La date de péremption des produits frais pourrait être allongée

[Pascale]

Les produits laitiers, on peut les consommer bien dix jours après la DLC..

[Nombrilist]

C'est peut-être vrai pour les yaourts natures, mais ça s'arrête là. Pour le lait pasteurisé par exemple, la DLC c'est la DLC.

[johanono]

Mais pourquoi il y a une date différente entre la métropole et les DOM-TOM pour des produits similaires ?

de se que j'ai compris la composition n'est pas forcément la même. Les produits des Dom Tom sont enrichi en sucre qui est conservateur.
Pour le sujet je dirais qu'il faut savoir ce qu'on veut on ne peut pas à la fois demander d'être plus cool sur les règles d'hygiènes et gueuler au moindre scandale sanitaire

Tu es certain que la composition n'est pas strictement la même ? Moi c'est ce que j'avais cru entendre. (à tort peut être).

Disons qu'il n'y pas longtemps je suis tombé par hasard sur un débat parlementaire où une parlementaire des DOM critiquait justement cette différence de composition (notamment l'ajout de sucre) sans que personne ne crie au mensonge...

C'est bizarre, car moi aussi, j'ai cru comprendre qu'il s'agit de produits identiques, mais qui ont une DLC différente suivant le marché auquel ils sont destinés.

J'avais déjà évoqué le sujet dans un autre fil :

http://actu-politique.info/peut-on-mang ... 10412.html

Et l'on constate que la fixation des dates de péremption est assez arbitraire...

Non ce n'est pas "arbitraire" elle fixé par des tests microbiologiques qui assurent une sécurité du produit avant la DLC dans des conditions classiques d'utilisation. Cela ne signifie pas qu'on ne peut pas dépasser la limite mais au delà le fabricant n'assume plus une intoxication alimentaire lié à ce produit.
Derrière la DLC il y a surtout une question de responsabilité du fabricant

Mais je sais bien qu'il y a des actions en responsabilité qui sont en jeu. Un fabriquant préfèrera raccourcir la DLC pour s'épargner des actions en responsabilité, mais aussi pour inciter les consommateurs à jeter, donc à racheter davantage...

Tu évoques les tests macrobiologiques. Certes, ces tests vont permettre de mesurer la vitesse de propagation de telle ou telle bactérie dans telle ou telle condition de conservation, mais ensuite, quelle conclusion en tirer quand il s'agit de déterminer la DLC de tel ou tel produit ? Quoique disent les tests, il y a une part d'arbitraire dans la détermination de la DLC.

[fan2machiavel]

Non les tests microbiologiques sont extrêmement encadrés et standardisés.
Il y a des critères stricts microbiologiques à respecter. Par exemple Listeria monocytogenes (qui est le principal facteur limitant pour les DLC) le produit ne doit pas contenir plus de 100ufc/g jusqu'à la DLC pour des utilisations classiques (comprenant notamment une légère rupture de la chaine du froid ou un frigo pas assez froid). C'est clair, net, sans place à l'interprétation et obligatoire. Pour une autorisation de commercialiser un produit l'industrielle doit prouver que le produit satisfait un certain nombre de critères microbiologiques jusqu'à la DLC.
Et non les industriels ne s'amusent pas à raccourcir les DLC parce qu'une DLC courte ça leur coute chère en gestion du stock (c'est d'ailleurs la raison pour l'emploi important de conservateurs).
Soit dit en passant la listériose est tout sauf une maladie bénigne.

[johanono]

Un test qui mesure la quantité de telle bactérie au bout de telle durée à telle température et dans telle condition d'humidité donnera un résultat objectif. Mais à part ça, tout est subjectif et arbitraire.

Tu écris que les tests sont encadrés et standardisés. Je veux bien te croire. Mais les standards en question sont eux-mêmes fixés de façon plus ou moins arbitraire. Par exemple, quelle est la température retenue pour faire les tests ? Tu évoques "une légère rupture de la chaine du froid ou un frigo pas assez froid", mais c'est très subjectif, ça : qu'est-ce que ça veut dire, concrètement ?

Tu évoques un seuil maxi de 100 ufc/g pour la listeria monocytogène. Très bien, mais pourquoi pas 80 ou 120 ? Bien sûr, on se doute bien que, plus la listeria est en quantité importante, plus la consommation de l'aliment peut devenir dangereuse. Mais est-il prouvé que le danger apparaît au-dessus de 100 ? On peut aussi supposer que tout dépend de la personne, c'est-à-dire qu'un homme adulte bien portant fera moins de complications qu'une petite vieille malade s'il absorbe un produit contaminé à la listeria. Or la DLC ne tient pas compte de tout ça...

Je ne dis pas que le principe de la DLC ne sert à rien et que les tests biologiques dont tu parles ne servent à rien, je dis simplement qu'il y a forcément une part d'arbitraire dans la fixation des seuils et des standards de ces tests, et dans la détermination de la DLC. On ne me fera donc pas croire qu'un yaourt dont la DLC est dépassée depuis 15 jours mais qui a été correctement conservé au frigo est impropre à la consommation.

[fan2machiavel]

Un test qui mesure la quantité de telle bactérie au bout de telle durée à telle température et dans telle condition d'humidité donnera un résultat objectif. Mais à part ça, tout est subjectif et arbitraire.

Tu écris que les tests sont encadrés et standardisés. Je veux bien te croire. Mais les standards en question sont eux-mêmes fixés de façon plus ou moins arbitraire. Par exemple, quelle est la température retenue pour faire les tests ? Tu évoques "une légère rupture de la chaine du froid ou un frigo pas assez froid", mais c'est très subjectif, ça : qu'est-ce que ça veut dire, concrètement ?

Tu évoques un seuil maxi de 100 ufc/g pour la listeria monocytogène. Très bien, mais pourquoi pas 80 ou 120 ? Bien sûr, on se doute bien que, plus la listeria est en quantité importante, plus la consommation de l'aliment peut devenir dangereuse. Mais est-il prouvé que le danger apparaît au-dessus de 100 ? On peut aussi supposer que tout dépend de la personne, c'est-à-dire qu'un homme adulte bien portant fera moins de complications qu'une petite vieille malade s'il absorbe un produit contaminé à la listeria. Or la DLC ne tient pas compte de tout ça...

Je ne dis pas que le principe de la DLC ne sert à rien et que les tests biologiques dont tu parles ne servent à rien, je dis simplement qu'il y a forcément une part d'arbitraire dans la fixation des seuils et des standards de ces tests, et dans la détermination de la DLC. On ne me fera donc pas croire qu'un yaourt dont la DLC est dépassée depuis 15 jours mais qui a été correctement conservé au frigo est impropre à la consommation.

le seuil est fixé de manière à ce qu'il soit démontré que cela est sans danger pour tous les consommateurs (y compris enfant et femme enceinte).
je n'ai jamais dis que dépasser la DLC le produit allait forcément te rendre malade (heureusement d'ailleurs) mais que l'industriel ne peut pas garantir la sécurité du produit au delà (et clairement s'il pouvait il le ferait parce que ça l'arrangerait).
Il faut bien avoir conscience qu'on est dans une société qui n'accepte pas qu'on puisse devenir malade à cause d'intoxication alimentaire (les accidents de la route, les problèmes liés à l'obésité oui mais pas les intoxications) on peut trouver ça idiot ou normal mais c'est un fait. La législation va donc dans le sens de la société. Législation qui réussit par ailleurs étant donné qu'on a (avec le Japon) le taux le plus bas d'intoxication alimentaire

[mordred]

L'aspect; le goût. Consignes de ma soeur. Elle a fait des études agroalimentaires en IUT (+diplômes de pharmacie).
Dans les années 60, ma grand-mère n'avait pas de réfrigérateur. Elle mettait ses produits sur le bord de la fenêtre quand le temps était frais; au 7ème étage (mais ça donnait sur des parkings).