La colère des agriculteurs
Re: La colère des agriculteurs
Et je ne vois rien de contradictoire la dedans...
C'est à la grande distribution de baisser ses marges!
C'est à la grande distribution de baisser ses marges!
Restez chez vous!
Re: La colère des agriculteurs
La Coordination rurale va presque finir par me rendre la FNSEA sympathique.« Virile », anti-écolo, protectionniste… Que défend la Coordination rurale ?
La Coordination rurale ne goûte pas les normes environnementales, défend le protectionnisme et une vision identitaire des paysans. Portrait d’un syndicat agricole aux valeurs compatibles avec l’extrême droite.
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Re: La colère des agriculteurs
Moi oui, mais toi c'est surprenant.johanono a écrit : ↑01 févr. 2024, 15:10:10La Coordination rurale va presque finir par me rendre la FNSEA sympathique.« Virile », anti-écolo, protectionniste… Que défend la Coordination rurale ?
La Coordination rurale ne goûte pas les normes environnementales, défend le protectionnisme et une vision identitaire des paysans. Portrait d’un syndicat agricole aux valeurs compatibles avec l’extrême droite.
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Re: La colère des agriculteurs
Qu'est-ce qui te surprend ?
Re: La colère des agriculteurs
Je pensais que tu avais des valeurs "viriles", "protectionnistes" et moyennement écologistes.
Re: La colère des agriculteurs
Certaines de mes opinions sur l'agriculture (l'hostilité à l'UE qui expose nos paysans à la concurrence étrangère déloyale et organise la chute des prix, l'aspiration à des prix rémunérateurs, etc.). me rapprochent en effet de la Coordination rurale et de certains partis très à droite de l'espace politique français.
Mais :
- je ne suis pas climatosceptique, et je considère au contraire que le contexte actuel (changement climatique, raréfaction de la ressource en eau) nécessite un changement des pratiques agricoles,
- j'ai toujours dénoncé les méfaits de l'agriculture productiviste intensive,
- j'ai toujours dénoncé l'incapacité de nombreux agriculteurs à remettre en cause leurs méthodes de production,
- je suis attaché à l'ordre public, en toutes circonstances, donc je condamne toujours toutes les manifestations violentes,
- concernant les normes : je pense qu'on pourrait supprimer de nombreuses normes inutiles et surabondantes, dans de nombreux domaines du droit, mais je n'ai jamais dit qu'il ne faut aucune norme, parce que l'absence de normes, c'est l'anarchie,
- je suis attaché à la liberté d'expression : je condamne donc toutes les pratiques consistant à empêcher des opposants de tenir meeting, peu importe qu'elles émanent de l'extrême-gauche ou de la Coordination rurale.
Donc malgré certaines convergences de vues, je ne me reconnais pas dans la Coordination rurale.
Re: La colère des agriculteurs
La grande distribution ne peut pas se permettre de fortes marges en raison de la concurrence. En revanche les industriels de l'agroalimentaire ....?
Re: La colère des agriculteurs
Les normes ont parfois pour conséquences de réduire la quantité produite ( ex betteraves a sucres avec l'interdiction des néonicotinoïdes). Or
- on ne devrait pas interdire un produit sans avoir soit un produit de remplacement soit une forte incitation financière à changer de culture.
- on a vu que la guerre en Ukraine avait des conséquences dramatiques dans certains pays d'Afrique qui ont besoin du blé ukrainien. Avec la croissance démographique de l'Afrique on peut se demander si des interdictions qui entraînent une baisse de production n'entrainera pas, à terme des famines si on n'est pas capable de nourrir les 10 milliards d'êtres humains sur notre planète.
- les normes c'est aussi de la paperasse. Quand aurons nous une relecture critique des textes avec comme priorité un allégement des tâches administratives ?
- on ne devrait pas interdire un produit sans avoir soit un produit de remplacement soit une forte incitation financière à changer de culture.
- on a vu que la guerre en Ukraine avait des conséquences dramatiques dans certains pays d'Afrique qui ont besoin du blé ukrainien. Avec la croissance démographique de l'Afrique on peut se demander si des interdictions qui entraînent une baisse de production n'entrainera pas, à terme des famines si on n'est pas capable de nourrir les 10 milliards d'êtres humains sur notre planète.
- les normes c'est aussi de la paperasse. Quand aurons nous une relecture critique des textes avec comme priorité un allégement des tâches administratives ?
Re: La colère des agriculteurs
Les marges sont bien meilleures dans la grande distribution que dans l'industrie.
Plus on est situé vers la fin de chaîne, plus on en profite.
Modifié en dernier par Yakiv le 06 févr. 2024, 18:47:18, modifié 1 fois.
Re: La colère des agriculteurs
Les tâches administratives, ça participe à la traçabilité.Papibilou a écrit : ↑01 févr. 2024, 17:45:57Les normes ont parfois pour conséquences de réduire la quantité produite ( ex betteraves a sucres avec l'interdiction des néonicotinoïdes). Or
- on ne devrait pas interdire un produit sans avoir soit un produit de remplacement soit une forte incitation financière à changer de culture.
- on a vu que la guerre en Ukraine avait des conséquences dramatiques dans certains pays d'Afrique qui ont besoin du blé ukrainien. Avec la croissance démographique de l'Afrique on peut se demander si des interdictions qui entraînent une baisse de production n'entrainera pas, à terme des famines si on n'est pas capable de nourrir les 10 milliards d'êtres humains sur notre planète.
- les normes c'est aussi de la paperasse. Quand aurons nous une relecture critique des textes avec comme priorité un allégement des tâches administratives ?
Les ingrédients viennent d'où ? Ils ont subi quels processus de transformation ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Quels sont les risques pour le consommateur ? Tout ça participe à la qualité d'un produit. Chercher par tous les moyens à simplifier, c'est prendre le risque de réduire les garanties qu'on chercher à donner aux produits de consommation et donc réduire leur qualité.
Je ne suis pas non plus d'accord sur les produits de substitution. Car c'est souvent l'interdiction qui permet d'accélère la recherche de produits de substitution ou/et qui participe à leur acceptation.
Re: La colère des agriculteurs
Qu'ils ne soient pas payés c'est pas grave du moment qu'ils remplissent la paperasse ...
De toutes façons ils ne vont pas au ski, alors ils ont le temps.
De toutes façons ils ne vont pas au ski, alors ils ont le temps.
Re: La colère des agriculteurs
Il faut comprendre que ces gens ont choisi ce métier difficile pour être indépendant et pour la liberté. Or aujourd'hui le flicage atteint des sommets. Ils doivent rendre des comptes tous les jours sur ce qu'ils font. Le tout en bossant comme des esclaves en termes d'horaires et de salaire. Certains disent 'allez fous faire foutre avec votre morale à 2 balles' et je les comprends.
Pour changer les méthodes de culture il faut avoir des marges de manœuvre techniques et surtout imaginer un avenir personnel meilleur. Certains n'ont ni l'un ni l'autre. Alors ils négocient avec la société.
Pour d'autres comme les producteurs de betteraves, ils voient l'interdiction des neonicotinoides comme une fin de carrière. Ils vivaient plutôt bien et c'est fini. Alors je peux comprendre leur réaction.
Pour la vigne, interdire les neonicotinoides est un problème lorsque les marges chutent comme en ce moment, car l'alternative coute cher. Mais franchement ce n'est par impossible la plupart du temps. Je n'en utilise plus depuis plus de 10 ans. Dans mon coin ce n'est pas incontournable.
On pourrait en avoir besoin si il apparaissait une maladie comme la flavescense dorée qui a fait de graves dégâts il y a 15 ans. Donc il vaut mieux garder cet outil en réserve si on n'a pas mieux.
Pour changer les méthodes de culture il faut avoir des marges de manœuvre techniques et surtout imaginer un avenir personnel meilleur. Certains n'ont ni l'un ni l'autre. Alors ils négocient avec la société.
Pour d'autres comme les producteurs de betteraves, ils voient l'interdiction des neonicotinoides comme une fin de carrière. Ils vivaient plutôt bien et c'est fini. Alors je peux comprendre leur réaction.
Pour la vigne, interdire les neonicotinoides est un problème lorsque les marges chutent comme en ce moment, car l'alternative coute cher. Mais franchement ce n'est par impossible la plupart du temps. Je n'en utilise plus depuis plus de 10 ans. Dans mon coin ce n'est pas incontournable.
On pourrait en avoir besoin si il apparaissait une maladie comme la flavescense dorée qui a fait de graves dégâts il y a 15 ans. Donc il vaut mieux garder cet outil en réserve si on n'a pas mieux.
Re: La colère des agriculteurs
Ils sont sympathiques...Le boulanger refuse de donner du pain, les agriculteurs déversent du fumier devant sa boutique
Dans la nuit de ce jeudi 25 janvier à vendredi, un boulanger, à Saint-Junien, a eu la mauvaise surprise de découvrir un tas de fumier, déposé par des agriculteurs, devant sa porte.
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Re: La colère des agriculteurs
On peut penser qu'il y a du ménage à faire dans certaines normes redondantes, voire contradictoires.Yakiv a écrit : ↑01 févr. 2024, 20:36:38Les tâches administratives, ça participe à la traçabilité.Papibilou a écrit : ↑01 févr. 2024, 17:45:57Les normes ont parfois pour conséquences de réduire la quantité produite ( ex betteraves a sucres avec l'interdiction des néonicotinoïdes). Or
- on ne devrait pas interdire un produit sans avoir soit un produit de remplacement soit une forte incitation financière à changer de culture.
- on a vu que la guerre en Ukraine avait des conséquences dramatiques dans certains pays d'Afrique qui ont besoin du blé ukrainien. Avec la croissance démographique de l'Afrique on peut se demander si des interdictions qui entraînent une baisse de production n'entrainera pas, à terme des famines si on n'est pas capable de nourrir les 10 milliards d'êtres humains sur notre planète.
- les normes c'est aussi de la paperasse. Quand aurons nous une relecture critique des textes avec comme priorité un allégement des tâches administratives ?
Les ingrédients viennent d'où ? Ils ont subi quels processus de transformation ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Quels sont les risques pour le consommateur ? Tout ça participe à la qualité d'un produit. Chercher par tous les moyens à simplifier, c'est prendre le risque de réduire les garanties qu'on chercher à donner aux produits de consommation et donc réduire leur qualité.
Je ne suis pas non plus d'accord sur les produits de substitution. Car c'est souvent l'interdiction qui permet d'accélère la recherche de produits de substitution ou/et qui participe à leur acceptation.
Mais il ne faut pas que ce ménage serve de prétexte pour permettre aux agriculteurs d'irriguer sans limite ou d'épandre un maximum de produits phytosanitaires.
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