Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argent ..

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Garance
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Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argent ..

Message non lu par Garance » 02 oct. 2011, 19:46:09


29% des Français ont reporté ou renoncé à des soins médicaux cette année en raison de difficultés financières. Dans les trois quarts des cas, cela concerne des soins dentaires.

Selon une enquête réalisée en juin 2011 pour le Cercle Santé et Europ Assistance, 29 % des Français disent avoir reporté ou renoncé à des soins médicaux en raison de difficultés financières au cours de l'année écoulée. C'est l'un des taux les plus élevés d'Europe: en Allemagne, ils ne sont que 15%, au Royaume-Uni 6%, en Espagne 5%. Seule la Pologne fait moins bien (36%). Aux Etats-Unis, ils sont 25%.

Pire: le nombre de personnes ayant renoncé à des soins médicaux en France a plus que doublé en deux ans. En 2009, le ratio n'était que de 11%. Dans les trois quarts des cas, ces reports ou renoncements concernent des soins dentaires ou optiques, 12% des soins courants, 6% des achats de médicaments et 5% des opérations lourdes.

Par ailleurs, 51% des Français interrogés estiment que l'égalité dans l'accès aux soins n'est pas garantie, 53% craignent un défaut d'argent public dans le futur et 50% anticipent une augmentation du prix des actes médicaux. Pour couvrir l'augmentation des dépenses de santé, 33% des Français privilégient l'augmentation des cotisations et 26% sont prêts à payer davantage de franchise par acte médical.

Source L'Expansion


Ceux qui priviligient l'augmentation de la franchise par acte médical, n'appartiennent certainement pas à la catégorie des français qui renoncent à se soigner ...

Ce système de santé qui faisait notre fierté, nous place aujourd'hui juste avant la Pologne ... :roll:

lambertini
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par lambertini » 02 oct. 2011, 20:29:38

nous sommes titulaire dela SNU, mais baucoups de dentistes, et de spécialistes, ne veulent pas nous prendre,ou avec des delait de plus de 6 mois, ou plus vite si il y a une envellope pour depasement d honoraires.
en plus des franchises, nous allons revenirs a la medecine des plantes.
si les chosses continues.
les clandestins sont mieux lotties que nous
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Garance » 02 oct. 2011, 20:54:54

lambertini a écrit :nous sommes titulaire dela SNU, mais baucoups de dentistes, et de spécialistes, ne veulent pas nous prendre,ou avec des delait de plus de 6 mois, ou plus vite si il y a une envellope pour depasement d honoraires.
en plus des franchises, nous allons revenirs a la medecine des plantes.
si les chosses continues.
les clandestins sont mieux lotties que nous


Bien que titulaire de la Carte Vitale, je rencontre les mêmes problèmes que toi (hors la dentisterie), car la majorité des spécialistes sont en Secteur 2, donc ils décident eux-mêmes du prix de leur consultation ... même souci pour les dépassements d'honoraires qui sont devenus pratique courante, que ce soit dans les cabinets des villes ou les hôpitaux privés ... Reste l'hôpital public, mais il faut attendre plusieurs mois avant d'obtenir un RDV.

Quant aux clandestins, sachant qu'ils se cachent, je les imagine mal aller consulter un médecin ... ceci dit, s'ils sont soignés dans certains centres, cela permet d'éviter d'éventuelles maladies contagieuses, donc nous sommes tous concernés.

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Bertolt_Brecht
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Bertolt_Brecht » 03 oct. 2011, 01:04:29

Le problème est que le secteur 1 n'est pas rentable.
C'est même un véritable gouffre financier, pour diverses raisons (faiblesse des marges, résultats plombés par les frais support, problème d'harmonisation du tiers payant avec les organismes complémentaires, etc...).

Beaucoup de centres médicaux, dentaires, optiques, acoustiques, radio, laboratoires, exerçant en secteur 1 étaient financés par des mutuelles, des unions de mutuelles ou des groupes mutualistes.
Avec la directive européenne Solvency II qui a imposé à ces mutuelles, unions ou groupes, la séparation totale (financière, administrative, juridique) de leurs activités (principalement assurancielles et sanitaires et sociales), ces centres n'ont plus le financement qui les maintenait à flot jusque là.
Et ils périclitent.
A titre d'exemple (mais il y en aurait bien d'autres), l'Institut Montsouris à Paris, 3ème hôpital d'Ile de France en terme de qualité de services et de soins, autrefois financé par la MGEN, est au bord de la faillite et bat le rappel de fonds pour assurer la continuation de ses services.

Le problème étant que si les pouvoirs publics (des cabinets ministériels aux conseils municipaux) s'émeuvent de la fermeture de certains centres, il n'y a plus personne quand il s'agit de mettre la main au portefeuille...
"Le renoncement à une véritable intelligence est le prix à payer pour avoir des certitudes, et c'est toujours une dépense invisible à la banque de notre conscience." Martin Page

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par mps » 03 oct. 2011, 05:34:02

Il me semble que vous avez la médecine la moins chère d'Europe.

Je pense que si on payait certain pour se faire soigner, ils trouveraient encore qu'ils ne percoivent pas assez icon_biggrin

S'il faut faire un effort, c'est en faveur des gens qui ont des traitements ultra longs et coûteux.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Garance
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Garance » 03 oct. 2011, 11:25:46

Bertolt_Brecht a écrit :Le problème est que le secteur 1 n'est pas rentable.
C'est même un véritable gouffre financier, pour diverses raisons (faiblesse des marges, résultats plombés par les frais support, problème d'harmonisation du tiers payant avec les organismes complémentaires, etc...).

Beaucoup de centres médicaux, dentaires, optiques, acoustiques, radio, laboratoires, exerçant en secteur 1 étaient financés par des mutuelles, des unions de mutuelles ou des groupes mutualistes.
Avec la directive européenne Solvency II qui a imposé à ces mutuelles, unions ou groupes, la séparation totale (financière, administrative, juridique) de leurs activités (principalement assurancielles et sanitaires et sociales), ces centres n'ont plus le financement qui les maintenait à flot jusque là.
Et ils périclitent.
A titre d'exemple (mais il y en aurait bien d'autres), l'Institut Montsouris à Paris, 3ème hôpital d'Ile de France en terme de qualité de services et de soins, autrefois financé par la MGEN, est au bord de la faillite et bat le rappel de fonds pour assurer la continuation de ses services.

Le problème étant que si les pouvoirs publics (des cabinets ministériels aux conseils municipaux) s'émeuvent de la fermeture de certains centres, il n'y a plus personne quand il s'agit de mettre la main au portefeuille...



Certes, le secteur 1 n'est pas rentable, mais se pose le problème de la marchandisation de la santé, car les médecins ayant fait le choix d'exercer en secteur 2, ne l'ont fait que dans le seul but de s'enrichir, d'autant que la Sécu qui préconise les dépassements d'honoraires "avec tact et mesure" n'exerce quasiment aucun contrôle, donc ne pratique pas de mesures de rétorsion contre les médecins qui pratiquent des tarifs prohibitifs.
Plus de 2 millions de français, faute de pouvoir la financer, ne peuvent pas adhérer à une mutuelle, et, ceux qui le peuvent, dans la plupart des cas, souscrivent à une mutuelle qui rembourse a minima, donc uniquement sur la base du secteur 1.
L'accès à la santé est un droit pour tous, et tous les guignols qui se portent candidats aux élections présidentielles devraient prioritairement l'inclure dans leur programme.

Nico37
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Nico37 » 13 nov. 2011, 23:17:24

lambertini a écrit :nous sommes titulaire dela SNU, mais baucoups de dentistes, et de spécialistes, ne veulent pas nous prendre,ou avec des delait de plus de 6 mois, ou plus vite si il y a une envellope pour depasement d honoraires.
en plus des franchises, nous allons revenirs a la medecine des plantes.
si les chosses continues.
les clandestins sont mieux lotties que nous
En effet, la CMU est un pis aller et non un accès aux soins, pour l'AME, c'est pire, les professionnels de santé ont droit de refuser... Et en plus l'AME est payante...
Reste à charge des personnes bénéficiant de la CMU-C en 2010

07/11/11 - L'objectif de cette étude de la CNAMTS est de mesurer l'ampleur et d'analyser la structure des restes à charge (Rac) des bénéficiaires de la CMU-C qui ont eu recours aux soins en 2010. Ce dispositif offre un panier de soins élargi par rapport à l'Assurance maladie obligatoire (AMO), notamment grâce à des forfaits relatifs aux prestations d'optique et de dentaire, et exonère les bénéficiaires des forfaits et franchises médicales, ce qui en principe limite les restes à charge et doit donc permettre de faciliter l'accès aux soins des patients dont les revenus sont les plus faibles. Parmi les bénéficiaires ayant eu recours au soins en 2010, les trois quarts des bénéficiaires n'ont aucun reste à charge et 95 % ont moins de 5 euros de RAC en moyenne par mois. Seule une petite fraction des bénéficiaires de la CMU-C est confrontée à des restes à charge importants : 5 % ont un reste à charge annuel moyen de 270 euros et 1 % un reste à charge de l'ordre de 690 euros. L'optique et dans une moindre mesure les soins dentaires sont les deux secteurs qui peuvent générer des restes à charge importants. Même si les pourcentages de population concernées sont faibles, les sommes en cause sont élevées au regard des revenus des personnes. Une enquête qualitative et quantitative auprès d'un échantillon de bénéficiaires de la CMU-C ainsi que d'un échantillon d'opticiens est en cours pour compléter cette première analyse, souligne le Points de repère.
> CNAMTS - Points de repère n° 35, septembre 2011
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_uplo ... _n__35.pdf

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par FIFE » 14 nov. 2011, 09:55:19

Les bénéficiaires de la CMU consomment beaucoup plus de "santé" que l'assuré normal!
Des médecins me disaient qu'ils vont en voir plusieurs, qu'ils les font venir à domicile plutôt que de se rendre aux consultations!

Nico37
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Nico37 » 14 nov. 2011, 20:45:03

FIFE a écrit :Les bénéficiaires de la CMU consomment beaucoup plus de "santé" que l'assuré normal!
Des médecins me disaient qu'ils vont en voir plusieurs, qu'ils les font venir à domicile plutôt que de se rendre aux consultations!
T'as des preuves :?: Pour voir plusieurs dossiers (minimum) et parfois plusieurs 10aines de remboursement (c'est le hasard), les consommations me semblent faibles mais je n'ai pas de rapport sous la main et pas le temps de chercher, je te laisse le faire, hein FIFE :!:

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Golgoth » 14 nov. 2011, 20:49:12

Les bénéficiaires de la CMU commandent des écrans plats LCD de 2 m au frais de la sécu, tout le monde le sait. Si en plus ils sont immigrés on leur donne la playstation 3 avec. Tout le monde le sait aussi, pourquoi mettre une source ? :mrgreen: :mrgreen:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Bertolt_Brecht » 14 nov. 2011, 20:54:10

Nico37 a écrit :
FIFE a écrit :Les bénéficiaires de la CMU consomment beaucoup plus de "santé" que l'assuré normal!
Des médecins me disaient qu'ils vont en voir plusieurs, qu'ils les font venir à domicile plutôt que de se rendre aux consultations!
T'as des preuves :?: Pour voir plusieurs dossiers (minimum) et parfois plusieurs 10aines de remboursement (c'est le hasard), les consommations me semblent faibles mais je n'ai pas de rapport sous la main et pas le temps de chercher, je te laisse le faire, hein FIFE :!:
J'aurais tendance à confirmer la position de Nico37.
Mon expérience reste limitée à la région parisienne et au secteur 1 (et on pourrait légitimement penser que pour le coup on boufferait du CMUiste à tous les repas) mais les bénéficiaires de la CMU resteraient même largement minoritaires en terme de consommation "santé".
"Le renoncement à une véritable intelligence est le prix à payer pour avoir des certitudes, et c'est toujours une dépense invisible à la banque de notre conscience." Martin Page

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Nico37 » 14 nov. 2011, 21:09:32

Bertolt_Brecht a écrit :
Nico37 a écrit :
FIFE a écrit :Les bénéficiaires de la CMU consomment beaucoup plus de "santé" que l'assuré normal!
Des médecins me disaient qu'ils vont en voir plusieurs, qu'ils les font venir à domicile plutôt que de se rendre aux consultations!
T'as des preuves :?: Pour voir plusieurs dossiers (minimum) et parfois plusieurs 10aines de remboursement (c'est le hasard), les consommations me semblent faibles mais je n'ai pas de rapport sous la main et pas le temps de chercher, je te laisse le faire, hein FIFE :!:
J'aurais tendance à confirmer la position de Nico37.
Mon expérience reste limitée à la région parisienne et au secteur 1 (et on pourrait légitimement penser que pour le coup on boufferait du CMUiste à tous les repas) mais les bénéficiaires de la CMU resteraient même largement minoritaires en terme de consommation "santé".
J'ai oublié de préciser en effet : principalement CMU-istes complémentaires des départements 53-56-29-22-35-51-52-55-57-71 mais aussi marginalement d'autres départements. Précisons aussi que je ne fais pas de statistiques mais qu'au vu d'une tranche d'âge et de la composition familiale, je peux faire un portrait chiffrer des dépenses et que les CMU-istes sont en dessous sans que je puisse déterminer les raisons même à grands traits : précarité trop grande pour s'occuper de soi :?: Mépris de soi et de sa situation :?: Refus de soins ou incapacité financière pour se soigner :?:

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par mps » 15 nov. 2011, 09:56:20

Tiens, je lis que certains français ne peuvent s'affilier à une mutuelle ?

En Belgique, c'est automatique pour tout salarié et sa famille, pour tout chômeur, pour tout retraité, bref, pour tout le monde. Un belge n'ayant pas de mutuelle, ce doit être introuvable.

Ce qui reste facultatif, c'est l'assurance hospitalisation, qui apporte un confort supplémentaire, genre chambre individuelle.
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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par pwalagratter » 15 nov. 2011, 11:28:10

Ce qu'on oublie souvent de préciser c'est que l'accès aux soins, ce n'est pas seulement pour être gentil vis à vis des pauvres. Mais que cela rentre dans le cadre de la santé publique.

Une notion qui a permis de faire disparaitre ou reculer des maladies comme par exemple la tuberculose. Mais le nombre de cas constatés repart et ce n'est pas un hasard car :
"La tuberculose ne frappe pas au hasard. Elle est corrélée au niveau socio-économique des personnes", avait dit Nora Berra, secrétaire d'Etat chargée de la Santé, en mars, lors de la Journée mondiale contre la tuberculose.
Pour l'instant pas de cas mortel, car justement notre système de soins et les médicaments permettent de ne pas en arriver là mais jusqu'à quand exactement ? Vu le nombres d'attaques actuelle contre la santé en France on peut logiquement avoir quelques doutes.

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Re: Un français sur trois renonce à se soigner faute d'argen

Message non lu par Bertolt_Brecht » 15 nov. 2011, 15:01:30

Tout à fait.
Soigner l'autre aujourd'hui, c'est aussi éviter d'avoir à se soigner soi-même demain.
Et d'une certaine manière de faire des économies puisqu'on évite la propagation des maladies.

A titre d'exemple, le seul coût annuel de la grippe s'élève à 400-500 millions d'euros.
A combien s'élèverait-il si les gens ne se soignaient pas et contaminaient leur entourage personnel, leur entourage professionnel, les gens croisés dans les lieux publics (transports, cinéma, etc...) ?
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