Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

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johanono
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Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par johanono » 12 janv. 2012, 13:55:39

Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

«On n'est pas hospitalo-centré», assure Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière française (FHF), qui regroupe les hôpitaux publics. «Nous n'avons jamais remis en cause le pluralisme. L'émulation avec les cliniques privées est saine, ajoute son délégué général, Gérard Vincent. Et l'hôpital ne se justifie que lorsqu'il apporte une plus-value, il ne doit pas être attrape-tout.» Utiles précautions oratoires, car la plate-forme de propositions pour le prochain quinquennat que la FHF a dévoilée hier recèle des mesures qui feront crier à la provocation du côté des professionnels de santé libéraux. La Fédération le sait mais revendique le rôle d'aiguillon auprès des candidats à la présidentielle, au nom de l'égal accès aux soins.
Salarier des généralistes

Elle propose ainsi, lorsque les médecins de ville ne parviennent pas à organiser une offre de soins suffisante sur un territoire, parce qu'ils ne sont plus assez nombreux ou que les volontaires manquent pour assurer les gardes, de s'en charger. Par exemple en salariant des généralistes. Le tout financé sur l'enveloppe de la Sécu destinée à la médecine de ville! Les médecins libéraux s'installant dans les zones déjà surdenses ne pourraient plus prétendre au remboursement de leurs soins, au moins dans le secteur à honoraires libres.

Autre idée: réserver le financement de la Sécu aux seules cliniques privées «répondant aux exigences du service public définies dans un cahier des charges (tarifs oppo­sables, participation à la perma­nence des soins…)». Pour s'assurer que ce cahier des charges est respecté, un contrat serait passé entre la clinique et… l'hôpital voisin, au risque que celui-ci devienne juge et partie.

La FHF réclame l'abandon de l'alignement des sommes versées par la Sécu aux hôpitaux sur celles perçues par les cliniques pour un même acte. Ce processus, censé aboutir en 2018, est «une ineptie», estime Gérard Vincent, pour qui les obligations spécifiques du public (urgences, soins aux détenus…) justifient une rémunération plus élevée. Une vieille querelle avec le privé. Plus innovant, la FHF envisage que les établissements de santé soient financés en partie selon la «pertinence des actes». Ceux qui pratiquent beaucoup plus de césariennes, d'opérations de la cata­racte ou d'ablation des amygdales qu'une moyenne jugée raisonnable par une autorité scientifique (Haute Autorité de santé, par exemple) seraient pénalisés. Ou, à l'inverse, ceux qui se situeraient dans la fourchette recommandée bénéficieraient d'un bonus. De quoi revenir en partie sur le financement des hôpitaux en fonction de leur volume d'activité, que la FHF avait réclamé car il favorise la productivité, mais sur les limites duquel elle insiste aujourd'hui: il favorise la multiplication des actes, parfois inutiles.

La Fédération a de la suite dans les idées: dans son précédent «programme présidentiel», fin 2006, elle demandait déjà l'arrêt de la convergence des tarifs et des entorses à la liberté d'installation. En vain, jusqu'ici. En revanche, son idée d'agences régionales de santé, chapeautant à la fois hôpitaux, médecins de ville et maisons de retraite, est devenue réalité.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... -ville.php

Rappelons aussi que beaucoup de "maisons de santé" financées par les pouvoirs publics ouvrent ça et là, un peu à la façon des dispensaires d'antan.

J'ai l'impression qu'on est en train de passer progressivement d'une médecine de ville libérale à une médecine de ville publique. Les médecins libéraux gueulent, mais cette évolution est due à leurs propres manquements, notamment le trop faible nombre d'installations de médecins libéraux dans les milieux ruraux.

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Nombrilist
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Nombrilist » 12 janv. 2012, 17:28:29

Je pense que de nombreux médecins souhaitent maintenant devenir des salariés plutôt que des libéraux.

Nico37
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Nico37 » 12 janv. 2012, 22:13:10

Il faut en effet favoriser le salariat des professionnels de santé mais aussi améliorer leurs conditions de travail pour ceux qui sont en secteur 1 (maison de santé à loyer modéré pour éviter d'enrichir les banques ; liens directs avec le secteur social (CCAS et autres) pour alléger le travail du médecin etc.)

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johanono
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par johanono » 13 janv. 2012, 13:35:30

Déserts médicaux : les médecins libéraux ripostent

Les hôpitaux et certains députés veulent remettre en cause la liberté d'installation.

La riposte n'a pas tardé. Après les propositions de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui suggère que les hôpitaux publics organisent eux-mêmes les soins de premiers recours en cas de «carence» des médecins de ville, le premier syndicat de médecins libéraux contre-attaque. «L'application à la médecine de ville de la rigidité du fonctionnement hospitalier serait une catastrophe pour les soins de proximité, met en garde la CSMF. «S'il n'y a pas de files d'attente dans notre pays, c'est grâce aux médecins libéraux qui ont un fonctionnement plus fluide et surtout qui travaillent plus de 10 heures par jour tandis que l'hôpital croule sous les RTT».

Pour le Dr Chassang, président du syndicat, la FHF est offensive car elle «sent le plancher se dérober sous ses pieds»: la recherche d'économies tout autant que la demande des patients, aboutissent à réduire la durée des séjours hospitaliers et à multiplier les actes en ambulatoire.

Mais des députés aussi veulent réguler la médecine de ville, avec proposition de loi «anti-déserts médicaux» radicale, qui sera débattue à la fin du mois: obligation d'exercer au moins trois ans dans une zone «sous-dense» au début de toute carrière de médecin libéral, autorisation de l'Agence régionale de santé avant toute création d'un cabinet de ville pour les médecins, dentistes, infirmiers, kinés et sages-femmes…
Des mesures dissuasives

«Ânerie, absurdité!», tempête Michel Chassang, cette fois au nom du CNPS, qui représente toutes ces professions de santé libérales. Le texte a été rédigé par quelqu'un «qui ne connaît rien à notre quotidien», accuse-t-il, bien que son auteur, Philippe Vigier (Nouveau Centre), soit… pharmacien biologiste.

Il est vrai que les «carabins» terminent leurs études vers 30 ans, souvent avec des enfants et en couple avec une personne ayant un emploi de son côté. Ce qui rend difficilement applicable une obligation d'aller exercer en zone rurale ou en banlieue plusieurs années. Le CNPS craint que ces mesures dissuadent davantage les jeunes de se tourner vers l'exercice libéral, alors que la plupart - majoritairement des femmes - choisissent déjà le salariat, notamment pour bénéficier des RTT ou d'un temps partiel.

Michel Chassang reste donc «opposé à toute coercition», même si les incitations à s'installer dans les déserts médicaux se sont avérées peu efficaces jusqu'ici. Il doit néanmoins reconnaître des «nuances» sur ce point entre professions de santé. Kinés, infirmiers et sages-femmes ont en effet accepté la voie intermédiaire proposée par l'Assurance-maladie: dans les zones denses, les nouvelles installations ne peuvent se faire qu'en remplacement d'un départ. En échange, ils ont obtenu des hausses de tarifs et des aides à l'installation en zones déficitaires.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... ostent.php

Les médecins libéraux gueulent, c'était à prévoir, n'empêche que s'il y a des déserts médicaux aujourd'hui, c'est bien de leur faute, puisqu'ils refusent qu'on touche à leur liberté d'installation.

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marco
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par marco » 13 janv. 2012, 15:17:38

une maison de santé a un cout ,qu'elle soit payée par les professionnels qui sont bien obligés de passer par les banques pour la financer ou qu'elle soit payée par les collectivités locales qui emprunteront elles aussi ou financeront par l’impôt.
au bout du compte le prix reste le même sauf que le payeur n'est pas le même!!
dans ce dernier cas d'ailleurs j'entends déjà, les bonnes langues déclarer que les professionnels de santé bénéficient de loyers modérés et s'enrichissent sur le dos du contribuable...
on vient faire ch..les libéraux mais quand ce sont les hôpitaux que l'on ferme pour faire du regroupement technique ,on crée aussi des déserts médicaux,il n'y a qu'a regarder par exemple la suppression des maternités obligeant les femmes enceintes a faire de façon anormale de grandes distances en voiture.
le vrai problème est le manque flagrant de professionnels de santé et la question qu'il faut poser et de savoir qui a voté la baisse des effectifs croyant de cette façon faire faire des économies a la sécu.??? allez ,là faut assumer!!
ce qui me fait sourire ce sont les gens qui déclarent très démocratiquement que l'on a qu'a prendre des mesures de coercition pour les contraindre a s'installer ou l'on veut et que l'on accepte avec la même logique que des gens refusent une place et reste au chômage par ce qu'il faudrait qu'ils se déplacent là ou il y a du boulot.
si pôle emploi appliquait cette façon de faire ,je vous dis pas l’émeute.
quant a salarier les professionnels de sante libéraux, je vous incite vraiment a le faire et vous verrez comment vous arriverez a avoir des rendez vous quand vous n'aurez plus de gens qui font 10 h de boulot par jour pour répondre "présent".
http://compte-a-rebours-francois-hollande.fr/
Le défaut du capitalisme c'est qu'il répartit inégalement la richesse; la qualité du socialisme c'est qu'il répartit la misère équitablement.

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Bertolt_Brecht
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Bertolt_Brecht » 13 janv. 2012, 15:56:21

marco a écrit :Quant a salarier les professionnels de sante libéraux, je vous incite vraiment a le faire et vous verrez comment vous arriverez a avoir des rendez vous quand vous n'aurez plus de gens qui font 10 h de boulot par jour pour répondre "présent".
Le problème dans le fait de salarier des professionnels de santé ce n'est pas tant les rendez-vous, ça ça s'organise très facilement.
Le problème majeur c'est la rentabilité :
- pour qu'ils acceptent d'être salariés, il faut leur offrir les mêmes avantages salariaux que s'ils restaient libéraux
- en tant que salariés, ils bénéficient des mêmes droits que tout autre salarié (congés payés, RTT si en vigueur dans la structure d'accueil, primes diverses, etc...)
- on ne signe pas n'importe quel contrat de travail avec les professionnels de santé, les contrats sont préétablis par le Conseil de l'Ordre dont dépend le professionnel (et c'est pas beau à voir...)
- il faut prendre en charge les frais supports (drh, achats, facturation, comptabilité, secrétariat, loyers, etc...)

Le problème de rentabilité peut être compensé pour les structure non-conventionnées, mais pour les structures en secteur 1, je peux vous garantir qu'elles le sentent bien passer, notamment sur les activités médicales (les activités dentaires, optiques, acoustiques, etc... générant tout de même plus de profit).
"Le renoncement à une véritable intelligence est le prix à payer pour avoir des certitudes, et c'est toujours une dépense invisible à la banque de notre conscience." Martin Page

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marco
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par marco » 13 janv. 2012, 16:16:17

"Le problème dans le fait de salarier des professionnels de santé ce n'est pas tant les rendez-vous, ça ça s'organise très facilement."

oui comme pour les ophtalmos en ce moment.... à 1 an.
le problème est là ,passez les gens en salariés à 35 h et vous verrez les délais d'attente exploser partout par manque de professionnels sur le terrain.

le problème est simple ,dans ma profession c'est 1/2 h par patient
en 10h j'en soignais 20
en 7h ça aurait été 14
les 6 autres ils vont ou??
parce que les confrères c'est pareil.. et si vous dites à quelqu'un que vous ne pouvez pas le prendre alors qu'il veut venir chez vous ,vous n'y coupez pas à la réflexion: "alors on peut crever!!"

question rentabilité ,il faut savoir qu'une structure médicale si un professionnels s'en va (retraite ou autre.) et n'est pas remplacé ,ce qui est fréquent en ce moment, la situation devient vite pénible.
http://compte-a-rebours-francois-hollande.fr/
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par mps » 13 janv. 2012, 17:19:23

Ca y est, le Soviet Suprême veut encore frapper ! Toujours avec cette absence d'humanisme qui considère que tous les carabins sont interchangeables ...
Et bien non ! Sauf jambe arrachée ou pathologie dramatique, je n'irais jamais consulter dans un hopital. Je veux MON médecin, qui connait mes particularités depuis 20 ans, et s'investit plutôt que de me distribuer des antibiotiques.
Et si je dois être hospitalisée, c'est avec lui que je déterminerai où, mais surtout à qui je confierai ma peau.

On voit très bien que les patients réagissent comme moi : durant les vacances de notre médecin, il a bien entendu un remplaçant ... mais deux fois moins de consultations. Les gens préfèrent attendre qu'il rentre quand c'est possible.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Aska
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Aska » 04 avr. 2012, 02:42:53

Nombrilist a écrit :Je pense que de nombreux médecins souhaitent maintenant devenir des salariés plutôt que des libéraux.
Quand on voit le revenu d'un médecin de campagne, ca se comprend.
En vadrouille.

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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par mps » 04 avr. 2012, 11:27:08

Je relis ces propositions délirantes. Un acte médical est un acte médical, et mérite le même remboursement. Cela n'a rien à voir avec la structure du l'hôpital ou de la clinique.

Pour les médecins, à eux de choisir s'ils veulent être indépendants ou salariés. A personne d'autre.

Les hopitaux n'ont pas à assurer des fonctions généralistes, qui paralysent généralement leurs urgences. Au contraire, personne (sauf artère béante ou bras arraché) ne devrait pouvoir se présenter aux urgences sans y être envoyé par son généraliste. A chacun son rôle, et si les clients vont à la garde, c'est tout simplement pour payer plus tard, ou pas du tout ...

Parlons aussi de la gestion de ces hopitaux : des factures qui arrivent avec 15 mois de retard, vous imaginez l'encours ? Sans parler de tout ce qui y est volé par le personnel ...

Que ce Monsieur balaie devant sa porte.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Nico37 » 08 avr. 2012, 13:32:35

Les contraintes financières se font de plus en plus pesantes sur les hôpitaux publics selon Dexia AFP le 7 avril 2012

Subventions d’Etat gelées, crédits bancaires inaccessibles, les contraintes financières sont de plus en plus fortes sur les hôpitaux publics qui sont contraints de freiner leurs investissements, selon une note de conjoncture de Dexia Crédit Local (DCL) publiée mercredi.

(...)

Georges
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Georges » 08 avr. 2012, 13:56:00

mps a écrit :Je relis ces propositions délirantes. Un acte médical est un acte médical, et mérite le même remboursement. Cela n'a rien à voir avec la structure du l'hôpital ou de la clinique.

Pour les médecins, à eux de choisir s'ils veulent être indépendants ou salariés. A personne d'autre.

Les hopitaux n'ont pas à assurer des fonctions généralistes, qui paralysent généralement leurs urgences. Au contraire, personne (sauf artère béante ou bras arraché) ne devrait pouvoir se présenter aux urgences sans y être envoyé par son généraliste. A chacun son rôle, et si les clients vont à la garde, c'est tout simplement pour payer plus tard, ou pas du tout ...

Parlons aussi de la gestion de ces hopitaux : des factures qui arrivent avec 15 mois de retard, vous imaginez l'encours ? Sans parler de tout ce qui y est volé par le personnel ...

Que ce Monsieur balaie devant sa porte.
Les factures des hôpitaux sont envoyées par le trésor public qui grâce à Sarkozy a perdu une bonne partie de son personnel.
Quant à prétendre que si les hôpitaux vont mal c'est en partie dû au vol commis par le personne, c'est vraiment nul.
Deux heures d'attente chez le généraliste puis un consultation remboursée par la sécu puis une deuxième attente de 2 heures aux urgence pour découvrir que le généraliste avait raison que le bras est bien cassé.

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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par Nico37 » 08 avr. 2012, 14:24:56

marco a écrit :une maison de santé a un cout ,qu'elle soit payée par les professionnels qui sont bien obligés de passer par les banques pour la financer ou qu'elle soit payée par les collectivités locales qui emprunteront elles aussi ou financeront par l’impôt.
au bout du compte le prix reste le même sauf que le payeur n'est pas le même!!
dans ce dernier cas d'ailleurs j'entends déjà, les bonnes langues déclarer que les professionnels de santé bénéficient de loyers modérés et s'enrichissent sur le dos du contribuable...
on vient faire ch..les libéraux mais quand ce sont les hôpitaux que l'on ferme pour faire du regroupement technique ,on crée aussi des déserts médicaux,il n'y a qu'a regarder par exemple la suppression des maternités obligeant les femmes enceintes a faire de façon anormale de grandes distances en voiture.
le vrai problème est le manque flagrant de professionnels de santé et la question qu'il faut poser et de savoir qui a voté la baisse des effectifs croyant de cette façon faire faire des économies a la sécu.??? allez ,là faut assumer!!
ce qui me fait sourire ce sont les gens qui déclarent très démocratiquement que l'on a qu'a prendre des mesures de coercition pour les contraindre a s'installer ou l'on veut et que l'on accepte avec la même logique que des gens refusent une place et reste au chômage par ce qu'il faudrait qu'ils se déplacent là ou il y a du boulot.
si pôle emploi appliquait cette façon de faire ,je vous dis pas l’émeute.
quant a salarier les professionnels de sante libéraux, je vous incite vraiment a le faire et vous verrez comment vous arriverez a avoir des rendez vous quand vous n'aurez plus de gens qui font 10 h de boulot par jour pour répondre "présent".
1°) Evidemment qu'il faut fortement augmenter le nombre de professionnels de santé afin qu'un médecin ne fasse pas plus de 50h/semaine dont au moins une journée complète de formation assurée par la fac de médecine. Cela implique par contre que les rémunérations vont mécaniquement diminuer. Mais cela ne concerne pas tout le monde : ma généraliste homéopathe acupunctrice secteur consulte entre 8h30 (9h " oui 9h c'est mieux " ) et 18h et comme elle prend une pause de 30 mns, elle consulte entre 8h30 et 9h par jour, 4 jours par semaine car le mercredi elle est à l'hôpital. C'est un modèle à généraliser à long terme.
2°) Les maisons de santé : toutes les communes ont des bâtiments vides. Loués à un prix très modéré (coût initial de remise en état ou aux normes + charges) cela permettrait de limiter la baisse de rémunération des médecins (en plus pas d'intérêt donc seconde économie). Le seul problème est le déplacement en campagne dans un contexte de population vieillissante...
3°) à pöle emploi passé 6 mois, si tu n'a pas de boulot, ton périmètre de recherche est augmenté : tu vas prendre le 1er boulot venu dans un rayon de 200 kms. Et si c'est plus loin, pas de soucis, le/la conseiller-e zélé-e t'assure qu'il y a une aide pour le déménagement. Sinon radié :!: C'est entre autre pour ça que de temps à autre tu peux voir des manifs & occupations de Pôle emploi.

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mps
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Re: Les hôpitaux publics bousculent la médecine de ville

Message non lu par mps » 08 avr. 2012, 16:07:41

Tout ler problème remonte aux années 70, avec le numérus clausus.

On voit dans un tableau de ce lien la chute abominable de médecins due à ce règlement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Numerus_cl ... C3%A7aises

Les choses semblent reprendre, mais le trou a marqué la profession pour longtemps.

Quel que soit le statut de vos médecins, les horaires que vous leur imposerez, il y en a de toute manière trop peu. Et pas seulement des généralistes, dirait-on.

D'ores et déjà, nos maternités belges usinent des bébés français, nos services de spécialistes voient affluer vos compatriotes, avec des rendez-vous rapides, des soins excellents, des draps de lit et des serpillères à suffisance ... et ce, malgré que nombreux sont nos jeunes carabins qui partent exercer en France.

Notez que la tentation du numérus clausus a aussi effleuré la Belgique (pour les kinés), et que personne ne comprend en quoi décerner moins de numéros de Sécu serait une économie ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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