Le gaspillage alimentaire : 79 kg par personne et par an

[Nombrilist]

Et oui, c'est l'éternel problème. Mais au moins, à l'unité, tu ne prends que les parfums que tu aimes.

[politicien]

Bonjour,

Chaque Français jette annuellement sept kilos d'aliments sous emballage. Une tendance au gaspillage à laquelle le gouvernement veut mettre fin, comme l'explique à Libération Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire.

Le ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire Guillaume Garot, le 16 octobre 2012 en conférence de presse à BruxellesQui n’a jamais laissé pourrir carottes et navets dans son bac à légumes, après en avoir acheté de trop grosses quantités ? Ou fichu à la poubelle une douzaine d’oeufs périmés ? En la matière, les chiffres sont sans appel. En 2011, un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) montrait qu’un tiers des aliments produits dans le monde est perdu ou gaspillé. L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’Energie) estime de son côté que chaque Français jette annuellement sept kilos d’aliments encore sous emballage. Le gouvernement a annoncé ce jeudi une série de mesures pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot (photo AFP), en présente les objectifs.

Les Français sont-ils de gros gaspilleurs ?
Nous sommes plutôt bien placés par rapport à la moyenne européenne. Mais nous ne nous satisfaisons pas de cette place. Chaque Français jette 20 à 30 kilos de nourriture par an. Cela représente une perte de pouvoir d’achat de 400 euros pour une famille de quatre personnes. Nous serons efficaces dans la lutte contre le gaspillage si nous réussissons à sensibiliser chaque citoyen sur les conséquences pour lui-même. Tout le monde peut agir. C’est aussi un enjeu éthique de lutter contre la société de surconsommation, au moment où tant d’hommes sur la planète crèvent de faim ou sont dépendants de l’aide alimentaire.

La lutte contre le gaspillage est-elle entrée dans les moeurs en France ?
Il existe un trésor d’initiatives locales partout sur le territoire. Notre rôle est de les accompagner et de leur donner de la force pour les démultiplier. Nous allons lancer une série d’actions pilotes pour chacun des grands acteurs de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. Il s’agira aussi d'évaluer ce qui marche ou non, et d’identifier les freins et les blocages.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Libération.fr

Qu'en pensez vous ?

[Incognito]

Cela me fait penser que je ferais bien de jeter 2-3 trucs qui traînent dans mon frigo.

[Vincendix]

Le gaspillage alimentaire est important dans les cantines scolaires, les selfs universitaires, plusieurs opérations sont en cours dans ma région pour réduire ce gaspillage.
Un exemple, dans un lycée professionnel où 250 repas sont servis à midi, sept kgs de pain allaient à la poubelle, les jeunes craignaient d'en manquer et ils avaient la flemme de se déplacer pour en reprendre. La sensibilisation à ce problème a permis de réduire sérieusement ce gaspillage.
Même proportion de déchets pour les autres aliments, mais cette fois ce sont les serveurs qui ont la louche un peu lourde...C'est d'autant plus regrettable que plus de cent lycéens n'ont pas les moyens de manger au self, ils achètent des sandwiches en ville.

[merlin]

En plus d'être politiquement correcte, la lutte contre le gaspillage est créatrice d'emploi. Ainsi le lycée professionnel de Chassezlegaspi (pyrénnées orientales) va créer deux nouvelles filières :
- loucheur en site propre
- Compteur de petits pois (pour les bons en maths)

[Lucas]

Je trouve qu'il y a du mieux depuis quelques années car il y a beaucoup plus de prévention, de campagne d'information.

Ca doit devenir un réflexe, de jeter le moins possible (non ne mangez pas quelque chose de périmé depuis 1 mois ), et vincendix a raison, dans les cantines c'est incroyable le gaspillage qu'il y a.

[Nombrilist]

Normal, ce qu'ils servent est dégueulasse un jour sur deux.

[politicien]

Bonjour,

Alors que 860 millions de personnes sont victimes de malnutrition, et que la fin du siècle comptera 2,5 milliards de bouches à nourrir supplémentaires, la moitié des denrées alimentaires produites dans le monde est aujourd'hui gaspillée. C'est la triste conclusion du rapport Global Food ; Waste Not, Want Not publié jeudi 10 janvier par l'Institution of Mechanical Engineers (IME), l'organisation britannique des ingénieurs en génie mécanique.

Selon cette étude, entre 30 % et 50 % des 4 milliards de tonnes d'aliments produites chaque année sur la planète (soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes) ne finissent jamais dans une assiette. En Europe et aux Etats-Unis en particulier, jusqu'à la moitié de la nourriture achetée est jetée par les consommateurs eux-mêmes.

En cause : des dates de péremption inutilement strictes, des promotions "deux pour le prix d'un", l'exigence des consommateurs occidentaux pour des produits alimentaires esthétiquement parfaits, ainsi que des mauvaises pratiques agricoles, des infrastructures inadaptées et des lieu de stockage peu performants.

Dans les pays en développement, les pertes de nourriture ont lieu au début de la chaîne d'approvisionnement, entre le champ et le marché, du fait de récolte inefficaces, d'infrastructures de transport local inadéquates ou de conditions de stockage inappropriées. Lorsque le niveau de développement du pays augmente, indique le rapport, le problème se déplace vers l'aval de la chaîne de production avec des déficiences au niveau des infrastructures régionales et nationales. Dans le Sud-Est asiatique, par exemple, les pertes de riz oscillent entre 37 % et 80 % de la production totale en fonction du stade de développement du pays, la Chine se situant par exemple à 45 % et le Vietnam à 80 %.

Dans les pays développés au contraire, une plus grande partie de la nourriture atteint les consommateurs en raison de bonnes infrastructures. Mais le gaspillage a tout de même lieu en raison de mauvaises pratiques de marketing et du comportement des consommateurs. Ainsi, jusqu'à 30 % des cultures de légumes du Royaume-Uni ne sont jamais récoltées.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

[Ramdams]

La lutte contre "grand gaspillage alimentaire" bientôt à l'Assemblée?

INTERVIEW - Alors que l'Union européenne a fait de 2014 l'année de la lutte contre le gaspillage alimentaire, le député Jean-Pierre Decool (apparenté UMP) - et 61 de ses collègues de tous bords politiques* - a déposé une proposition de loi en ce sens. Ils souhaitent "obliger les grandes surfaces de plus de 1.000 m2 à céder leurs invendus alimentaires encore consommables à des associations caritatives". (...)

Pour l'heure, une grande surface peut pratiquer le don alimentaire via des associations caritatives, mais uniquement sur la base du volontariat. A vos yeux, cela ne suffit pas?
Non. De temps en temps, il faut un petit coup de pouce. Elles ne le font pas toutes, probablement par routine et car cela ajoute du travail supplémentaire. Dans la proposition de loi, nous ciblons les grandes surfaces de plus de 1.000 m2. On pourrait presque généraliser, mais il faut tout de même un seuil. Il faut que le magasin ait la possibilité, dans le cadre de sa gestion, de mettre en place ce dispositif. Cela aura tout de même un coût. Maintenant, cela peut peut-être pousser un supermarché ou un discounter de 700 m2 à faire de même de sa propre initiative.

Certains craignent que les grandes surfaces donnent tout et n'importe quoi. Que leur répondez-vous?
Les associations caritatives sont responsables et n'accepteront pas. Mais je ne suis même pas sûr qu'en France, il y ait cette volonté de donner tout en n'importe quoi. Coluche a apporté beaucoup : il y a quand même une culture de générosité. La situation est aujourd'hui dramatique. En milieu rural, dans nos permanences (Jean-Pierre Decool est élu dans la 14e circonscription du Nord, Ndlr), entre 15 et 20% des personnes nous sollicitent pour avoir du soutien auprès d'associations fraternelles.

Désormais, quel va être le parcours législatif de votre proposition de loi?
Il faut qu'elle soit mise dans une niche parlementaire proposée par le groupe UMP. La prochaine sera à la rentrée. Je pense qu'elle relève du bon sens. C'est tellement simple. Tout le monde dira : cela tombe sous le sens, on aurait dû y penser avant. Quel élu peut être opposé à une telle proposition?

* Parmi les 62 signataires, 48 appartiennent au groupe UMP, 5 au groupe UDI, 4 au groupe SRC, 3 au groupe GDR et 2 sont non-inscrits. Lire la suite sur Le JDD

[Nico37]

Aujourd'hui seuls les indécents cadeaux fiscaux poussent les grandes surfaces à le faire...

[Georges]

A la maison rien n'est perdu, le peu que l'on pourrait jeter est mangé par nos poules qui nous font chaque jours d'excellents œufs.

[mordred]

Très peu de gaspillage à la maison. Surtout de la part de notre niais de 19 ans (son frère avalait tout quand il était encore à la maison). Les restes vont à nos trois chiens; avec modération.
Je préfère bouffer trois fois la même chose d'affilé que de voir de la came dans la poubelle.

[Nico37]

Quasiment pas de gaspillage moins non plus sauf éventuellement ce que l'on peut me donner ou que que je récupère en fin de marché et dont je n'ai pas le temps de redonner le solde...

[johanono]

C'est bien gentil de vouloir interdire aux grandes surfaces de jeter leurs invendus. Une telle mesure part assurément d'un bon sentiment. Mais elle se heurte à une autre problématique : le souci de lutter contre le gaspillage alimentaire est difficilement compatible avec la mise en place de dates limites de consommation sur les différents produits alimentaires.

En effet, les invendus se produisent quand les dates limites de consommation sont atteintes, ou en passe de l'être. Si les grande surfaces remettent des produits périmés dans le circuit commercial ou associatif, leur responsabilité peut être engagée. C'est pour éviter de voir leur responsabilité engagée qu'elles sont obligées de jeter des produits encore tout à fait comestibles, mais dans la date limite de consommation est dépassée.

Dans le même ordre d'idées, je connais deux personnes qui travaillent dans des maisons de retraite. Pour les maisons de retraites, les dates limites de consommation sont encore plus courtes que pour la grande distribution. Dans ces établissements, il leur arrive de jeter des aliments tout à fait comestibles, mais dont la date limite de consommation est dépassée. Et quand les agents de la Direction des services vétérinaires viennent les contrôler, ils sont très attentifs à ces histoires. En gros, les agents de la Direction des services vétérinaires veulent s'assurer que de la bonne nourriture a bien été jetée... Cela peut paraître idiot, mais c'est destiné à éviter des actions en responsabilité : imaginez qu'un petit vieux subisse une intoxication alimentaire, et qu'on s'aperçoivent qu'on lui fait absorber des aliments dont la date limite de consommation a été dépassée...

En d'autres termes, le principe même des dates limites de consommation pousse à jeter la nourriture. Après, il faut savoir ce qu'on veut...

[Nombrilist]

Le gaspillage alimentaire, c'est de la croissance icon_cheesygrin