la hausse des prix dans la mesure où leurs revenus n’ont pas augmenté.»

En 2013, son chiffre d’affaires a augmenté de 4 000 euros. Résultat, «j’ai payé 1600 euros de RSI [régime social des indépendants, protection sociale obligatoire des chefs d’entreprise, ndlr] en plus, et pour 2015, ce sera 3 600 euros en plus.» Les banques sont aussi dans son collimateur : «Elles ne nous prêtent plus. Du coup, nous n’avons plus de fonds de roulement pour alimenter notre trésorerie.» Bref, «bosser soixante-dix heures pour gagner des clopinettes, c’est pas possible !» Le slogan fait florès. La durée du temps de travail aussi. «L’emploi, c’est nous ! Economisez-nous !», entend-on, quelques décibels plus avant. Puis, dans le rang suivant : «Impôts, taxes, charges : trop, c’est trop !»

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L'intégralité de cet article à lire sur Liberation.fr

[Nombrilist]

"Ainsi, Willy, 42 ans, patron depuis huit ans d’une boucherie au Havre, en Seine-Maritime, qui compte un seul salarié. Il manifeste pour la première fois. Dit travailler six jours sur sept pour environ soixante-dix heures de travail par semaine et 1 000 euros de revenus par mois. «C’est de plus en plus difficile pour les commerces de proximité comme le mien, explique-t-il. Le pouvoir d’achat de la classe moyenne a baissé. Or, ce sont ces personnes qui sont mes clients. Et ils ne comprennent pas la hausse des prix dans la mesure où leurs revenus n’ont pas augmenté.»"

Le mec a tout résumé. On est bien dans une crise de la demande. CQFD. Il est vrai que leur problème immédiat pour certains ce sont les impôts et les taxes. Mais les réduire ne changera pas le problème puisque ça reviendra à réduire encore davantage les salaires et donc déprimer encore plus la demande.

[politicien]

Bonjour,

L'exaspération est palpable. Invités à s'exprimer sur la situation de leur entreprise au travers de commentaires sur Le Point.fr, les patrons de petites et moyennes entreprises se sont épanchés sur de longues lignes, la semaine dernière en parallèle de la mobilisation patronale à l'appel du Medef, de la CGPME et de l'UPA.

Premier réflexe, se distinguer à tout prix des patrons du CAC 40 et de leur rémunération dépassant l'imagination. À l'image de Foliv : "Les patrons des TPME ne sont pas des nantis qui se gavent à coup de stock options et bonus énormes." Ce lecteur du Point.fr veut convaincre le reste de la population que les chefs d'entreprise sont "souvent plus proches de (leurs) salariés que d'un patron type du Medef". "Petit patron (comme le plus grand nombre), je gagne 3 000 euros par mois, pour lesquels je paie en impôts et en prélèvements obligatoires un peu plus 65 00 euros", assure Enviedailleurs.

"Heureux d'avoir la parole"
Nombreux sont ceux qui disent même s'être privés de salaires pendant des mois, voire des années, pour assurer la survie de leur business. Une tendance encore accentuée par la violence et la durée de la crise, plus de six ans. "Artisans depuis 30 ans, nous travaillons ensemble ma femme et moi. Je n'y arrive plus, sur les 6 derniers mois, je me suis versé que 3 demi-salaires, et 3 autres mois rien ! Nous vivons sur notre épargne", constate Sdym, visiblement amer, mais "heureux d'avoir la parole".

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Narbonne]

Quand les clients n'ont pas d'argent, c'est sur que cela ne marche pas.

[Nombrilist]

Je pense qu'il faut quand même dissocier patrons de ME et patrons de PE/TPE. Une ME, ça peut être une usine. Si ces gens-là font passer les déboires des artisans pour les leur...