Qu'en pensez vous ?Les pays de la zone euro assurent vouloir garder la Grèce au sein de l'Union monétaire mais commencent malgré tout à réfléchir aux mesures à prendre si une sortie d'Athènes devenait inéluctable.
Lors d'une session lundi de l'Euro Working Group, qui réunit les hauts fonctionnaires des Etats membres de la zone euro chargés de préparer les rencontres officielles, la nécessité de préparer des plans nationaux en cas de sortie de la Grèce de la monnaie unique a été évoquée, a déclaré mercredi à l'AFP un diplomate européen.
"On a dit: chacun de vous doit y réfléchir, et dans un deuxième temps il y aura une coordination de ce que chacun doit faire au niveau européen", a-t-il affirmé.
Cette information a contribué à la nervosité des marchés financiers, qui ont fortement chuté mercredi.
Le ministère grec des Finances a démenti "catégoriquement". Selon lui, ces informations "nuisent à l'effort que fait le pays pour faire face à ses problèmes".
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Dans la matinée, l'ancien Premier ministre grec Lucas Papademos n'avait pas exclu, dans le Wall Street Journal, "que des préparatifs soient en cours pour contenir les conséquences potentielles d'une sortie grecque de la zone euro".
Plusieurs sources ont confirmé à l'AFP que le sujet avait été abordé, même si toutes soulignent qu'il ne faut pas y voir le signe que la zone euro, après l'avoir longuement exclu, envisage désormais sérieusement de se séparer d'Athènes.
Cela ne revient pas à envoyer "un message politique consistant à dire que tout le monde se prépare à la sortie d'Athènes", a ainsi insisté le diplomate européen.
"Si je vous dis qu'on ne le fait pas, vous allez me dire qu'on est inconscient, si je vous dis qu'on le fait, vous allez dire que la situation est très mauvaise", a-t-il souligné. "Nous devons prévoir, c'est normal, mais cela ne veut pas dire que nous pensons que la situation ira jusque-là", a-t-il dit.
Un responsable d'un autre pays de la zone euro a tenu à minimiser. "Il n'y a pas d'un coup une consigne pour se préparer. Chacun travaille sur le seul scénario valable, la Grèce dans la zone euro", a-t-il déclaré à l'AFP. "Mais après c'est aux Grecs de choisir. Donc que chacun soit conscient que c'est une situation difficile où il faut imaginer tous les types de scénarios, c'est normal", a-t-il ajouté.
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