Plan santé : Les annonces du gouvernement suffiront-elles à calmer la colère dans les hôpitaux ?
Emmanuel Macron avait assuré il y a une semaine qu’il avait « entendu la colère et l’indignation » du personnel soignant et avait promis des « annonces fortes ». Ce mercredi, c’est son Premier ministre au côté d’ Agnès Buzyn qui a dévoilé un plan pour l’hôpital public. Des primes pour les soignants, des moyens supplémentaires, une reprise partielle de la dette ont ainsi été annoncés. Suffisant pour mettre un terme au mouvement social qui dure et s’élargit depuis mars ?
Des signaux importants
Certains paramédicaux des urgences poursuivent une grève depuis neuf mois. Un quart des médecins et un professionnel paramédical sur dix sont descendus dans la rue jeudi dernier pour crier leur ras-le-bol. « Nous avons entendu leur colère, leur épuisement, leur désarroi, a insisté Edouard Philippe dès le début de son intervention, ce mercredi matin au ministère de la Santé. Nous ne cherchons aucune excuse, mais nous héritons d’une situation qui vient de loin. » Le gouvernement est « prêt à y consacrer des moyens considérables ».
Les réactions rapides d’Emmanuel Macron la semaine dernière, d’Edouard Philippe ce mercredi, sont globalement saluées. « On peut noter une progression du gouvernement qui commence à comprendre l’urgence de la situation, reconnaît Orianne Plumet, vice-présidente du collectif Inter-Urgences. Qui assure que le collectif avait demandé une entrevue avec le Premier ministre la semaine dernière, sans succès.
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Des moyens insuffisants ?
Le Premier ministre a promis 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour l’Assurance maladie. Plus précisément, l’ objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), montant prévisionnel établi pour les dépenses de l’Assurance maladie, sera augmenté à 2,45 % pour 2020 contre 2,1 % prévus initialement. Cela représente un effort de 300 millions d’euros en plus en 2020, de 500 millions pour 2021 et de 700 millions pour 2022.
Des sommes, en sus de ce qui était prévu, et qui s’ajoutent aux 400 millions d’euros de crédits gelés en début d’année qui seront « débloqués dans les prochains jours », a promis Edouard Philippe. Par ailleurs, 150 millions d’euros par an sur trois ans seront fléchés vers l’investissement courant pour le matériel. Ces annonces ont été saluées par Frédéric Valletoux, président de Fédération hospitalière de France et maire de Fontainebleau (Agir). Sur Twitter, il s’est félicité de ce bol d’oxygène et de l’écoute du gouvernement.
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