Yakiv a écrit : ↑28 juin 2020, 10:20:36
Papibilou, je vous propose d'être encore plus concret et pragmatique que ça,
il y a encore quelques semaines, on ne savait pas
du tout si le traitement de Raoult était efficace, inefficace ou nocif.
Quand on ne sait pas, on ne sait pas, on est d'accord ?
A partir de là, les positions des médecins pouvaient être :
- application du principe de précaution, on attend les résultats,
- "je crois" que ça marche, donc je prescris la chloroquine,
- "je veux absolument tenter quelque chose", donc je prescris de la chloroquine sans savoir si le résultat sera positif ou négatif.
Est-on toujours d'accord ?
Un médecin aura beau être très compétent, il n'est pas pour autant devin, il ne peut pas savoir ce que les chercheurs ne savent pas eux-mêmes.
Par contre, il y a un point où les connaissances des généralistes étaient importantes, ce sont les contre-indications de la chloroquine, les médecins "pas nuls" savaient que la chloroquine présentait des risques pour les personnes avec des fragilités cardiaques.
Mais sur l'efficacité du traitement, ce ne sont pas les connaissances des médecins qui faisaient la différence.
Autrement dit vous voulez jouer au docteur sans en avoir les compétences.
Vous partez du principe que ceux qui ont administré l'HCQ ont été des apprentis sorciers, puisque, selon vous, il n'y avait que l'IHU de Marseille qui affirmait sa validité ainsi que d'autres, quand même, tel Peronne que vous méprisez mais qui s'est rendu célèbre pour es résultats sur la maladie de Lyme. Vous supposez même que les médecins "non nuls" savaient les contre indications de la chloroquine. C'est déjà pas mal ils ne sont pas "nuls". Les autres n'en parlons pas, ils ont tous fait 10 ans d'étude mais ont, sans doute, tout oublié.
Je vais mettre de côté l'efficacité du traitement dont on ne sait et dont on ne saura sans doute pas l'efficacité réelle, selon le stade auquel il est administré.
Je vais même mettre de côté l'efficacité du paracétamol pourtant préconisé en début de pandémie.
Mais êtes vous allé en hôpital quand vous avez une tripotée de gens qui arrivent les un avec des symptômes graves voire très graves ? Que feriez vous ? Vous attendriez les résultats d'études dont on voit bien aujourd'hui les limites ? Ou vous vous diriez : je ne peux pas les laisser crever comme ça sans rien faire. J'essaye. :
- il en sont au stade primaire avec une augmentation de la charge virale ? Qu'est ce que j'ai à ma disposition comme molécule qui puisse faire baisser cette charge virale? Certains se diront l'HCQ d'autres autre chose.
- ils en sont à un stade plus avancé et plus grave ? il n'a plus de virus mais il faut freiner le système immunitaire qui s'emballe et détruits ses alvéoles pulmonaires. Qu'est-ce que j'ai à ma disposition pour ralentir le système immunitaire ?
Bref , oui ils essayent parce qu'il sont là pour essayer de sauver le gens. Et, selon moi, c'est mieux, beaucoup mieux que ne rien faire.