Le gouvernement des Pays-Bas présente sa démission

[Cobalt]

Le gouvernement des Pays-Bas présente sa démission

Le premier ministre libéral Mark Rutte, qui avait été - ironie du sort - l'un des plus ardents défenseurs du traité budgétaire, a présenté lundi sa démission à la reine.

Le premier ministre libéral Mark Rutte n'a pas réussi à trouver un accord avec les populistes de Geert Wilders sur les coupes budgétaires nécessaires au respect des normes en matière de déficit public.

C'est la première victime du pacte fiscal européen. Le premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, qui avait été - ironie du sort - l'un des plus ardents défenseurs du traité budgétaire, a présenté lundi sa démission à la reine après l'échec de négociations sur la réduction du déficit public. Le chef du gouvernement, qui avait confirmé samedi la stérilité des discussions entamées début mars avec le Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders, avait réuni ses ministres dans la matinée pour envisager la tenue d'élections anticipées, probablement en septembre ou en octobre.

Geert Wilders, dont la formation populiste, eurosceptique et islamophobe assurait au gouvernement une majorité de 76 sièges sur 150 jusqu'à la démission le 21 mars de l'un de ses députés, a créé la surprise samedi en quittant, au dernier moment, la table des négociations. Il a ainsi rompu l'accord de soutien conclu avec le parti libéral (VVD) de Mark Rutte et les chrétiens-démocrates (CDA) du vice-premier ministre Maxime Verhagen, qui formaient une coalition minoritaire depuis octobre 2010.

Samedi après-midi, Mark Rutte et Maxime Verhagen ont annoncé la fin de sept semaines de négociations. «Les trois partis ont échoué à trouver des réponses communes», a regretté le premier ministre, avant d'ajouter que des élections législatives anticipées semblaient «évidentes».
Le «diktat de Bruxelles»

Sur la table des négociations figuraient notamment une légère hausse de la TVA, un gel du salaire des fonctionnaires et une réduction du budget de la santé et de l'aide aux pays en développement. De quoi dégager 14 à 16 milliards d'euros d'économies, nécessaires pour ramener le déficit budgétaire sous le plafond des 3 % du PIB, conformément au pacte européen de stabilité.

«Ce projet n'était pas dans l'intérêt des électeurs du PVV, s'est insurgé Geert Wilders. Nous ne voulons pas soumettre nos pensions à une saignée à cause du diktat de Bruxelles. Nous n'allons pas laisser nos aînés payer pour les fraudeurs grecs. Il faut venir avec un paquet de mesures qui ramène les dépenses publiques en ordre mais qui étouffe moins les citoyens.»

Un débat est prévu mardi à la Chambre basse du Parlement néerlandais pour discuter de la situation politique, a annoncé lundi sa présidente, Gerdi Verbeet. Mais déjà, la presse néerlandaise s'alarme. «La bombe que le chef du PVV Geert Wilders a lancée contre le gouvernement Rutte plonge les Pays-Bas dans l'incertitude», soulignait le quotidien de gauche Volkskrant.

Selon les analystes, les Pays-Bas risquent de perdre le précieux triple A dont ils bénéficient auprès des trois principales agences de notation financière. D'après le Bureau central de planification, le déficit budgétaire devrait être de 4,6% du PIB cette année et en 2013, ce qui place les Pays-Bas dans le même «bateau budgétaire» que des pays comme la Grèce ou le Portugal, dont Mark Rutte avait si fermement dénoncé le «laxisme budgétaire»…

Le premier ministre n'a cependant pas tout perdu. Son parti est en tête dans les sondages et il pourrait gagner deux sièges supplémentaires dans la prochaine Assemblée. Talonné par le Parti socialiste (extrême gauche eurosceptique), il aurait toutefois du mal à trouver des partenaires, dans un Parlement morcelé.

Quant à Geert Wilders, il affirme attendre avec impatience ces élections anticipées, qui lui permettront de reprendre son costume de tribun protestataire et son combat contre «l'Europe, les 3% et l'euro». Mais dans les enquêtes d'opinion,le PVV n'arriverait pour l'instant qu'en quatrième position

Le Figaro

[racaille]

Selon les analystes, les Pays-Bas risquent de perdre le précieux triple A dont ils bénéficient auprès des trois principales agences de notation financière. D'après le Bureau central de planification, le déficit budgétaire devrait être de 4,6% du PIB cette année et en 2013, ce qui place les Pays-Bas dans le même «bateau budgétaire» que des pays comme la Grèce ou le Portugal, dont Mark Rutte avait si fermement dénoncé le «laxisme budgétaire»…

Ouch ! Il ne va bientôt plus rester que l'Allemagne et le Luxembourg dans la Zone Euro si ça continue

[Lucas]

Ah oui ça va mal aux Pays-Bas, en même temps c'était pas difficile à prévoir, obligatoirement tous les pays sont affectés par la crise, et bientôt ça sera autour de l'Allemagne.

[mps]

Non, les Pays-Bas ne vont pas "mal", avec un taux de chômage à peine supérieur à 5 %.

Wilders a simplement profité de mesures de restrictions budgétaires pour tenter le gros coup : faire tomber le gouvernement en prétendant qu'il allait s'en prendre aux petits retraités (!), dans l'espoir de se trouver dans la prochaine coalition plutôt que de soutenir celle-ci de l'extérieur.

Une simple péripétie.

[politicien]

Pourtant l'article dit :

Selon les analystes, les Pays-Bas risquent de perdre le précieux triple A dont ils bénéficient auprès des trois principales agences de notation financière. D'après le Bureau central de planification, le déficit budgétaire devrait être de 4,6% du PIB cette année et en 2013, ce qui place les Pays-Bas dans le même «bateau budgétaire» que des pays comme la Grèce ou le Portugal, dont Mark Rutte avait si fermement dénoncé le «laxisme budgétaire»…

[mps]

L'article déconne en comparant le déficit de la Hollande à celui de la Grèce, qui est du double !!!

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economi ... 2011.dhtml

Et le budget de la France affiche le même déficit que la Hollande, à ceci près qu'on sait déjà que ces chiffres sont optimistes.

"La loi de finances pour 2012 prévoit un déficit à 4,5 % du PIB. Cette réduction du déficit s’appuie sur la maîtrise des dépenses et la réduction de niches fiscales."

Alors, venir dire que la Hollande va mal, faut pas pousser ! Comme la Belgique, elle sera rentrée dans le taux des 3 % bien à temps, au contraire de la France qui se démène pour pouvoir joeur les prolongations.

[Lucas]

Pourquoi tu parles de la France, c'est pas le sujet, et puis son déficit va bien merci !

Le déficit public de la France a été équivalent à 5,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2011, a annoncé Nicolas Sarkozy vendredi 30 mars, confirmant une information des Echos. Quelques minutes plus tard l'Insee confirmait le chiffre.

L'objectif de la loi de finances était de 5,7% et le gouvernement avait déjà dit s'attendre à une meilleure performance, autour de 5,3%.

En conséquence, la ministre du budget Valérie Pécresse a indiqué que le gouvernement visait désormais à ramener le déficit public à 4,4% du PIB en 2012, contre 4,5% auparavant. L'objectif de 3% reste fixé pour 2013.

Mais là les Pays Bas ça va mal oui et tu ne peux pas le nier, et si ils perdent le triple A leur taux d'emprunts vont augmenter, et le cercle vicieux va s'enclencher.

[El Fredo]

Vivement les eurobonds et le financement des Etats par la BEI.

[mps]

Lucas, je compare le déficit hollandais au français, parce qu'ils sont quasi similaires.
Si tu trouves que c'est ébien" pour la France, c'est aussi "bien" pour la Hollande.
Avec quelques nuances, les Pays-Bas ayant la moitié de chômeurs.

C'est très gentil de t'inquiéter pour la perte du AAA hollandais, mais on voit que plusieurs pays - dont la Belgique - l'ont perdu, sans se faire plomber les taux d'emprunts.

Nous avons même les taux les plus bas depuis la mise en service de l'euro !

http://www.express.be/business/fr/econo ... 163930.htm

[racaille]

Nous avons même les taux les plus bas depuis la mise en service de l'euro !

Question naïve et sans arrière pensée : est-ce que les taux français auraient été encore plus bas si la France n'avait pas perdu son triple A ? Ou alors est-ce que les investisseurs ont fini par comprendre que les notes des trois principales agences n'ont aucun sens ?

[mps]

Ce AAA n'est qu'indicatif et chaque taux n'est finalement que la rencontre de l'offre et de la demande.

Laquelle anticipe largement les cotations des agences.

Durant son année d'incertitude politique ert de grandes réformes, la Belgique a perdu son AAA mais a gardé les mêmes taux qu'avant. Depuis, elle est toujours médiocrement cotée, mais les investisseurs se bousculent, même sous les 1 %.

A l'inverse, il y a de grandes probabilités que la cote ne change pas pour la France avant un certain temps, mais que les taux augmentent fortement si Hollande monte sur le trône. Dès l'annonce des résultats du premier tour, les bourses ont déjà réagi en fort repli.

[lyly]

Bon, je vous préviens, je n'y connais rien à tout ça. Je suis en mode " apprentissage ".

Redresser la situation

Se greffant en effet sur des inquiétudes économiques, la tourmente politique fait craindre que La Haye ne puisse plus faire face à temps à ses échéances pour redresser la situation. La Commission européenne a en effet fixé la date butoir du 30 avril à La Haye pour lui présenter un plan de redressement de ses finances publiques en bonne et due forme.

En outre, la semaine dernière, trois jours avant que n'éclate la coalition, l'agence de notation Fitch avait fait les gros yeux au « modèle des polders » en menaçant le royaume de lui retirer son triple A. Voici deux mois, son homologue Standard & Poor's avait aussi placé les Pays-Bas sous surveillance négative avec le risque d'une dégradation de sa note AAA.

L'indiscipline néerlandaise en matière budgétaire est désormais patente. Le déficit va atteindre la somme record de 28 milliards d'euros l'année prochaine, selon les prévisions du Bureau central du plan (Centraal Plan Bureau) publiées le mois dernier. Un chiffre qui va faire passer ipso facto le déficit budgétaire à 4,5 % du PIB en 2013.

http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 315778.php

Non, les Pays-Bas ne vont pas "mal", avec un taux de chômage à peine supérieur à 5 %.

Est ce que tu pourrais m' expliquer simplement comment tu en arrives à contredire ce que tout le monde dit, y compris le gouvernement concerné. ..
Et est ce qu'un taux de chômage suffit à annoncer que tout va bien ?

[Nombrilist]

Puisqu'elle te le dit ^^.

[mps]

Si le gouvernement hollandais est dans la panade, suite à la défection populiste de son soutien extérieur, il ne faut pas sous-estimer le pragmatisme des hollandais et leur volonté.

Bien entendu qu'ils atteindront l'objectif fixé.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... ssion.html

Maintenant, vous ne vous demandez pas pourquoi la France s'intéresse tant à la Hollande ? Tout simplement parce que la gauche ne veut pas qu'on établisse de corrélation entre le petit succès de Flmaby et la chute boursière consécutive ! icon_biggrin

Alors, on détourne l'attention sur la péripétie hollandaise ...

Votre candeur est réconfortante icon_biggrin

[lyly]

Je te demandais de m'expliquer simplement, et te revoilà partie dans tes proses. Usant de tes mots d'experte qui ne donnent aucune chance à ma curiosité. Et encore moins au dialogue.
Dommage