mps a écrit :J'ai connu des familles ouvrières qui, le travail accompli, soignaient leur élevage de canaris ou leur potager, se retrouvaient entre amis pour partager le repas du soir "à la fraîche" sur leur terrasse, et riaient beaucoup. Leurs enfants "travaillaient bien" à l'école, et beaucoup ont fait des études supérieures.
C'est vrai, même Voltaire faisait remarquer que le peuple se sent - hélas - trop souvent à l'aise dans ses chaînes. Le pauvre, c'est que bien souvent il n'a connu que ça et ne peut donc rien désirer d'autre. De là à enrober ce pathétique dans une sorte de philosophie de la fatalité où le seul but existentiel du prolétaire résiderait dans son petit travail bien fait, je préfère nettement la piste du partage gratuit du savoir qui, lui, permet au moins d'établir une certaine conscience de classe. Le savoir permet surtout de prendre conscience de la dimension effarante de son malheur personnel
mps a écrit :Le méli-mélo de notion socio-psycho-politico-mystico-charnelles dont on leur farcit actuellement le melon les a-t-il rendus plus heureux ?
De la même manière, déposséder le bourgeois de sa propriété privée devrait mécaniquement le rendre heureux, cela lui faciliterait en effet beaucoup la vie : plus d'hôtel particulier à entretenir ni de patrimoine à gérer, plus d'impôts à gruger, plus de jeunes maîtresses à sortir le soir dans les boites branchées, plus de problème pour savoir qui paye l'addition au Fouquet's, etc.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M