mps a écrit :Et toi que connais tu de l'agriculture ? Il y a 100 ans tout le monde était en bio, pas de pesticides de synthèse, pas d'engrais chimique.......pas de travail du sol mécanique, technique et irrigation peu élaborées.
De nos jours l'agriculture conventionnelle traite chimique, nourri chimique (jaurais mis fumes mais...), arrose au besoin et effectue tout son travail du sol en mécanique, emploie des variétés plus élaborées...
Penses tu que l'agriculture bio actuelle utilise encore le cheval et récolte à la faucille ? (pour pas être trop loin du marteau...)
Là ou le conventionnel met un coup de désherbant pour nettoyer, le bio travaillera sur une rotation etouffante, là, ou le conventionnel mettra un coup d'azote chimique parce qu'il en faut, le bio si il n'a pas prévu cette demande bien à l'avance pour enrichir son sol de façon organique ou par un engrais vert perdra du rendement.
Et c'est là la réalité du problème, l'agriculture conventionnelle est plus facile et plus souple que le bio...elle est même bien plus au point.
La question qu'il faut se poser est de savoir qui l'agriculture doit nourrir, de grandes miultinationales polluant à la fois par la synthèse de pesticides et d'engrais, ou le paysan et les populations qui consomment les productions.
En occident jusqu'à présent tout le monde y a trouvé son compte, ou presque...mais le petit épisode OGM en Inde a l'air de montrer que les biotechnologies nourrissent toujours les multinationales, mais pas toujours les paysans.
Frédo, ne rêve pas ! L'agriculture conventionnelle, avec travail de la terre à l'aide de chevaux, avait cet avantage sur les tracteurs lourds actuels qu'elle ne créait pas, dans les terres argileuses, de "semelle de labour", et donc laissait la terres mieux s'aérer et mieux percoler. Ce qui a tué le cheval, c'est la Sécu et le smic !
Là où 15 personnes travaillaient dans une ferme mixte de 100 Ha il y a 50 ans, il n'y a plus place que pour un fermier seul et qui s'en tire pas trop bien.
Pour ce qui est du traitement des sols, il y avait bien entendu l'engrais vert (toujours pratiqué), mais aussi l'épandage du fumier qui en améliorait la structure et la vie biologique. Désormais, toujours pour des questions de main d'oeuvre, les fermes mixtes ont quasi disparu, et les agriculteurs n'ont plus de fumier à leur disposition ... tandis que les gros élevages ne savent que faire de leur fumier ! Pareil pour l'épandage du purin, dont on a découvert qu'il polluait lesnappes phréatiques.
Il n'y a donc plus d'amendements disponibles à prix correct, pous de fumures naturelles disponibles, d'où les engrais "chimiques" dominants (en fait, on en a toujours utilisé, mais combiné avec les engrais naturels.
Pour les fongicides et les pesticides, ils ont tout de même permis d'éviter des années dramatiques : le mildiou, les hannetons, la tavelure, la rouille poouvaient anéantir des champs entiers, ruiner des fermiers, réduire la production de plus de 50 %. Pas la joie ...
Je constate qu'à présent, nous sommes en phase d'agriculture raisonnée : les grands centres de recherche agricole déterminent au gramme près les quantités d'engrais nécessaires, pour éviter toute sur-consommation. Les fermiers ménagent des bandes engazonnées et non traitées le long des cours d'eau, pour éviter des ruisselements nuisibles. Et le processus empirique et souvent exagéré de jadis est désormais bien plus mesuré, efficace, et économe.
Cessons de toujours penser qu'avant, c'était mieux ... icon_confused
MPS je ne rève pas et ne pense pas qu'avant c'était mieux...
Mais les sources d'azote pour le sol ne passent pas que par des intrants chimiques...
D'une part le lisier breton on le retrouve hélas dans les eaux de surfaces et sur les cotes, malgrés de réels efforts pour limiter le problème, dormant depuis quelques décennies
D'autre part une part des plantes sont capables de capter l'azote de l'air...mais il est vrai que l'europe importe ces protéïnes végétales d'outre atlantique plutôt que les produire sur place en enrichissant les sols en plus...on a appelé ça comment ? La PAC ???
Engrais chimiques et pesticides sont un des fondements de notre agriculture, cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'en passer. Qu'on ne maitrise pas encore la production agricole sans cela, c'est certains. Mais la recherche de méthodes alternatives est minimes vu le peu de chiffre d'affaire que cela représente...ou plutôt la chute de chiffre d'affaire que cela représenterait pour les marchands d'engrais et de pesticides.
Sinon pour ton info on fait ce qu'on veut avec le travail du sol mécanique. La semelle de labour est précisément à relier au labour ou à certains outils...
Quand à la question des prix de revient on peut toujours se demander ce que coute la production agricole conventionelle à la communauté et qui n'est pas compris dans le prix des produits...du nettoyage des plages au traitement de la quasi totalité des eaux domestiques pour obtenir quelque chose en dessous des normes nitrates et pesticides...