Crise du lait, de l'élevage, des céréales… l'agriculture française est en faillite

[politicien]

Bonjour,

La crise du lait se poursuit et des producteurs se mobiliseront lundi contre Lactalis. Mais ils ne sont pas les seuls à souffrir : un tiers des éleveurs bovins pourrait disparaître cet automne, les céréaliers et les maraîchers sont aussi en grande difficulté.

La crise agricole sans précédent qui frappe la France continue à faire des ravages. Tous les pans de l'agriculture en France sont touchés, à commencer pour les éleveurs laitiers. Ainsi, à l'appel de la Fédération départementale et des syndicats d'exploitants agricoles de la Mayenne, des agriculteurs vont mener une action coup de poing contre Lactalis lundi.

Les producteurs laitiers des Pays de la Loire, de Bretagne et de Normandie ont ainsi d'ores et déjà annoncé qu'ils se rendront par centaines à Laval, fief du numéro deux mondial du lait (après Nestlé). Dès lundi soir, ils entameront le blocus de l'usine Lactalis avec leurs tracteurs et des pancartes revendicatives.

● Les producteurs laitiers perdent de 60 euros à 100 euros pour 1000 litres
Ils s'estiment lésés par l'industriel, qui collecte plus de 20 % du lait français auprès de 17.000 producteurs, pour la grande majorité dans le Grand Ouest. Aujourd'hui, l'industriel achète aux producteurs leur lait 257 euros pour 1000 litres alors que le coût de production moyen est estimé à 350 euros pour 1000 litres. Le fabricant des marques Président, Lactel, Bridel, Chaussée aux moines... réplique et met davantage en cause une crise de surproduction et la concurrence féroce des autres pays européens.

(...)

● Les éleveurs bovins perdent autour de 300 euros pour une bête de 400 kg
Dramatique, le contexte l'est pour les éleveurs de viande bovine. Près d'un tiers d'entre eux pourraient disparaître dès cet automne, prévient Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB). «On estime qu'aujourd'hui près d'un tiers des 80.000 exploitations bovins spécialisées va disparaître dès cet automne. Ce qui est colossal!», déclarait récemment Jean-Pierre Fleury.

(...)

● Chute de la production d'abricots, pêches, melons
Pour les maraîchers, la saison a également été difficile. Après un printemps frais et pluvieux la production est en forte baisse dans quasiment toutes les filières, et la météo capricieuse de l'été n'aide pas à trouver des consommateurs. Agreste, le service de la statistique du ministère de l'Agriculture estime à 8% la baisse de la production française de melons. Selon lui, la production de pêches était elle en retrait de 6% au 1er août, quand celle d'abricots était estimée en baisse de 30% à 111.700 tonnes, principalement en raison des intempéries dans la région Rhônes-Alpes qui a cumulé le gel des fleurs et des épisodes de grêle.

(...)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... illite.php

Qu'en pensez vous ?

[Hector]

L'agriculture française va vivre une restructuration très dure, comme l'ont connu d'autres grands secteurs économique (textile, sidérurgie, chimie, automobile). Les exploitations sont trop petites, le modèle familial est dépassé et ne vit que de subventions, impossibles à financer dans la durée. Les agriculteurs vont avoir le choix entre un modèle artisanal-bio - circuits courts (je fabrique, convertit et vend localement) et la fusion-acquisition par les gros.

[Georges]

Je connais 2 jeunes agriculteurs qui font du lait bio et le vendent à des sociétés fromagères qui font du fromage moulé à la louche (Lanquetot et Lepetit) ils le vendent entre 50 centimes et 60 centimes le litre, et gagne très bien leurs vies.
Une coopérative c'est gérées par des producteurs de laits, chercher l'erreur.

[Nombrilist]

L'agriculture française va vivre une restructuration très dure, comme l'ont connu d'autres grands secteurs économique (textile, sidérurgie, chimie, automobile). Les exploitations sont trop petites, le modèle familial est dépassé et ne vit que de subventions, impossibles à financer dans la durée. Les agriculteurs vont avoir le choix entre un modèle artisanal-bio - circuits courts (je fabrique, convertit et vend localement) et la fusion-acquisition par les gros.

Vu les prix du marché agricole, les grosses exploitations ne sont pas non plus ce qu'il y a de mieux. Le matériel est trop onéreux. Si on ne subventionne pas, l'agriculture en Europe de l'Ouest, c'est terminé.

[Hector]

L'agriculture française va vivre une restructuration très dure, comme l'ont connu d'autres grands secteurs économique (textile, sidérurgie, chimie, automobile). Les exploitations sont trop petites, le modèle familial est dépassé et ne vit que de subventions, impossibles à financer dans la durée. Les agriculteurs vont avoir le choix entre un modèle artisanal-bio - circuits courts (je fabrique, convertit et vend localement) et la fusion-acquisition par les gros.

Vu les prix du marché agricole, les grosses exploitations ne sont pas non plus ce qu'il y a de mieux. Le matériel est trop onéreux. Si on ne subventionne pas, l'agriculture en Europe de l'Ouest, c'est terminé.

Tu me sembles tout ignorer de l'économie. L'effet d'échelle existe.

[Nombrilist]

Et toi tu sembles très mal connaître l'économie agricole. Ces grosses exploitations qui utilisent un matériel affreusement cher, dont le prix de vente de ce qu'elles produisent ne pourra jamais permettre de le rembourser et qui sont archi-sensibles à la volatilité des prix. Cf le secteur aquacole qui, non subventionnée, s'est cassée la figure en France dès 1990 et qui termine à genoux de nos jours.

[Hector]

Je ne vois pas en quoi l'agriculture industrielle pourrait échapper aux règles générales d'économie, mon ami.

Pour les circuits courts, bio, je saisis: petite taille, pas trop de matériel, exploitation familiale où on bosse 15 heures/j, 7/7, on vend localement sous étiquette bio, label machin et à 200% du prix de l'hypermarché à des bobos. C'est un modèle économique différent.

Un jour, il faudra m'expliquer pourquoi les éleveurs bretons voulaient 1,49 €/kg de porc l'an dernier, là où les danois gagnent très bien leur vie à 1,25 €/kg dans des grandes fermes organisées de manière industrielle et gérées très bien sur le plan environnemental (sujet qui laisse beaucoup à désirer justement en France).

[Nombrilist]

"Je ne vois pas en quoi l'agriculture industrielle pourrait échapper aux règles générales d'économie, mon ami."

Les économies d'échelle sont faibles en agriculture. La mécanisation coûte affreusement cher.

[voileux]

J'aimerai comprendre comment transformer le monde agricole du cantal , la vache Salers en industrie, juste un peu de raisonnement....
Pour ce qui est du lait simple , il suffit de consulter http://www.lefigaro.fr/societes/2011/05 ... .....Quand on fait 10% de bénéfice , inévitablement c'est au détriment de certains....Dans la Mayenne les agriculteurs laitiers vont bloquer le site une semaine...Plutôt que de pencher vers des méga fermes laitières, qui d'ailleurs ne permettent pas de faire des yogourts ,car le lait n'est pas de première qualité, il faut faire un audit sur la filière lait, stopper définitivement toute l'hypocrisie et ce n'est pas avec Lefoll que cela risque de changer....D'ailleurs depuis 40 ans aucun ministre de l'agriculture ne s'est avéré compétent et nommer Lefoll en plus porte parole charger du bourrage de crâne montre l'intérêt que porte le gouvernement à l'agriculture

[fan2machiavel]

Enfin bon de ce que je vois les petits élevages se casse bien plus la g..... que les gros. La mécanisation rentre justement dans les économies d'échelle car rapporté à la production elle coute bien plus cher à un petit élevage qu'à un gros (c'est d'ailleurs pourquoi les gros élevages sont plus mécanisés).
Si les bio s'en sortent ce n'est pas parce qu'ils produisent pour moins cher (les couts sont généralement les même voire légèrement supérieur) mais qu'ils vendent beaucoup plus cher. Et je répète ce que j'ai déjà dit une généralisation de l'élevage bio ferait baisser les prix rendant le bio nettement moins intéressant pour les agriculteurs. Le bio ne peut se développer qu'avec des élevages intensifs à coté pour servir de point de référence.

[fan2machiavel]

J'aimerai comprendre comment transformer le monde agricole du cantal , la vache Salers en industrie, juste un peu de raisonnement....
Pour ce qui est du lait simple , il suffit de consulter http://www.lefigaro.fr/societes/2011/05 ... .....Quand on fait 10% de bénéfice , inévitablement c'est au détriment de certains....Dans la Mayenne les agriculteurs laitiers vont bloquer le site une semaine...Plutôt que de pencher vers des méga fermes laitières, qui d'ailleurs ne permettent pas de faire des yogourts ,car le lait n'est pas de première qualité, il faut faire un audit sur la filière lait, stopper définitivement toute l'hypocrisie et ce n'est pas avec Lefoll que cela risque de changer....D'ailleurs depuis 40 ans aucun ministre de l'agriculture ne s'est avéré compétent et nommer Lefoll en plus porte parole charger du bourrage de crâne montre l'intérêt que porte le gouvernement à l'agriculture

Bon déjà il n'y a plus beaucoup de cantal fait avec du lait de salers c'est beaucoup trop crontraignant. Ensuite le lait de grosse exploitation permet de faire du yogourt et même du fromage. Ce qui empêche d'en produire c'est la présence d'antibiotique dans le lait chose à laquelle même l'exploitation la plus pourrie fait attention (sinon elle est vite virée de la laiterie et doit arrêter le lait, les laiteries ne plaisentent pas avec çà)

[voileux]

Je connais 2 jeunes agriculteurs qui font du lait bio et le vendent à des sociétés fromagères qui font du fromage moulé à la louche (Lanquetot et Lepetit) ils le vendent entre 50 centimes et 60 centimes le litre, et gagne très bien leurs vies.
Une coopérative c'est gérées par des producteurs de laits, chercher l'erreur.

Lepetit a été racheté par Besnier dans les années 78 , Lanquetot aussi et Besnier est devenu Lactalys ,le bouffeur de sang des laitiers ...
La transformation en Mayenne va être bloquée une semaine....

Pour ce qui est du cantal (fromage) j'en viens car je suis passionné par l'endroit, le calme et j'ai évité Aurillac évidemment...La route des fromages comporte 148 fabricants des 5 fromages, le Salers, le Cantal, le bleu d’Auvergne et la fourme d'ambert plus le cantal jeune avec lequel on fait l'alligot....Tous utilisent le lait cantalien ,c'est inscrit dans l'AOP et de plus il faut 1ha/par vache sachant que les plus grosses fermes ne dépassent pas 300ha....

[voileux]

A ce jour aucun lait de méga ferme ne peut être transformé ,si ce n'est en poudre pour la chine La cause très simple la législation ne permet pas un taux d'antibiotiques aussi important dans le lait La concentration est énorme et de plus sans antibio , jamais ils ne pourraient produire...Les pressions sont énormes pour que la loi soit changée , mais heureusement un groupe suédois s'est joint avec 2400 agriculteurs français pour enrayer cela...http://cotesante.over-blog.com/2015/04/ ... enser.html

[fan2machiavel]

A ce jour aucun lait de méga ferme ne peut être transformé ,si ce n'est en poudre pour la chine La cause très simple la législation ne permet pas un taux d'antibiotiques aussi important dans le lait La concentration est énorme et de plus sans antibio , jamais ils ne pourraient produire...Les pressions sont énormes pour que la loi soit changée , mais heureusement un groupe suédois s'est joint avec 2400 agriculteurs français pour enrayer cela...http://cotesante.over-blog.com/2015/04/ ... enser.html

Pour travailler entre autre avec des très gros élevages je peux t'assurer que le lait y ait vendu à des laiteries aussi pour faire du fromages et du yaourt. La consommation d'antibiotique y reste ponctuelles et les délais d'attente y sont scrupuleusement respectés.
Là en ce moment il y a un problème c'est que ces élevages avaient l'habitude de travailler avec des antibiotiques critiques qui avaient l'avantage de ne pas passer dans le lait et qui avaient donc un temps d'attente lait nul et que maintenant il est presque impossible de pouvoir les utiliser vu la nouvelle réglementation (qui par ailleurs est justifiée, même avant çà, j'en prescrivais le moins possible). Je peux te dire que cela a fait grincer pas mal d'éleveurs laitiers même bio. Mais cela resté géré en séparant le lait des vaches traitées qui est jetée avec les eaux blanches (on essaye tout de même d'éviter les antibios avec des délais lait de pus d'une semaine durant la lactation)

[voileux]

A ce jour aucun lait de méga ferme ne peut être transformé ,si ce n'est en poudre pour la chine La cause très simple la législation ne permet pas un taux d'antibiotiques aussi important dans le lait La concentration est énorme et de plus sans antibio , jamais ils ne pourraient produire...Les pressions sont énormes pour que la loi soit changée , mais heureusement un groupe suédois s'est joint avec 2400 agriculteurs français pour enrayer cela...http://cotesante.over-blog.com/2015/04/ ... enser.html

Pour travailler entre autre avec des très gros élevages je peux t'assurer que le lait y ait vendu à des laiteries aussi pour faire du fromages et du yaourt. La consommation d'antibiotique y reste ponctuelles et les délais d'attente y sont scrupuleusement respectés.
Là en ce moment il y a un problème c'est que ces élevages avaient l'habitude de travailler avec des antibiotiques critiques qui avaient l'avantage de ne pas passer dans le lait et qui avaient donc un temps d'attente lait nul et que maintenant il est presque impossible de pouvoir les utiliser vu la nouvelle réglementation (qui par ailleurs est justifiée, même avant çà, j'en prescrivais le moins possible). Je peux te dire que cela a fait grincer pas mal d'éleveurs laitiers même bio. Mais cela resté géré en séparant le lait des vaches traitées qui est jetée avec les eaux blanches (on essaye tout de même d'éviter les antibios avec des délais lait de pus d'une semaine durant la lactation)

J'admire ton optimisme , mais il me semble que la méga ferme de Lille avait dépassé le quotat qui lui était attribué et cela pendant plusieurs années...Car ils bénéficient de la corruption du préfet....Je connais un peu le sujet car nous avons nous aussi un escroc , que nous poursuivons, car ce type se permet de nous imposer une source d'eau située à 40 km plus loin que l'ancienne Avec ce qui va de soi 14% d'augmentation du m3 et 27 % d'augmentation de l'abonnement...A titre personnel pour avoir tenu des propos , paraient ils anormaux ,je suis poursuivi , de plus je n'ai pas le droit de m'exprimer....