Douleurs, fatigue, répercussions sur la vie professionnelle et familiale, discriminations: deux ans après le diagnostic, les personnes atteintes d'un cancer restent confrontées à de nombreuses difficultés. Pire, elles sont aggravées par des disparités géographiques ou socio-économiques, selon une vaste étude publiée mardi.
"Le cancer reste une épreuve difficile au plan physique et psychologique. Les personnes doivent, plusieurs années après leur diagnostic, composer avec le risque de rechute, les effets secondaires de la maladie et de ses traitements, mais aussi la reprise de leur vie quotidienne" souligne l'Institut national du cancer (INCa) qui a réalisé l'étude.
Selon l'INCa, plus de trois millions de personnes vivent aujourd'hui en France après un cancer.
Les premières inégalités apparaissent dès que la maladie frappe, avec des retards au diagnostic plus importants chez les personnes âgées, celles vivant en milieu rural ou encore chez les travailleurs indépendants, note l'étude VICAN2 réalisée en 2012 auprès de 4.349 personnes atteintes d'un cancer depuis deux ans.
Ces retards sont associés à un taux de survie plus court et à une moins bonne qualité de vie physique mais aussi à un risque de rechute plus élevé. C'est également le cas pour la qualité de vie après la phase aiguë des traitements, jugée globalement moins bonne par les personnes les moins aisées.
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10% des personnes interrogées, en majorité des femmes et des jeunes, déclarent par ailleurs avoir fait l'objet d'attitudes de rejet ou de discriminations tandis que plus de la moitié (53,2%) se plaignent d'une diminution de leur libido (voire une disparition pour 22%) deux ans après le diagnostic de cancer.
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