Qu'en pensez vous ?Pas une semaine ne s'écoule actuellement sans qu'un nouveau nuage vienne assombrir le ciel de l'économie chinoise. Début février, c'était le commerce extérieur qui décevait : on découvrait qu'en janvier, les importations et les exportations avaient diminué sur un an, ce qui prouvait à quel point le ralentissement économique européen pesait sur la deuxième économie mondiale.
Quelques jours plus tard, la Banque centrale diminuait le niveau de réserves que les banques commerciales sont sommées de lui confier, pour tenter de dynamiser le crédit. Puis ce fut au tour de la production industrielle de décevoir : mercredi, l'indicateur de HSBC pour le mois de février s'est situé sous la barre des 50, traduisant une activité en contraction pour le quatrième mois consécutif. Les perspectives moroses du secteur exportateur y sont pour beaucoup. Et hier matin, on apprenait que le niveau de dépôts dans les grandes banques du pays était à la baisse. Lassés de confier leurs économies à des banques incapables de les rémunérer correctement, certains ménages seraient-ils en train d'opter pour des placements alternatifs échappant à tout contrôle ?
Peu à peu, c'est donc l'ampleur du défi qui attend les autorités chinoises qui apparaît au grand jour. Hier, le « Quotidien du peuple », journal le plus représentatif des débats qui animent le pouvoir, a osé un éditorial sans ambiguïté
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Echapper à « la trappe à revenus moyens »
Arrivant à point nommé, le « Wall Street journal » a révélé, hier, les grandes lignes d'un rapport que doit bientôt publier la Banque mondiale. Bien que plusieurs points de ce rapport aient fait l'objet d'intenses tractations avec certaines officines chinoises, il semble qu'il n'ait rien perdu, au final, de sa pugnacité.
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Les réformes qui s'imposent ne sont donc pas seulement techniques, mais aussi politiques, puisqu'elles impliquent de toucher à l'équilibre des pouvoirs. Alors que la Chine va connaître, en fin d'année, un changement décennal d'équipe dirigeante, et que des troubles sociaux isolés mais réguliers viennent prouver la fragilité de l'équilibre social chinois, tous les signaux émis actuellement pointent donc vers la même conclusion : il va falloir énormément de doigté aux prochains leaders chinois pour maintenir le cap du développement.
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