Voici la première pierre à l'édifice, un extrait très intéressant sur BFM où l'invité, Cédric Ringenbach, un enseignant spécialisé sur les questions climatiques, expose les perspectives futures.
Comme je sais que les gens regardent assez peu les vidéos, j'ai sélectionné quelques propos :
- "il faut se rappeler que la dernière période glacière, il faisait "que" 5 degrés de moins. Donc 5 degrés, c'est déjà un changement d'ère glaciaire, c'est énorme à l'échelle de la planète".
- "dans une trajectoire 5 degrés, celle sur laquelle on est aujourd'hui, ça veut dire que les baisses de rendement agricole sur le cours du siècle font qu'il y aura de la place sur Terre pour 1 milliard d'humains"
- "avec des choses comme le permafrost qui peut dégager du CO2 et du méthane, plus des hydrates de méthane qui sont au fond de l'océan, on a un risque que le climat s'emballe, et c'est ça qui fait peur aux scientifiques, c'est qu'au-delà de 2 degrés, ces phénomènes d'emballement du climat, ils peuvent commencer à arriver"
- "si ça commence à se réchauffer, le méthane va se dégazer rapidement, ensuite il va réchauffer le climat, ce qui va encore plus faire fondre du méthane et ainsi de suite et donc là on peut perdre le contrôle sur le climat"
- "d'ici 2100, (l'augmentation des températures) c'est complètement ouvert, la plage elle est entre 2°C si on fait tout ce qu'il faut et 5°C si on fait rien, mais c'est sans les effets d'emballement du méthane (...) personne ne sait dire ce que donnera un effet d'emballement du climat, on ne sait pas si se sera 1°C de plus ou 10 ou 20"
- "si on continue comme on est parti, c'est au moins 5 et probablement plus à cause des bombes climatiques (méthane), donc c'est vraiment une catastrophe, ça veut dire que vos enfants ne mourront pas d'une cause naturelle, soyez en sûr"
- "on a également une perturbation du cycle de l'eau, dans les endroits où il fait déjà humide, il fera plus humide, dans les endroits où il fait déjà très sec, il fera encore plus sec, il y a des zones qui vont vraiment devenir invivables, donc les gens vont soit mourir et soit ils vont pas mourir, ils vont réussir à se déplacer et ils vont venir chez nous, où c'est encore vivable, mais pas par dizaines de milliers comme on l'a vu jusqu'ici pour des réfugiés de guerre mais par centaines de milliers ou par millions et ce sera assez compliqué de leur expliquer qu'il faut qu'ils restent chez eux"
- "il faut passer d'un monde où les émissions carbone augmentent à un monde où elles descendent de 5% tous les ans, 5% c'est l'effet du covid, donc il faudrait l'effet du covid, pas de façon subie mais de façon organisée, tous les ans, à l'avenir"