Qu'en pensez vous ?Le PIB a reculé de 0,6% au deuxième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent, a annoncé mercredi la Banque nationale de Belgique (BNB) dans son estimation flash. Sur une base annuelle, le recul est de 0,4%. La FEB n'est "pas surprise".
La baisse de 0,6% est la plus forte sur base trimestrielle depuis le premier trimestre 2009. Le recul du PIB avait été alors d'1,8%.
Au premier trimestre 2012, le PIB en volume, corrigé des variations saisonnières et des effets de calendrier, s'était accru de 0,2 % par rapport au trimestre précédent.
La Belgique n'est toutefois pas en récession. En effet, il faut deux trimestres négatifs successifs pour parler de récession. Le dernier recul du PIB avait été constaté au dernier trimestre de 2011 (-0,1%).
Pas une bonne nouvelle pour le budget
"Ce n'est pas une bonne nouvelle. Il s'agit certes d'une première estimation et il faut attendre les chiffres définitifs plus affinés, mais il est clair que le deuxième trimestre a été mauvais", a commenté le ministre du Budget Olivier Chastel.
Olivier Chastel insiste sur le fait qu'il y a moins d'un mois, la Banque nationale estimait encore la croissance sur l'ensemble de l'année à 0,5%. C'est sur ce chiffre que le gouvernement a tablé lors de son dernier contrôle budgétaire. "Après la dégradation du 2e trimestre, il faudra un redressement de l'économie de 0,9% si on veut arriver au 0,5% initialement prévu".
Cette forte différence constatée en si peu de temps est une preuve de plus pour le ministre que le gouvernement a eu raison de rester très prudent lors du dernier contrôle budgétaire, en maintenant ce qu'il appelle la "prudence renforcée" pour les dépenses des départements, en gardant un montant "gelé" de 568 millions d'euros et en prévoyant un nouveau contrôle budgétaire à la rentrée.
Pour celui-ci, le gouvernement disposera de chiffres affinés et d'un nouveau rapport du comité de monitoring afin de voir si le budget reste dans la limite d'un déficit de -2,4% pour l'entité I et de -2,8% pour l'ensemble de l'État.
Une économie très sensible à la politique européenne
Cette baisse du PIB est un sérieux revers et plus important qu'attendu, selon Johan Van Gompel, senior economist chez KBC.
La contraction de l'économie belge est dominée par le sentiment et l'activité qui règnent dans le reste de l'Union européenne. "Cela montre encore une fois que nous sommes très sensibles la politique européenne", explique l'économiste.
Pour le reste de l'année, la KBC table sur une croissance légèrement positive. "Mais, la menace plane plus sur une croissance nulle et si les conditions se détériorent, il y aura de nouveau un risque de récession", explique Johan Van Gompel.
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