Je suis partagé sur cette question.Quand les villageois ne veulent plus entendre leurs cloches tinter
Au nom de la séparation de l'Église et de l'État, les cloches de Boissettes, village de Seine-et-Marne, ne sonneront plus. Une décision qui n'est pas isolée.
Les cloches des églises des petits villages de France, qui sonnent traditionnellement toutes les heures, seront-elles à l'avenir appelées à se taire? C'est en tout cas le sens de l'arrêt de la cour administrative de Paris du 5 novembre dernier à l'égard de la commune de Boissettes, en Seine-et-Marne. Arrêt qui, en se référant à la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État, vient confirmer des décisions similaires prises ces dernières années, à Lyon, Bordeaux, Nancy. Preuve que l'affaire de Boissettes, village de 450 âmes, n'est pas un cas isolé et que d'autres communes pourraient lui emboîter le pas. Ce que déplore d'ores et déjà le maire de la ville, Jean-Pierre Legrand, qui a tenté de faire appel de la décision. Sans succès.
suite
D'un côté, il y a des riverains qui demandent le silence : ces riverains sont des citoyens comme les autres, ils payent des impôts comme les autres, leurs revendications sont dignes d'être prises en compte, d'autant plus qu'ils ont la loi de leur côté.
Mais il faut éviter une application de la laïcité à géométrie variable. Il ne faudrait pas qu'au nom de la laïcité, on fasse taire toutes nos églises tout en tolérant les muezzin, prières de rues et revendications communautaires en tous genres. :evil: