j'ai fini de lire le livre de Michel Onfray. C'est un livre de 600 pages bien écrit, bien documenté.
Mon avis général :
Même si on adhère pas aux thèses de Michel Onfray, c'est un livre qui vaut le coup d'être lu. Comme je l'ai dit, il est bien écrit et surtout bien documenté. On peut être en désaccord et apprendre tout de même des choses.
Ma lecture a été un peu gâché par le fait que Michel Onfray utilise constamment le mot "ontologique" ou "ontologie". Une définition :
Néanmoins le terme reste pour moi assez vague.ontologie, branche de la métaphysique concernant l'étude de l'être, objet ou sujet, réalité, existence, durée, évolution ; personne dans sa sensibilité intime.
Les philosophes classent les ontologies de diverses façons à l'aide de critères tels que le degré d'abstraction et le champ d'application1:
Ontologie de base (en) : concept sur lequel le développement de tous les autres pourrait s'appuyer.
Ontologie de domaine (le plus souvent rencontré) : décrit un champ de connaissance ou répond à des objectifs particuliers. Par exemple : dans les technologies de l'information, les langages naturels ou les domaines scientifiques.
Ontologie d'interface : relie différents domaines de spécialités entre eux.
Ontologie de processus : décrit les modalités de transformations ou évolutions à travers les entrées, sorties, contraintes à travers le temps. Par exemple : pour les mouvements financiers, les réactions physiques ou cognitives.
Dans sa structure :
Après l'introduction, le livre commence par expliquer pour M.Onfray ne pense pas que Jésus ait existé en tant que personnage historique et qu'il s'agit plutôt d'une cristalisation des concepts déjà émis dans l'ancien testament.
Il explique ensuite les rôles majeurs de Saint Paul puis de Constantin, et explique ainsi comment on est passé du Jésus "dieu est amour" "pardonnez" à la religion mortifère (la vénération du corps torturé du christ) et guerrière. Il présente Saint Paul en homme aigri, violent, et Constantin en politique doué mais violent, qui instrumentalise la religion chrétienne. Une nouvelle fois, ce ne sont pas des affirmations qui sont posées gratuitement mais qui sont étayées.
Il montre bien que dès Saint Paul et Constantin, le christianisme dégénère dans sa version ultra violente et intolérante. Dès Saint Paul et Constantin, des autodafés sont organisés pour brûler les manuscrits des philosophes antiques que Saint Paul admit haïr. Ainsi meurt l'antiquité dans les autodafés du christianisme.
Ensuite, il va décrire le règne du totalitarisme chrétien à travers l'inquisition et la chasse au sorcière.
Le développement aussi d'une philosophie non plus pratique comme était celle de Sénèque, Epicure ou Epictète, mais qui s'agit de toujours de plus de spéculation dans les idées, toujours plus de spéculation dans l'abstraction et montre comme un certains nombre de philosophes comme Gilles Deleuze en sont héritier.
Il entrecoupe son récit par un "intermède" sur l'islam en décrivant l'épopée sanguinaire de Mahomet.
Puis il décrit la fissuration du christianisme, première à travers le Hussisme, et sa deuxième "réplique", le protestantisme.
Il décrit les apports là dedans du très pratique Montaigne, de la Boétie et du prêtre athée Meslier.
Il s'attaque à la révolution française qu'il décrit comme la matrice idéologique de tout les totalitarismes du XXème siècle. Il présente les leaders de la révolution comme étant plein de rancoeurs, et combat en brèche l'idée que l'Histoire est une successions d'évènements dépersonnalisé, mais qu'il faut s'intéresser à l'histoire et la psychologie de ceux qui la crée. Il décrit aussi le génocide vendéen et explique pourquoi c'est effectivement un génocide.
Il critique le marxisme, qu'il compare au christianisme et affirme que le christianisme est en effet une pure production de l'esprit chrétien. Le prolétaire loué par Marx est une pure construction mentale comme l'est Jésus, l'homme qui ne mange pas, n'aime pas, ne défèque pas.
Il s'attaque ensuite aux totalitarismes du XXème sicèle qu'il considère comme les faces d'une même pièce. Le communisme n'est pour lui que le "gant retourné" du fascisme et du nazisme. Il précise les liens étroits entre fascisme, nazisme et christianisme, le soutien inconditionnel de Pie XII à ces idéologies même si il précise que les nazis et les fascistes souhaitaient d'avantage nazifier/fasciser le christianisme que christianiser le fascisme. Néanmoins, il montre qu'Hitler contrairement à Himmler était bien chrétien et non athée ou païens comme le prétende beaucoup.
Pour finir, il fustige mai 68, qu'il décrit comme moment de nihilisme pur. Si il ne soutiens pas le christianisme, il explique que Mai 68 fut un moment de négation de toutes les valeurs chrétiennes, mais surtout qu'il ne prônait aucune valeur morale nouvelle.
Il fustige aussi la pédophilie de certains acteurs de mai 68, preuves à l'appui.
Il critique le relativisme et les acteurs de la french theory. Il critique cette attitude qu'on certaines personne de gôche de prétendre que le réel n'a pas eu lieu.
Enfin il décrit la montée d'Al Qaida. Pour lui, Vatican II est à la fois un moment merveilleux dans la justesse d'une partie des valeurs prônées, mais il considère qu'il tue le catholicisme en même temps.
L'islam plus violent est à son sens destiné à dominer avant de décliner à son tour, tué par sa propre violence interne. Pour lui, les pacifistes sont destinés à être oubliés et les violents à dominer.
Je continuerais mon compte rendu un peu plus tard.