Des professeurs mettent en avant que la voie de contamination manuportée ("indirecte", par l'intermédiaire des mains) par le coronavirus représenterait une part assez marginale des contaminations.
Presque la moitié des contaminations proviendrait des gouttelettes, presque l'autre moitié par les aérosols, moins de 10% par voie manuportée affirme par exemple le virologue allemand Drosten. C'est un ressenti, néanmoins partagé par d'autres professeurs (Erin Bromage, Pierrick Tranouez...).
https://www.caducee.net/actualite-medic ... tiles.html
https://www.industrie-techno.com/articl ... clos.60611
Dans le cas où ces ordres de grandeur devaient être confirmées par des études, je crois qu'on pourrait en tirer plusieurs conclusions :
- si le risque de contamination manuportée est faible, le risque que le masque soit un vecteur de contamination est faible aussi, son rapport bénéfices / risques basculerait alors clairement côté bénéfices,
- si la voie aéroportée est d'autant plus forte que la voie manuportée est faible, encore une fois ça irait dans le sens de la nécessité du masque,
- si la contamination par aérosols est très significative, ça veut dire que le port mutuel de masques artisanaux (par un malade contagieux et d'autres personnes saines se trouvant dans la même pièce) est probablement insuffisant en milieu clos pour être efficace (il faudrait des FFP2, ce qui va dans le sens du port de FFP2 par les soignants s'ils sont en charge de cas Covid).