Cancer: comment vit-on deux ans après un diagnostic?

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politicien
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Cancer: comment vit-on deux ans après un diagnostic?

Message non lu par politicien » 10 juin 2014, 12:08:05

Bonjour,
Douleurs, fatigue, répercussions sur la vie professionnelle et familiale, discriminations: deux ans après le diagnostic, les personnes atteintes d'un cancer restent confrontées à de nombreuses difficultés. Pire, elles sont aggravées par des disparités géographiques ou socio-économiques, selon une vaste étude publiée mardi.

"Le cancer reste une épreuve difficile au plan physique et psychologique. Les personnes doivent, plusieurs années après leur diagnostic, composer avec le risque de rechute, les effets secondaires de la maladie et de ses traitements, mais aussi la reprise de leur vie quotidienne" souligne l'Institut national du cancer (INCa) qui a réalisé l'étude.

Selon l'INCa, plus de trois millions de personnes vivent aujourd'hui en France après un cancer.

Les premières inégalités apparaissent dès que la maladie frappe, avec des retards au diagnostic plus importants chez les personnes âgées, celles vivant en milieu rural ou encore chez les travailleurs indépendants, note l'étude VICAN2 réalisée en 2012 auprès de 4.349 personnes atteintes d'un cancer depuis deux ans.

Ces retards sont associés à un taux de survie plus court et à une moins bonne qualité de vie physique mais aussi à un risque de rechute plus élevé. C'est également le cas pour la qualité de vie après la phase aiguë des traitements, jugée globalement moins bonne par les personnes les moins aisées.

(...)

10% des personnes interrogées, en majorité des femmes et des jeunes, déclarent par ailleurs avoir fait l'objet d'attitudes de rejet ou de discriminations tandis que plus de la moitié (53,2%) se plaignent d'une diminution de leur libido (voire une disparition pour 22%) deux ans après le diagnostic de cancer.

L'intégralité de cet article à lire sur Bfmtv.com


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Ramdams
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Re: Cancer: comment vit-on deux ans après un diagnostic?

Message non lu par Ramdams » 10 juin 2014, 12:42:42

J'ai un membre de ma famille qui, après avoir vaincu un cancer de la prostate diagnostiqué à temps, est mort deux ans plus tard d'un cancer des os qui, lui, a été diagnostiqué trop tard. Aucun médecin n'avait émis l'hypothèse d'une récidive et aucun n'a pris le soin de prescrire une séance d'IRM. Sans doute parce que la Sécu aurait été mécontente si cette séance n'aurait abouti à rien. D'autant que sa relative jeunesse (52 ans) les a dissuadés de faire d'autres examens...

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johanono
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Re: Cancer: comment vit-on deux ans après un diagnostic?

Message non lu par johanono » 10 juin 2014, 13:01:15

Ramdams » Mar 10 Juin 2014 - 12:42 a écrit :J'ai un membre de ma famille qui, après avoir vaincu un cancer de la prostate diagnostiqué à temps, est mort deux ans plus tard d'un cancer des os qui, lui, a été diagnostiqué trop tard. Aucun médecin n'avait émis l'hypothèse d'une récidive et aucun n'a pris le soin de prescrire une séance d'IRM. Sans doute parce que la Sécu aurait été mécontente si cette séance n'aurait abouti à rien. D'autant que sa relative jeunesse (52 ans) les a dissuadés de faire d'autres examens...
Ton témoignage renvoie à une question que l'on a déjà évoquée, celle des examens médicaux parfois accusés d'être inutiles et de coûter trop cher à la Sécurité sociale. On sait qu'un examen médical a été inutile une fois que l'on connaît le résultat (négatif) de cet examen : et encore, on peut considérer qu'un examen médical révélant un résultat négatif a son utilité, en ce sens qu'il aura permis de lever une incertitude.

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Adeline
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Re: Cancer: comment vit-on deux ans après un diagnostic?

Message non lu par Adeline » 10 juin 2014, 17:15:13

Je pense que l'attitude de l'entourage, face à une personne qui a un cancer, est déterminée par l'attitude même du malade. Nous ne sommes pas égaux dans la maladie, certains la combattent tout en continuant à vivre, d'autres se focalisent dessus. Je vais vous donner deux exemples :

Mon père a eu un cancer de l'estomac, diagnostiqué quand il avait 51 ans. Ce cancer aurait pu être évité, car il s'agissait d'un ulcère qui avait dégénéré. J'ai toujours connu mon père, se plaignant d'avoir mal à l'estomac, mais il a toujours refusé de passer une fibroscopie. Quand le cancer a été officiellement déclaré, je savais qu'il en mourrait. Mon père faisait partie de ces gens sans joie de vivre, aimant se plaindre constamment. Et c'est ce qu'il a fait pendant 3 années, il s'est focalisé autour de sa maladie, ne parlait plus que de ça, au point que ses amis et ses proches se sont peu à peu éloignés. Il est normal de soutenir une personne malade, mais quand la personne ne vit plus qu'au travers de sa maladie, comme si rien autour de lui n'avait, au moins d'égale importance... on se lasse. Son décès ... nous avions eu 3 années pour nous y préparer, car dans notre esprit, autant que dans le sien, il ne pouvait plus vivre "normalement", sans être malade, la guérison n'était donc pas envisageable.

Ma belle mère a eu un cancer du sein, il y a 20 ans. Dès qu'elle nous l'a annoncé, nous savions que ce ne serait pas marrant pour elle, car les traitements sont lourds, mais jamais l'idée ne nous a effleurée qu'elle en mourrait ... elle avait bien trop de vitalité. Elle n'a pas cessé de travailler, sauf le lendemain de chaque séance de chimio, qui la clouait au lit. Puis elle reprenait sa vie et entretenait avec ses amis et ses proches, les mêmes relations. Certes, nous la savions malade, mais ce n'était pas ce qui l'intéressait, c'était le reste de la vie, nos vies, qui l'intéressait. Elle a guéri, n'a jamais fait de récidive et n'en parle plus.

Concernant les examens préventifs, je reste très septique. En effet, dans mon esprit, c'est une coup de bol. Voyez vous, quand ma belle mère a fait sa mammographie préventive, tout était normal. Quelques mois plus tard, c'est lors d'une palpation chez son médecin, qu'il a décelé une petite grosseur. Franchement, un examen tous les deux ans, ça ne sert à rien. Vous pensez que le cancer n'a pas le temps de se déclarer entre les deux ? Personnellement, je n'ai jamais fait et je ne ferais aucun examen préventif. D'une, parce que je pense que l'espace entre deux examens est trop long, et de deux, parce-que j'ai la chance d'avoir un optimisme assez démesuré, qui fait que si demain on m'annonçait que j'avais un cancer, je reste persuadée que je guérirais.

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