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par johanono » 27 nov. 2010, 20:30:00
Les débats théologiques byzantins sur la question de savoir si telle ou telle religion est par nature plus ou moins violente que telle ou telle autre religion n'ont guère d'intérêt. Les textes religieux ont tous un point commun : ils sont ambigus, voire contradictoires, et peuvent être interprétés de plein de façons différentes. C'est pourquoi toutes les religions ont leurs obscurantismes. Historiquement, le christianisme a également connu ses heures sombres (les Croisades, la lutte contre les hérétiques). C'est indéniable. Aujourd'hui encore, aux EU, il y a des mouvements qui se disent chrétiens et qui sont assez inquiétants (Westboro Baptist Church, Ku Klux Klan, mouvements Pro-Choice, etc.). Certains mouvements juifs (le Betar, notamment, avec ses ramifications internationales) ne sont guère rassurants non plus.
Pour ce qui est de la France, il faut quand même souligner que les intégrismes religieux catholiques, protestants ou juifs ne sont plus guère menaçants dans notre pays. De ce point de vue, la laïcité a parfaitement rempli son objectif qui était de lutter contre la mainmise du catholicisme sur la société et de reléguer cette religion à une simple question d'ordre privé. En revanche, il y a dans notre pays un problème particulier lié à des revendications communautaristes musulmanes : le voile, la burqa, les menus séparés dans les cantines, les horaires séparés dans les piscines, les prières dans les entreprises, la polyamie, la contestation de certains enseignements scolaires, etc. Soulignons aussi la condition des femmes dans certains quartiers de banlieues majoritairement peuplés de gens de culture musulmane, et qui marque quand même un sacré recul en arrière par rapport à tous les progrès réalisés par la condition des femmes dans notre pays depuis un siècle. Ce sont ces pratiques-là qui tendent à se développer massivement aujourd'hui, et qui constituent une forme de régression sociale ainsi qu'une menace pour l'unité de notre pays. C'est pour cela qu'elles doivent être dénoncées davantage que les intégrismes liés à d'autres religions. Et comme ces pratiques-là sont formulées au nom de l'islam, alors forcément, quand on les critique, on a tôt fait de se faire taxer d'islamophobe (j'ai bien dit "au nom de l'islam", car certains rétorqueront que le Coran ne les prescrit pas, mais il n'en demeure pas moins qu'elles sont revendiquées au nom de cette religion, et que leurs partisans ne cessent d'invoquer la liberté religieuse). Mais ce n'est pas l'islam en tant que tel qui pose problème, c'est le fait que ces revendications sont synonymes de régression sociale et menacent l'unité de notre pays.