Qu'en pensez vous ?A droite comme à gauche, les responsables politiques allemands ne rejettent plus l'idée d'un référendum sur l'Europe. Mais la question à poser reste très problématique.
Les voix en faveur d'un référendum en Allemagne sur de futurs abandons de souveraineté se multiplient. Ce samedi, le président du parti social-démocrate, le SPD, a estimé sur la radio Deutschlandfunk que « si l'on veut vraiment abandonner une partie de la souveraineté nationale à l'Europe, une majorité des deux tiers du Bundestag n'est pas suffisante. » Il faut, selon lui, « interroger le peuple ».
Plusieurs voix dans ce sens
Sigmar Gabriel se joint ainsi à un débat qui monte outre-Rhin. Voici quelques semaines, le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble avait émis cette proposition à laquelle s'était ensuite rallier avec enthousiasme la CSU, la sœur bavaroise de la CDU, en particulier son chef, le ministre président bavarois Horst Seehofer, mais aussi le chef du groupe libéral au Bundestag Rainer Brüderle.
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L'Europe fait bouger les lignes
L'Europe a cependant fait bouger les lignes. Les exigences de participation du Bundestag à la politique européenne par la cour constitutionnelle, le refus de cette dernière de sanctionner de nouveaux abandons de souveraineté et le sentiment négatif croissant de nombreux allemands vis-à-vis de la politique de gestion de la crise européenne et de l'euro ont replacé cette demande de démocratie directe au cœur du débat. Depuis plusieurs jours, cette question occupe tous les éditorialistes outre-Rhin. Et comme toujours lorsque surgit un débat gênant et délicat, Angela Merkel garde le silence..
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