Comment produire mieux, en produisant moins ?

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 01 juil. 2011, 12:20:00

Les décideurs ne sont pas des financiers, mais des fonctionnaires de la commission européenne. Néolibéraux pour la plupart. ça leur fait mal au cul de devoir subventionner, mais ils n'ont pas le choix.

Georges
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Message non lu par Georges » 01 juil. 2011, 14:04:00

"Le problème, Georges, c'est que la France a DEJA des terres majoritairement TRES morcelées"

Je ne parlais pas des petites surfaces, mais des grandes. En France il existe des petites exploitations, très peu sont morcelées grâce aux remembrement; mais les grandes sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus grandes. Je demeure dans une région ou la plus petite exploitation fait 120 herctares et certaines dépassent largement les 700 hectares. Et pourtant j'habite dans un secteur de Normanie où les fermes sont considérées comme petites. En Beauce et dans le Nord les exploitations de plus de 2000 hectares sont courantes.
Je suis arrivé dans mon village, il y a presque 15 ans, à l'époque nous avions 6 exploitants agricoles, à ce jour il ne sont plus que deux qui se partagent les terres des quatre autres. L'agrandissement des exploitations est due en grande partie par l'action des SAFER qui à l'origine existaient pour apporter des terres aux petits agriculteurs et permettre aux jeunes de s'installer. Mais c'est tout autres, cet organisme n'a permis qu'à faires grossir les plus gros.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 01 juil. 2011, 14:06:00

Moi, ça ne me pose pas de problème d'avoir de gros exploitants. De toute façon, ils emploient de la main d'oeuvre.

un artisan
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Message non lu par un artisan » 01 juil. 2011, 14:43:00

Nombrilist a écrit :Les décideurs ne sont pas des financiers, mais des fonctionnaires de la commission européenne. Néolibéraux pour la plupart. ça leur fait mal au cul de devoir subventionner, mais ils n'ont pas le choix.
fonctionnaires aux services des financiers aurai je dû dire...Le système oblige à passer par les banques,qui inévitablement prélève leur commission, exploite le délaientre eux et les futurs bénéficiaires , pour acquérir des intérêts ( exactement comme pour la grande distribution) Tout ce système agricole et financier avait déjà été imaginé et préconisé par Pompidou....Tous ses idéaux ,ne puisaient leur source que chez les anglo saxons....
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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Message non lu par Nombrilist » 01 juil. 2011, 16:06:00

Je ne vois pas bien l'intrusion des financiers dans le système agricole au niveau de la production. La spéculation se fait en aval, mais c'est indépendant et c'est un autre problème. Mes propositions pour produire mieux:

- Réduire fortement le maïs (arrêter les subventions au maïs)
- Réduire la production de lait (découle de la réduction du maïs)
- Réduire notre consommation de viande (découle de la réduction de la production de lait)
- Cultiver des plantes à racines profondes et moins gourmandes en eau (augmenter leurs subventions)
- Mettre le paquet dans la recherche sur ces plantes (que Sarkozy a apparemment oublié dans son grand emprunt)

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 01 juil. 2011, 23:18:00

Tout ce que je constate c'est que l'agriculture est un besoin vital pour tous et en tant que besoin vital il devrait avoir un minimum de socialisation par rapport à sa gestion qui ne devrait pas être que l'affaire des marchés ou des bureaucrates.

Je constate aussi qu'on subventionne essentiellement l'agriculture intensive polluante et gourmande en eau et pas les autres formes d'agricultures plus respectueuses de l'environement qui demandent beaucoup moins d'investissements même si elles produisent un peu moins, surtout qu'elles préservent les sols les réserves en eau et sont durables.

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artragis
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Message non lu par artragis » 02 juil. 2011, 09:32:00

Je constate aussi qu'on subventionne essentiellement l'agriculture intensive polluante et gourmande en eau et pas les autres formes d'agricultures plus respectueuses de l'environement qui demandent beaucoup moins d'investissements même si elles produisent un peu moins, surtout qu'elles préservent les sols les réserves en eau et sont durables.
L'agriculture bio est subventionnée.
En fait au total seules les productions hautement désavantagées à l'exportation + le bio sont subventionnés. Mais effectivement on s'est concentré sur la culture irriguée au lieu de voir ce qu'on pouvait faire avec ce qu'on avait.
et en tant que besoin vital il devrait avoir un minimum de socialisation par rapport à sa gestion qui ne devrait pas être que l'affaire des marchés ou des bureaucrates.
socialiser a, dans l'histoire, signifié mettre entre les mains de bureaucrates. L'agriculture en elle même est indépendante et fonctionne assez bien. Les marchés ne font que donner de la volatilité (et donc de la rentabilité au monde de la finance), ils n'agissent en rien dans l'agriculture.
Autre aspect, 1% de notre production va dans les agrocarburants qui créent des emplois en nombre (silos + transformation) et ce sont eux qui prennent les plus grandes parcelles.
Autre aspect important est que la France est axée sur la polyculture ainsi beaucoup d'exploitants produisent des céréales/gramineux pour les utiliser dans leurs activités d'élevage ou pour les vendre aux éleveurs de leurs coopératives. Je disais que derrière chez moi il y avait un exploitant qui tourne entre endives, pommes de terre, blé, petits poids protéagineux (élevage) et une fois de temps en temps (quand le cours augmente fortement, histoire d'arrondir) du maïs oléoprotéagineux (élevage).
Aujourd'hui on utilise aussi de plus en plus les graines de lin dans l'élevage car cela facilite la digestion des ruminants et allège le fameux bilan carbone.

D'ailleurs j'ai un exemple de polyculture (vérifiable sur internet : cherchez ferme Boulanger dans l'association "Le Savoir Vert") que je connais car j'avais réalisé les premières versions de leur site web :
Eleveur laitiers urbains, ils ont pour eux :
une parcelle (possédée) pour les pâtures
trois parcelles (louées) pour la culture : blé, maïs ensilage, pommes de terre. La paille et le maïs étant réutilisés dans leur élevage laitier. Ils arrivent à survivre grâce à l'activité pédagogique et à l'organisation de fêtes d'anniversaire.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par Nombrilist » 02 juil. 2011, 19:50:00

Encore +1 avec Artragis.

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Message non lu par marco » 02 juil. 2011, 19:57:00

comment peut on encore croire que l'avenir des civilisations peut se faire à travers  la socialisation de la production??
ça me dépasse.
dites moi qu'il faut brider le capitalisme mais pas faire confiance au système socialiste .
http://compte-a-rebours-francois-hollande.fr/
Le défaut du capitalisme c'est qu'il répartit inégalement la richesse; la qualité du socialisme c'est qu'il répartit la misère équitablement.

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Message non lu par artragis » 02 juil. 2011, 20:01:00

comment peut on encore croire que l'avenir des civilisations peut se faire à travers la socialisation de la production??
A vrai dire le problème c'est que comme nous l'avons vécu, la socialisation a signifié bureaucratie. Et je n'arrive pas à voir comment ça peut devenir autrement. Cependant certains croient encore (et c'est compréhensible) que le stalinisme n'est ni le communisme en lui même ni même le socialisme. L'un dans l'autre on voit vite pourquoi on a ce genre de réaction...
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par Nombrilist » 02 juil. 2011, 20:06:00

"A vrai dire le problème c'est que comme nous l'avons vécu, la socialisation a signifié bureaucratie. Et je n'arrive pas à voir comment ça peut devenir autrement."

De même.

Georges
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Message non lu par Georges » 02 juil. 2011, 20:54:00

Ce que vous appelez socialisation n'est en fait que nationalisation, ou on remplace un gos patron par un fonctionnaire, cela n'a rien à voir avec une socialisation.

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Message non lu par fan2machiavel » 02 juil. 2011, 21:09:00

la nationalisation et la collectivisation ça a été fait en URSS avec des résultats assez médiocres tant sur le plan humain qu'économique
pour la taille des parcelles les 2 extrêmes sont mauvais sur de nombreux points: des petites parcelles diminuent les investissements agricoles possibles de type machine ou bâtiment avec des conséquences à la fois de production et écologiques et la quantité d'engrais et de pesticides à souvent tendance à augmenter pour compenser ces pertes sans l'oublier l'absence de jachère possible et donc un épuisement des sols. A l'opposé de trop grosses parcelles ont une conséquence direct la disparitions des haies et contrairement à ce qu'on peut penser les conséquences peuvent être dramatiques au niveau de la production car les haies sont un repaire de prédateurs des campagnols terrestres qui en cas de pullulation peuvent détruire l'intégralité de la récolte

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 03 juil. 2011, 05:02:00

fan2machiavel a écrit :la nationalisation et la collectivisation ça a été fait en URSS avec des résultats assez médiocres tant sur le plan humain qu'économique
L'URSS désolé j'appelle pas ça de la socialisation, c'est juste du capitalisme d'état, un système ou la classe bourgeoise à été remplacé par le parti et ses bureaucrates.

Socialisation implique une forme de démocratie, c'est à dire soit de l'autogestion, soit un état décentralisé dont les réprésentant sont légitimement choisis par le peuple, ce qui à ma connaissance n'a jamais eu lieu en URSS.

fan2machiavel a écrit : pour la taille des parcelles les 2 extrêmes sont mauvais sur de nombreux points: des petites parcelles diminuent les investissements agricoles possibles de type machine ou bâtiment avec des conséquences à la fois de production et écologiques et la quantité d'engrais et de pesticides à souvent tendance à augmenter pour compenser ces pertes sans l'oublier l'absence de jachère possible et donc un épuisement des sols. A l'opposé de trop grosses parcelles ont une conséquence direct la disparitions des haies et contrairement à ce qu'on peut penser les conséquences peuvent être dramatiques au niveau de la production car les haies sont un repaire de prédateurs des campagnols terrestres qui en cas de pullulation peuvent détruire l'intégralité de la récolte
Globalement d'accord, mais sur les petites parcelles je pense qu'on pourrait faire autre chose des jardins ouvriers par exemple, et si c'est trop éloigné des habitations, des productions adaptées aux petites surfaces, maraichers vergers par exemple.

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