Qu'en pensez vous ?L'agroforesterie, pratique agricole qui allie arbres et cultures sur une même parcelle, est en pleine renaissance dans l'Hexagone. Ce sont chaque année 3000 hectares de terres qui sont métamorphosés.
Entre deux parcelles de blé, une haie de merisiers. Dans un champ où sont alignées des rangées de pommiers, des moutons broutent. L'agroforesterie, qui réunit sur une même parcelle agricole arbres et cultures ou animaux, est en pleine renaissance. Ce sont désormais 3000 hectares de terres agricoles (surface équivalente à plus de 3500 terrains de football) qui, chaque année, sont converties à l'agroforesterie en France. Cette pratique agricole, qui remonte au XIXe siècle, avait été délaissée après le développement de la mécanisation après-guerre. Et pourtant, elle présente de nombreux avantages.
Tout d'abord, l'impact du réchauffement climatique sur les cultures est limité par l'ombrage des arbres, qui retarde l'évaporation. «Les haies freinent aussi l'assèchement des champs en constituant de véritables brise-vent», souligne l'académicien Erik Orsenna, fervent partisan des arbres.
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Le coût est élevé
Toutefois, l'agroforesterie ne convainc pas une partie du lobbying syndical et associatif agricole, qui voit dans cette pratique de nombreux inconvénients. On peut en relever quatre principaux. En premier lieu, la moindre maniabilité des engins agricoles. Étant de plus en plus imposants, ils ont du mal à se frayer un passage entre les rangées d'arbres. C'est aussi pour les exploitants une baisse des surfaces cultivées et donc des rendements.
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Une préoccupation prise en compte par la future politique agricole commune (PAC) 2014-2020, qui se veut plus soucieuse des problématiques environnementales. Au moins 7% des surfaces éligibles aux primes européennes devraient comprendre des haies bocagères ou autres surfaces boisées. Une obligation défendue par le commissaire européen, Dacian Ciolos.
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