La Haute Autorité de santé donne ce jeudi des recommandations sur la prise en charge du déficit de l’attention chez l’enfant. Avec, en fond, le débat sur l’utilisation d’une molécule : la Ritaline.
Oyez, la nouvelle est de taille, on a trouvé une nouvelle maladie : le TDAH, pour dire «trouble du déficit de l’attention-hyperactivité». Ce jeudi, en effet, la Haute Autorité de santé (HAS) rend publiques ses recommandations sur la prise en charge de ce que l’on appelle plus communément «les enfants agités». Certes la HAS ne dit pas que c’est une maladie, mais un conglomérat de trois symptômes. Au bout du bout, il y a un médicament qui marche : la Ritaline qui fait déjà fureur aux Etats-Unis où plus de 10% des enfants en reçoivent.
On pourrait en sourire, mais le sujet est crucial car il pose des questions essentielles. Un enfant agité est-il un enfant malade ? Faut-il lui donner un traitement ? Que faire, aussi, d’un enfant qui manque d’attention, ou qui est trop impulsif ? Souffre-t-il, lui aussi ? Et la Ritaline ? Ne va-t-elle pas envahir les cerveaux de nos ados pour la seule tranquillité des parents ? Plus généralement, que penser de cette tendance à médicaliser les comportements un peu dérangeants ?
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Amphétamines. Alors, le TDAH, maladie ou pas ? De fait, la Haute Autorité de santé, qui avait été prise à partie sur le dossier de l’autisme, était très attendue sur cette question. Aux Etats-Unis, depuis une vingtaine d’années, se développe de façon exponentielle la prescription de Ritaline, ce médicament de la classe des amphétamines qui, pour des raisons non expliquées, semble calmer les enfants. La consommation y est devenue massive : 11% des jeunes d’âge scolaire sont diagnostiqués agités et sont presque automatiquement traités avec ce médicament.
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