En substance, de plus en plus de collectivités locales (communes et départements) tentent l'expérience consistant à salarier des médecins généralistes. Les médecins perçoivent un salaire qui est fonction du temps de travail, ce sont les collectivités employeurs qui perçoivent le prix des consultations, et l'expérience semble plutôt concluante pour tous ceux qui l'ont tenté : la démographie médicale s'est améliorée, tout en respectant un certain équilibre financier.Déserts médicaux : les médecins salariés sont-ils la solution ?
FOCUS - Pour faire face à la pénurie de médecins, de plus en plus de départements et communes, notamment en zone rurale, embauchent des généralistes.
«Village cherche médecin désespérément.» Des pancartes ou petites annonces de ce type fleurissent dans bon nombre de communes rurales. Mais pas seulement. Les villes à la périphérie de grandes agglomérations ou encore les quartiers dits «difficiles» sont confrontés à une pénurie de médecins généralistes dont le nombre diminue chaque année depuis 2010. D'après les calculs du Figaro, environ une commune française sur trois est un désert médical. Sans attendre la loi santé votée mardi en première lecture à l'Assemblée nationale, et dont l'un des premiers objectifs est de remédier à cette problématique, de plus en plus d'élus de communes et départements choisissent de salarier des médecins. Réponse urgente à un problème de fond.
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Cette solution est plus intéressante que celle, couramment pratiquée jusqu'à présent, consistant à ce que les collectivités locales se livrent à une concurrence pour subventionner toujours plus les médecins libéraux.
En outre, le salariat semble correspondre aux aspirations de beaucoup de médecins généralistes harassés par les contraintes administratives engendrées par le statut libéral.