Le confinement, oui mais pourquoi ?

[Cheshire cat]

@Jean de Meung
Des mises à jours cosmétiques sans doute. ta source date bien d'un jour de plus que la mienne. De surcroit elle contient quatre lignes sur les Pays-Bas, ce 'est pas mieux.

[Jean de Meung]

Mouais, nous voilà bien avancés...

[Jean de Meung]

Il faut bien comprendre que le "monde" médical comme tu dis ne contient que peu d'experts chercheurs en virologie infectieuse et en épidémiologie (ce sont eux qu'il faut écouter).

Le monde médical veut dire ceux qui s'expriment sur le virus et qu'il faut donc écouter, et donc sur ce qu'il conviendrait de faire ou non face au virus. Ça ne concerne pas le tout-venant du secteur médical.

Quant aux problèmes gastriques dont tu nous honorais plus avant, il faut plus écouter ta tête que ton estomac. Cela te permettrait de comprendre que, finalement, les revendications des personnels hospitaliers portaient plus sur les salaires -surtout sur les salaires d'ailleurs- que sur une réelle organisation de l'hôpital puisqu'ils montrent qu'ils savent très bien gérer l'afflux de malades et qu'ils ne comptent ni leurs heures ni ne regardent leurs bulletins de salaires quand la situation l'exige. Ils s'occupent des malades car ce sont avant tout des professionnels et des gens qui savent se retrousser les manches quand il le faut. Et là il le faut. Et là, ils ne démériteront pas les primes qui pourront leur être octroyées à la fin de l'épidémie.

[Nombrilist]

OK. Là d'accord. Avec néanmoins le constat que l'hôpital a quand même un gros souci fonctionnel et les revendications ne portaient pas que sur les salaires, loin de là. Pour que ça fonctionne, il a fallu vider tous les services pour concentrer un max sur le CoVid.

[Jean de Meung]

"Surtout" sur les salaires.

[Yakiv]

Au sujet des hôpitaux, dans plusieurs départements, les lits de réanimation sont déjà arrivés à saturation, ce qui veut dire qu'on fait aujourd'hui des choix sur qui on doit sauver parce qu'on a pas assez de place, ce qu'on ne fait pas d'habitude. C'est pas vraiment ce qu'on peut appeler "bien gérer la crise".

Concernant les Pays-Bas, voilà ce que dit l'article du Parisien :

Depuis le 16 mars, "les écoles, bars et restaurants avaient tout de même dû fermer. Et l'interdiction de tous les rassemblements publics vient d'être prolongée jusqu'au 6 juin, soit 2 mois après la date initialement prévue. "Cela frappera durement certains... mais nous n'avons pas le choix" a justifié le ministre néerlandais de la justice."

Donc il n'y a pas non plus une différence énormissime avec ce qui se passe chez nous. Tout ce qui n'est pas nécessaire est fermé. La seule différence au fond, c'est que les ballades dans les parcs restent libres et n'ont pas besoin d'être justifiées (bien qu'une "distance de sécurité" de 1,5 mètre avec son voisin soit exigée). Et d'autre part, que le gouvernement reconnaît miser sur une propagation généralisée du virus dans le temps et l'immunité collective qui s'en suivrait (ce qui a aussi été le 1er choix du R-U).

[Golgoth]

Il faut bien comprendre que le "monde" médical comme tu dis ne contient que peu d'experts chercheurs en virologie infectieuse et en épidémiologie (ce sont eux qu'il faut écouter). La plupart des autres sont des médecins qui donnent leur opinion comme moi chercheur en biologie je donnerais mon opinion sur l'efficacité des traitements vétérinaires.

De toute façon ils n’ont aucune légitimité à imposer quoi que ce soit. Le medicofascisme est un fascisme. Les khmers blancs

[johanono]

OK. Là d'accord. Avec néanmoins le constat que l'hôpital a quand même un gros souci fonctionnel et les revendications ne portaient pas que sur les salaires, loin de là. Pour que ça fonctionne, il a fallu vider tous les services pour concentrer un max sur le CoVid.

Voici une étude de l'OCDE sur le nombre de lits disponibles dans les différents établissements de santé, en proportion de la population : https://data.oecd.org/fr/healtheqt/lits-d-hopitaux.htm

La France n'est pas au sommet, mais elle se situe néanmoins dans la bonne moyenne.

Donc si les hôpitaux français vont si mal, c'est qu'il y a un problème d'organisation, non ?

[Nombrilist]

OK. Là d'accord. Avec néanmoins le constat que l'hôpital a quand même un gros souci fonctionnel et les revendications ne portaient pas que sur les salaires, loin de là. Pour que ça fonctionne, il a fallu vider tous les services pour concentrer un max sur le CoVid.

Voici une étude de l'OCDE sur le nombre de lits disponibles dans les différents établissements de santé, en proportion de la population : https://data.oecd.org/fr/healtheqt/lits-d-hopitaux.htm

La France n'est pas au sommet, mais elle se situe néanmoins dans la bonne moyenne.

Donc si les hôpitaux français vont si mal, c'est qu'il y a un problème d'organisation, non ?

Ou bien alternativement, c'est que ça va mal partout. Et puis on ne peut pas raisonner uniquement en terme de lits. Ce serait prendre le problème par un petit bout de la lorgnette. On manque tellement d'infirmières, de médecins et même de chirurgiens qu'on va les chercher en Roumanie sans même exiger qu'ils parlent le français !

[Cheshire cat]

(...)
Après, le gouvernement a effectivement choisi de privilégier la santé publique par rapport à la santé économique du pays.
Je pense que l'inverse serait incompréhensible honnêtement et très peu de pays ont privilégié l'économie (à ce jour, le Brésil de Bolsonaro uniquement à ce que je sache).
Et à partir du moment où on choisit de privilégier la santé publique, il est bien normal d'écouter les médecins qui savent le mieux comment limiter la mortalité. Tu voudrais qu'ils écoutent qui ? Les économistes ? Ou tu voudrais que les politiques prennent des décisions au doigt mouillé ?

Certes, mais il ne s'agit pas de donner les pleins pouvoirs aux médecins.
Les médecins hospitaliers voient ce qui se passe dans les hôpitaux et on comprend qu'ils soient extrêmement inquiets, mais il y a d'autres contraintes.
Il n'y a pas de société sans économie, et dans les faits, on voit s'installer une économie de guerre.
Il faut donc une économie qui fonctionne.
La politique nécessite toujours des compromis, même si beaucoup ont du mal à le comprendre.

Le rôle de décider des mesures portant sur le fonctionnement de la société n'est pas du ressort des médecins mais des politiques.
Leur rôle est de conseiller les politiques sur le plan médical.
Gouverner, c'est prévoir et les épidémiologues devront dire au gouvernement "si vous prenez telle mesure, il se passera ceci, si vous prenez telle autre mesure, il se passera cela", sachant qu'il ne peuvent être précis sur des prédictions à moyen terme.
D'autres médecins auront aussi des choses à dire.

[Yakiv]

Oui.
Mais c'est bien ce qui se passe actuellement.
Lorsque le conseil scientifique recommande de prolonger le confinement à 6 semaines par exemple, ce n'est qu'un avis que le gouvernement n'est absolument pas obligé de suivre après tout.

[johanono]

De fait, le gouvernement est obligé de suivre cet avis.

[Yakiv]

De fait, le gouvernement est obligé de suivre cet avis.

De fait oui, parce que le gouvernement est un peu responsable.

Après, il pourrait aussi leur faire un gros fuck à la façon Bolsonaro, mais il ne faut pas qu'il s'étonne de se prendre une volée de bois vert à ce moment là...

[johanono]

On parle de la responsabilité politique, mais aussi pénale.

Si des ministres sont poursuivis pour leur supposée inaction, ils pourront mieux se défendre s'ils prouvent qu'ils ont suivi les recommandations du Conseil scientifique. S'ils ne suivent pas ces recommandations, ils sont fragilisés. Donc ils ouvrent le parapluie. Et c'est pour ça que le Conseil scientifique a, de fait, le pouvoir décisionnel.

[Nombrilist]

De fait, le gouvernement est obligé de suivre cet avis.

Bah oui, puisque les politiques ne pannent rien aux sciences vu qu'au mieux ils en ont fait jusqu'à la Terminale il y a 30 à 50 ans. Donc, il faut suivre l'avis de ceux qui savent, et concilier avec le reste, à savoir anticiper les effets des décisions sur le long-terme. Et je pense en disant ça aux famines qui pourraient survenir à rebours du confinement.