L'Ecosse vers l'indépendance ?!

[albert]

Hé, les Écossais, ça va pas la tête ? (Paul Krugman)

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L’Ecosse pourrait-elle avoir sa propre monnaie ? Peut-être, bien que l’économie de l’Ecosse soit encore plus intrinsèquement liée à celle du reste de la Grande Bretagne que celle du Canada ne l’est avec les Etats-Unis, ce qui veut dire que tenter de maintenir une monnaie séparée serait difficile. Pourtant, c’est un point purement rhétorique : le mouvement pour l’indépendance de l’Ecosse est très clair sur le fait qu’il souhaite conserver la livre sterling comme monnaie nationale. Et le mélange d’indépendance politique et de monnaie commune est la recette du désastre. Et c’est là qu’entre en scène l’histoire édifiante de l’Espagne.
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En bref, tout ce qui s’est produit en Europe depuis 2009 environ a montré que partager une monnaie sans partager un gouvernement, c’est très dangereux. Dans le jargon économique, l’intégration fiscale et l’intégration bancaire sont des éléments essentiels d’une zone monétaire optimale. Et une Ecosse indépendante utilisant la livre britannique serait bien plus mal en point que les pays de la zone euro, qui ont au moins leur mot à dire sur la façon dont la Banque Centrale Européenne est gérée.

Je trouve cela incroyable que l’Ecosse envisage d’emprunter ce chemin après tout ce qui s’est passé ces dernières années. Si les électeurs écossais croient vraiment qu’il est sûr de devenir un pays sans monnaie propre, ils ont été sérieusement induits en erreur.

[Nombrilist]

Oui, je n'ai pas compris non plus pourquoi ils voulaient une indépendance dépendante...

[El Fredo]

Je suis moins d'accord avec Krugman sur ce coup, les principaux défauts que la zone euro peut avoir dans son ensemble n'existeraient pas dans le cas d'une Ecosse indépendante en union monétaire avec l'Angleterre. Il faut savoir que la Livre Sterling est DÉJÀ une union monétaire, puisque l'Ecosse émet déjà sa propre monnaie (la livre écossaise) même si cette émission est faite sous le contrôle de la Bank of England par l'agrément qu'elle délivre aux trois banques émettrices. C'est aussi le cas de territoires indépendants du Royaume-Uni comme Jersey qui émet ses propres livres jersiaises à parité avec la GBP. Et puis le Royaume-Uni actuel a tout d'une zone monétaire optimale car les habitants parlent une même langue et font preuve de mobilité géographique. Enfin la BoE n'impose aucune norme budgétaire type Maastricht aux Etats et territoires de l'union monétaire (et quand bien même, l'Ecosse a suffisamment d'atouts pour éviter les déficits et l'endettement excessif).

[albert]

Oui, je n'ai pas compris non plus pourquoi ils voulaient une indépendance dépendante...

Je suppose que les indépendantistes ne veulent pas effrayer les électeurs en leur annonçant un changement de monnaie. Mais ultérieurement, si cela s'avère nécessaire, ils finiront par abandonner la livre sterling.

Je suis moins d'accord avec Krugman sur ce coup, les principaux défauts que la zone euro peut avoir dans son ensemble n'existeraient pas dans le cas d'une Ecosse indépendante en union monétaire avec l'Angleterre. Il faut savoir que la Livre Sterling est DÉJÀ une union monétaire, puisque l'Ecosse émet déjà sa propre monnaie (la livre écossaise) même si cette émission est faite sous le contrôle de la Bank of England par l'agrément qu'elle délivre aux trois banques émettrices. C'est aussi le cas de territoires indépendants du Royaume-Uni comme Jersey qui émet ses propres livres jersiaises à parité avec la GBP. Et puis le Royaume-Uni actuel a tout d'une zone monétaire optimale car les habitants parlent une même langue et font preuve de mobilité géographique. Enfin la BoE n'impose aucune norme budgétaire type Maastricht aux Etats et territoires de l'union monétaire (et quand bien même, l'Ecosse a suffisamment d'atouts pour éviter les déficits et l'endettement excessif).

Ce que dit Krugman, si j'ai bien compris sa comparaison entre l'Espagne et la Floride, c'est que, si l'Ecosse connaît un jour une crise financière (elle a des atouts mais aucun pays n'est à l'abri d'une bulle), elle aura davantage de difficulté à y faire face seule et sans disposer de sa propre monnaie.
Aujourd'hui l'Ecosse est convergente avec la GB, mais une fois indépendante, des divergences peuvent apparaître. Il faudra donc juger de cela sur le long terme.

[El Fredo]

Je n'ai pas trop d'inquiétude sur ce plan, la Belgique et le Luxembourg ont longtemps été en union monétaire bien avant l'euro, et ça ne leur a pas posé de problème particulier.

[politicien]

Bonjour,

A cinq jours du référendum qui décidera de l'avenir de l'Ecosse, chaque nouveau sondage fait frémir autant les partisans de l'indépendance que ceux du maintien dans le Royaume-Uni. Deux enquêtes donnent aux partisans du non à l'indépendance un avantage de huit ou six pour cent sur les indépendantistes. Un troisième sondage n'accorde que deux points d'avance aux unionistes.
La dernière enquête de l'institut Survation, publiée samedi 13 août, conforte le camp du non à l'indépendance, crédité de 47 % des intentions de vote, contre 40,8 % pour le oui.

Si l'on exclut les 12 % d'indécis, le rapport de force se situe désormais à 54/46 en faveur du non — en légère progression par rapport au 51/49 du sondage ICM-The Guardian publié vendredi, et au 52/48 de l'enquête YouGov-Times-The Sun de jeudi.

L'enquête de Survation, commandée par le camp en faveur du non Better Together, montre que 93,1 % des 1 044 personnes interrogées par téléphone sont sûres d'aller voter le 18 septembre. Elle révèle également que 40 % des sondés estiment qu'eux et leur famille seraient dans une situation financière moins favorable en cas d'indépendance, tandis que 27 % d'entre eux pensent le contraire.

Les partisans du oui, qui défilaient ce samedi dans les rues de Glasgow, se montrent toujours confiants. « Ça reste jouable, et cela encouragera tous les partisans du oui à redoubler leurs efforts », a réagi le collectif Yes Scotland après la publication du sondage. D'autant que, selon une enquête ICM pour le Telegraph, ce sont les indépendantistes qui devraient l'emporter avec 54 % des voix, contre 46 % aux loyalistes.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[politicien]

Bonjour,

A moins de quarante-huit heures du référendum prévu jeudi 18 septembre sur l'indépendance de l'Ecosse, difficile de parier sur l'issue du scrutin tant celui-ci sera ouvert. Toutefois, trois sondages publiés dans la soirée de mardi 16 septembre donnent le « non » des partisans de l'union en avance de 4 points sur leurs opposants.

Leurs résultats sont, en effet, identiques si l'on exclut les personnes sans opinion : le « no » l'emporte dans tous les cas avec 52 % des intentions de vote face au « yes », qui recueille, lui, 48 %. Ces enquêtes ont été réalisées à partir de vendredi, jour où les deux camps ont encore accentué leurs efforts pour convaincre les électeurs.

Le camp des indépendantistes a salué l'annonce de ces trois sondages. « Nous sommes tout près d'un succès jeudi », a ainsi réagi Blair Jenkins, à la tête du mouvement Yes Scotland.

« LE SERMENT »
Mardi, les trois partis traditionnels britanniques ont joué leur va-tout en publiant une déclaration conjointe solennelle promettant une autonomie accrue aux Ecossais s'ils votaient non à l'indépendance. La tribune, qui réitère des engagements pris précédemment, a été publiée en « une » du principal quotidien écossais, le Daily Record, sous le titre « Le serment » (« The Vow »).

(...)

Quoi qu'il en soit, un nombre record d'électeurs écossais se sont inscrits pour voter et le taux de participation promet d'être très élevé. A Edimbourg, les médias du monde entier affluent pour couvrir l'éventuelle naissance d'une nouvelle nation et son corollaire, l'affaiblissement douloureux d'un royaume.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[johanono]

On peut supposer que le non l'emportera. De peu, mais il l'emportera.

Cela fait penser au Québec : une région qui a une identité forte, dont on peut penser qu'il serait logique qu'elle soit indépendante, sauf qu'à chaque fois qu'il y a eu un référendum, le non l'a emporté. La dernière fois, il l'a emporté de peu.

[Jeff Van Planet]

On peut supposer que le non l'emportera. De peu, mais il l'emportera.

Cela fait penser au Québec : une région qui a une identité forte, dont on peut penser qu'il serait logique qu'elle soit indépendante, sauf qu'à chaque fois qu'il y a eu un référendum, le non l'a emporté. La dernière fois, il l'a emporté de peu.

Des nations, pas des régions.

[politicien]

Bonjour,

La nouvelle est désormais officielle : l'Écosse reste dans le Royaume-Uni et a rejeté l'indépendance. La victoire confortable du non a été définitivement établie après dépouillement de 30 des 32 circonscriptions. Le non recueillait alors 55,2 % des suffrages et le oui, 44,85 %. Le résultat constitue une immense déception pour le Premier ministre de la région semi-autonome Alex Salmond - qui avait paru effectuer une remontée spectaculaire en fin de campagne - et un énorme soulagement pour le chef du gouvernement central David Cameron, "hanté" par la perspective d'un éclatement du Royaume-Uni.

Alex Salmond, 59 ans, a concédé sa défaite peu après 6 heures (5 heures GMT) dans une déclaration publique à Édimbourg. "L'Écosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant", a-t-il reconnu alors que certains de ses partisans étaient en pleurs. "J'accepte ce verdict des urnes et j'appelle tous les Écossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", a-t-il ajouté. Le leader séparatiste peut cependant se targuer d'avoir conquis en cours de campagne une plus large autonomie pour le pays des Scots qu'il dirige depuis sept ans.

Une participation exceptionnelle
Peu avant, David Cameron avait accrédité la victoire du camp du non dans un tweet au responsable de la campagne du non, soutenue par les trois partis traditionnels britanniques (conservateur, libéral-démocrate et travailliste d'opposition) et par une majorité à la City. "J'ai parlé à Alistair Darling et je l'ai félicité pour une campagne bien menée", a-t-il dit. L'intéressé a salué en retour sur son compte "une nuit extraordinaire", depuis Glasgow, la deuxième ville du pays qui a voté oui.

Le scrutin, qui s'annonçait très serré, s'est traduit par une participation record de l'ordre de 85 %

(...)

L'Écosse a changé une dizaine de fois de statut en 1 400 ans d'histoire mouvementée et la perspective d'un retour à l'indépendance, 307 ans après l'Acte d'Union qui a rattaché le pays des Scots à ses voisins du Sud, a suscité un immense intérêt. Il a encore fait rage jeudi sur les réseaux sociaux, alimentés par le tennisman écossais Andy Murray poussant au oui et par l'auteur d'Harry Potter, J. K Rowling, qui confiait : "Ma tête dit non et mon coeur le crie."

L'intérêt a été vif dans le monde. Le président américain Barack Obama a formulé jeudi soir sur Twitter des voeux pour le maintien d'un Royaume-Uni "fort, robuste, et uni". Le président français François Hollande a mis en garde contre les "égoïsmes", les "populismes" et les "séparatismes".

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Baltorupec]

Les commentaires de Hollande ou Obama me paraissent complètement déplacés, chacun ses affaires et les kilts seront bien gardés.

[Ramdams]

En effet. Aucun chef d'Etat n'a dicté à Hollande la conduite adopter face à la Corse. Il surestime son influence.

[politicien]

Ecosse : la première ministre relance l’option d’un nouveau référendum sur l’indépendance
Alors que l’Ecosse a massivement voté contre le Brexit, sa dirigeante, Nicola Sturgeon a affirmé que son pays ferait tout son possible pour demeurer dans l’UE, y compris s’il le faut en organisant un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.

[Jean]

Ecosse : la première ministre relance l’option d’un nouveau référendum sur l’indépendance
Alors que l’Ecosse a massivement voté contre le Brexit, sa dirigeante, Nicola Sturgeon a affirmé que son pays ferait tout son possible pour demeurer dans l’UE, y compris s’il le faut en organisant un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.

Le vieux rêve de la France va peut-être se réaliser....

[Baltorupec]

Je ne vois pas en quoi c'est un rêve français.