De la banlieue rouge à la banlieue « verte » ?

[johanono]

De la banlieue rouge à la banlieue «verte» ?

FIGAROVOX/OPINION - La banlieue du chanteur Renaud a disparu. Alexandre Devechio explique comment les anciens bastions du PCF ont cédé face à la montée du communautarisme musulman.

Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro et animateur du FigaroVox. Passionné par le cinéma, la politique et les questions liées aux banlieues et à l'intégration, il a été chroniqueur au Bondy blog.

«J'm'appelle Slimane et j'ai 15 ans, j'vis chez mes vieux à La Courneuve…» En 1983, Renaud racontait, à travers la chanson Deuxième génération, l'histoire d'un gamin de banlieue déraciné. Plus de trente ans après, les paroles résonnent étrangement. «Pour m'sentir appartenir à un peuple, à une patrie… J'porte autour de mon cou, sur mon cuir, le keffieh noir et blanc et gris…»

Cette année-là, la cité des 4 000 pleure son premier mort: Toufik, 10 ans, est tué d'un coup de carabine à plomb tiré par un voisin excédé par le bruit. François Mitterrand effectue une «visite surprise» dans le quartier… C'est encore l'époque de la «banlieue rouge», celle des ZUP, des voleurs de mob et de «Touche pas à mon pote».

Mais au fil des années, tandis que les frontières s'ouvrent, les dernières usines ferment: les «loubards» laissent place aux «racailles», le haschisch à l'héroïne, la lutte pour l'égalité à celle pour les minorités, l'antiracisme à l'antisionisme puis à l'antisémitisme, et enfin l'école publique et le parti communiste aux communautarismes.

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Voici une évolution sociologique incontestable, et bien inquiétante...

[Nombrilist]

"Pour les enfants de la troisième génération, comme pour ceux de la deuxième, la Palestine ou l'Algérie ne sont qu'un prétexte. Les noms de leur sécession avec la nation française. C'est pour eux une identité de substitution. Un ailleurs fantasmé. L'illusion d'une communion."

Je m'attendais à un article bien réac, mais cette phrase est je pense tout à fait juste.

[Baltorupec]

Un article très caricatural d'un mec qui n'a sûrement jamais mis un pied en banlieue. Si l'article se base sur des faits réels, il interpréète à mon sens largement.

[El Fredo]

Pas très intéressant cet article car bien trop court, il n'y a pas une suite quelque part ?

[Nombrilist]

Un article très caricatural d'un mec qui n'a sûrement jamais mis un pied en banlieue. Si l'article se base sur des faits réels, il interpréète à mon sens largement.

Il n'a pas tort quand il dit que les petits c... de banlieue n'ont besoin que d'un prétexte pour se mettre à tout casser.

[Baltorupec]

Globalement, il ne respecte pas ce qui est enseigné pourtant à toute personne qui est passé en terminale pour apprendre à structurer sa pensée lorsque l'on souhaite rédiger un avis de la sorte :
Thèse,
Antithèse,
Synthèse.
Bref, il peut retourner user son froc sur un banc de bahut.

[artragis]

Ah tu parles du plan "thèse antithèse foutaise"?

Plus sérieusement, je n'ai jamais appris ce plan, du coup, j'ai eu 17 en philo.

[Baltorupec]

Je ne te parles pas de note mais de rigueur mentale, la différence entre une idiotie comme débite ce monsieur et une véritable hypothèse est la droiture avec laquelle l'on pense. Sortir une idée à la c.., tout le monde en est capable, il faut tout d'abord tenter d'observer un sujet sous différents angles, sinon autant demander l'avis de la première personne dans la rue, on peut avoir même la chance de tomber sur quelqu'un d'intelligent.

[Nombrilist]

Je ne suis pas fan de la thèse-antithèse-synthèse lobotomisatrice à la française où il ne faut surtout pas donner son avis.

[freeze]

c'est pourtant la base de la dialectique

[Ramdams]

L'article n'est en effet pas terrible, bâclé et sans réel intérêt mais la citation mise en exergue est à mon sens très juste :

Pour les enfants de la troisième génération, comme pour ceux de la deuxième, la Palestine ou l'Algérie ne sont qu'un prétexte. Les noms de leur sécession avec la nation française. C'est pour eux une identité de substitution. Un ailleurs fantasmé. L'illusion d'une communion.

Cela me rappelle justement une conversation sur le tchat avec Baltorupec, lequel parlait des "bledards", de ces immigrés qui fantasmaient un pays avec lequel ils n'ont pratiquement aucun lien, hors celui du sang.

Revendiquer son identité algérienne, même si l'on a de lien avec l'Algérie que de par son grand-père qui élevait des chèvres dans les montagnes de Kabylie, c'est une manière de se différencier, de ne pas être "comme tout le monde". L'islam aussi est une manière de se différencier des autres. C'est cool de prier Allah en babouches, ça rappelle le bled et le soleil. En plus les djellabas sont confortables, ça permet de pécho des meufs plus facilement, avec toute l'image que renvoie l'image de l'islam, celle de l'homme viril notamment. Baragouiner quelques mots en arabe est un plus.

Sérieusement, ils méconnaissent bien souvent un pays duquel ils ont l'impression être originaires. La gauche (mais on peut élargir à l'ensemble de la classe politique) a un regard racialiste à leur égard, les voyant non pas comme des Français lambda mais comme des Français représentant la diversité. D'ailleurs, les municipalités confortent ce racialisme en propulsant les quelques maghrébins à des postes d'adjoint chargé de la jeunesse, chargé des sports, chargé de la lutte contre les discriminations, chargé de l'intégration ou de la cohésion sociale. Peu d'adjoints aux finances issus de l'immigration. Bizarre, les Maghrébins ne seraient-ils bons qu'à taper dans un ballon ?

http://www.lille.fr/cms/accueil/votre-m ... -municipal : regardez les adjoints de Martine Aubry, repérez les noms maghrébins et lisez leur attribution.

Recommencez ici : http://www.montreuil.fr/vie-citoyenne/l ... s-elu-e-s/ (Montreuil, PCF), http://www.ville-stains.fr/site/index.p ... Itemid=126 (Stains, PCF)...

[Baltorupec]

Je ne suis pas fan de la thèse-antithèse-synthèse lobotomisatrice à la française où il ne faut surtout pas donner son avis.

C'est enseigné d'une manière un peu strict au lycée, je te l'accorde, mais la base d'une analyse reste de confronter un point de vue sous plusieurs angles. "Thèse, antithèse, synthèse", c'est la version brut de décoffrage. La multiplication des points de vues, la volonté d'étayer une thèse par l'exemple, la statistique est la base de la pensée construite, ce que ne fait en aucun cas ce "journaliste", on est pas beaucoup plus élevé que la déclaration d'un politique méconnu mais aux dents longues.

[Nombrilist]

c'est pourtant la base de la dialectique

Il paraît que nous sommes le seul pays à appliquer encore cette méthode. Perso, je la trouve trop impersonnelle.

[mordred]

En 1992, en tant que membre d'une association, je suis allé à Paris. Une nuit d'hôtel. J'ai dormi dans une petit immeuble qui m'a semblé être au final un hôtel de passe; au vue des allées et venues durant la nuit.
Le lendemain je sors et je tombe dans la rue sur des populations nord-africaine, africaine issue des AEF-AOF, asiatique... Voilà. Je suis toujours vivant.
La dernière fois qu'un gars m'a cherché des histoires, il s'agissait d'un type dans un bistrot. Un bien blanc. Un vigile de grande surface. Niveau 0.

[Nico37]

"Pour les enfants de la troisième génération, comme pour ceux de la deuxième, la Palestine ou l'Algérie ne sont qu'un prétexte. Les noms de leur sécession avec la nation française. C'est pour eux une identité de substitution. Un ailleurs fantasmé. L'illusion d'une communion."

Je m'attendais à un article bien réac, mais cette phrase est je pense tout à fait juste.

Pour discuter avec les jeunes lors des multiples manifestations et rassemblement de soutien aux Gazaouis, ce n'est pas ce que disent les jeunes : c'est l'expression d'une révolte comme ils sont révoltés par le traitement qu'ils subissent par la Police nationale...
Et c'est bien un article non seulement ultra réac mais pauvre, l'auteur-e n'a manifestement jamais vécu en banlieue...