Je déteste être pris à parti, c'est pourquoi le discours "les français sont ci" "les français sont ça" "les français pensent que..." m'hérissent le poil au plus haut point. Je le prend comme une violation de ma considération comme un individu.
Bon personnellement, si je pourrais adhérer à l'analyse "la france n'est plus le pays des libertés", je m'oppose franchement à l'article pour plusieurs raisons que je vais développer par la suite.
En effet, j'étais contre plusieurs lois comme celle punissant l'outrage au drapeau (non pas que je cautionne l'outrage au drapeau français, mais dans une oeuvre d'art, cela me permet justifiable), la loi interdisant les signes religieux à l'école et la loi anti-niqab, malgré que je sois antithéiste.
Cependant, avant même de parler de liberté d'expression, cet article parle directement de la liberté économique. Ainsi le principe "d'état-providence" est directement mis en opposition avec la notion de liberté, sans plus d'arguments. Ainsi il devrait paraitre évident que la liberté serait opposée à la solidarité.
En fait, dans cet article, globalement, ces gens là brandissent la notion de liberté à tout va
sans même s'interroger sur ce qu'est la liberté.
J'ai l'impression lorsque l'on me sort à tort et à travers la notion de liberté de me retrouver face à des fanas du flingue américain justifiant leur possession massive de subsituts phalliques par la liberté, est-on libre lorsqu'on est mort ?
Mis à part une citation intéressante de Tocqueville, voilà que commence un réquisitoire de l'absurde.
Pourtant, la France fit sa fortune, de la fin du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale, sur un libéralisme assumé à la fois dans les pratiques et dans les discours. Nous sommes les héritiers de Turgot, de Constant, de Jean-Baptiste Say, de Frédéric Bastiat.
La France fit aussi sa fortune par la colonisation au passage. Bien sûr que la France a bien amélioré la situation de bien des personnes par le progrès technique, mais décrire la France comme un idylle libéral entre 1870 et 1900 révèle du foutage de g...... Il a fallu attendre bien du temps pour que les grèves soit autorisées tout comme les syndicats. Si il y avait une liberté d'entreprendre, elle ne s'accompagnait d'aucun droit des travailleurs. Le livrer ouvrier était il est une mesure franchement libérale ? (aboli en 1890)
L'Occident entier, comme le rappelle l'historien britannique Niall Ferguson dans Civilization, s'est construit sur la compétition, les droits de propriété, la société de consommation et l'éthique du travail - des principes si efficaces qu'ils sont aujourd'hui repris dans l'ensemble des pays émergents.
Bien la déformation de vérité. Car l'occident ne s'est construit que sur les notions de compétion ? Et les syndicats, n'ont ils pas participer à ce qu'est l'occident aujourd'hui ? N'on t ils pas contribué à abolir ce statut de travailleur sans droit corvéable à merci ?
Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler : les capitaux, les hommes, les mots ?
Je vais faire de l'analyse à deux balles, mais on sent bien le parti pris de l'auteur, les capitaux d'abord, éventuellement la liberté des hommes et des mots.
J'exagère ? Je dramatise ? Jetez un coup d'oeil sur les classements internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles. Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.
Au passage, au classement 2013, la france est bien 37ème mais entre le Salvador et l'Espagne.
D'ailleurs au passage, la Finlande est le premier pays dans ce classement, hors il a un taux de prélèvement obligatoire rapporté au PIB sensiblement similaire (43,4 pour la Finlande, 43,9 pour la France). Donc si l'on prend seulement ce taux pour repère, liberté de presse et une liberté économique qui ne se traduirait que par des taux de prélèvements bas ne serait pas synonymes.
Et il est certes intéressant de donner ces classements mais un classement se base sur plusieurs paramètres, il aurait été intéressant plutôt qu'un classement à la va vite de savoir où se situe les points faibles de la France précisément !
Non, je ne suis pas pour abroger les lois contre la diffamation, l'insulte gratuite et raciste.
Au fond, je suppose que l'on aurait besoin de plus de liberté économique, mais ce n'est pas une raison pour tout détruire non plus. Un estomac vide empêche la réflexion, la lutte efficace contre la pauvreté permet de lutter pour la liberté.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin