Snark a écrit : ↑07 mai 2019, 14:04:09
johanono a écrit : ↑07 mai 2019, 13:03:41
Des solutions techniques existent, certes, mais elles coûtent cher.
Donc je pose la question :
- es-tu prêt à payer plus cher pour acheter des produits transportés par fret ?
- es-tu prêt à payer plus cher pour acheter des produits bio ?
- es-tu prêt à payer plus d'impôts pour financer des lignes SNCF non rentables ou des services de bus en campagne ?
- es-tu prêt à payer ton électricité plus cher pour qu'elle soit propre et stockable ?
Une tonne sur 1.000 km par camion : Combien d'importation de carburant , d'accident , de pollution
et de soutien à des régimes louches ?
Une tonne sur 1.000 km par train : Méme question .
Une tonne de malbouffe : Combien d'importation de produits louches , de déforestation , de pollution
et de soins aux victimes ( obésité , allergies etc )?
Une tonne de bio : Méme question .
Un kilowatt produit par l'EPR de Flamanville : Quel cout si il démarre un jour et n'explose pas ?
Un kilowatt produit par une énergie propre stockée : Méme question .
La vieille économie carbonée est une aubaine pour des lobbies incapables d'évoluer .
Tu fais toujours la même confusion : tu confonds le prix d'achat (investissement immédiat) avec une éventuelle rentabilisation sur le long terme. Sauf que l'espace temps n'est pas le même.
Pour le ferroutage, il faut, immédiatement, construire des voies ferrées, ou rénover les voies existantes, il faut acheter des trains, embaucher du personnel, etc. C'est un investissement lourd, immédiat. Oui, dans 30 ou 40 ans, cet investissement sera peut-être rentabilisé. Et encore, ça n'est pas sûr. Mais dans l'immédiat, ça coûte cher, très cher : pour le consommateur, pour le contribuable. Qui va payer ? Le consommateur, aussi contribuable, acceptera-t-il ? Pas sûr.
Qu'est-ce que tu veux faire contre la malbouffe ? Tu veux aller prendre chaque Français par la main pour lui expliquer que manger des cochonneries est mauvais pour sa santé et pour l'environnement ? Sauf que les cochonneries, ça coûte moins cher et ça a meilleur goût que des légumes bios. Bon courage pour faire accepter à l'ensemble des Français la nécessité de se nourrir de bons légumes bios et d'abandonner les cochonneries.
Idem pour le bio. C'est très bien, le bio. J'en suis moi-même un adepte. Mais il faut bien admettre que des produits bios coûtent plus cher à produire, et donc coûtent plus cher à l'achat. Or beaucoup de consommateurs sont surtout obsédés par leur pouvoir d'achat et se foutent royalement de l'impact de l'agriculture productiviste sur l'environnement.
L'énergie propre stockée, c'est bien gentil, mais ce n'est pas pour tout de suite. Il faudra investir des milliards d'euros pour la mettre au point. Et il n'est pas dit qu'on y arrive. Qui va payer ? Le contribuable ? Le consommateur d'électricité ?