Tu devrais lire ceci: Contestation de la science : le nouvel obscurantisme.johanono a écrit : ↑05 sept. 2019, 21:42:32@asterix : tu n'es pas obligé de te justifier quant à ton mode de vie... Je comprends que ça puisse t'agacer de constater que beaucoup de gens découvrent un péril dont tu as conscience depuis plus de 50 ans. Mais je refuse cette idée que l'écologie serait une religion. Par définition, la religion est un ensemble de croyances irrationnelles. Or l'écologie repose sur des constats très objectifs, que j'ai cités plus haut.
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L'ignorance scientifique chez les décideurs politiques représente un véritable danger, notamment pour la santé publique. Par Françoise Grossetête, députée européenne (LR, PPE, Fr)
"L'obscurantisme est revenu mais cette fois, nous avons affaire à des gens qui se recommandent de la raison. Face à cela, on ne peut pas se taire", prononcées par le sociologue Pierre Bourdieu en 1999, ces paroles trouvent aujourd'hui un écho particulier.
Perturbateurs endocriniens, OGM, tests animaux, vaccins, médicaments... nombreux sont les sujets d'actualité qui réclament aux responsables politiques d'éclairer leurs décisions par la science. Pourtant, cette dernière est de plus en plus contestée, signe d'un refus de la complexité grandissant dans nos sociétés, propice à l'émergence d'une nouvelle forme d'obscurantisme.
Une défiance généralisée de nos concitoyens à l'égard de la science
Les activistes anti-progrès ont ainsi entrepris de remettre constamment en cause les agences scientifiques chargées de la réglementation. Ils le font d'une part en décrédibilisant les décisions qui ne vont pas dans leur sens, d'autre part en mobilisant systématiquement des "savants-militants" pour battre en brèche l'idée qu'il puisse exister un consensus scientifique sur une question donnée. Ce faisant, ils participent à l'installation d'une défiance généralisée de nos concitoyens à l'égard de la science.
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Comme on condamnait autrefois à mort les savants qui bousculaient l'ordre établi, on jette aujourd'hui à l'opprobre publique, en leur collant une étiquette de "conflit d'intérêt", les scientifiques dont les conclusions vont à l'encontre de ce que l'on voudrait entendre.
Largement véhiculées par les réseaux sociaux, ces diffamations et autres théories du complot se répandent à grande vitesse dans l'inconscient collectif, l'accessibilité de l'information permettant à chacun de s'improviser un beau jour scientifique ou médecin. L'esprit critique s'efface sous le torrent de boue de la désinformation. Le pathos l'emporte sur le logos, l'émotion sur la raison, c'est la tyrannie de l'ignorance.
Un danger majeur pour la santé publique et pour nos sociétés
Cette constante fabrique du doute dans l'opinion constitue un danger majeur pour la santé publique et pour nos sociétés. Et en effet on ne peut plus se taire. Car il est trop grave, par exemple, d'entretenir à dessein la suspicion autour des vaccins, alors que ces derniers ont permis de sauver des milliers de vies. Conséquence ? La baisse des taux de couverture vaccinale, qui va de pair avec la réapparition de maladies comme la tuberculose ou la rougeole, que l'on croyait pourtant disparues du continent européen.
Face à ce nouvel obscurantisme, les politiques, qui surveillent les moindres soubresauts de l'opinion comme le lait sur le feu, sont largement démunis, sauf à avoir le courage de tenir un langage de vérité. Mais il revient aussi aux scientifiques, aux experts, aux techniciens, qui sont avant tout des citoyens, d'aller déranger ce confortable entre-soi dans lequel se déroule souvent la contestation de la science. Sur internet, dans nos cercles personnels, professionnels, opposons la raison à l'émotion, ne laissons pas le monopole de l'indignation à ceux qui prétendent savoir sans rien connaître.
S'il est incontestable qu'il y a problème climatique, avec une cause bien identifié qui est l'utilisation massive de combustibles fossiles historique par les puissances avancées et croissant trop rapidement dans les BRICS et pays émergents, je pense qu'il y a beaucoup de fausses informations qui circulent sur d'autres sujets (plastiques, phtalates, biodiversité) et que les moins sachants en sont victimes. Je reviens sur le fait que l'espérance de vie continue à augmenter de 2 mois par année en France (avec impact financier sur les caisses de retraite et les frais de santé) et c'est un fait mesurable et mesuré; néanmoins, chaque jour vous avez dans la presse des articles délirants vous annonçant que tout est pollué par les phtalates et qu'on tous crever d'un cancer la semaine prochaine et les gens y croient. C'est un exemple de la semaine, je ne considère rien de sérieux dans ces articles en règle général.
Les politiques sont pour la plupart incompétents sur le sujet. J'ai dit une fois ou deux ici que le poste de Ministre de L'environnement ne devrait pas exister, l'ETat devrait unifier ses agences concernées dans un organisme type US EPA dont le Directeur Général serait Ministre de droit mais il serait haut-fonctionnaire et diplômé des meilleures écoles concernés ( Polytechnique et Corps des Mines ou Corps des Ponts et Eaux et Forêt) et montrant une expérience professionnelle sur le créneau. Des activistes incultes comme Nicolas Hulot ou Delphine Batho sont ç contrario nuisibles. Ce commentaire vaudrait d'ailleurs pour tous les ministères à dominante technique.