Vous pouvez toujours leur donner des noms différents depuis le début du fil, ça reste la même sous-espèce: Ursus arctos arctos
Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
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Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Dans ma zone on constate de plus en plus de sangliers et de moins en moins de chasseurs. Quand j'ai commencé à chasser il n'y avait aucun sanglier mais davantage de petit gibier. Le plus gros animal qu'on rencontrait était le lièvre.
Depuis, les sangliers ont trouvé un biotope qui leur convient à merveille : un milieu qui s' est fermé dans les 30 dernières années avec l'abandon de terres agricoles, la disparition des troupeaux de mouton (déjà ancienne) et avec elle la fin des brûlages destinés à favoriser les herbages. Cette pratique a persisté jusqu'à la generation de mes parents dans le but de "nettoyer", c'est à dire pour éviter de gros incendies et faire des herbages pour le petit gibier.
Les chasseurs ont également contribué en nourrissant les sangliers pendant l'été.
Il faut aussi noter que le petit gibier en a souffert : les sangliers sont des prédateurs sur les petits et de plus les milieux fermés ne leur sont pas favorables. Seules les populations de bécasses, adaptées à cet environnement, se sont développées.
De nos jours la pression sociale et la réduction des populations d'agriculteurs font qu'il y a moins de chasseurs : toujours dans mon coin il y avait 3 équipes il y a seulement 10 ans et aujourd'hui 1 seule équipe chasse le secteur, ce qui est insuffisant pour réguler les sangliers.
Cette évolution induit à penser qu'on va avoir besoin de prédateurs pour faire ce que l'homme ne fait plus : tuer suffisamment de sangliers.
Mon avis est qu'il faut absolument réhabiliter la chasse. Pas seulement pour réduire le nombre de sangliers, mais pour garder le lien entre l'homme et le sauvage, ce qui évitera beaucoup de décisions politiques inappropriées. L'homme est aussi un prédateur utile et nécessaire.
Depuis, les sangliers ont trouvé un biotope qui leur convient à merveille : un milieu qui s' est fermé dans les 30 dernières années avec l'abandon de terres agricoles, la disparition des troupeaux de mouton (déjà ancienne) et avec elle la fin des brûlages destinés à favoriser les herbages. Cette pratique a persisté jusqu'à la generation de mes parents dans le but de "nettoyer", c'est à dire pour éviter de gros incendies et faire des herbages pour le petit gibier.
Les chasseurs ont également contribué en nourrissant les sangliers pendant l'été.
Il faut aussi noter que le petit gibier en a souffert : les sangliers sont des prédateurs sur les petits et de plus les milieux fermés ne leur sont pas favorables. Seules les populations de bécasses, adaptées à cet environnement, se sont développées.
De nos jours la pression sociale et la réduction des populations d'agriculteurs font qu'il y a moins de chasseurs : toujours dans mon coin il y avait 3 équipes il y a seulement 10 ans et aujourd'hui 1 seule équipe chasse le secteur, ce qui est insuffisant pour réguler les sangliers.
Cette évolution induit à penser qu'on va avoir besoin de prédateurs pour faire ce que l'homme ne fait plus : tuer suffisamment de sangliers.
Mon avis est qu'il faut absolument réhabiliter la chasse. Pas seulement pour réduire le nombre de sangliers, mais pour garder le lien entre l'homme et le sauvage, ce qui évitera beaucoup de décisions politiques inappropriées. L'homme est aussi un prédateur utile et nécessaire.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Ceci ne règle pas la question de l'utilité de ces bestioles en France. En d'autres temps, les paysans et chasseurs avaient éliminé ces espèces de la terre française (je parle du loup et des ours) car elles étaient prédatrices des troupeaux, dangereuses pour l'homme. Je constate maintenant qu'une minorité agissante écologiste a fait introduire un ours étranger dans nos montagnes et que progressivement on bascule dans un état de guerre entre les ours , les paysans et chasseurs et les bobos parisiens. Et pour moi je pose la question de l'utilité d'une politique.Nombrilist a écrit : ↑28 nov. 2021, 10:13:18Vous pouvez toujours leur donner des noms différents depuis le début du fil, ça reste la même sous-espèce: Ursus arctos arctos
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Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Vis-à-vis de l'écosystème, c'est utile.Hector a écrit : ↑28 nov. 2021, 10:35:18Ceci ne règle pas la question de l'utilité de ces bestioles en France. En d'autres temps, les paysans et chasseurs avaient éliminé ces espèces de la terre française (je parle du loup et des ours) car elles étaient prédatrices des troupeaux, dangereuses pour l'homme. Je constate maintenant qu'une minorité agissante écologiste a fait introduire un ours étranger dans nos montagnes et que progressivement on bascule dans un état de guerre entre les ours , les paysans et chasseurs et les bobos parisiens. Et pour moi je pose la question de l'utilité d'une politique.Nombrilist a écrit : ↑28 nov. 2021, 10:13:18Vous pouvez toujours leur donner des noms différents depuis le début du fil, ça reste la même sous-espèce: Ursus arctos arctos
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Les ours n'ont jamais complètement disparu en fait. Le but est d'éviter cette disparition.
A quoi ça sert ? Il n'y a pas de justification pratique pour les humains.
Il s' agit plutôt d'inverser la tendance actuelle qui pousse à artificialiser encore et encore les espaces naturels. C'est un virage qui paraît nécessaire à beaucoup de gens, sans tomber dans le delire des espaces où l'homme est malvenu.
Mais comme tout décision politique, elle induit des mécontentements qu'il faut entendre.
Les chasseurs qui disent ne pas pouvoir vivre dans des montagnes où il y a quelques ours sont très probablement des éleveurs qui subissent les predations. En tant que chasseurs, ils sont peut être obligés d'adapter leur pratique, ce qui crée aussi des mouvements d'humeur. Quand à l'accident , c'est un accident .
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Et oui, on va s'apercevoir que la réduction progressive du nombre de chasseurs engendre de nombreux effets pervers. Les anti-chasse ont probablement la réponse : yaka engager des fonctionnaires supplémentaires.pierre30 a écrit : ↑28 nov. 2021, 10:26:57Dans ma zone on constate de plus en plus de sangliers et de moins en moins de chasseurs. Quand j'ai commencé à chasser il n'y avait aucun sanglier mais davantage de petit gibier. Le plus gros animal qu'on rencontrait était le lièvre.
Depuis, les sangliers ont trouvé un biotope qui leur convient à merveille : un milieu qui s' est fermé dans les 30 dernières années avec l'abandon de terres agricoles, la disparition des troupeaux de mouton (déjà ancienne) et avec elle la fin des brûlages destinés à favoriser les herbages. Cette pratique a persisté jusqu'à la generation de mes parents dans le but de "nettoyer", c'est à dire pour éviter de gros incendies et faire des herbages pour le petit gibier.
Les chasseurs ont également contribué en nourrissant les sangliers pendant l'été.
Il faut aussi noter que le petit gibier en a souffert : les sangliers sont des prédateurs sur les petits et de plus les milieux fermés ne leur sont pas favorables. Seules les populations de bécasses, adaptées à cet environnement, se sont développées.
De nos jours la pression sociale et la réduction des populations d'agriculteurs font qu'il y a moins de chasseurs : toujours dans mon coin il y avait 3 équipes il y a seulement 10 ans et aujourd'hui 1 seule équipe chasse le secteur, ce qui est insuffisant pour réguler les sangliers.
Cette évolution induit à penser qu'on va avoir besoin de prédateurs pour faire ce que l'homme ne fait plus : tuer suffisamment de sangliers.
Mon avis est qu'il faut absolument réhabiliter la chasse. Pas seulement pour réduire le nombre de sangliers, mais pour garder le lien entre l'homme et le sauvage, ce qui évitera beaucoup de décisions politiques inappropriées. L'homme est aussi un prédateur utile et nécessaire.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Pierre précise, par honnêteté, que les sangliers ont été nourris par les chasseurs. Les torts sont donc partagés, et il y a un juste milieu à trouver.
Personnellement, j'ai toujours dit que le problème n'était pas les chasseurs mais les fédérations de chasse, avec un président national comme Willy Schraen qui fait beaucoup de mal à cette activité, à son image, avec une volonté farouche de ne pas se réformer et une défense inconditionnelle de chasses traditionnelles nuisibles. D'ailleurs, n'a-t-il pas dit récemment qu'il "n'en avait rien à foutre de réguler" ?
Et c'est tout le problème de confier une mission de service public à des organismes comme ça qui n'en ont rien foutre de la mission de service public en question. On n'est pas obligés d'accéder à toutes leurs revendications, d'autant que les tirs de régulation sont minoritaires. Le discours anti-fonctionnaires primaire fait que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage perd en moyens face à ces fédérations de chasse qui pensent surtout à leurs propres intérêts.
Personnellement, j'ai toujours dit que le problème n'était pas les chasseurs mais les fédérations de chasse, avec un président national comme Willy Schraen qui fait beaucoup de mal à cette activité, à son image, avec une volonté farouche de ne pas se réformer et une défense inconditionnelle de chasses traditionnelles nuisibles. D'ailleurs, n'a-t-il pas dit récemment qu'il "n'en avait rien à foutre de réguler" ?
Et c'est tout le problème de confier une mission de service public à des organismes comme ça qui n'en ont rien foutre de la mission de service public en question. On n'est pas obligés d'accéder à toutes leurs revendications, d'autant que les tirs de régulation sont minoritaires. Le discours anti-fonctionnaires primaire fait que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage perd en moyens face à ces fédérations de chasse qui pensent surtout à leurs propres intérêts.
Modifié en dernier par Camille le 28 nov. 2021, 11:45:23, modifié 1 fois.
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Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
C'est comme d'attendre des fédérations de pêche qu'elles s'occupent réellement d'écologie. Pour s'en occuper, il faut déjà savoir ce que c'est.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Oui, mais la question reste entière : préférez-vous qu'on embauche des fonctionnaires à la place ?
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Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
ben c'est déjà le cas. On ne chasse que ce qui est autorisé et quand c'est autorisé.Nombrilist a écrit : ↑28 nov. 2021, 12:47:32On peut très bien décider que les chasseurs n'aient le droit que de chasser certaines espèces et pas d'autres. ça me semble assez facile à faire.
Il faut surtout que la chasse reste l'affaire des citoyens et pas celle de l'état. C'est pour ça qu'il faut réhabiliter la chasse et ne pas inventer des règles toujours plus inapplicables jusqu'à dissuader de chasser. Laissons les chasseurs participer aux décisions. Les écolos ne sont pas toujours les plus éclairés. Et aussi cessons de voir le monde avec des méchants qui tuent et des gentils qui pleunichent sur le lapin qui passe à la casserole. La nature ce n'est pas vraiment ça.
N'oubliez pas que si on voit des chevreuils en plaine et des cerfs dans les zones boisées, c'est grâce aux chasseurs. Cela n'aboutit pas systemetiquement à des excès .
Modifié en dernier par pierre30 le 28 nov. 2021, 19:19:53, modifié 2 fois.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Oui le nourissage fait partie des éléments. Mais ils permettent aussi d'éloigner les sangliers des cultures. Comme toujours ce n'est pas blanc ou noir.Camille a écrit : ↑28 nov. 2021, 11:42:01Pierre précise, par honnêteté, que les sangliers ont été nourris par les chasseurs. Les torts sont donc partagés, et il y a un juste milieu à trouver.
Personnellement, j'ai toujours dit que le problème n'était pas les chasseurs mais les fédérations de chasse, avec un président national comme Willy Schraen qui fait beaucoup de mal à cette activité, à son image, avec une volonté farouche de ne pas se réformer et une défense inconditionnelle de chasses traditionnelles nuisibles. D'ailleurs, n'a-t-il pas dit récemment qu'il "n'en avait rien à foutre de réguler" ?
Et c'est tout le problème de confier une mission de service public à des organismes comme ça qui n'en ont rien foutre de la mission de service public en question. On n'est pas obligés d'accéder à toutes leurs revendications, d'autant que les tirs de régulation sont minoritaires. Le discours anti-fonctionnaires primaire fait que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage perd en moyens face à ces fédérations de chasse qui pensent surtout à leurs propres intérêts.
La chasse n'est pas qu'une mission de service public. C'est un lien essentiel entre les citoyens et leur environnement. C'est aussi un loisir qui contribue à garder des populations dans les zones rurales.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Les chasseurs participent déjà aux décisions... La FNC a ses tickets dans tous les comités qui traitent des sujets de faune sauvage et a une influence notable sur les parlementaires. Mais il y a beaucoup de travail à faire pour améliorer la cohabitation avec les non-chasseurs, qu'il faut cesser de voir comme des bobos déconnectés de la nature.pierre30 a écrit : ↑28 nov. 2021, 19:00:53ben c'est déjà le cas. On ne chasse que ce qui est autorisé et quand c'est autorisé.Nombrilist a écrit : ↑28 nov. 2021, 12:47:32On peut très bien décider que les chasseurs n'aient le droit que de chasser certaines espèces et pas d'autres. ça me semble assez facile à faire.
Il faut surtout que la chasse reste l'affaire des citoyens et pas celle de l'état. C'est pour ça qu'il faut réhabiliter la chasse et ne pas inventer des règles toujours plus inapplicables jusqu'à dissuader de chasser. Laissons les chasseurs participer aux décisions. Les écolos ne sont pas toujours les plus éclairés. Et aussi cessons de voir le monde avec des méchants qui tuent et des gentils qui pleunichent sur le lapin qui passe à la casserole. La nature ce n'est pas vraiment ça.
N'oubliez pas que si on voit des chevreuils en plaine et des cerfs dans les zones boisées, c'est grâce aux chasseurs. Cela n'aboutit pas systemetiquement à des excès .
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
toutes sortes de chasseurs et bien plus encore de non chasseurs.
Des 2 côtés on trouve des "radicaux" pleins de certitudes qui n'arriveront jamais a s' entendre mais font du briit dans les medias.
Ensuite il y a des 2 côtés des gens qui ne prétendent pas détenir toute la vérité à eux seuls, mais plutôt une partie de cette vérité et qui souhaitent apporter leur pierre à une solution nécessairement évolutive. Avec ceux là il est toujours possible de travailler , mais pour ça il faut commencer par se debarasser des radicaux des 2 bords.
Il y a enfin des gens qui s' intéressent peu au sujet, mais ont un avis sur tout, souvent teinté de sensiblerie alimentee par les radicaux dont je parlais. Ceux là doivent être éduqués en priorité. En attendant leur apport est de peu d'intérêt. Mais malheureusement ils font l'opinion publique.
Des 2 côtés on trouve des "radicaux" pleins de certitudes qui n'arriveront jamais a s' entendre mais font du briit dans les medias.
Ensuite il y a des 2 côtés des gens qui ne prétendent pas détenir toute la vérité à eux seuls, mais plutôt une partie de cette vérité et qui souhaitent apporter leur pierre à une solution nécessairement évolutive. Avec ceux là il est toujours possible de travailler , mais pour ça il faut commencer par se debarasser des radicaux des 2 bords.
Il y a enfin des gens qui s' intéressent peu au sujet, mais ont un avis sur tout, souvent teinté de sensiblerie alimentee par les radicaux dont je parlais. Ceux là doivent être éduqués en priorité. En attendant leur apport est de peu d'intérêt. Mais malheureusement ils font l'opinion publique.
Re: Attaque d’ours en Ariège : la cohabitation est « impossible », selon les chasseurs
Pourquoi quelqu'un qui a des doutes sur l'intérêt du programme de réintroduction de l'ours serait un troll ?
Parce qu'il n'est pas de votre avis ? C'est un peu trop facile et manque d'arguments.
Peut-être que le lion des cavernes ne peut pas être réintroduit mais réintroduire un animal sauvage, dangereux quoique vous en pensiez, ne me semble pas une super idée. D'autant que l'ours du type eurasien n'est pas une espèce en voie de disparition.
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