Qu'en pensez vous ?A mesure que sa population augmente en France - elle est estimée à 250 individus -, la cohabitation du loup avec l'éleveur de moutons devient plus difficile. Elle est en train d'atteindre son point de rupture.
Entre la survie d'une profession traditionnelle menacée, l'agropastoralisme, et celle d'une espèce prédatrice revenue naturellement en France il y a vingt ans, il s'agit de choisir. Ou d'agir pour sauvegarder les deux.
Le loup, espèce intelligente et randonneuse, ne se laisse pas cantonner aux territoires qu'on aimerait lui attribuer. Les bergers, dont le métier ne tient qu'à un fil, ne peuvent modifier leurs techniques de travail au-delà de toute mesure, surtout si cela ne permet pas de protéger leurs troupeaux.
Comme l'ours dans les Pyrénées, mais de façon plus violente, le loup nous place ainsi devant nos contradictions, devant notre désir de défendre deux réalités inconciliables. Et devant une situation oubliée dans nos contrées développées, mais que d'autres, tels les pays d'Afrique avec leurs populations d'éléphants, vivent au quotidien : l'impossible coexistence de l'animal et de l'homme quand les mêmes territoires sont en jeu.
DEUX CONCEPTIONS DE LA NATURE
Eradiqué de nos contrées après des siècles de lutte sans merci, puis accueilli à son retour comme le symbole de la biodiversité retrouvée, désormais le loup divise les hommes. Avec d'autant plus de passion que la présence du grand carnivore met en confrontation deux conceptions de la nature : l'une sauvage, l'autre civilisée.
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