À Rennes, un père veut récupérer son enfant né sous X

[politicien]

Bonjour,

C'est l'histoire d'un bébé partagé entre son père biologique et sa famille adoptive. À 29 ans, Éric, appelons-le comme ça, n'avait jamais vu son fils, né d'une liaison avec une femme qui avait coupé les contacts au début de sa grossesse. "Il s'agit d'un père qui a formé avec sa compagne un projet commun d'avoir un enfant. Malheureusement, le couple s'est séparé avant la naissance, et la mère a accouché sous le sceau de l'anonymat", rapportaient en avril ses avocats, maîtres Pauline Loirat et Pierre Verdier, à France Bleu.

Éric reconnaît trop tard son enfant, ou peut-être le conseil général l'a-t-il placé trop tôt dans une famille d'accueil. Selon Pauline Loirat, qui s'est confiée à Métro, le "placement en famille a été plus ou moins précipité". "L'arrêt d'admission de l'enfant comme pupille de l'État a été établi par le conseil général le jour de sa naissance. Selon le code de l'action sociale des familles, il doit l'être deux mois après, ce qui laisse le temps aux proches de se manifester ou de contester la décision", explique l'avocate. Alors que le conseil général assure avoir respecté les délais.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Adeline]

J'ai vu cette histoire aux infos. Quand le couple s'est séparé, la femme était enceinte de trois mois. Il n'a visiblement pas fait de grandes démarches pour la revoir, les 6 autres mois de grossesse. Ensuite, il avait deux mois pour reconnaître l'enfant, il était où ?
Puis qu'il dit que dès le début, il voulait cet enfant, pourquoi ne l'a t-il pas déclaré à la mairie, même avant la naissance ? Même si elle s'était "soi disant" cachée, ils ne connaissait pas le nom et le prénom de la mère ?

Ce que j'en dis c'est qu'il faut penser à cet enfant maintenant. Il a 18 mois et ça fait 16 mois qu'il vit avec ses parents. Qu'on le laisse tranquille et qu'on laisse ses parents adoptifs tranquilles.

[Lucas]

Je suis d'accord avec toi sur le début de tes propos, maintenant ça reste quand même le père biologique, peut être qu'il a mis du temps à réaliser et qu'il lui a fallut du temps pour prendre une décision.

[El Fredo]

Peut-être qu'il n'a appris que plus tard la grossesse de son ex-compagne. A trois mois ça reste encore discret.

[Golgoth]

L’enfant, qui a près d’un an aujourd’hui, avait été reconnu par son père à la date du terme alors qu’il ignorait que le bébé était né quelques jours plus tôt.

«Le père a cependant reconnu l’enfant et saisi le procureur pour faire apposer cette reconnaissance sur l’acte de naissance. Mais, en raison de l’ignorance de la date et du lieu précis de la naissance, cette transcription a pris un peu plus de deux mois. Entre temps, l’enfant a été recueilli par les services départementaux de l’aide sociale à l’enfance»

-> http://www.liberation.fr/societe/2014/0 ... re_1003997

Pas la peine d'accabler le "méchant papa" donc...

[Lucas]

Ah ça change tout alors, mais pourquoi alors que le petit a été adopté ?

[Golgoth]

Parce que l'état a trainé pendant que le CG a accéléré.

[politicien]

Bonjour,

La Cour d'appel de Rennes a refusé mardi la restitution à son père biologique d'un garçonnet né sous X il y a 18 mois et confié depuis à une famille en vue de son adoption, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Peu après, Yoann Delorme, le père biologique a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation.

La cour d'appel est allée à l'encontre des réquisitions de l'avocat général qui avait demandé, comme l'avait décidé le tribunal de grande instance de Nantes en avril, la remise de l'enfant à son père Yoann Delorme, 29 ans. Ce dernier réclamait sa garde après l'abandon de l'enfant par la mère biologique.

La cour d'appel «rejette la demande de Yoann Delorme tendant à lui restituer l'enfant (...) né le 30 avril 2013 à Saint-Nazaire», indique la cour dans le communiqué. Celle-ci rejette par ailleurs «la demande subsidiaire de Yoann Delorme tendant à se voir accorder un droit de visite».

Yoann Delorme a expliqué sa décision de se pourvoir en cassation: «Aujourd'hui, je vais en cassation. J'irai en cassation, à la Cour européenne des droits de l'Homme s'il le faut», a-t-il déclaré à Nantes devant la presse. La décision de la cour d'appel est «inadmissible, c'est un vol d'enfant du Conseil général», a-t-il ajouté.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur 20Minutes.fr

Qu'en pensez vous ?

[les orteils]

Parce que l'état a trainé pendant que le CG a accéléré.

Mais alors, en rendant l'enfant au père, l'Etat "rattrapait" sa lenteur ? Je ne suis pas sûr d'avoir compris mais le seul argument contre la restitution au père serait "l'intérêt de l'enfant"après, j'imagine, une évaluation complète de la situation...

[Golgoth]

Le père a l'air un peu à le masse et pas socialement au top. Le CG et les juges se sont donc permis un forme de sélection parentale, ce qui me semble grave... Les parents adoptifs font un mauvais calcul, ça va leur repartir à la figure un jour ou l'autre car il faudra bien s'expliquer quand il sera ado.

[johanono]

Situation complexe... La loi est assez claire : une fois que les délais de recours sont passés (deux ou trois mois, je ne sais plus), l'enfant est définitivement considéré comme adoptable, et on ne peut plus revenir en arrière. Cette logique se comprend, elle est destinée à éviter que l'enfant soit balloté entre sa ou ses familles adoptives et ses parents biologiques au gré des changements d'humeurs des parents biologiques : je t'abandonne, je te reprends, je te ré-abandonne, je te re-reprend...

Le souci, c'est qu'il semble que le père ait tenté de reconnaître son enfant. Trop tôt, trop tard, on ne sait pas bien. Il paraît qu'il était au gnouf au moment de la naissance : cela ne facilite pas les démarches, en effet... Toujours est-il que ses démarches initiales n'ont pas été prises en compte, et c'est ainsi que l'enfant a été définitivement considéré comme adoptable.

En cas de contentieux, c'est l'intérêt de l'enfant qui prime. En l'occurrence, plusieurs experts ont semble-t-il indiqué que l'intérêt de l'enfant était de rester chez ses parents adoptifs. Dont acte, et tant pis pour le père. C'est peut-être une forme de sélection parentale, mais en même temps, si la loi dit qu'il faut rechercher l'intérêt de l'enfant, alors elle conduit elle-même à cette sélection parentale.

Par ailleurs, il est assez choquant d'apprendre que le père a fait une "demande de restitution". On parle de l'enfant comme si c'était un objet. C'est vrai que cette logique est assez dans l'air du temps, mais elle est quand même choquante. Non, un enfant n'est pas un objet.

[Golgoth]

L'intérêt de l'enfant est un notion subjective. Avoir des racines claires fait partie de l'intérêt à long terme.
Perso je me pose une question : si le type était un cadre sup aisé et éduqué, quel intérêt aurait choisi le tribunal ?
De toute façon le gamin voudra tôt ou tard voir son vrai père.

[les orteils]

Oui, c'est évident, et cela sera difficile pour toutes les parties, et effectivement pour les parents adoptifs. Quand on adopte parce que c'est le seul moyen d'élever des enfants, se les faire retirer est un véritable drame. Mais comment l'éviter ?

[Naudeon]

C'est toujours l'intérêt de l'enfant qui doit primer sur celui du père !

[phoenix72]

C'est toujours l'intérêt de l'enfant qui doit primer sur celui du père !

Je suis d'accord ,et je rejoins le raisonnement d'Adeline sur ce sujet.

Vu le passé du père et sa façon de s'exprimer il ne me semble pas très judicieux de lui confier l'éducation d' un enfant qui est déjà dans le confort et l'amour d'une famille .
Par contre lui interdire le droit de visite me semble pas très légitime ,car un enfant recherche vers l'adolescence ses racines ,il faut laisser à l'enfant son propre raisonnement et son passé lui sert justement à se construire .L'éducation des parents adoptifs feront le reste.
Quand au père ,est ce qu'il a vraiment le sens de l’intérêt de l'enfant ou plutôt le sien ,j'ai un doute par rapport au contenu de la vidéo.