fan2machiavel » 10 Mar 2014, 11:12:15 a écrit :johanono » Dim 9 Mar 2014 - 22:44 a écrit :Les actes médicaux injustifiés sont un vrai problème, mais je ne vois pas comment on peut le résoudre.
On accuse les médecins. Peut-être certains d'entre eux, animés par l'appât du gain, sont-ils en cheville avec des labos et font-ils exprès de prescrire des actes médicaux qu'ils jugent inutiles. J'ose espérer qu'il s'agit là d'une minorité.
Le plus souvent, les médecins subissent la pression de patients hypocondriaques, qui veulent des examens, et qui sont prêts à changer de médecin si jamais leur médecin habituel ne leur prescrit pas les examens désirés. C'est pareil avec les arrêts maladie.
Parfois, la question de la responsabilité professionnelle est importante également. Imaginons qu'un patient se plaigne de maux de têtes récurrents. Il s'agit probablement de simples migraines. Mais il y a peut-être une probabilité de 0,1 % pour qu'il s'agisse d'une tumeur au cerveau. Supposons qu'il s'agisse bien d'une tumeur, et que le médecin ne la diagnostique pas à temps : sa responsabilité sera engagée. Alors de peur de voir sa responsabilité engagée, le médecin préfèrera prescrire une IRM ou un scanner. Il y a 99,9 % de chances pour que ces examens ne révèlent rien de méchant, alors on dira que ces examens étaient inutiles : mais quand les examens sont inutiles, on ne le sait qu'après coup.
Oui en gros c'est ça.
Franchement dire qu'on prescrit trop d'actes médicaux par appât du gain est totalement débile quand on sait que le prescripteur des actes médicaux n'est très rarement celui qui les délivre.
La médecine n'est pas une science exacte et les médecins le savent très bien c'est pour ça qu'un certain nombres préfèrent prendre des précautions qui plus est quand le patient ira chez un autre médecin s'il n'a pas l'analyse qu'il veut.
Bien sûr mais on peut avoir un complice....
Il suffit que celui qui réalise les actes médicaux (IRM, scanners...) envoie un "remerciement" à celui qui a prescris
Il est vrai que l'"arme" du changement de médecin est arme terrible dans les mains du patient. Cela peut conduire à des" approches compréhensives" (distributeur de médicaments, multitude d'arrêt maladie...) de la part du médecin vis à vis de patient toujours plus exigeant et inquiet (Internet, émission télévision) voire malhonnête.
Peut-être qu'une solution plus ferme telle qu'une affectation géographique des médecins traitant pourrait dégager les médecins d'une telle contrainte.
Seuls seraient largement remboursés les prestations du médecin géographiquement le plus proche, le patient conserverait la possibilité d'en consulter un autre mais avec un remboursement beaucoup plus faible.
Je suis persuadé que le patient économe ferait largement appel au médecin de proximité, même s'il le juge peu performant, car le plus souvent il souffre d'un mal bien identifié ne l'inquiétant pas. Ce n'est que pour les affections qu'il jugerait grave et pour lesquelles il aurait un doute sur les compétence de son médecin réfèrent qu'il irait consulté (plus largement à ses frais) un autre médecin
C'est un peu la logique du médecin traitant actuel (avec possibilité d'en consulter un autre) mais avec un choix du médecin traitant imposé et peut-être un écart de remboursement plus important